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rappeler que Macron a déjà fait deux fois le coup du grand débat. Une fois à propos de l’Outre-Mer, une seconde à propos de l’Europe. De tout cela il n’est rien sorti de concret. Même pas des souvenirs. Et pour ce qui concerne l’Europe, on peut dire que personne ne s’est rendu compte que l’événement avait lieu ! Il y a une différence de taille pourtant. Car ce nouveau « grand débat » est présenté comme la réponse à la situation d’insurrection citoyenne. Et cela au moment-même où elle vient de faire une démonstration de force remarquée ce samedi. La seule question qui vaille, c’est de savoir si elle répond si peu que ce soit à l’état d’esprit du moment. Je crois le contraire. Le décalage se ressent quasi physiquement. Le ton, l’abord des thèmes, tout sent à plein nez la technocratie, et l’arrogance intellectuelle. Et en même temps, on voit crument le manque d’empathie pour le peuple en action. Pourtant ceux-là en 10 semaines, 10 morts et 1700 blessés ont fait basculer le néo-libéralisme triomphant dans la détestation universelle. Les stratèges de l’Élysée ne semblent pas comprendre que le slogan de toutes les manifestation est « Macron démission ». C’est cela qui fédère l’expression commune. C’est une sérieuse indication sur le fait que les questions sociales sont devenues une question désormais politique dans le pays. Ce qui ne se règle pas avec l’organisation de causeries. La vague de l’histoire passe. Quelqu’un le dit à Macron ?
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