Le 21 mai 2019, le Conseil d’Etat a rejeté la demande de suspension de l’arrêté ministériel du 19 avril 2019 qui instaure des frais d’inscription spécifiques à certains étudiants étrangers, considérant qu’il n’était pas manifestement contraire au principe d’égalité. Pourtant, étudiants français et étrangers sont dans une même situation au regard des missions de l’enseignement supérieur public.
26 commentaires 22 recommandés
....
Au total, en dépit de la motivation de l’ordonnance rendue à titre provisoire par le Conseil d’Etat le 21 mai 2019, il apparaît toujours que la différence tarifaire au détriment de certains des étudiants extra-européens de premier et second cycles, établie par l’arrêté ministériel du 19 avril 2019, est en délicatesse avec le principe d'égalité. Il appartient au Conseil d’Etat d’en décider, d’une manière plus éclairante et convaincante que celle qui résulte de la lecture de son ordonnance du 21 mai 2019.
Merci à Laura Genz pour le dessin.
... Victor et Mickaël sont relaxés sur toute la ligne. C’est le fruit d’une mobilisation très forte, menée par les étudiant-e-s de la fac, avec une très large solidarité à l’extérieur du campus. Le rassemblement regroupant plus de 300 personnes l’a clairement exprimé. Des soutiens de Rennes, Lille, Le Mans, des syndicalistes de la CGT Geodis, de SUD Poste 92, de Sud Rail Saint-Lazare, d’Info’Com CGT, de Sud Education, de la FSU, et de plein d’autres secteurs sont venus exprimer leur soutien inconditionnel à Victor et Micka. Merci à elles et eux, cette victoire est une victoire pour tout notre camp social ! ... poursuivons la mobilisation, contre la politique antisociale de ce gouvernement et pour la relaxe de tous les poursuivis et condamnés. A commencer par Victor et Roga , étudiants à Nanterre, condamnés en octobre à 4 mois de prison avec sursis et à 6 mois de prison ferme ! Leur procès en appel aura lieu dans les prochains mois.
Des camarades de l’IEP de Rennes passeront en section disciplinaire bientôt pour des faits similaires. On viendra depuis Nanterre les soutenir pour exiger leur relaxe. Jamais on n’acceptera que des camarades se retrouvent isolé-e-s face à la répression.
Partout, plein d’autres camarades poursuivent des condamnations disciplinaires ou judiciaires. Il est temps que notre camp social s’organise pour exiger la relaxe pour tous les poursuivis et pour stopper le gouvernement des riches. Cette victoire est la première d’une longue liste, poursuivons le combat de manière unitaire et déterminée !
C’est pour cela que nous invitons tous les étudiants et salariés mobilisés à participer à l’AG interpro qui se tiendra à la Bourse du Travail, métro République, salle Ambroise Croizat à 19h30, pour discuter des perspectives de luttes !
Des militants de l’UNEF Nanterre
Mots-clés Université de Nanterre / Sélection à l’université / UNEF / Université / Répression / Jeunesse
Mots-clés Energie énergies renouvelables Géopolitique transition énergétique Union européenne
La transition énergétique bas-carbone en France, dans l’Union européenne (UE) et dans le monde est aujourd’hui déployée de façon inégale et à un rythme trop faible pour préserver le climat et la biodiversité. Les émissions de CO2 poursuivent leur hausse et les engagements des États sont insuffisants : ils placent le monde dans une trajectoire de réchauffement de + 3 °C. Les efforts pour financer des mesures d’adaptation doivent encore être considérablement renforcés.
etude_couv_csfrs_avril2019_page_1.jpg
La dimension stratégique de la transition énergétique. Défis et réponses pour la France, l’Allemagne et l’Union européenne
Télécharger 1.95 Mo
Les enjeux géopolitiques et géoéconomiques liés aux politiques de l’énergie et du climat se complexifient, s’étendent et se renforcent. Aux problématiques liées à la sécurité des approvisionnements en combustibles fossiles qui demeurent aiguës (Ukraine-Russie, Iran-Arabie Saoudite, détroits, terrorisme) s’ajoutent désormais de nouvelles rivalités, desquelles émanent de nouveaux risques voire menaces de nature géopolitique et géoéconomique liés à la transition énergétique : autour des métaux critiques ; autour des technologies, de l’innovation et les chaînes de valeur ; autour de l’accès aux marchés et du contrôle des actifs ; autour de l’établissement et la diffusion des normes, qui sont instrumentalisées pour façonner les orientations technologiques et servir des intérêts industriels ; autour des technologies numériques et des systèmes de pilotage des réseaux.
La maîtrise des chaînes de valeur des technologies bas-carbone est un enjeu de compétitivité, de développement économique, de souveraineté énergétique et de sécurité. Ces technologies stratégiques de la transition énergétiques incluent : le nucléaire civil, les éoliennes terrestres et marines et leurs aimants, la prochaine génération de cellules photovoltaïques et les onduleurs, l’automobile avec le véhicule thermique à haute performance, les batteries, notamment de quatrième génération, pour la mobilité et le stockage de l’électricité, la mobilité hydrogène pour le ferroviaire, les bus et le fret, les systèmes de stockage de l’électricité via l’hydrogène, les technologies de pilotage intelligent des réseaux et de la consommation, les technologies de recyclage, ou encore les technologies de protection face aux risques cyber.
La Chine et les États-Unis ont pris une certaine avance : côté chinois, c’est principalement le résultat d’une volonté étatique forte s’appuyant sur des entreprises publiques et des chaînes de valeur intégrées, une capacité d’investissement et une appétence au risque inégalées. Côté américain, c’est le résultat d’une politique de soutien direct et indirect aux acteurs économiques et d’un écosystème d’innovation historiquement très développé et efficace. Les entreprises américaines et chinoises procèdent également à des rachats d’actifs en Europe dans le domaine des technologies bas-carbone. L’UE dispose d’atouts scientifiques et industriels mais ses politiques publiques ont privilégié le démembrement de ses groupes pour renforcer la concurrence et ouvrir ses marchés, au détriment d’un objectif de leadership technologique.
La France et l’UE ne maîtrisent pas l’extraction et l’enrichissement de la plupart des métaux critiques. Les cellules photovoltaïques sont chinoises, même si plus de la moitié de la chaîne de valeur est européenne et locale. Elles n’ont pas d’avantages sur la technologie de l’éolien onshore, ni sur les batteries de troisième génération dont 50 % sont chinoises. En revanche, l’UE dispose d’un avantage sur les onduleurs de panneaux solaires, sur l’éolien offshore posé et flottant et d’un potentiel sur les batteries solides de quatrième génération ou les batteries à flux, la possibilité d’effectuer des percées dans les nouvelles générations de cellules photovoltaïques, ou encore le recyclage. Enfin, elle a de solides capacités dans le nucléaire civil, l’efficacité énergétique, l’hydrogène et dispose d’une importante industrie automobile qui prend lentement le virage de l’électrification, ainsi que de capacités cyber. Ces atouts doivent être mis à profit pour construire des filières industrielles stratégiques, créer des emplois et de la valeur ajoutée sur le territoire européen et éviter une situation de dépendance technologique.
