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L'Espagne entre indépendantisme et gauche radicale
Pedro Sánchez, de son côté, devait aussi beaucoup à Podemos. C’est grâce à une motion de censure initiée par le parti de Pablo Iglesias que le premier secrétaire du PSOE est devenu Premier ministre, il y a un peu plus d’un an. Dans l’année écoulée, un accord budgétaire avait même été conclu avec Podemos, permettant le passage du salaire mensuel minimum à 900 €. Seule l’intransigeance des indépendantistes catalans n’a pas permis de faire adopter ce budget – ce qui fait que, cette année encore, on a reconduit celui établi par le gouvernement de Mariano Rajoy... en 2017 ! Le chef socialiste craint deux choses, résumait il y a peu Enric Juliana, le très écouté directeur adjoint de La Vanguardia : une alliance avec la gauche radicale qui serait mal vue par les milieux européens – qu’en aurait, par exemple pensé Emmanuel Macron, l’allié d’un jour pour une reconfiguration d’une majorité au Parlement européen ? – et, bien-sûr, la moindre concession aux indépendantistes catalans.
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