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Le Brésil veut produire toujours plus de biocarburant pour sa consommation et pour l’exportation. Dans le cadre d’un accord de libre-échange négocié en 2019, les importations d’éthanol dans l’UE devraient être multipliés par seize. Le président Bolsonaro a désormais autorisé la culture de canne à sucre en Amazonie et au Pantanal
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A campanha #ForaGarimpoForaCovid conta com o apoio da Articulação dos Povos Indigenas do Brasil (APIB), Coordenação das Organizações Indígenas da Amazônia Brasileira (COIAB), Instituto Socioambiental (ISA), Survival International, Greenpeace Brasil, Conectas Direitos Humanos, Anistia International, Rede de Cooperação Amazônica (RCA), Instituto Igarapé, Fundação Rainforest Noruega.
Connue / https://twitter.com/survivalfr/status/1268169436667789312
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Survivalfr @survivalfr · 15h
Ces images prises par @Hutukara montrent l'exploitation illégale de l'or dans le territoire yanomami. Cela détruit l'Amazonie, pollue les rivières et propage le #Covid19 qui pourrait décimer le peuple.
Signez leur pétition maintenant. #ForaGarimpoForaCovid - 0 - 8 - 8
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53 minutes - Clés : Sciences indiens Amazonie
A la fin des années 1970*, l’anthropologue Philippe Descola est allé à la rencontre d’un peuple amérindien peu connu à l’époque : les Achuar. Les trois années qu’il a passé avec eux ont ensuite nourri sa réflexion sur les liens qu'entretiennent les humains avec les autres êtres vivants dans les différentes cultures.
Un Indien de Jivaro en Equateur. Chez les Jivaros Achuar de l'Amazonie. © Getty / Francois ANCELLET / Contributeur
Ils vivent aux confins de l’Équateur et du Pérou, dans la forêt amazonienne. Ces amérindiens font partie des Jivaros. Eux préfèrent se dénommer Achuar , les Gens du Palmier d’eau. Lorsque l’anthropologue Philippe Descola décide d’aller à leur rencontre, accompagné de son épouse Anne-Christine Taylor, en 1976, on sait peu de choses de ces hommes et des ces femmes que certains surnomment "les réducteurs de têtes". C'est surtout cette appellation qui est bien réductrice.
Pendant 3 années Philippe Descola a vécu avec les Achuars dans la forêt amazonienne. Une longue enquête ethnographique qu’il raconte dans un ouvrages intitulé « Les lances du Crépuscules » aux éditions Terre Humaine.
Après ce voyage fondateur toute sa vie l’anthropologue s'est intéressé aux rapports qu'entretiennent les humains avec leur environnement, les animaux et les plantes. Les théories qu'il a développées ont marqué sa discipline et lui ont valu la médaille d'or du CNRS.
Pour aller loin Tristes tropiques, de Claude Lévi-Strauss, paru chez Plon en 1993
L'invité
Philippe Descola est anthropologue et ethnologue. Il a publié Les Lances du crépuscule en 1994 (éditions Plon) et occupe actuellement la chaire Anthropologie de la nature au Collège de France.
Rediffusée le samedi 30 mai 2020 https://www.franceinter.fr/emissions/du-vent-dans-les-synapses/du-vent-dans-les-synapses-30-mai-2020
Transcription :
... animaux, plantes, des personnes ...
=> valoriser cette vision des êtres (universaliste du vivant ?) ACT
Au Brésil, les régions amazoniennes et les populations indiennes souffrent à la fois de l’extension de la pandémie et de la destruction accrue de la forêt. Et le président Bolsonaro s’en lave les mains.
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La destruction de la forêt nous rapproche rapidement du « point de non-retour »
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Selon le données du London Imperial College, le Brésil a actuellement le taux de contagion le plus élevé au monde. Selon cette étude, le Brésil et les États-Unis sont les deux pays avec le taux de mortalité le plus élevé attendu pour la semaine prochaine
Malgré les critiques de Bolsonaro, les gouverneurs de plusieurs États brésiliens maintiennent des mesures de confinement, qui n’ont pourtant jamais été aussi restrictives qu’en Chine ou en Europe.