À l’échelle européenne, la transition énergétique a franchi un palier avec les objectifs 20-20-20 qui sont en passe d’être atteints (sauf pour le niveau des émissions de l’Allemagne pour les secteurs non couverts par le marché carbone, et en dépit d’un ralentissement des progrès dans l’efficacité énergétique). Des objectifs renforcés ont été fixés pour 2030 et les discussions s’ouvrent sur les objectifs et la stratégie 2050. Pour s’inscrire dans une trajectoire de 2 °C et idéalement 1,5 °C, il faut désormais accélérer et approfondir le processus et ainsi franchir une nouvelle étape, bien plus difficile et complexe. Il faut des transformations systémiques dans la gouvernance et les politiques publiques, dans les stratégies des entreprises et les comportements des citoyens. Ces transformations devront aussi susciter un consensus aussi large que possible. En effet, les politiques européennes de l’énergie et du climat ont été établies dans un contexte et pour des objectifs visant l’intégration des marchés et la sécurité des approvisionnements, qui ne correspondent pas à une décarbonation profonde. Le défi sera de les adapter à cette transformation en profondeur.
La France et l’UE sont au seuil d’une phase inédite dans le processus de décarbonation qui requiert un travail d’anticipation, un discours de vérité et de responsabilité sur les objectifs, choix technologiques, coûts et contraintes techniques, opportunités et stratégies de décarbonation car des décisions lourdes et complexes qui engagent l’avenir doivent être prises. Malgré des divergences de fond sur la question du nucléaire civil, le tandem franco-allemand a un rôle d’impulsion essentiel à jouer, à la fois dans la gouvernance globale et européenne de l’énergie, et doit aussi inciter d’autres pays européens volontaires à les rejoindre. Les deux pays mériteraient de faire le pari d’une union franco-allemande du climat qui travaillerait par petits et grands pas, à la fois dans le domaine de la coopération entre les deux pays, de l’UE et de la gouvernance mondiale.
À la veille des prochaines élections européennes, un nouveau pacte pour la transition énergétique pourrait être établi sur la base des recommandations suivantes :
Poursuivre un objectif de neutralité carbone, ou quasi-neutralité, à l’horizon 2050 et revoir à la hausse l’engagement actuel de baisse des émissions de - 40 % en 2030, vers - 43 à - 45 %, pour à la fois tenir compte du renforcement des politiques publiques (Paquets énergie propre et mobilité notamment) mais aussi envoyer un signal fort lors des prochains sommets sur la gouvernance mondiale du climat en septembre et décembre 2019.
Accroître la capacité d’expérimentation des États, des territoires et des villes pour soutenir l’investissement et l’innovation dans les technologies bas-carbone, tout en œuvrant pour des coopérations renforcées dans le domaine industriel et réglementaire. Lancées sur la base du volontariat, ces initiatives pourraient être soutenues et coordonnées par une Agence européenne de la transition énergétique.
Mettre en œuvre une stratégie électrique commune entre la France, la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne dans un contexte de réajustements des mix électriques nationaux et de sortie progressive du charbon. Cette analyse des équilibres de production régionaux devra aussi nourrir les réflexions sur le schéma d’interconnexion dans un contexte post-Brexit d’une part, et sur l’opportunité d’un renouvellement du parc nucléaire existant, d’autre part.
Face aux vulnérabilités liées aux métaux critiques, la France et l’UE doivent réagir en favorisant une relance des activités minières responsables sur leur territoire et en liant leur politique d’aide au développement à la mise en œuvre de standards environnementaux et sociaux dans le secteur minier, tout en appuyant les initiatives de traçabilité. Côté demande, quatre volets doivent être poursuivis conjointement : réutiliser, recycler, réduire et réindustrialiser.
Consolider la politique industrielle européenne pour les technologies bas-carbone, en tirant les leçons de l’expérience récente de l’Alliance européenne des batteries. En s’appuyant sur un diagnostic solide du niveau de dépendance technologique actuel et futur et sur un dialogue resserré avec les acteurs académiques et industriels européens, l’UE doit mobiliser tous les outils de politiques publiques à disposition (réglementation et normes, financement, éducation, filtrage des investissements, etc.) pour améliorer la compétitivité-coût et hors coût de l’offre européenne. Dans le même temps, l’UE doit organiser un dialogue franc avec ses partenaires commerciaux pour garantir un accès équitable aux différents marchés.
Enfin, accélérer les travaux liés à la taxonomie pour promouvoir le développement à grande échelle de la finance verte et responsable et ainsi non seulement inciter à des investissements compatibles avec l’accord de Paris au sein de l’UE, mais aussi dans les pays émergents.
En complément de cette refonte de l’agenda domestique européen, l’UE doit ajuster sa stratégie diplomatique et installer un leadership global pour lutter contre le changement climatique. Cela implique d’investir les coopérations bilatérales (UE-Chine, UE-Inde, etc.), de lier les accords de libre-échange à la mise en place d’engagements climatiques ambitieux ou, à défaut, d’évaluer la pertinence d’une taxe carbone aux frontières de l’UE, de s’appuyer sur les instances de gouvernance mondiale comme le G7 et le G20 pour accroître les efforts de maîtrise des consommations et obtenir un arrêt de l’investissement dans les nouvelles centrales à charbon. De nouvelles alliances doivent être constituées pour favoriser une transformation durable des villes et un changement d’échelle du processus d’électrification, en Afrique subsaharienne en particulier. La stratégie de décarbonation de l’UE doit enfin inclure un accompagnement spécifique des efforts déployés dans les pays voisins, orientaux et méditerranéens, pour éviter la constitution d’un nouveau mur climatique aux frontières de l’Europe.
Synthèse dynamique https://ifri.maps.arcgis.com/apps/Cascade/index.html?appid=afd9aa1ed12d4798a9b2956de63d58d7
Connu / https://twitter.com/IFRI_/status/1127881756235923457
"
Julien TARDIF a retweeté
IFRI Compte certifié @IFRI_ 2 jil y a 2 jours
.#Infographie : #Lithium et #cobalt (production et ressources), sélection de pays en 2018.
Pour aller plus loin, lire la nouvelle étude @Ifrienergie de Marc-Antoine EYL-MAZZEGA et @CMathieu : "La dimension stratégique de la transition énergétique."
▶️ https://ifri.maps.arcgis.com/apps/Cascade/index.html?appid=afd9aa1ed12d4798a9b2956de63d58d7 …
Apex Energies, Info énergies, L'EnerGeek.com et 7 autres
0 réponse 22 Retweets 10 j'aime
"
L’ancienne polyclinique de Pontivy, rue Bizet, va devenir le quartier général d’un lobby citoyen national, La Bascule. Une installation prévue pour six mois, fruit du hasard.
