Un référendum sur la vente des Aéroports de Paris. Un référendum pour ne pas laisser ce trésor à Vinci, qui a déjà emporté nos autoroutes. Un référendum, surtout, sur l’avenir : l’avenir que nous refusons, l’avenir que nous désirons.
D’emblée, le Premier ministre Edouard Philippe s’est étranglé : « C’est une situation dangereuse ! Cela pose un vrai et grave problème démocratique ! »
Ils suffoquent, lui, les autres.
Car ce n’est pas la question, seulement, de Roissy, d’Orly, qui est soulevée.
Cela va bien au-delà.
C’est l’occasion d’un coup d’arrêt, d’un « non » franc et massif, d’un désaveu géant : nous ne voulons plus du monde qu’ils incarnent, qu’ils promeuvent.
« Concurrence », « croissance », « compétition », « déficit », « mondialisation » … Ces mots nous sont répétés pour vendre les aéroports. Ces mots nous sont répétés depuis quarante ans, pour vendre à la découpe le gaz, l’électricité, la santé, et bientôt les retraites. Ces mots nous sont répétés comme des mantras, pour guider la société et nos existences. Ces mots sont désormais des mots cadavres. Nous n’y croyons plus. Nous n’en voulons plus : ils creusent notre tombe écologique. Nous aspirons, au contraire, à la coopération, à l’entraide, à placer les humains et la planète avant les chiffres, il en va de notre survie commune.
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