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Raphaël Kempf, avocat au barreau de Paris, défend des manifestants et des journalistes victimes de gardes à vue arbitraires, de violences policières ou d'autres atteintes aux libertés.
Dans un livre paru récemment et intitulé "Ennemis d'État. Les lois scélérates, des anarchistes aux terroristes", il montre comment les lois souvent adoptées sous le coup de l'émotion (attentats, événements violents), présentées comme des réponses nécessaires pour la sécurité générale, aboutissent toujours tôt ou tard à de graves restrictions des droits politiques (liberté d'opinion, de manifestation, d'organisation, de circulation) pour TOUS les citoyens.
Dans cet entretien, R. Kempf souligne en particulier comment les lois anti-terroristes de 2001, 2014, 2015 et 2017 ou encore la loi anti-casseurs de 2019, exactement comme les "lois scélérates" promulguées en 1893-1894 après des attentats anarchistes, servent en fait à tout autre chose qu'à lutter contre le terrorisme : elles créent des délits d'intention et d'opinion qui permettent d'empêcher les écologistes et tous les opposants en général, en particulier les gilets jaunes, d'exercer leurs droits fondamentaux. Elles représentent ainsi un fort recul de la démocratie en France.
.#GiletsJaunes #Répression #État
Catégorie Actualités et politique 282 commentaires
Transcription : ... au 19ème siècle, la relégation / déli de vagabondage, la récidive ... mesure de sûreté ... "Généralement adoptée sous le coup de l'émotion pour gérer une situation exceptionnelle, désignant des ennemis, elles donnent un pouvoir extraordinaire et parfois temporaire à l'État, à la police, et au ministère public, avant de se normaliser et de cibler aussi les citoyens."