De l’aveu de l’initiateur de La Bascule, Maxime de Rostolan, la venue du lobby à Pontivy est le fruit du hasard. « Une fois l’idée lancée, il y a un mois, nous cherchions un endroit où pouvoir faire vivre et travailler entre 100 et 120 citoyens, étudiants, chômeurs ou retraités prêts à donner six mois de leur temps, explique cet entrepreneur de 37 ans. Nous avions déjà des pistes pour occuper un château, lorsqu’une étudiante engagée dans La Bascule nous a mis en contact avec les propriétaires de l’ancienne polyclinique. »
Le bouche-à-oreille leur a permis certes de trouver un bâtiment pour installer leur quartier général, qui n’a rien d’un château… mais qui leur sera prêté pour quelques mois par ses propriétaires.
L’ancienne polyclinique de Pontivy, rue Bizet, est désaffectée depuis dix ans. Plusieurs projets de reconversion ont été étudiés, avant d’être abandonnés. Le parking de ce bâtiment de 6 000 m² sert de dépôt à une casse automobile.
[... va devenir le quartier général d’un lobby citoyen national, La Bascule, mené par Maxime de Rostolan.]
L’ancienne polyclinique de Pontivy, rue Bizet, va devenir le quartier général d’un lobby citoyen national, La Bascule, mené par Maxime de Rostolan. | OUEST-FRANCE
« Nous arriverons à une cinquantaine de bénévoles, lundi 11 mars. En quelques jours, tout sera nettoyé, indique Maxime de Rostolan. Puis Emmaüs nous livre de quoi meubler toutes les chambres, équiper les espaces communs que nous aurons dessinés avec l’aide d’architectes, décorés grâce à des artistes en herbe ou résidence, et qui sont suffisamment spacieux pour y loger bureaux, salle de conférences, cuisines, salons et réfectoires. »
Le lobby, soucieux du climat, a prévu des toilettes sèches et des douches solaires, mais aussi des panneaux photovoltaïques et un potager.
...
Une fois l’équipe installée, elle prévoit de consacrer les matinées à « présenter et étayer les propositions intelligentes que nous aurons repérées » , puis d’enchaîner avec « conférences, tables rondes et débats pour alimenter les réflexions » .
Pour parler de son projet au-delà de Pontivy, La Bascule a prévu « des retransmissions en live sur internet et dans les salles de cinéma ou amphis » .
Objectif : faire participer un maximum de monde. « Chacun pourra suivre les échanges. À la fin de la journée, chacun pourra voter pour les propositions qu’il aura trouvées les plus pertinentes. Nous garderons ainsi, par thématique, 5 à 10 propositions pour lesquelles nous nous battrons. »
...
Le collectif cherche aussi bien des volontaires pour « nettoyer » la polyclinique que pour ensuite participer ou encadrer un groupe de travail, monter une cellule territoriale pour les municipales, accueillir ou organiser un rassemblement… mais aussi des sponsors pour financer La Bascule.
Inscriptions et renseignements www.6moispourlabascule.fr
...
Le lobby citoyen a prévu de faire vivre son quartier général à Pontivy pour six mois. En septembre, le bâtiment sera rendu à ses propriétaires qui espèrent, enfin, y concrétiser un nouveau projet, tourné cette fois vers les seniors.
ENVIRONNEMENT
Quand les étudiants des grandes écoles sélectionnent leurs employeurs en fonction de leur politique climatique
Ils ne veulent pas d'un bon salaire, ils veulent un avenir. Les étudiants sont de plus en plus nombreux à se mobiliser pour le climat et à maintenir la pression sur les entreprises pour qu'elles revoient leurs pratiques. C'était le but du Manifeste pour un réveil écologique signé par plus de 30 000 étudiants de grandes écoles. D'autres mouvements, plus large, visent notamment les acteurs privés. C'est le cas de la Bascule, un lobby citoyen lancé par Maxime de Rostolan https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/video-on-a-20-ans-pour-changer-le-monde-le-documentaire-plaidoyer-de-l-agroecologie-145609.html et des étudiants.
...
Répondre à l'urgence climatique
...
Du travail qui a du sens, ou rien
Principalement composé d’étudiants mais ouvert à tous, il veut placer la transition écologique et solidaire au cœur de la politique. D’ici la fin de l’été, le mouvement émettra entre 50 et 100 propositions. Il propose également des groupes de travail dont l’un sera dédié aux nouveaux modèles d’entreprise. "L’idée est de travailler sur l’entreprise de demain", raconte Emma. Cette étudiante de Centrales Nantes est actuellement à Pontivy, en Bretagne, elle aide à retaper une ancienne polyclinique qui servira de QG à ce lobby citoyen.
"On est dans une logique de construction avec les différents acteurs. Mais personnellement, je n’ai pas envie d’aller travailler dans une entreprise qui ferme les yeux sur l’urgence climatique", assume-t-elle. Certains étudiants du mouvement ont décidé de boycotter leur stage de fin d'étude, Emma a choisi de le réaliser à la Bascule.
2 723 vues - 42 - 0
Depuis des mois, des centaines, puis des milliers d’étudiants du monde entier agissent, pour défendre notre planète et ainsi notre futur. Grèves de stages, années de césure, désertion des cours, tous les moyens sont bons pour inciter les leaders politiques à prendre les mesures nécessaires face aux cris d’alarme répétés des scientifiques et citoyens.
“S’il n’y a pas de solution au sein de notre système, alors il faut sans doute changer de système” - Greta Thunberg - COP 24
Aujourd’hui, un collectif inédit en France regroupant des centaines de personnes, associations, entrepreneurs, artistes, journalistes, étudiants, collectivités est en cours de constitution pour inverser le rapport de force actuel entre les citoyens et les élus et proposer des solutions concrètes pour mettre en place des politiques favorables au bien commun.
L’objectif est qu’à la fin de l’été 2019, après 6 mois de co-création pendant lesquels nous allons définir les actions et priorités politiques à mettre en oeuvre pour résoudre les crises écologique et sociale, le plus grand mouvement de Lobby Citoyen ayant existé sera lancé avec pour objectif commun d’écrire une suite désirable et enthousiasmante à l’histoire de l’humanité.
Alors, que ce soit en mettant plusieurs mois à disposition pour participer à temps plein au mouvement, en offrant un toit, un peu de sous ou de nourriture aux étudiants, ou en étant bénévole ponctuellement, REJOINS NOUS !
