... dépendance de la croissance à l’énergie (fossile à 80% au niveau mondial)
...
La croissance reste et restera (tant qu’elle ne s’effondre pas vraiment sous divers facteurs, ce qui va se produire un jour) le plus important accélérateur des émissions de CO2, pour ne parler que de cet aspect des risques majeurs à venir et en cours.
Deuxième objection (légitime, mais fausse) : sans croissance, l’emploi va se dégrader encore plus, de sorte que les inégalités vont s’amplifier et les recettes de la protection sociale vont fondre ? Là, je vous renvoie, entre autres, à ce texte de 2014 https://blogs.alternatives-economiques.fr/sites/default/files/migrated/blogs.dir/3/files/postcroissance.pdf en forme de questions/réponses sur la croissance et la post-croissance.
Appuyer sur l’accélérateur d’émissions et de pollutions quand il faut freiner fortement, c’est la garantie d’une sortie de route. L’OCDE et le FMI, comme les dirigeants politiques en France et ailleurs, font preuve d’inconscience ou peut-être de cynisme lorsqu’ils redoutent l’effondrement d’une croissance économique qui mène tout droit à l’effondrement du vivant et des sociétés.
P.S. Voir aussi :
1) Ce billet de 2015, « Effondrement historique des gains de productivité : une bonne nouvelle… sous certaines conditions » https://blogs.alternatives-economiques.fr/gadrey/2015/06/29/effondrement-historique-des-gains-de-productivite-une-bonne-nouvelle-sous-certaines-conditions ;
2) ces quatre billets https://blogs.alternatives-economiques.fr/gadrey/2014/11/21/on-peut-creer-des-millions-d-emplois-utiles-dans-une-perspective-durable-1 qui datent de 2014, sur le thème « on peut créer des millions d’emplois utiles dans une perspective durable ». Sans croissance.
Mes chers amis et collègues,
En tant que membre de notre département de stratégie des risques, au sein de l'équipe de validation de modèle de trading algorithmique, je vous écris parce qu'il est de plus en plus évident que nous sommes confrontés à des risques dévastateurs dans les années à venir, sans aucune atténuation ou anticipation adéquate par le secteur financier dans son ensemble, et donc nos industries modernes.
...
Des années après la création tant attendue de telles initiatives vertes, pourquoi les gouverneurs de la Banque d’Angleterre et de la Banque de France devraient-ils encore nous avertir en Avril 2019, que : « le système financier mondial fait face à la menace existentielle du changement climatique et doit prendre des mesures urgentes pour se réformer [...] doit être au cœur de la lutte contre le changement climatique (...] doit placer la barre très haut pour éviter la catastrophe " ?
Les superviseurs nous ont récemment incités à intégrer le changement climatique dans notre gouvernance et analyses de gestion des risques [40], comme l'a récemment réaffirmé William Nordhaus, co-lauréat du prix Nobel 2018 en Economie
« pour avoir intégré le changement climatique dans l'analyse
macroéconomique à long terme » [51], ce qui est une révolution conceptuelle au regard d'objectifs financiers aux horizons plus courts. Des années après que le Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD) ait suggéré aux banques de suivre l’empreinte carbone de leurs investissements, afin de mieux gérer la réduction méthodique des émissions de gaz à effet de serre (GES), rien n'a été fait pour limiter nos appétits conflictuels de croissance.
Les risques évoqués sont connus depuis longtemps mais malgré de récents résultats prometteurs, nous refusons toujours
de prendre nos responsabilités et de collectivement questionner notre raison d'être. ... Des années après la création tant attendue de telles initiatives vertes, pourquoi les gouverneurs de la Banque d’Angleterre et de la Banque de France devraient-ils encore nous avertir en Avril 2019, que : « le système financier mondial fait face à la menace existentielle du changement climatique et doit prendre des mesures urgentes pour se
réformer [...] doit être au cœur de la lutte contre le changement climatique (...] doit placer la barre très haut pour éviter la catastrophe " ?
Les superviseurs nous ont récemment incités à intégrer le changement climatique dans notre gouvernance et analyses de gestion des risques [40], comme l'a récemment réaffirmé William Nordhaus, co-lauréat du prix Nobel 2018 en Economie
« pour avoir intégré le changement climatique dans l'analyse
macroéconomique à long terme » [51], ce qui est une révolution conceptuelle au regard d'objectifs financiers aux
horizons plus courts. Des années après que le Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD) ait suggéré
aux banques de suivre l’empreinte carbone de leurs investissements, afin de mieux gérer la réduction méthodique des émissions de gaz à effet de serre (GES), rien n'a été fait pour limiter nos appétits conflictuels de croissance.
