Fin du monde. Chaque midi, « Les Jours » vous offrent une mauvaise nouvelle. Aujourd’hui, une étude explosive.
20 février 2019
Épisode n° 39
Texte François Meurisse Photo James Estrin/The New York Times/Redux/Réa
« Au pire, la rupture environnementale pourrait déclencher une rupture catastrophique des systèmes humains, entraînant rapidement un effondrement incontrôlé dans lequel les chocs économiques, sociaux et politiques s’enchaîneraient au sein du système global »
Voilà un extrait d’une étude publiée le 12 février dernier par le think tank britannique IPPR (Institute for Public Policy Research), proche du parti travailliste
Et, histoire de préciser le scénario, les auteurs ajoutent qu’il ressemble « à ce qui s’est passé à la suite de la crise financière mondiale de 2007-2008 »
Mais que signifie d’abord « rupture environnementale » ?
Oh, presque rien : un savant mélange de changement climatique, d’acidification des océans, d’épuisement des terres, de cycles biogéochimiques perturbés…
et extinction de la biodiversité, couche d’ozone fragilisée, pollutions…
« Combinés, ces facteurs créent un nouveau “domaine de risque”, complexe et interconnecté », assure l’étude
Pour quelles conséquences ? Là encore, des broutilles : instabilité financière généralisée, migrations forcées, guerres, famines… et éventuel effondrement global, donc
Tout cela ne vous rappellerait-il pas quelque chose ? Oui, Comment tout peut s’effondrer (Le Seuil, 2015), l’ouvrage coécrit par Pablo Servigne et évoqué dans l’épisode 1
En somme, l’Institute for Public Policy Research réactualise – brièvement – cet essai : une quarantaine de pages, qui s’appuient sur quelques dizaines d’études scientifiques
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