Plus d’infos sur notre site : https://6moispourlabascule.fr/
Catégorie Actualités et politique
5 commentaires
Transcription :
Romain, ECNantes - Madeleine, ISAE Supaéro - Arthur ECNantes - Cassandre, Science Po U-PSUD - 0:37
Maxime, initiateur de la dynamique "C'est ce genre d'appel dont on a besoin. Là il vient des étudiants qui n'en peuvent plus de constater à chaque nouvelle info qui tombe que le monde n'est pas sur le bon chemin. Comme eux, on est des millions de convaincus, à notre échelle et sur notre territoire, à essayer de réparer la société, au-delà même de ce qu'on appelle la part du colibri, le système en place ne peut pas changer, il ne sait pas prendre les décisions à la hauteur des enjeux. Je ne vois pas de meilleure solution, de meilleure issue que de se rassembler et de créer un gigantesque mouvement de lobbying citoyen pour inverser le rapport de force, pour reprendre en main notre destin, pour recadrer le débat politique sur les vraies problématiques et surtout, pour mettre en place de manière urgente les solutions évidentes qui s'imposent pour changer la donne. Alors il y a quelques semaines, je suis allé voir ces étudiants et je leur ai proposé de les accompagner et de les aider à créer cette lame de fond qu'on n'en peut plus d'attendre. Ils ont tous sauté sur l'occasion, ils ont tous voulu embarquer dans l'aventure. On n'a pas de structure juridique, on va décider ensemble de la forme que ça doit prendre. En revanche, on est sûr d'une chose, c'est que si on est nombreux et organisé on peut changer le monde.
Seymour, diplômé en chimie devant bibl m.curie INSA Lyon - Damien, ISAE Supaero - Lisa, Kedge "un corpus politique consensuel" - Sophie EPFL "fin août... stratégie feuille de route politique" - Cassandre Science Po U-Psud - Arthur, ÉCNantes - Emmanuelle, Toulouse Business School...
La mobilisation est en marche
Emma, ECNantes - Zénon limparable.org - Damien, ISAE Supaéro - Maxime, Science Po Toulouse - Arthus ENSEEIHT
2:46 Lilian, ECNantes - Nicolas ISAE Supaéro - Hugo, Expert biomimétisme - Joris, INSA Toulouse - ...
Connue / https://twitter.com/6Mois_Bascule/status/1098164539215044608
ndlr :
- intéressant mvt politique en coconstruction : savent-ils que c'est de la médiation ? ACT
- L'initiateur accompagne mais est partie prenante donc pas un tiers, quelles garanties de mise à distance donne-t-il ? Sa 1ère Phrase laisse dubitatif (autocongratulation) ACT
- Ils visent le consensus pour atteindre un mvt de masse. Comment abordent-ils les conflits ? Quid de l'existant ? si éludé n'y a-t-il pas risque de réinventer l'existant donc de perdre du temps, de laisser des dynamiques sur le côté ? d'être prétentieux à penser détenir mieux que d'autres la vérité ? ACT
Planète Climat
En matière de lutte contre le réchauffement climatique, « la France n’est pas à la hauteur. On assiste à un renoncement », a-t-elle affirmé.
Temps de Lecture 4 min.
Manfestation d’étudiants, à Bruxelles, en faveur de l’environnement, le 21 février 2019. EMMANUEL DUNAND / AFP
Ils étaient surpris et ravis de l’accueillir dans l’amphithéâtre de la faculté de droit de l’université d’Angers, jeudi 28 février. Elle, l’experte du climat et coprésidente du Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (GIEC), qui revient de Colombie et repart bientôt en Russie pour finaliser le rapport sur les océans et la cryosphère. Valérie Masson-Delmotte voyage beaucoup en avion, reconnaît que son bilan carbone est déplorable, s’en excuse devant les lycéens et étudiants d’Angers.
La scientifique résume la situation : « On ne peut pas repartir en arrière, on ne peut pas arrêter le réchauffement. . Avec l’élévation de la température des océans, le mécanisme est enclenché. Et pour longtemps. Pour contenir la hausse des températures à 2 °C, voire 1,5 °C, « il faut absolument diminuer de moitié les émissions de dioxyde de carbone d’ici à 2030 et atteindre “le net zéro” en 2050 ».
« Le système linéaire actuel (extraire, fabriquer, consommer, jeter) est à bout de souffle. »
Dans la salle, où chacun commente et interpelle en direct la climatologue, via Twitter, les messages fusent par centaines. Un futur ingénieur en informatique de l’ESAIP souligne que « le système linéaire actuel (extraire, fabriquer, consommer, jeter) est à bout de souffle » et que « l’économie circulaire s’impose comme une réponse en adéquation avec les enjeux écologiques actuels ».
Au micro, un étudiant en économie suggère : « Pourquoi ne pas appliquer en France un système de “Bottle Bill” (des bouteilles en plastique consignées) comme aux Etats-Unis pour sensibiliser la population ? Des résultats convaincants ont été notés grâce à ça, près de 6 millions de tonnes de matériel ont été recyclés. »
« Chaque demi-degré compte, chaque année compte, chaque choix compte. »
« Prenez en main ces informations pour trouver des solutions », répond Valérie Masson-Delmotte. « Chaque demi-degré compte, chaque année compte, chaque choix compte. Si chacun n’agit pas, c’est tout le monde qui perd. »
Lire aussi Toute la chaîne alimentaire mondiale pèse pour un tiers des émissions de CO2
« J’ai pris une claque en lisant le rapport du GIEC en décembre, et pourtant ça fait vingt ans que je m’intéresse à ces sujets », confie le député Matthieu Orphelin qui a invité la climatologue. « Plus aucun responsable politique n’a d’excuse. Il faut arriver à un électrochoc. » Il espérait en créer un en démissionnant le 6 février du groupe La République en Marche.
« Les sénateurs ont choisi d’ignorer l’urgence »
La suite est réservée aux abonnés.
Risks of 'domino effect' of tipping points greater than thought, study says | Environment | The Guardian
Topics : Climate change Deforestation Research news
Connu /
facebook . com/note.php?note_id=10156284575338191
"
Selon une étude, les risques d"'effet domino" des points de basculement sont plus importants que prévu / Jean-Marc Jancovici·Mardi 25 décembre 2018
Article de Jonathan Watts paru dans The Guardian le 20/12/2018 : https://www.theguardian.com/environment/2018/dec/20/risks-of-domino-effect-of-tipping-points-greater-than-thought-study-says?fbclid=IwAR2APZZ7bzMnjRWiwXiWpr8xANsC4F-rtjQZxC2AqaXUmcOwMXzyh8NpGr4
Les décideurs ont fortement sous-estimé les risques de points de basculement écologiques. Selon une étude, 45% de tous les effondrements environnementaux potentiels sont interdépendants et pourraient s’amplifier mutuellement.
Les auteurs ont déclaré que leur article, publié dans la revue Science, montrait à quel point les systèmes naturels surmenés et qui se chevauchent se combinent pour créer un nombre croissant de surprises inattendues.