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vidéo sur peertube à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?2VvgUA
État d'urgence
Si, en apparence, de nombreux dirigeants politiques et plusieurs capitaines d’industrie donnent l’impression d’avoir intégré “la règle verte”, un lent écocide se poursuit. Contre le greenwashing, Rémi-Kenzo Pagès enquête et décrypte.
Vous pouvez retrouver tous les contenus de Rémi-Kenzo Pagès en consultant sa page.
Amérique du SudCoronavirusÉcologieInternational
29 avril 2020 - 9H00
Covid-19 : Les peuples amérindiens risquent l'anéantissement
Ils sont surnommés les gardiens de la forêt parce qu'ils entretiennent l'Amazonie, un territoire considéré comme l'un des poumons de la planète, essentiel pour la régulation du climat. Pourtant ces gardiens sont menacés dans l'indifférence générale. Ce sont les amérindiens, ébranlés par la pandémie de Covid-19 et l'accélération soudaine de la déforestation en temps de confinement.
"Ce coronavirus est un problème très sérieux, aussi bien pour vous que pour nous, peuples indigènes" lance Raoni Metuktire, l'un des chefs amérindiens les plus célèbres. L'appel est solennel, mais il n'en témoigne pas moins de la détresse du peuple Kayapo qui s'est confiné face à la pandémie. Dans une vidéo de l'ONG Planète Amazone, envoyée au Média, le cacique Raoni alerte sur les dangers qui menacent les peuples autochtones et demande de l'aide. L'extinction, voilà ce qu'ils craignent. Certains des interlocuteurs contactés parlent même de "génocide" potentiel.
"Sans votre aide les peuples indigènes du Brésil ne pourront faire face à cette terrible maladie" prévient le leader indigène.
Depuis mars 2020, et le début de la pandémie mondiale, les garimpeiros, ces chercheurs d'or illégaux sont de plus en plus nombreux dans la forêt. Profitant du chaos généré par l'épidémie et de la politique laxiste à leur égard des gouvernements, brésilien en tête, les garimpeiros poussent leur excursions plus loin, et plus près des communautés amérindiennes, amenant maladies et virus avec eux, dont le Covid-19. Forçant le contact avec les populations autochtones, les repoussant souvent violemment, les chercheurs d'or, les braconniers et les bucherons mettent en danger les tribus qu'ils contaminent et qu'ils déciment. Cette nouvelle épidémie amenée par l'homme blanc rappelle certains des épisodes les plus dramatiques de l'histoire coloniale américaine, mais celle-ci pourrait bien être fatale à certains peuples, en particulier les plus isolées, dont les systèmes immunitaires ne sont pas les mêmes. De quoi raviver "le traumatisme collectif laissé par les épidémies qui ont jadis décimé nos ancêtres" écrit le Grand Conseil Coutumier des peuples Amérindiens et Bushinengé de Guyane dans un communiqué. Au point d'alarmer l'ONU qui relève que "les peuples autochtones connaissent un degré élevé de marginalisation socio-économiques et sont exposés à un risque disproportionné dans les urgences sanitaires, devenant encore plus vulnérables au cours de cette pandémie mondiale, en raison de leurs manques d'accès aux services de santé".
Dans le même temps, les garimpeiros exploitent la forêt et s'accaparent les ressources. La déforestation en Amazonie a battu de nouveaux records au mois de mars selon l'Institut National de recherche spatial du Brésil. L'extractivisme minier aussi se développe, attirant plus de mineurs et augmentant les risques sanitaires. Ces activités industrielles se portent au mieux, mais la forêt et les rivières sont de plus de plus polluées, "et certains fleuves qui n'étaient pas pollués le sont désormais" affirme une leader amérindienne contactée par Le Média.
Ces problèmes de pollutions, les amérindiens français vivant en Guyane en souffrent. Ils mettent en cause l’État français favorable à l'industrie minière qui encourage les exploitations aurifères. Un nouveau projet titanesque serait même planifié et la commission des mines convoquée le 29 avril à la préfecture avant la levée du confinement. Un scandale que ne manquent pas de dénoncer les organisations écologistes et autochtones pour qui "les priorités de la Préfecture (du département de la Guyane) sont tournées vers d'autres intérêts" (communiqué du collectif Or de Question) que la préservation de l'Amazonie et la santé de ses habitants.
