De gauche à droite : la journaliste Gabrielle Hallée-Lamontagne et les panélistes Patrick Bonin, Sophie L. Van Neste, René Audet et Linda Gagnon. Photo : Aja Palmer pour Ciné Vert, 2019
Les récents rapports scientifiques sur la biodiversité[1] et le changement climatique[2] sont formels : l’humanité est en train de scier la branche sur laquelle elle est assise. Changer de modèle économique et social devrait donc devenir une impérieuse nécessité, tant au niveau local que national et international et ce, pour préserver une planète habitable pour les générations présentes et futures. Pourtant, force est de constater qu’à toutes ces échelles, il est particulièrement complexe de s’engager dans la voie d’un changement de paradigme. Où se situent les blocages ? Comment les surmonter ?
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La complexité, un frein majeur à la transition écologique
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Transition et mobilités : l’aménagement du territoire en question
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Avant tout, « rêver » un nouveau modèle de société
Et si, avant toute chose, il fallait d’abord revenir à la base de la notion de transition ? C’est ce que fait remarquer le porte-parole d’Extinction Rebellion Québec, François Léger-Boyer, présent dans l’assistance. En effet, pour passer d’un point A à un point B, il faut imaginer ce point B, pas seulement se focaliser sur les étapes à mettre en place. Imaginer la transition écologique, c’est se créer un nouvel imaginaire collectif qui donne envie aux citoyens de se mobiliser. Imaginer une société carboneutre n’est cependant pas chose facile et force est de constater que, si certains narratifs existent aujourd’hui (la plupart sont encore favorables à la croissance économique), ils sont loin d’être suffisants ni mobilisateurs et doivent être regardés avec recul. Patrick Bonin concède également que les mouvements environnementalistes peinent encore à faire rêver.