«Les risques sont plus importants que prévu car les interactions sont plus dynamiques», a déclaré Juan Rocha du Stockholm Resilience Centre. "Le message important est de reconnaître la gravité du problème auquel l'humanité est confrontée."
Seulement 19% des écosystèmes sont entièrement isolés, 36% partagent une cause commune, mais ne sont pas susceptibles d'interagir. Les 45% restants peuvent potentiellement créer un effet domino unidirectionnel ou des rétroactions se renforçant mutuellement.
Parmi ces dernières, on trouve les calottes glaciaires arctiques et les forêts boréales. Lorsque la glace fond, il y a moins de glace pour refléter la chaleur du soleil et la température de la planète augmente. Cela augmente les risques d'incendies de forêt, qui rejettent du carbone dans l'air, ce qui ajoute à l'effet de serre et fait fondre davantage de glace. Bien que géographiquement éloignés, chacun amplifie l'autre.
En revanche, un effet de domino à sens unique est celui entre les récifs coralliens et les forêts de mangroves. Lorsque les premiers sont détruits, cela affaiblit les défenses côtières et expose les mangroves aux tempêtes et aux vagues.
La déforestation de l’Amazonie est responsable de multiples «effets en cascade» - affaiblissement des systèmes pluviaux, transformation des forêts en savane, réduction de l’approvisionnement en eau de villes comme São Paulo et de cultures dans les contreforts des Andes. Ceci, à son tour, augmente la pression pour plus de défrichements.
Jusqu'à récemment, l'étude des points de basculement était controversée, mais elle est de plus en plus acceptée comme explication des changements climatiques qui se produisent avec plus de rapidité et de férocité que les modèles informatiques antérieurs prédits. La perte de récifs coralliens et de la banquise arctique est peut-être déjà dépassée. Il y a des signes que l'Antarctique se dirige dans le même sens plus rapidement que prévu.
Le coauteur, Garry Peterson, a déclaré que le basculement de la banquise ouest de l’Antarctique n’était pas sur le radar de nombreux scientifiques il ya 10 ans, mais il existe désormais des preuves irréfutables des risques - notamment la perte de morceaux de glace de la taille de New York - et certains Des études suggèrent maintenant que le point de basculement aurait déjà été dépassé par la calotte glaciaire du sud, qui pourrait maintenant libérer du carbone dans l'atmosphère.
«Nous sommes surpris du rythme de changement du système terrestre. Il se passe tellement de choses en même temps et à une vitesse supérieure à ce que nous aurions pensé il y a 20 ans. C’est une préoccupation réelle », a déclaré Peterson. "Nous nous dirigeons de plus en plus vite vers le bord d'une falaise."
La quatrième étude universitaire la plus téléchargée de 2018 est le document Hothouse Earth, qui examine comment les points de basculement pourraient se combiner pour propulser le climat mondial dans un état inhabitable.
Les auteurs du nouveau document déclarent que leurs travaux vont au-delà des études climatiques en cartographiant un plus grand nombre de points de stress écologiques, tels que la perte de biodiversité, l’expansion agricole, l’urbanisation et l’érosion des sols. Il se concentre également davantage sur ce qui se passe au niveau local maintenant, plutôt que de projeter les tendances géo-planétaires dans le futur.
«Nous examinons des choses qui affectent les gens dans leur vie quotidienne. Ce sont des choses qui se passent aujourd'hui », a déclaré Peterson. «Il y a un message positif car il élargit la gamme d'options d'action. Ce n'est pas juste au niveau international. Les maires peuvent également faire la différence en s'attaquant à l'érosion des sols, en mettant en place des politiques sociales moins stressantes pour l'environnement ou en renforçant les défenses naturelles du littoral ».
Rocha a passé 10 ans à construire une base de données sur les points de basculement, ou "changements de régime" comme il les appelle. Il exhorte les décideurs politiques à adopter une approche interdisciplinaire similaire afin de pouvoir mieux comprendre ce qui se passe.
"Nous essayons de relier les points entre différentes communautés de recherche", a déclaré Rocha. «Les gouvernements doivent également se pencher davantage sur les interactions. Ils devraient cesser de compartimenter les ministères tels que l'agriculture, la pêche et les relations internationales et essayer de gérer les problèmes environnementaux en intégrant la diversité des causes et des mécanismes qui les sous-tendent. Les politiques doivent correspondre à l'ampleur du problème.
«C’est un peu déprimant de savoir que nous ne sommes pas sur une trajectoire pour maintenir notre écosystème dans un état fonctionnel, mais ces connexions sont aussi un motif d’espoir. Une bonne gestion à un endroit peut empêcher une dégradation grave de l'environnement ailleurs. Chaque action compte. "
#Économie #Environnement
Mis en ligne à l'automne 2018, le « Manifeste étudiant pour un réveil écologique » a été signé par plus de 25 000 étudiants en France à cejour. L'un de ses co-auteurs, Matthieu Sattler, nous explique les raisons et les ambitions de cet appel.
...
« Il manque un cours général, accessible à tous les étudiants quel que soit leur parcours »
...
« Les entreprises doivent répondre à la demande écologique si elles veulent faire face aux difficultés de recrutement »
...
« Notre objectif, c’est aussi de porter le message aux autres générations, plus âgées et moins massivement conscientes des enjeux »
...
SUR LE MÊME SUJET :
Kate Raworth : « Nous devons briser notre dépendance à la croissance »
« La survie du monde vivant doit passer avant le développement économique »
Réinventons l’école de la République
Demain, un cours sur le bonheur dans chaque université ?
Image à la une : © Shutterstock
Maîtrise des Fluides CVC
La maîtrise des fluides et plus particulièrement des installations CVC (Chauffage – Ventilation – Climatisation) ou HVAC (Heating, Ventilation and Air-Conditioning) constitue la première dépense énergétique d’un bâtiment avec plus de 65%* de la consommation énergétique dédié au chauffage.
*Source Ademe « Fiche thématique énergie et climat : l’essentiel bâtiment »
Samedi, la vindicte populaire portée par les gilets jaunes a multiplié les feux partout en France et notamment à Paris, où plusieurs cortèges ont défilé : Justice pour Adama et étudiants, CGT, cheminots…
Paris, reportage
« Pour moins que cela, on a coupé des têtes. » Un tag sur l’Arc de triomphe résume l’ambiance révolutionnaire et irréelle qui flottait sur Paris samedi 1er décembre lors de « l’acte III » des gilets jaunes. Voitures calcinées, boutiques de luxe pillées, véhicules de police attaqués, tractopelle réapproprié, lampadaires à terre, avenues chics barricadées, affrontements place de l’Étoile… : ce n’est pas le drapeau rouge mais le jaune fluo de la sécurité routière qui est devenu l’étendard d’une colère quasi-insurrectionnelle.
Le gouvernement, en bunkérisant les Champs-Élysées par 4.000 gendarmes mobiles contrôlant sacs et identités, croyait priver le mouvement du foyer principal de sa révolte : il a multiplié les feux partout à Paris et en France. En immobilisant les gendarmes autour d’un seul symbole de la République, il a offert le reste de la ville à la vindicte populaire.