En soutien aux peuples autochtones confinés, une ONG, Planète Amazone a donc lancé une campagne pour approvisionner les villages confinés. "On a besoin de riz, de pâtes, de haricots, de sels. On a besoin de produits sanitaires, de médicaments, d'acheminer des malades" précise Gert-Peter Bruch, le fondateur de Planète Amazone.
L'organisation humanitaire appelle à faire un don sur son site : http://planeteamazone.org/
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Almir est un chef amazonien. Et sa tête est mise à prix. Son crime? Vouloir protéger la forêt et son peuple… Entretien.
Catégorie Actualités et politique 59 commentaires
Marie Pio il y a 3 heures
Voilà un échange exceptionnel et très enrichissant qui mérite la continuité....
Merci Monsieur Ruffin.
*Transcription : ... ruffin lui propose renc avec coordination rurale ...
durée : 00:55:44 - La Terre au carré - par : Mathieu Vidard - La Terre au carré, première ! Votre nouvelle émission naît dans une actualité brûlante, puisque la forêt amazonienne est la proie des flammes dans un Brésil qui semble bien tiède à défendre ce patrimoine vital pour la planète et ses habitants.
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"Mercredi, la commission des mines a réuni les services de l'État mais aussi des exploitants miniers pour la prolongation de deux concessions minières de la tristement célèbre Montagne d'or. Un projet pharaonique, écocidaire, destructeur de l'environnement, qui serait responsable de la déforestation d'un pan de l'Amazonie."
.#Écologie #MontagneDor #Amazonie
Catégorie Actualités et politique 78 commentaires
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Cet été, alors qu'Emmanuel Macron pointait du doigt la déforestation amazonienne, la France a délivré de nouveaux permis miniers en Guyane. 360 000 hectares de forêt ont ainsi été offerts à l’appétit des industriels.
.#Amazonie #Climat #Écologie #ClimateStrike
Catégorie Actualités et politique 169 commentaires
Transcription : ... CLIMAX Bordeaux ... nature rigths ... code minier ... valérie Cabanes juriste en droit international ... communs planétaires ...
52 minutes
Comment le petit libraire en ligne de Seattle est-il devenu en 25 ans un géant mondial qui influence nos manières de consommer et nos modes de vie ?
... Comment Amazon s’est-il emparé de nos données personnelles ?
Pourquoi son fondateur Jeff Bezos, l’homme le plus riche du monde, investit-il massivement dans l’intelligence artificielle et dans la conquête spatiale ?
Comment la machine à vendre américaine fait-elle main basse sur notre avenir, quelle est sa vision du monde ?
Nous verrons également quelles sont ses méthodes de management et les conditions de travail dans ses entrepôts ?
Coup de projecteur ce matin sur l’un des cinq cavaliers des fameux GAFAM, ces Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, qui façonnent nos vies grande vitesse, qu’on le veuille ou non…
Pour nous éclairer ce matin le journaliste d’investigation Benoît Berthelot qui signe une solide enquête sur Amazon et le publicitaire Vincent Mayet.
Avez-vous peur d’Amazon ? C’est la question que je vous pose ce matin ? De quelle manière Amazon a transformé votre vie quotidienne ?
Évitez-vous d’avoir recours à ses services ?
Les invités
Benoît BerthelotJournaliste au Magazine Capital
Vincent MayetDirecteur Général Havas Paris
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"Si l’avenir du monde c’est que les 7 vieilles puissances décident de l’ordre écologique et l'imposent au reste de la planète, c’est une catastrophe. Ce n’est pas aux riches d’expliquer ce qu’ils doivent faire aux pauvres. Ça c’était bien dans les années 50, c’était Tintin au Congo."
.#Amazonie #Brésil #Bolsonaro #Macron
Catégorie Actualités et politique 298 commentaires
Pursang T il y a 1 jour
Les puissants veulent s'accaparer les richesses du bois des minerais du pétrole au Brésil. Ils en ont rien à faire du poumon ya qu'à voir la population indienne comme ils l'ont traité. Chacun chez soi et Dieu pour tous. Jusqu'à quand on va laisser ces meurtriers agir contre le bien de l'humanité. C'est ça la vraie question !
