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Faut-il dépasser la rhétorique de la « transition » écologique ? C’est ce qu’avance le collectif Désobéissance Écolo Paris, qui a notamment participé aux grèves scolaires lancées en 2019 dans la capitale, dans son ouvrage Écologie sans transition (éditions Divergences).
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Créée par l’enseignant anglais en permaculture Rob Hopkins à la fin des années 2000, l’expression « transition écologique » désigne, selon ce dernier, le passage (nécessairement « progressif » et « apolitique ») du mode actuel de production et de consommation à un mode « plus écologique », qui passerait entre autres par une réduction massive des émissions de CO2.
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Dans Écologie sans transition, un ouvrage collectif récemment paru aux éditions Divergences, le collectif propose au contraire l’interruption « dès maintenant » de « l’œuvre destructrice de l’économie », en annonçant « ne pas vouloir d’une écologie qui serre la main à tout le monde ». Explications.
La volonté d'une rupture « dès maintenant »
... L'ancien maire de Bègles lui préfère le terme de « reconstruction », formulé notamment par l’économiste Gaël Giraud.
L’impossible transition énergétique ?
... Dans une conférence sur la question publiée sur la chaîne du Média, Jean-Baptiste Fressoz évoque des périodes de très fortes décrues d'émission de CO2 rares et, surtout, exceptionnelles. Les seuls exemples historiques de moments où se produisent ces « transitions » ? « La crise de 1929, c'est un moment où effectivement, au niveau global, les émissions de CO2 baissent très fortement, ironise l'intéressé. Après la Seconde Guerre mondiale, les pays vaincus comme l’Allemagne opèrent aussi une magnifique transition énergétique, mais bon… »
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« Dans le mix énergétique mondial, la part des énergies fossiles est de 80 % depuis 30 ans, alors que sur la même période on s’est beaucoup vanté de transitionner vers les énergies renouvelables, renchérit le premier chapitre du livre Écologie sans transition. À moins d’une rupture, il n’y aura donc pas de sortie des énergies fossiles. »
Le « ravage » plutôt que la « crise »
Qu’entendre par le mot « rupture » ? Pour Désobéissance Écolo Paris, la question est d’abord sémantique. Car au-delà de l'enjeu énergétique, c’est un véritable changement de vocabulaire que souhaite opérer le collectif. Au lieu de parler de « crise », ce dernier privilégie par exemple le terme de « ravage ». « Une crise est temporaire, peut-on lire dans les premières pages du livre. En revanche, un ravage est un processus, actif, agressif, mené par un sujet identifiable. C’est pour souligner ce lien entre une activité ravageuse, celle de l’économie capitaliste, et ses effets destructeurs sur les milieux vivants, que nous préférons ce terme à tous les autres. »
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Écologie sans transition entretient au contraire un rapport très conflictuel avec l’État, accusé « de garantir et de réguler l’ordre économique qui détruit activement la planète » ... on ne peut obtenir des gains conséquents de sa part qu’en instaurant d’abord un rapport de force. ...
Connu / https://twitter.com/GaelGiraud_CNRS/status/1282343642615644161
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Damien CAREME Globe terrestre Europe-Afrique a retweeté
Gaël Giraud @GaelGiraud_CNRS · 12 juil.
En effet, ce dont il s'agit, c 'est de reconstruction écologique : non pas 1 transition "lisse" & sans heurts mais 1 combat politique pour mettre fin au désastre, créer des emplois...
Pour cela, l'Etat doit devenir 1 allié & non plus le complice du pire - 12 - 221 - 489
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