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p11 is. Or, l’exploitation forestière a sur la production un effet dépressif, temporaire en cas d’éclaircie et de plusieurs décennies en cas de coupe rase. La neutralité n’est donc pas immédiate et il faut prendre en compte la perte de séquestration de carbone que les arbres auraient pu continuer à réaliser s’ils n’avaient pas été coupés (Pelletier, 2018 ; Sterman et al., 2018). Ces variations de flux de carbone doivent être intégrées dans les coefficients de substitution (Valade et al., 2017), mais ce n’est généralement pas le cas. De plus, les coefficients supposent souvent la neutralité du commerce extérieur et n’intègrent pas les pertes d’exploitation (Roux et al., 2017).
Il est donc impossible de considérer que la combustion de bois-énergie est climatiquement « neutre » comme il est souvent affirmé en France (MTES, 2018a) et parfois au-delà (EU, 2003). Ce principe de neutralité est d’ailleurs en pleine contradiction avec les déclarations annuelles d’émissions françaises à l’Union Européenne, où 20% proviennent de la combustion du bois.
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Pratiquer une sylviculture à couvert continu
Axe 2 : Préserver et augmenter les stocks dans les
produits-bois
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Conclusion
... La situation de libre évolution montre le meilleur potentiel d’atténuation entre 2020 et 2050, y compris en considérant les stocks de produits. Le scénario « extensif » optimise l’évolution des stocks dans l’écosystème, tandis que le scénario « intensif » optimise l’évolution des stocks dans les produits-bois ; ...
Laisser vieillir les arbres est non seulement une stratégie efficace pour atténuer les changements climatiques, mais aussi la meilleure option pour préserver la fertilité des sols, restaurer la biodiversité et redonner du sens aux métiers de la forêt et du bois en faisant le pari de la qualité.