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https://twitter.com/JulienDelalande/status/1170667657634279424
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Julien Delalande @JulienDelalande · 13m
Théophile Kouamouo @LeMediaTV
/ #Souveraineté des #États si l'on veut prendre en compte un #Commun comme la #Forêt #Amazonie ou #AfriqueÉquatoriale sans retomber dans #Colonialisme/#Impérialisme
.#SouverainetéPopulaire #BiensCommuns #Communs #Économie sous l'#Anthropocène #PLPDLA
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Propos recueillis par Hervé Kempf
Les feux ravagent encore la forêt amazonienne, accélérant une déforestation qui a fortement augmenté depuis l’arrivée au pouvoir du président Jair Bolsonaro. Or, comme l’explique Philippe Léna dans cet entretien, le « point de non-retour » de la destruction de la forêt est presque atteint, avec des conséquences écologiques désastreuses pour le Brésil, mais aussi pour le monde entier.
Philippe Léna est chercheur émérite à l’Institut de recherche pour le développement (IRD).
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le Brésil est un État « colonial », c’est-à-dire avec un territoire à conquérir, à coloniser. Le gouvernement de Lula avait posé une barrière à l’exagération : des règlements, des lois, l’obligation de constituer des réserves forestières sur les propriétés, la création et l’homologation des terres indigènes et de différents types d’aires protégées. De ce fait, le taux de déboisement avait réussi à diminuer. Mais aujourd’hui, on a quelqu’un qui est le pur candidat de cette expansion coloniale, Jair Bolsonaro. Maintenant qu’il est au pouvoir, il n’y a plus de frein. Il démonte tous les instruments législatifs réglementaires qui pourraient freiner cette déforestation.
Les incendies qui ravagent l’Amazonie sont en grande partie causés par la déforestation destinée à cultiver du soja. Cette légumineuse hypernutritive est massivement importée en France et en Europe pour nourrir volailles, cochons et ruminants. Peut-on se défaire de cette addiction au soja brésilien ?
La France a « une part de complicité » dans les incendies qui ravagent l’Amazonie. Ce n’est pas un militant écolo qui le dit, mais bien Emmanuel Macron, lors d’un entretien accordé à France 2 lundi 26 août. Et le président de préciser : « Sur le soja, on a une part de responsabilité. »
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« À la question : sommes-nous dépendants du soja brésilien, la réponse est clairement oui, résume l’agronome Marc Dufumier. Les deux tiers de nos animaux dépendent du soja américain pour se nourrir en protéines. Et l’Europe en dépend aux trois quarts. » La légumineuse séduit ainsi nombre d’éleveurs français, notamment sous sa forme triturée et broyée de tourteau, car « elle est un super-aliment, constate Suzanne Dalle. Hyper nutritif et facile à digérer pour les animaux ». « Si on veut faire produire beaucoup de lait aux vaches, ou si l’on veut des animaux qui grossissent plus vite, effectivement, on va complémenter la ration alimentaire avec beaucoup de soja, précise Nicolas Girod, porte-parole de la Confédération paysanne et éleveur laitier dans le Jura. Le soja, et particulièrement celui importé, est intrinsèquement lié au productivisme. Ce n’est pas tant l’agriculture qui est dépendante du soja brésilien que le modèle industriel. »
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il n’y a pas de fatalité, à en croire Nicolas Girod : « Sur notre ferme, on se fournit localement en Bourgogne en soja et colza bio ...
