ANDRH - Association Nationale des DRH
Ajoutée le 16 juil. 2018
Interview exclusive de Laurent Grandguillaume, Président de l'association "Territoires zéro chômeur de longue durée", à l’occasion de l’Université de l’ANDRH à Toulouse les 14 et 15 juin 2018.
Transformation : les RH se transforment, les RH transforment les organisations.
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Par Vanessa Frey
Réalisation et montage : Black Alpaga
Catégorie
Actualités et politique
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Transcription :
Pour moi, participer à l’Université de l’ANDRH, c'est très important, à la fois pour pouvoir m'inspirer d'innovations sociales, économiques, dans le domaine des ressources humaines parce que, par nature, les RH c'est mettre l'humain au coeur des choix d'une entreprise. Et en fait, ya plein d'exemples intéressants dans les territoires, dans les entreprises, d'innovations, que l'on peut même transférer parfois dans la vie associative, ou l'inverse. Je trouve que c'est très intéressant de ce point de vue là hein. Et puis de pouvoir rencontrer différents acteurs avec qui échanger et construire et co-construire des projets.
Je crois qu'aujourd'hui on axe beaucoup l'accès à la transformation sur la transformation digitale. En fait, on prend souvent cette entrée sous l'angle des technologies. Seulement, transformer les technologies, c'est une chose pour améliorer l'efficacité. Mais si on ne prend pas en compte l'humain, les interactions entre les personnes, les montées en compétences, les accompagnements, les transitions également, les mobilités, eh bien je pense qu'on peut se tromper et ne pas aboutir à l'objectif qu'on s'était fixé.
Donc les transformations, elles reposent d'abord sur - je pense - les médiations, les interactions, les liens entre les personnes au sein des entreprises. Et c'est comme cela qu'il faut les concevoir, je crois. Et que l'outil est au service de ces liens, de la performance qui repose d'abord sur l'humain.
Je crois que le projet de territoire zéro chômeur de longue durée qui est une expérimentation, part du principe que personne n'est inemployable. Toutes les personnes sont employables. Chacun a des aptitudes, des capacités, des compétences qu'il peut mobiliser. Donc partir de ce principe, c'est considérer que les collectifs que nous créons - l'entreprise, une association dans un territoire, peu importe - sont des collectifs qui doivent prendre en compte l'ensemble des personnes, même justement les plus fragiles. Et en quelque sorte, d'abord les plus fragiles. Et c'est comme cela qu'on doit concevoir les projets. Et je crois que sur les questions des innovations en général, les entreprises - et donc les ressources humaines - ont un impact dans les territoires : un impact social, économique, écologique dont il faut tenir compte dans l'entreprise, mais également en dehors.
Et pour faire cela, il faut prendre en compte tous les acteurs qui existent en dehors de l'entreprise - que ce soit des sous-traitants, des associations, des coopératives, des acteurs publics, peu importe - mais tous ont intérêt à converger ensemble vers justement des objectifs de progrès dans le territoire. Donc je crois que c'est comme cela qu'il faut construire les choses et en fait, sortir des silos que nous avons construits depuis des décennies au sein des entreprises, comme dans les administrations, et dans toutes les organisations. Et co-construire ensemble pour aller de l'avant et eh voilà, vivre plutôt dans une forme de "coopétition". Car nous sommes parfois en compétition, mais nous pouvons coopérer.
Les trois qualités - je pense - qu'il faut réunir pour porter collectivement ce projet de territoire zéro chômeur de longue durée (et bien d'autres), c'est d'abord la ténacité. En fait, on voit bien qu'il faut bousculer, convaincre, faire beaucoup de pédagogie, lever les freins. Et souvent, on nous a dressé la liste de "pourquoi" ça ne pouvait pas fonctionner. Donc à nous de dresser la liste de "comment" on pouvait réussir. Donc Ténacité.
Du courage ensuite parce que ça demande de l'engagement, une prise de risque. Donc le courage.
Puis je dirais, la bienveillance. Parce qu'en fait, c'est un projet dans laquelle ya de la bienveillance lorsqu'en fait on prend en compte toutes les personnes. On ne part pas du principe que certains ou certaines ne devraient pas faire partie du projet pour telle ou telle raison. C'est l'ensemble des personnes et des acteurs qui doivent être pris en compte et en partant du principe que plus on sera nombreux, plus on aura les diversités des positions - voire des divergences qui peuvent s'exprimer - eh bien plus on pourra progresser ensemble.
Donc ténacité, courage, engagement et bienveillance.
"
ndlr : le désir des personnes n'est pas mentionné; la bienveillance ou l'empathie ?
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