...
Le temps n’est plus où il était nécessaire d’alerter sur la prédation opérée par Google et ses nombreux services sur nos données personnelles. Il est fréquent aujourd’hui d’entendre dire sur un ton fataliste : « de toute façon, ils espionnent tout »
Si beaucoup encore proclament à l’occasion « je n’ai rien à cacher » c’est moins par conviction réelle que parce que chacun en a fait l’expérience : « on ne peut rien cacher » dans le monde numérique. Depuis quelques années, les mises en garde, listes de précautions à prendre et solutions alternatives ont été largement exposées, et Framasoft parmi d’autres y a contribué.
Il manquait toutefois un travail de fond pour explorer et comprendre, une véritable étude menée suivant la démarche universitaire et qui, au-delà du jugement global approximatif, établisse les faits avec précision.
C’est à quoi s’est attelée l’équipe du professeur Douglas C. Schmidt, spécialiste depuis longtemps des systèmes logiciels, chercheur et enseignant à l’Université Vanderbilt, qui livre au public une étude d’une cinquantaine de pages intitulée Google Data Collection.
...
Traduction Framalang : Alain, fab, FranBAG, Goofy, jums, Khrys, Mika, Piup, serici
*La collecte de données de Google
Un premier aperçu
...
Classé dans : Dégooglisons Internet, G.A.F.A.M., Internet et société
Clés : Adwords, Analytics, Android, Chrome, collecte, données, DoubleClick, étude, Framalang, Google, Publicité, recherche, récolte, Schmidt, Traduction, Vanderbilt
Connu / MEL
"
Date : Aujourd'hui 06:24:22
De : WebPédago <redaction À lewebpedagogique.com>
...
Vous avez fait du bon boulot !
Plus écolos
Quand on parle d’études PISA, c’est souvent en tirant grise mine. Sauf que celle qui s’intéresse au rapport des jeunes de 15 ans à l’écologie (https://www.oecd-ilibrary.org/education/have-15-year-olds-become-greener-over-the-years_6534cd38-en) est plutôt encourageante : les ados sont de plus en plus convaincus de l’importance des enjeux écologiques. Alors bravo pour cet éveil des consciences !
...
"
Nicolas Molle a créé en 1999 le bureau d’études ETAMINE, dont il a été le gérant puis le Président Directeur Général, après le passage du statut de SARL à celui de SA début 2014. L’architecte et journaliste Dominique Gauzin-Müller l’a interrogé sur son parcours, ses recherches et ses motivations.
...
Je suis de la génération des deux chocs pétroliers des années 70 ! Je me suis intéressé à l’énergie solaire dès mes études à l’École Centrale Paris, avec un travail personnalisé en deuxième année sur une école maternelle solaire combinant murs Trombe et apports solaires passifs. Mon stage à la Direction Études et Recherches d’EDF en 1977, consacré à la modélisation des capteurs solaires à air et la ventilation pariétodynamique, avait déjà pour objectif de diminuer la consommation énergétique des bâtiments en exploitant les énergies renouvelables. J’ai démarré ensuite ma vie professionnelle comme coopérant technique au Venezuela.
...
j’ai monté un groupe d’études sur l’énergie solaire au sein de l’IUT de Caracas. Nous avons implanté en 1979 la première balise solaire photovoltaïque (1 kWc) pour l’aéroport international de Caracas, et développé plusieurs projets de séchage solaire ou de dessalement de l’eau de mer dans le cadre d’un diplôme d’études approfondies (DEA) de thermique, monté en collaboration avec l’École Centrale. Souhaitant poursuivre dans cette voie, j’ai décidé ensuite de faire une thèse de doctorat en thermique au sein du Laboratoire d’Énergie Solaire de l’Université Antilles-Guyane à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Entre 1981 et 1984, j’ai donc développé « à plein temps » une modélisation thermique dynamique de logements, l’objectif étant de déterminer les conditions du confort dans les régions chaudes et humides, sans recourir à la climatisation. Il est amusant de constater que ce qui relevait à cette époque d’un travail de recherche a mis vingt ans à se généraliser dans les projets de construction. Une des démonstrations de ma thèse est qu’il est important de privilégier une toiture claire dans les immeubles non climatisés, plutôt que chercher à les isoler thermiquement, comme certains le préconisent encore ! En revenant sur place au début des années 2000, j’ai constaté avec plaisir que les toitures blanches, inexistantes à l’époque de mon séjour en Guadeloupe, se sont généralisées depuis !
...
Nous nous intéressons tout particulièrement à l’étude de concepts innovants, dans lesquels le recours à la simulation permet de pallier le manque de retours d’expérience. Le secteur du bâtiment est en effet très conservateur. Le coût élevé de la réparation des désordres sur la durée de vie des édifices valorise la reproduction de modèles et le suivi de démarches normalisées ou certifiées. Mais en même temps, les enjeux du développement durable exigent une remise en question de ces modèles et l’exploration de nouvelles pistes. C’est là que l’expertise d’ETAMINE trouve tout son sens. L’objectif est de fiabiliser une démarche innovante tout en restant dans les coûts du marché, en déplaçant intelligemment les équilibres entre toutes les contraintes économiques d’un projet. C’est ce que nous avons fait, entre autres, avec le puits canadien de l’école de La Tour de Salvagny en 2001, la cheminée solaire de l’Hôtel de Ville d’Échirolles en 2004 et le rafraîchissement par humidification adiabatique de la gare SNCF de Montpellier en 2011.
...
alors que nos premières missions se focalisaient principalement en esquisse ou en avant-projet, nous avons progressivement accompagné les concepteurs sur la durée du projet, de façon à garantir la performance énergétique et environnementale après la réception. Notre première référence sur ce sujet est le projet en partenariat public-privé (PPP) du nouvel hôpital de Bourgoin-Jallieu avec Bouygues en 2007, suivi par les simulations pour l’engagement de performance du ministère de la Défense à Balard (Paris XVe) en 2011, toujours avec Bouygues.
...
En 2000, à l’occasion de la restructuration du lycée technique de Voiron, dans l’Isère, j’ai transposé cette méthode selon les 14 cibles de la démarche HQE. Ce travail a intéressé Gilles Olive, père fondateur de la HQE en France, qui devait produire un « référentiel explicite de la qualité environnementale des bâtiments » pour le compte du ministère du Logement. Mon travail a ainsi servi de base au premier référentiel de certification HQE proposé par le CSTB en 2002… mais entre-temps, je m’étais rendu compte sur le lycée de Voiron que cette méthode était bien trop lourde, et valorisait très mal les innovations du projet ! Mais la machine était lancée et l’association HQE, présidée à l’époque par Dominique Bidou, a préféré une certification non aboutie, susceptible d’être améliorée, à pas de certification du tout !