Pour Marc Dufumier aussi, « il est temps de dénoncer les accords de Blair House » : « Devant l’Organisation mondiale du commerce, nous pouvons faire valoir un accord supérieur, le traité de Paris sur le climat, souligne-t-il. Car, en important moins de soja et en soutenant la production européenne de protéagineux, nous réduirions le transport maritime, polluant, et surtout, puisque les légumineuses fertilisent naturellement le sol en azote, nous éviterions de mettre trop d’engrais azotés de synthèse, qui sont coûteux en énergies fossiles et émetteurs de protoxyde d’azote, un important gaz à effet de serre. » Quant aux surfaces nécessaires pour cultiver l’équivalent de 3,5 millions de tonnes de soja, l’agronome a déjà fait ses calculs : « Il nous faudrait mettre des cultures de légumineuses – soja, luzerne, trèfle, féverole, lupin — sur 1,4 million d’hectares en France, affirme-t-il. Nous pourrions les prendre sur 700.000 ha de maïs ensilage et sur 700.000 ha de blé, seigle et autres céréales, que nous exportons aujourd’hui vers des pays comme l’Égypte, qui se fournissent déjà auprès de l’Ukraine. »
Suzanne Dalle, de Greenpeace, espère que le gouvernement, inspiré par le nouveau positionnement du président Macron, « va enfin rendre plus concrète et contraignante la stratégie nationale contre la déforestation importée », adoptée l’an dernier mais restée pour le moment une coquille vide. Autre levier d’action entre les mains de l’exécutif, le plan protéines végétales pour la période 2020-2026, actuellement en discussion : « On pousse pour qu’il fixe un objectif de réduction des importations de soja, explique-t-elle. Mais aussi pour qu’il développe les protéines végétales pour l’alimentation humaine. » Car à Greenpeace, on en est convaincu : pour se passer de soja brésilien, il faudra réduire notre consommation de viande d’au moins 80 % d’ici 2050, donc manger plus de légumineuses.
Emmanuel Macron appelle le G7 à « parler » des feux en Amazonie et à adopter trois positions en ce sens. Un G7, désarmé par ses divisions, démonétisé par ses promesses non tenues et délégitimé par son bilan, peut-il sauver l'Amazonie ? Non. A force d'avoir promis de sauver le monde à plusieurs reprises, plus personne n'y croît. Ceux qui ont allumé l'incendie planétaire ne sauraient l'éteindre.
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Maxime Combes, économiste, porte-parole d'Attac France, et auteur de Sortons de l'âge des fossiles ! Manifeste pour la transition, Seuil, Anthropocène, 2015.
3 294 659 ont signé
Gabriel Santos a lancé cette pétition adressée à Gouvernement Fédéral du Brésil et à 1 autre
Je m'appelle Gabriel, je suis avocat et j'habite à Rio Branco, au cœur de l'Amazonie. Je suis ici pour demander à toutes les autorités au Brésil de se mobiliser pour nous aider à mettre fin à l'incendie de l'Amazonie !
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Selon l'Agence spatiale brésilienne, le nombre d'incendies de forêt en Amazonie a augmenté de 82% par rapport à la même période en 2018. Et je vis ce quotidien. Je n'ai jamais vu autant d'incendies en si peu de temps. Il y a 71 000 nouveaux points de feu.
Plus de la moitié des incendies se produisent en Amazonie, ce qui non seulement tue la biodiversité et les écosystèmes, mais affecte également la santé de millions de personnes, en particulier les personnes âgées et les enfants qui ne peuvent pas respirer à cause de la fumée.
INTERNATIONAL
Une ONG filme une tribu amazonienne pour empêcher son extinction
La tribu des Awa, peuple isolé de la forêt amazonienne, est menacée par des trafiquants de bois au Brésil.
Une association de vidéastes indigènes a diffusé lundi 22 juillet, par l’intermédiaire de l’ONG Survival International, une vidéo d’images rares des Awa, une tribu isolée de la forêt amazonienne menacée par des trafiquants de bois.
La vidéo de près d’une minute filmée dans l’État du Maranhao (nord-est du Brésil) montre un jeune homme torse nu, colliers marron autour du cou et machette à la main, regarder autour de lui et s’éloigner de la caméra lorsqu’il sent une présence étrangère, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.
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Aux membres du Congrès brésilien, au gouvernement de Jair Bolsonaro et aux dirigeants du monde entier:
En tant que citoyens du monde entie, nous sommes horrifiés de l'accélération de la destruction de l'Amazonie au cours des derniers mois. Le destin de l'humanité repose sur l'Amazonie, et nous vous demandons de faire tout ce que vous pouvez pour protéger la forêt, y compris faire adopter des lois pour protéger les forêts publiques, mettre fin à la déforestation illégale et augmenter la pression internationale pour éviter davantage de destruction de l'Amazonie.