Les risques évoqués sont connus depuis longtemps mais malgré de récents résultats prometteurs, nous refusons toujours
de prendre nos responsabilités et de collectivement questionner notre raison d'être. ... Le découplage de la croissance économique et de la pression sur l’environnement est aujourd’hui impossible, quels que soient les efforts déployés récemment dans le domaine des énergies renouvelables: au niveau mondial 2 % se sont
rajoutés, non pas substitués, aux énergies fossiles, leur Energie Produite sur Energie Investie (EROEI) ou empreintes carbone complète pour la construction ou l’entretien ne sont jamais mesurées. Le sujet de recherche est unanimement considérée comme « inexploré ». Compte tenu de l'état de l’art actuel sur le découplage, d'une part, et la réduction drastique de la consommation de combustibles fossiles nécessaire pour respecter les accords de Paris, de l’autre, la communauté scientifique internationale a conçu des trajectoires d'émissions globales drastiques, ainsi que plusieurs ensembles de recommendations à suivre collectivement pour les années à venir.
...
un seul et unique objectif à mettre au coeur de nos innovations:
les activités humaines doivent être neutres en carbone d'ici 2050, ce qui est absolument certain d’affecter la croissance économique mondiale, et donc notre utilité tel que nous l'avons toujours conçu. L'objectif intermédiaire pour maximiser nos chances d'atteindre 1,5°C consiste à réduire de 40 à 50% nos émissions mondiales d'ici 2030. Par conséquent, nous devons laisser dans le sol environ les deux tiers des réserves connues de combustibles fossiles pour atteindre nos objectifs climatiques mondiaux, soit moins de 20 ans de consommation au rythme actuel.
...
PERSPECTIVE NEUROPSYCHOLOGIQUE
...
Selon Sébastien Bohler, docteur en neurosciences :
« Cette incohérence de l'habitude face à l'évidence vient de la
structure profonde de notre cerveau. L'une des structures enfouies dans notre cerveau s'appelle le striatum. Il nous
envoie de la dopamine, donc de la récompense, ou du plaisir, lorsque nous accomplissons des tâches simples : manger,
avoir des relations sexuelles, un statut social élevé, avoir de la reconnaissance (domination), avoir autant d'informations
que possible sur notre environnement, et minimiser ses efforts (chercher le plus de confort possible).
...
Nous devons passer d'une civilisation technologique à une civilisation de la conscience. Car la civilisation de la conscience peut se retourner contre elle-même, et considérer des chemins qui n'ont jamais été imaginés. »
...
l'humanité aurait besoin de 1,7 planètes...
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Catégorie Actualités et politique 83 commentaires
Transcription :
... Nicolas Meilhan,
... Jean Laherrère ingénieur pétrole retraité,
le gaz oil étant 13% plus lourd, il est 13% plus énergétique
... une société de consommation basée sur l'énergie est à jeter
... l'information en fr est mauvaise ex/ nbre de foyers fiscaux l'insee ne fait que des études locales, contrairement à la gb où on a les séries complètes. ... /Macron les autres sont pires
NM / voiture électrique à batterie, hybride, hydrogène. ya 10 ans, moteur dans les roues contrainte : produire l'h2 now à 80% fossile. Une station a explosé en norvège la sem. dernière. intelligent en ville car ne pollue pas. il faut que ça soit beaucoup utilisé.
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Un des textes fondamentaux de la collapsologie, exposé et mis en perspective par Hugo Joudrier (expert en systèmes dynamiques), à l’occasion de la 10ème séance des cafés collapsologie de Grenoble.
Le PDF de la séance est téléchargeable ici : https://frama.link/z8yd-4Fd
Les (nombreuses) sources utilisées par Hugo sont ici : https://frama.link/R8z93yU1
Enfin les documentaires que nous avons utilisé pour illustrer nos propos sont recensés sur notre chaîne YouTube , mais au cas où…(https://frama.link/W0_Vu-Aw).