...
Maintenant que la démarche HQE est un standard de la profession, concurrencé d’ailleurs par des labels internationaux comme BREEAM et LEED, que peut être la vocation d’ETAMINE ?
...explorer les chemins qui aideront la profession à continuer d’avancer vers un monde plus durable. De très nombreux sujets sont devant nous : la rénovation énergétique des bâtiments, la performance environnementale garantie et vérifiée, l’accompagnement des utilisateurs et des gestionnaires à la maîtrise de l’énergie et de l’environnement pendant la vie du bâtiment, etc. L’objectif de notre implication pendant les phases de conception et de réalisation d’un projet est en effet que les résultats espérés soient in fine au rendez-vous ! Le suivi et le monitoring de bâtiments performants nous donnent un retour d’expérience qui permet d’enrichir en continu notre méthodologie de conception, nos techniques de simulations et les solutions à privilégier, entre frugalité, simplicité, robustesse et nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Ce savoir-faire est enrichi chaque jour avec le suivi que nous faisons de l’immeuble WOOPA à Vaulx-en-Velin, où se situe le siège d’ETAMINE. Nous avons par ailleurs développé avec Bouygues Energies Services une méthodologie pour fiabiliser la garantie de résultats dans les contrats de performances énergétiques (CPE), comme par exemple pour les lycées de la région Rhône-Alpes…
l’avenir d’ETAMINE ?
Notre bureau d’études est une SCOP : tous les salariés ont donc vocation à être associés et la gouvernance est démocratique, selon le principe « un homme, une voix ». C’est ensemble que nous présidons aux destinées de notre projet commun. Vers la fin de ma vie professionnelle, j’ai à cœur que mes collaborateurs poursuivent l’aventure dans les meilleures conditions, et nous travaillons résolument à cet objectif !
...autres sujets émergents autour de l’économie circulaire, de l’utilisation volontariste de matériaux biosourcés, de la promotion de la biodiversité, de la santé... Ce n’est pas seulement la « valeur verte » des bâtiments qui nous anime, mais le sens que ces initiatives peuvent avoir auprès du plus grand nombre pour une société plus durable et plus solidaire. Comme le colibri cher à Pierre Rabhi, nous voulons être, à notre échelle, un des modestes mais dynamiques acteurs de cette révolution en marche !
...
Architecte française installée en Allemagne depuis 1986, Dominique Gauzin-Müller est spécialiste de l’urbanisme et de l’architecture écoresponsables : matériaux, énergie, implications sociales et culturelles… Commissaire de plusieurs expositions, elle a déjà publié onze ouvrages, dont certains traduits en huit langues : Construire avec le bois, Moniteur 1999 ; L’architecture écologique, Moniteur 2001 ; L’architecture écologique du Vorarlberg, Moniteur 2009. Rédactrice en chef du magazine EcologiK/EK depuis sa création en 2007, elle collabore avec de nombreuses maisons d'édition et revues internationales. Professeure honoraire de la Chaire UNESCO-CRAterre des cultures constructives, elle enseigne dans les écoles d’architecture de Strasbourg et de Stuttgart, tout en intervenant dans d’autres universités à travers le monde. Elle est membre de la Compagnie des négaWatt pour la transition écologique.
Suite au scandale Cambridge Analytica, Facebook a été largement critiqué pour sa gestion des données personnelles. Dans l’esprit du grand public, Facebook sait tout de nos vies. Il est pourtant très loin d’en savoir autant que Google qui est présent à nos côtés une grande partie de la journée. Douglas C. Schmidt, Professeur d’informatique à l’Université Vanderbilt aux USA vient de publier une étude présentant toutes les données collectées par Google, et tout ce que le géant sait de vous et de vos habitudes. La liste est longue, et compilée dans une étude complète de 55 pages. Voici les point principaux de l’étude :
Un téléphone Android en veille, et sans mouvement, avec Chrome en tâche de fond communique la localisation du téléphone à Google 340 fois sur une période de 24 heures, soit une moyenne de 14 envois de datas par heure. La localisation représente 35% des données collectées par Google.
Avec un téléphone iOS, sous Safari, Google est incapable de recevoir et d’exploiter les données de localisation.
Un téléphone sous Android avec Chrome, envoie 50 fois plus de demande de collectes de données qu’un device iOS sous Safari.
Un device Android en veille communique avec Google 10 fois plus qu’un device Apple communique avec les serveurs Apple.
Android et Chrome sont les principales sources de datas pour Google lorsque les devices sont inactifs.
Google sait si vous marchez, courrez ou conduisez, même si vous n’êtes pas connecté en WIFI. Google envoie quand même des requêtes aux réseaux WIFI publics et privés afin d’analyser vos déplacement, tout en les couplant aux capteurs des devices Android.
Google est capable d’associer des datas anonymes avec les informations personnelles d’un utilisateur. Les identifiants publicitaires, supposés anonymisés, sont en fait associables à des identités réelles d’utilisateurs Google, grâce à l’identification sur les serveurs Google, ou via Android.
Les cookies utilisateurs DoubleClick (régie publicitaire Google) qui trackent le comportement des utilisateurs sur des pages et services sont supposés anonymiser les utilisateurs, mais sont en fait associés à des comptes Google.
La majeure partie des données collectées par Google se fait alors que l’utilisateur est inactif, et n’est pas en train d’utiliser un produit Google. C’est d’autant plus vrai sur les devices Android qui collectent de l’information 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, à plus de 2 milliards d’utilisateurs.
La conclusion principale de cette étude est que vous êtes tracké en permanence via les différents services Google : Analytics, AdSense, Chromecast, YouTube, Google Map, Android, AMP, Google Assistant, Chrome, etc. Mais surtout, toutes ces données sont en fait associées par Google, qui sait à peu près tout sur ce que vous faites de vos journées.
Toutes les données analysées dans l’étude sont issues d’un téléphone neuf, sans historique de navigation, et les données sont collectées via My Activity et TakeOut.
Dossiers en rapport : Google Données personnelles
cf https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?tswZeg
Commentaires :
"
Whart1984 - 1 / 5 (3) Aug 15, 2018
The problem is, the magnesite soaked with carbon dioxide couldn't be used for anything without risk of its release into atmosphere again. In addition this process would be energy hungry and it would actually increase the fossil fuel consumption instead of decrease. And until large consumerists of fossil fuels like Russia or China will not be willing to sequester carbon dioxide in this way, then every effort would have marginal results.
Résumé : il y a risque de relargage du co2 dans l'atmosphère, le procédé est avide en énergie donc pas sobre, il accroit la consommation d'énergie fossile (le pourquoi pas donné), tant que les pays très consommateurs d'énergies fossiles comme la Russie ou la Chine ne s'y seront pas mis, les résultats seront marginaux (tout progrès n'est-il pas bon à prendre ?)