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513 439 personnes ont signé. Atteignons 750 000
C’est horrible -- l’an dernier, l’équivalent de 500 000 terrains de football ont été détruits en Amazonie! Près d’un DEMI-MILLIARD d’arbres abattus et perdus… à jamais.
Des milices armées s'introduisent dans les zones protégées et les chefs indigènes sont assassinés lorsqu’ils résistent. On parle même d’avions déversant de l’essence pour allumer de gigantesques feux de forêt. Et le Président d’extrême droite du Brésil, Jair Bolsonaro, ne fait qu’empirer les choses en tentant de priver l’Amazonie des dernières lois qui la protègent!
En ce moment même, les défenseurs de l’Amazonie au Congrès brésilien envisagent de nouvelles mesures de protection pour cette précieuse forêt tropicale. Et les groupes indigènes se tournent vers la communauté internationale afin d’accentuer la pression et de défendre leur foyer.
Lançons un appel aux citoyens du monde entier pour protéger la forêt amazonienne -- une fois que cet appel sera énorme, nos alliés feront entendre nos voix au Congrès à chaque moment clé pour faire taire les tronçonneuses et mettre fin à l’apocalypse en Amazonie!
LA PLANÈTE EN RUPTURE DE STOCK
La fabrication et le transport des vêtements et des produits électroniques représente un quart de nos émissions de gaz à effet de serre. Plus de 40 vêtements et 13 produits électroniques par habitant sont vendus chaque année en France. Nous devons réduire rapidement ces volumes si l'on veut éviter la catastrophe climatique. Mais Amazon s'en moque et vend plus de 10 milliards de produits chaque année, en cassant les prix et en proposant des livraisons ultrarapides par avion. Les actionnaires ont même refusé de prendre des engagements climatiques sérieux en mai dernier. Ca ne peut plus durer!
AMAZON : LE CASSE DU SIÈCLE
Amazon c'est aussi un modèle économique perfusé à l'évasion fiscale, qui détruit des emplois. La multinationale négocie des réductions de plusieurs millions d'euros d'impôts locaux partout où elle implante ses entrepôts. En France, elle n'est imposée qu'à hauteur de 0,46% de son chiffre d'affaire. Pourtant, la vente en ligne détruit au moins deux fois plus d'emplois qu'elle n'en créée. 6000 emplois de réparateurs ont disparu en 10 ans, c'est plus que ce qu'Amazon a créé en sur la même période!
54 minutes
Aujourd’hui dans Affaires sensibles : la visite de Raoni à Paris, il y a trente ans. Invités le réalisateur Gert-Peter BRUCH. Fondateur de l’association Planète Amazone et Sabah RAHMANI. Journaliste indépendante qui a mené une enquête sur la dernière venue de Raoni à Paris pour Le Monde.
Le président de la République François Mitterrand s'entretient avec Raoni, chef des Indiens Kayapos et le leader du mouvement de défense de la forêt amazonienne, au palais de l'Elysée, à Paris, le 11 avril 1989
Le président de la République François Mitterrand s'entretient avec Raoni, chef des Indiens Kayapos et le leader du mouvement de défense de la forêt amazonienne, au palais de l'Elysée, à Paris, le 11 avril 1989 © AFP / YVES SIEUR
Le 12 avril 1989, les Français découvrent pour la première fois – en direct à la télévision – le visage d’un homme semblant surgir d’un autre siècle !
Lui – coiffé de sa parure de plumes jaunes, maquiller de ses peintures de chef de guerre et arborant fièrement son labret rond traditionnel en bois qui lui distend la lèvre inférieure – c’est le cacique Raoni, chef des Indiens Kayapos – une tribu amérindienne !
Face à la caméra, cet homme – aux yeux cernés d’un épais maquillage noir – dénonce le péril qui plane sur son peuple, les menaces qui submergent les tribus indiennes du Brésil et enfin le danger qui guette l’humanité tout entière !
« Chaque jour » explique le chef Raoni « des monstres de métal viennent saccager la forêt verte et coloniser les terres sauvages ». Derrière ce discours alarmiste, Raoni veut sensibiliser l’opinion mondiale sur la défense des droits des Amérindiens et surtout avertir de la nécessité absolue de protéger la forêt amazonienne !