- 0:00 introduction
- 1:38 : problèmatique
- 2:11 : l’histoire de la construction du rapport, et sa diffusion
- 11:00 : les mains dans le modèle
- 21:05 : les 12 scenarii
- 40:20 : réception du rapport
- 53:00 : « et pendant ce temps là »… ce qui s’est passé, ou pas, après la réception du rapport
- 1:24:40 : débat (désolé pour le manque de discipline dans le passage de micro...)
Catégorie Actualités et politique
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7 commentaires
ECOLOGIE Enquête
Alors que l’alarme scientifique sur l’effondrement du vivant n’a jamais été aussi forte, le gouvernement français veut priver le Conseil national de protection de la nature (CNPN) de sa capacité à protéger les espèces naturelles menacées. Motif ? Fluidifier et faciliter les travaux d’aménagement. Dans une tribune, vingt de ses membres constatent l’absurdité d’un tel choix. ...
Mots-clés aménagement biodiversite lobbying
groupe(s)_de_pression-lobb(y)(i)(ng)(st)(e)(s)
Avocat rouennais, François Boulo s’est imposé comme figure médiatique du mouvement des gilets jaunes. Pour Le Vent Se Lève, il a accepté de revenir sur le mouvement en cours et ce qui structure sa vision de la société. Entretien réalisé par Marion Beauvalet et Dorian Bianco retranscrit par Valentin Chevallier.
...
LVSL – Vous parliez d’auteurs que vous avez lu. Pourriez-vous revenir sur ceux qui ont le plus structuré votre pensée politique et votre vision du monde ?
FB – Emmanuel Todd, bien évidemment. J’aime beaucoup également Frédéric Lordon. J’ai beaucoup lu et écouté Jacques Sapir.
...
avec l’écologie, cette conception est terminée. On ne peut plus viser la croissance infinie avec des ressources qui sont limitées. Avec cet état de fait, on arrive à la situation où les gens n’acceptent plus qu’il y ait autant d’inégalités car il n’y a plus de croissance à terme.
À partir du moment où on ne peut plus viser la croissance indéfiniment, il va falloir changer la clef de répartition du gâteau. L’écologie permet, à mon avis, d’anéantir totalement l’idéologie néolibérale. Stratégiquement, cela permet d’aller convaincre les classes moyennes supérieures qui au départ sont réticentes à changer de modèle car elles en sont les gagnantes sur le plan matériel et individuel. L’écologie les oblige à penser l’intérêt général, l’avenir de leurs enfants et des générations futures. Elles sont amenées à s’interroger sur le modèle de la croissance. Ainsi, par ce prisme de l’écologie, elles arrivent à remettre en cause l’idéologie néolibérale, ce qui leur permet de rejoindre ceux qui sont dans la misère et qui réclament une répartition des richesses équitable.
En somme, l’objectif est que chacun comprenne qu’opérer la transition écologique est une impérieuse et urgente nécessité, mais que la condition préalable est d’instaurer une répartition des richesses équitable.
TAGS Europe françois boulo gilets jaunes manifestations Politique société
ndlr :
- FB est aligné sur lfi (sortir des traités, économie, écologie, etc) avec un discours adapté au centre, et à droite ++
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Catégorie Divertissement 221 commentaires
darkyannouche il y a 1 jour (modifié)
Le chiffre de la croissance n'a aucun sens, car en plus de ce qui a été dit, cela intègre les prix de l'énergie. Donc plus le gaz, le pétrole, l'électricité augmente et plus vous créez de la croissance. Cela montre l'absurdité de ce chiffe de la croissance. Croissance artificielle qui se traduit par un appauvrissement du consommateur.
Comment déconstruire ce qui, selon Arthur Keller, sont de « faux espoirs », pour mieux travailler à en construire de nouveaux, plus proches de la réalité de ce qui peut effectivement se passer dans les prochaines années ?
C’est la question qu’Arthur se pose, alors que justement le dernier rapport du GIEC vient de paraître et nous fait comprendre gentiment que nous sommes très mal partis pour parvenir à limiter l’augmentation de la température de la planète, et que les conséquences pourraient en être désastreuses.
J’ai voulu enfoncer le clou sur cette question écologique qui conditionne tous les scénarios d’avenir, pour mieux comprendre cette possibilité d’effondrement systémique dont on entend de plus en plus parler et qui me questionne au point de me faire passer des nuits blanches.