Not to say, that carbon dioxide levels rise MUCH FASTER than the consumption of fossil fuels and they ignore its trends, so that they apparently originate from another source independent on human activity.
catrov - 5 / 5 (4) Aug 15, 2018
For a reality check, let's calculate how much magnesite would be needed to absorb all the CO2 produced by energy generation just in the US in one year. The reference year is 2010; emissions have undoubtedly risen since then. But it will give us a good ballpark figure.
We need 2 tons of magnesite to absorb 1 ton of CO2, we emit 1.2 billion tons of CO2 per year, and magnesite has a density of 3. Thus we would need about 1 billion cubic meters of magnesite, which is enough to cover the city of Los Angeles to a depth of nearly a meter
That's a big waste disposal problem. If it has to be shipped to a disposal site, that's 100 million dump truck loads, or 200 dump trucks unloading every minute, 24/7, 365 days a year. This is not likely to be a practical solution.
...
"
ndlr :
l'article anglais a déjà un titre racoleur.
Terminer l'analyse des commentaires
ACT
Science
Mineral microscope
Lors de la conférence Goldschmidt, qui a lieu à Boston, des chercheurs ont présenté leurs travaux visant à éliminer le CO2 dans l’atmosphère. Le processus expérimental, qui a été mis au point, permet de produire de la magnésite en un temps record. Ainsi, il serait possible de profiter de sa capacité naturelle à stocker le dioxyde de carbone à grande échelle. Enfin une bonne nouvelle pour ceux et celles qui s’inquiètent de la politique environnementale de Trump.
...
une tonne de magnésite naturelle est capable d’éliminer près d’une demi-tonne de CO2. Même lorsque le dioxyde de carbone est contenu dans l’air. Aussi, les scientifiques ont vite compris combien il pourrait être intéressant d’exploiter ce minéral. Malheureusement, celui-ci a un point faible particulièrement handicapant : sa formation est très lente. Après plusieurs mois de travail, un processus expérimental a changé la donne. En effet, ce dernier transforme des microsphères en catalyseur afin de permettre à la magnésite de se former en 72 jours seulement. Par ailleurs, cette utilisation n’altère en rien les microsphères. Si bien qu’elles peuvent donc être réutilisées par la suite. De fait, si ce procédé est reproduit de manière industrielle, il pourrait devenir LA solution pour éliminer le CO2 dans l’atmosphère !
Ian Power, professeur à l’université de Trent en Ontario (Canada), qui est à la tête du projet, a déclaré : « pour l’instant, nous reconnaissons qu’il s’agit d’un processus expérimental. Il faudra le développer avant de pouvoir être sûr que la magnésite peut être utilisée dans la séquestration du carbone ».
Cela n’a pas empêché le professeur Peter Kelemen de l’observatoire Lamont Doherty Earth de l’Université de Columbia (New York) de faire part de son enthousiasme quant à la possibilité d’avoir découvert une réponse écologique pour stocker du carbone à moindre coût. Ce dernier a même indiqué qu’il s’agissait peut-être de LA solution tant attendue pour éliminer le CO2 dans l’atmosphère.
Source
https://phys.org/news/2018-08-scientists-mineral-co2-atmosphere.html
Clés : Écologie Étude
Connu par
https://twitter.com/Siecledigital/status/1031896963996762113
"
Nicole Corsyn a aimé
Siècle Digital
@Siecledigital
21 hil y a 21 heures
...
0 réponse 0 Retweet 3 j'aime
"
ndlr :
le journaliste ? reprend sans recul l'hypthèse affirmée par le chercheur sans creuser si cette matière est renouvelable ou non, si cette technologie sera déployable ou non à grande échelle de manière durable et renouvelable, si le processus de stockage du co2 est réversible ou non (production de co2).
Et après avoir lu l'article source ainsi que les commentaires qui sont antérieurs à celui de siècle digital, on peut dire que le côté "science" est superficiel et que l'auteur a soit un parti-pris productiviste soit une grande légèreté, soit les deux, soit ?
DOMMAGE.
À la lecture de la version anglaise :
https://phys.org/news/2018-08-scientists-mineral-co2-atmosphere.html
i à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?P-vGhA
- le fait que les microbilles soient en polystyrène est éludé en fr (using polystyrene microspheres)
- procédé à température ambiante et sobre en énergie éludé aussi ?!
- "mechanism of natural magnesite crystallization at low temperatures (mécanisme de cristallisation naturelle à basse température (ambiante ?))" ne figure pas non plus dans la "traduction" fr qui publie dans une rubrique "science" mais élude certaines clés scientifiques...
Analyse des commentaires (l'article fr n'en autorise pas :-( :
- l'article fr publié le 20 soit postérieur aux commentaires critiques dont celui de catrov reposant sur un calcul, aurait dû être pris en compte, voire vérifié !
En effet, ils démontent la thèse avancée par le titre : la quantité de magnésite rien que pour les USA est bien trop importante selon castrov pour devenir un jour LA SOLUTION.
=>
creuser, questionner, faire vérifier
ACT
connue /
https://twitter.com/monneryb/status/1013816195148107776
"
Regards Citoyens a retweeté
Benjamin Monnery
@monneryb
2 juil.
Benjamin Monnery a retweeté Revue économique
Vous vous souvenez du #PenelopeGate ? J'en ai tiré une étude sur les emplois familiaux au Parlement, maintenant publiée dans @RevueEco. Les résultats ?
Benjamin Monnery ajouté,
Revue économique
@RevueEco
Nouvellement prépublié : "Collaborateurs, emplois familiaux et niveau d’activité des parlementaires français", par Benjamin Monnery. https://www.cairn.info/revue-economique-2018-0-p-234.htm …
2 réponses 22 Retweets 23 j'aime
Afficher cette discussion
"
L’auteur
Karel Hubert
Ingénieur de formation avec un parcours international (Irlande et Norvège), Karel Hubert s’est spécialisé dans l’étude des piles à combustible et dans l’économie de l’hydrogène notamment auprès du SINTEF (équivalent du CEA Norvégien) et de Grenoble Ecole de Management. Il a travaillé pendant 3 ans avec la start-up Symbio où il a été le chef de projet du Navibus-H2 (bateau hydrogène 24 passagers à Nantes) ainsi que du Kangoo ZE-H2 (prolongateur d’autonomie hydrogène) pour le développement et l’industrialisation de plusieurs modèles. Il est désormais consultant indépendant et réalise des missions d’études de faisabilité, de gestion de projet et de conseil pour les entreprises du secteur. Passionné par la rédaction, il tient un blog sur l’actualité hydrogène, www.energyvisionblog.wordpress.com, dont un article lui a valu le prix EDF Innovation et Transition énergétique 2016. Il s’intéresse aussi aux questions environnementales grâce à ses compétences en ACV (Analyse de Cycle de Vie) ainsi qu’à la transition énergétique dans les territoires.