Première étape d’un tour du monde de 60 jours – qui va le conduire dans 17 pays – le voyage de Raoni à Paris au printemps 1989 est considéré – aujourd’hui encore – comme le moment fondateur d’une prise de conscience planétaire pour la biodiversité et la sauvegarde de l’Amazonie.
Mais pour quelles raisons et surtout comment cet homme s’est-il retrouvé en France, sur un plateau de télévision par une soirée d’avril 89 ? De quels dangers pour la forêt amazonienne et les tribus indigènes parle-t-il ? Et enfin, quelle fut la portée réelle de son voyage ?
Invités Gert-Peter BRUCH et Sabah RAHMANI.
- Avec nous en studio, le réalisateur Gert-Peter BRUCH. Fondateur de l’association Planète Amazone, il se bat depuis plus de 30 ans pour soutenir les peuples autochtones dans leur combat international contre la déforestation. Il l’auteur d’un documentaire intitulé Terra Libre et consacré à la mobilisation internationale des peuples indigènes du Brésil.
Gert-Peter BRUCH © Radio France / Valérie Priolet - Egalement avec nous par téléphone, Sabah RAHMANI. Journaliste indépendante et collaboratrice au quotidien Le Monde. Rédactrice en chef adjointe du magazine Kaizen. Elle est l’auteur – avec Nicolas Bourcier et Claire Gatinois – d’une passionnante enquête en deux volets disponible sur le site internet du Monde, enquête qui revient sur les coulisses de la dernière venue de Raoni à Paris et sur le rôle trouble joué par Jean-Pierre Dutilleux dans cette affaire.
Ressources documentaires Film documentaire Raoni de Jean-Pierre Dutilleux, 1977
Livres :
Raoni, mon dernier voyage de Jean-Pierre Dutilleux,qui vient de paraître chez Arthaud
Raoni, mémoire d'un chef indien de Jean-Pierre Dutilleux, éditions du Rocher, 2010
Raoni, le tour du monde en 60 jours d'un indien, de Jean-Pierre Dutilleux et Patrick Mahé, édition N°1 Filipacchi, 1989
Programmation musicale : Rodrigo AMARANTE : Tardei STING : One fine day STING : Fragile
Les invités Jean Pierre Dutilleux Cinéaste
L'équipe Fabrice Drouelle Producteur Christophe Barreyre Rédacteur en chef Khoi Nguyen Réalisateur Adrien Carat Rédacteur Valérie Priolet Attachée de production Murielle Perez Programmatrice musicale
Thèmes associés Histoire Amazonie biodiversité
56 minutes
Qui sont les populations des forêts et comment vivent-elles dans le monde contemporain ?
Forêt tropicale © Getty / Nur Wahit / EyeEm
Refuges de la biodiversité, les forêts tropicales humides abritent plus de 700 millions de personnes. On y compte les peuples de chasseurs cueilleurs mais aussi les populations qui tirent leur économie des ressources forestières, à travers la chasse, la cueillette, l'agriculture ou l'agro-foresterie. Depuis plusieurs décennies, la forêt est également parcourue par de nombreux acteurs : chercheurs, exploitants forestiers et commerçants locaux, explorateurs et éco-touristes...
Si les habitants des forêts ont parfois été accusés d'être responsables de la déforestation, les chercheurs en anthropologie montrent que ces populations sont en fait une source d'inspiration pour conserver la biodiversité et gérer l'écosystème de manière durable.
Avec :
- Stéphanie M Carrière, ethnoécologue à l’IRD. Elle travaille sur les pratiques paysannes en lien avec le maintien de la biodiversité forestière.
- Bernard Moizo, socio-anthropologue à l’IRD. Il a mené des recherches en milieu forestier en Asie du Sud-Est et à Madagascar.
- Geneviève Michon, ethnobotaniste à l’IRD. Ses recherches portent sur les relations des agriculteurs à la forêt.
Tous trois ont dirigé la rédaction de l'ouvrage Habiter la forêt tropicale au XXIe siècle, IRD Editions, 2019.
14h10 Axel Villard
Thèmes associés : Sciences biodiversité nature Amazonie Environnement