Confinement oblige, l’Éducation nationale invite à la « continuité pédagogique », possible grâce au numérique. Or, selon les auteurs de cette tribune, « la pédagogie virtuelle n’existe pas », et « seuls les élèves éveillés, enfermés avec des parents désœuvrés au fort niveau d’études vont bénéficier d’une pédagogie efficace : l’instruction en famille ».
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« continuité pédagogique ». En clair, comme dans tous les secteurs, accélération de la numérisation : plateformes, tablettes, webcams, classe virtuelle, espaces numériques de travail, WhatsApp, Pearltrees, etc. https://reporterre.net/Pendant-le-confinement-l-ecole-en-ligne-n-est-pas-la-panacee
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Des membres du collectif de l’Appel de Beauchastel contre l’école numérique [5] https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-education/20160829.RUE3698/appel-de-beauchastel-contre-l-ecole-numerique.html : Florent Bernon et Régis Faucheur, professeurs de mathématiques Nancy Cohen, professeur de sciences naturelles Désir Cypria, professeur de maths-sciences Renaud Garcia, professeur de philosophie Sabrina Giai-Duganera et François Rousseau, professeurs de français Hervé Krief, professeur de conservatoire démissionnaire Sylvie Ménoni, professeure des écoles, professeur de français retraité Élise Rouveyrol, professeur d’histoire-géographie Clarie Théron et Florent Gouget, école primaire « Les Collines bleues »
Autres signataires : Françoise Abd-El-Kader, professeure de physique-chimie Michel Abd-El-Kader, professeur de mathématiques Michel Blay, philosophe et historien des sciences (CNRS) Joël Brochier, professeur des écoles Michèle Gally, professeure d’université en littérature médiévale Pascale Hustache, conseillère principale d’éducation Annette Millet, professeure de français Isabella Tomassi, doctorante, enseignante vacataire (précaire) de l’enseignement supérieur
[1] Voir les ouvrages Les Ravages des écrans (Manfred Spitzer, L’échappée, 2019), La Fabrique du crétin digital (Michel Desmurget, Seuil, 2019), Critiques de l’école numérique (collectif, L’échappée, 2019).
[2] Tant que l’infrastructure le permet, car les limites et saturations sont apparues dès le premier jour de classe à distance.
[3] Il serait par ailleurs catastrophique sur le plan écologique et social d’ augmenter encore les nuisances dues au numérique — mais c’est sans doute un détail.
[4] L’enseignement à distance du Cned (entre autres) suppose généralement d’être déjà grand, ou d’avoir un adulte avec soi, ce qui ramène à l’instruction en famille.
[5] Un texte coécrit par une quinzaine d’enseignants en 2015 qui critique l’informatisation et le numérique à l’école.