Arthur Keller est un spécialiste du sujet, et je discute avec lui de son diagnostic sans concessions, de pourquoi il faudrait vite abandonner des croyances qui lui semblent contre-productives pour mieux appréhender les défis de l’époque, et de ce qu’il faudrait faire concrètement pour préparer l’avenir de manière sereine, lucide et si possible positive.
Sujets abordés dans l'épisode
Climat, écologie, effondrement, croissance, politique, nouveaux récits.
Pour s'y retrouver...
2″ – L’état du monde
Les 6 sphères naturelles, toutes se dégradent gravement
« Depuis 40 ans plus de 50% des animaux sauvages ont disparu. »
Notre dépendance au pétrole et le risque de pénurie à venir
Un système humain fragile
« Le monde est en état de pré-effondrement »
10″ – Les élites savent-elles?
« Ils ne savent pas, et c’est criminel de ne pas savoir. »
« Nos dirigeants sont embourbés dans leurs dogmes »
Edouard Philippe interviewé avec Nicolas Hulot qui cite Jared Diamond
13″ – On va pouvoir trouver des solutions?
Notre croyance aveugle en l’avenir est un élément commun à toutes les civilisations passées…
« Les ingénieurs n’ont pas les solutions »
17″ – La sociologie des catastrophes
La croissance est finie.
Gael Giraud, économiste
Indice de Gini sur les inégalités
« L’ennemi est en chacun de nous »
« La notion de nature humaine n’a pas grand sens, l’homme est opportuniste »
Social mood, état d’esprit social : il est important de lutter contre toute forme de repli
24″ – Pourquoi ne serait-on pas capable de réagir
On ne voit pour le moment aucune inflexion de courbe.
« On n’est pas câblé pour traiter une problématique systémique »
Dennis Meadows, « Les limites à la croissance »
« On sous-estime toujours le problème et on surestime nos capacités. »
Retard pris par l’Allemagne sur son plan de déploiement d’énergie renouvelable (article Bloomberg)
« Dans l’ADN même des institutions on a le problème. »
CCNUCC, article 3, alinéa 5 : on ne doit pas gêner la croissance et le commerce international, quoi qu’il arrive.
29″ – L’allégorie du Titanic
Le syndrome du Titanic, livre et film de Nicolas Hulot
« Globalement nous ne pouvons pas éviter une simplification. »
« La plausibilité [d’un effondrement] suffit pour s’y préparer, c’est la voie humble. »
37″ – Ne faut-il pas d’abord se battre pour sauver le système ?
Le timing pour réagir est passé : « C’est trop tard depuis au moins 30 ans »
Le véritable optimisme c’est de se dire que l’on peut fabriquer quelque chose de neuf »
« Aujourd’hui, ne pas savoir est un choix. »
L’importance de montrer le contraste entre un monde de transition et en monde où on n’aurait rien fait.
43″ – Qu’est qu’il faudrait faire ?
Engagez vous : « Nous changeons le monde à chaque fois que nous montrons l’exemple. »
Transition towns
Adrastia
Les colibris
S’engager, faire, apprendre de nouvelles compétences, partager l’information de manière argumentée.
« Les enfants ne sont pas préparés au monde, ils sont préparés à un marché du travail qui n’existera plus demain. »
Préparer un plan B progressivement pour aller contribuer à la régénération de la nature et du tissu social.
L’importance des entrepreneurs pour inventer le monde de demain.
« Sortir du déni, arrêter de dire qu’on est sûr que ça ne s’effondrera pas. »
« Je vois beaucoup de gens qui sont un peu égoïstes dans leur idée de la transition. »
Il faut faire sa transition personnelle et communiquer dessus pour montrer concrètement comment ça marche.
Phases du deuil de Kübler- Ross : déni, colère, marchandage, dépression, acceptation
55″ – L’innovation
« L’innovation aujourd’hui est complètement à côté de la plaque ». Il faut trouver un compromis entre la performance et la prise en compte des limites et contraintes de ce siècle.
« La technologie n’est qu’un outil, ce n’est pas une finalité »
Philippe Bihouix
58″ – Les nouveaux récits
« Il faut des contre imaginaires pour faire concurrence à ceux d’aujourd’hui. »
« La civilisation dans laquelle on vit aujourd’hui est philosophiquement indéfendable. »
« L’avenir se joue sur le terrain des idées. »
Teilhard de Chardin, la noosphère
Le projet de série TV d’Arthur
Les kits de transition d’Adrastia
Il faut remuer les gens, faire changer d’état émotionnel, donner des clés pour mobiliser.
1’05″ – Un programme politique de transition
Le programme de « transition sociétale » élaboré pour Charlotte Marchandise, c’est ici : https://charlotte-marchandise.fr/4-piliers-programme/ et le focus sur la transition écologique est consultable ici : https://www.calameo.com/books/005026737476e6a4c2757
Arthur a aussi travaillé sur un train de propositions dont il a piloté la conception en matière de prise en compte politique de la question de la condition animale (ici) et son rapport de 2013 qui répond à la question « Peut-on concilier politique de croissance économique et impératif de soutenabilité ? » (là).
1’10″ – Un conseil ?
Se mobiliser chacun à son niveau pour travailler à la transition. « On a besoin du meilleur de l’homme. »
« La solution ne viendra pas d’en haut. »
Les livres recommandés par Arthur :
Le système technicien – Jacques Ellul
La fin de la croissance : s’adapter à une nouvelle réalité économique – Richard Heinberg
Pour continuer d'explorer ces sujets :
Arthur est administrateur de l’association Adrastia qui travaille sur les questions évoquées ensemble : http://adrastia.org/qui-sommes-nous/conseil-administration/arthur-keller/
Une autre interview donnée il y a quelques mois, dans laquelle Arthur explicite sa vision et sa stratégie de com : http://www.passerelleco.info/article.php?id_article=2189
Une intervention dans le cadre d’une table ronde organisée en septembre dernier lors du festival CLIMAX chez Darwin Éco-Système à Bordeaux et une interview récente pour l’émission de radio L’ours et la carotte, qui ont toutes deux été relayées par Adrastia : http://www.adrastia.org/energie-climat-transition-arthur-keller/
Une autre table ronde sur les limites de la transition énergétique : https://www.youtube.com/watch?v=Dnzi2VgtC3M
Connu / https://twitter.com/Adrastiacom/status/1049910819717287936
Transcription :
... des alternatives ... limiter le chaos ... montrer ce qu'on fait pour inspirer le changement ... préparer la résilience ... 5 phases du deuil : déni, colère, marchandage, dépression, acceptation ... devrait être dans les cahiers des charges ... lowtechs
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Le récap : 34:22
Sources, résumé de l'épisode et erratum potentiel : https://heu7reka.github.io/
Erratum :
Ni 80000, ni 82333 comme je croyais pourtant l'avoir correctement corrigé dans la vidéo... La bonne rémunération des machines est de 83333€.
Une des nombreuses conférences de Jean-Marc Jancovici : https://youtu.be/2JH6TwaDYW4
Suivez-moi sur :
Twitter ---- https://twitter.com/Heu7reka
La finance accessible à tous *** http://portfoliance.fr/
Catégorie
Éducation
vidéo connue /
https://twitter.com/JMJancovici/status/1066240034397929472
"
Jean-Marc Jancovici
@JMJancovici
12 hil y a 12 heures
Heu?reka
Croissance & énergie : l'erreur des économistes ?
(publié par J-Pierre Dieterlen)
0 réponse 13 Retweets 22 j'aime
"
Que faire quand les choses vont mal ? Des appels bien sûr. Pour demander qu’elles aillent mieux, naturellement. C’est important que les choses aillent mieux. En tout cas c’est important de bien dire qu’on en est préoccupé. Le climat, par exemple, ça va vraiment mal. Les migrants, n’en parlons pas (voir « Appels sans suite (2) »). En même temps, ça permet de faire des appels.
"Lire aussi , « Comment éviter le chaos climatique ? », Le Monde diplomatique, novembre 2015. "
On peut sans doute tenir pour un signe d’époque que les appels à grand spectacle se multiplient ainsi, signe dans lequel il entre que tous ces appels reçoivent la bénédiction des grands médias, portage direct ou bien relais empressé de Libération ou du Monde, onction des revues de presse audiovisuelles, etc. Signe, ou plutôt symptôme quand on sait en général que l’endos de ces titres est davantage une attestation d’innocuité qu’autre chose. Se peut-il en effet que ces médias se mettent à donner accès à quelque message qui menacerait si peu que ce soit l’ordre des choses ? Il faudrait que le monde ait changé de base. Or, aux dernières nouvelles, il n’a pas. Ce qui en dit peut-être moins sur les lieux qui publient les appels que sur la nature des appels qui y sont publiés. Et la consistance réelle de ceux qui les écrivent.
...
Quinze mille scientifiques alignés derrière le tocsin à la fin du monde annoncée dans Le Monde — l’autorité se joignant à l’autorité. Mais, à l’automne 2017, Le Monde contemple avec une légitime satisfaction le fruit de ses efforts à faire élire Macron, aime à croire que la promesse de « make the planet great again » le confirme dans la justesse de son soutien — accessoirement explique au même moment tout le bien qu’il faut penser de la démolition par ordonnances du Code du travail, les entreprises ne créent-elles pas l’emploi et n’ont-elles pas besoin d’agilité pour le créer encore mieux ? Et Le Monde ne voit pas le problème. Le climat c’est important, mais l’agilité c’est nécessaire. Du reste, ne sont-ce pas deux questions tout à fait distinctes et Le Monde n’est-il capable de penser deux choses différentes en même temps ?
...
On se demande combien de temps encore il faudra pour que ces appels à sauver la planète deviennent capables d’autre chose que de paroles sans suite, de propos en l’air et de mots qui n’engagent à rien — pas même à articuler le nom de la cause : capitalisme.
...
À cet égard la catégorie d’« anthropocène » s’est montrée d’une fameuse utilité (3). Car voilà : le changement climatique, c’est la faute de l’« homme ». L’« homme en général », qui ferait bien d’ailleurs de trier ses déchets et de fermer ses robinets. Il faudra encore un peu de temps pour que, selon le vœu d’Andreas Malme (4), on en finisse avec cette ineptie de l’anthropocène et qu’on nomme vraiment les choses : capitalocène. Ce qui détruit la planète, ça n’est pas l’« homme » : c’est le capitalisme.
...
les industries de la communication pourraient consommer à elles seules 20 % de la production d’électricité mondiale d’ici 2025 et s’attribuer 3,5 % des émissions de carbone (6). Mais le magnat du cloud est un « homme », qui plus est de « bonne volonté », il devrait donc de lui-même, confronté à l’évidence, réorienter aussitôt Amazon dans une stratégie de décroissance responsable.
C’est d’ailleurs là le mot magique : pour ne pas avoir à dire « capitalisme », il suffit de dire « décroissance » ou, si la chose sent encore un peu trop le macramé, « post-croissance ».
...
il y a de quoi rire longtemps en effet à l’idée que l’Union européenne, franchise régionale de la mondialisation néolibérale, c’est-à-dire, nous pouvons maintenant l’affirmer, de la formation sociale la plus toxique à l’échelle de l’humanité, pourrait d’elle-même se faire l’exact contraire de ce qu’elle est, pourrait déchirer ses traités, renoncer à sa dogmatique de la déréglementation, à sa vocation réelle qui est de pousser tous les feux du capitalisme, comme d’ailleurs, accordons-le lui, tous les dirigeants nationaux de ses États-membres, Macron en tête, fondé de pouvoir du capital, à qui l’idée de décroissance doit faire l’effet d’une énorme blague de fin de banquet arrosé, dont la réalité des intentions en matière de « faire la planète grande again » est maintenant assez bien documentée, au point que même le vendeur de gel douche qui lui a servi de ministre de l’écologie, normalement réputé parfaitement inoffensif, en a jeté l’éponge de dégoût.
...
« Vert », comme « Durable », sont les noms mêmes de l’escroquerie en matière d’écologie, la bouffonnerie de l’écologie ralliée au capitalisme
pour agir avec l’urgence qui éviterait de tous griller, il va plutôt falloir passer sur le corps de certains gars
...
comme ils ne lâcheront pas tout seuls l’affaire de leur vie, il va bien falloir la leur faire lâcher.
...
Clés :
Climat Presse Médias Science Politique Idéologie Capitalisme Environnement Géopolitique Néolibéralisme Union européenne
ndlr : Commentaire posté à
https://blog.mondediplo.net/appels-sans-suite-1?debut_forums=200#forum228481
"
Julien Delalande (21 octobre @03h53)
Appels sans suite (1) ? ça dépent pour qui !
Merci à une amie médiatrice de m’avoir fait lire ce texte brillantissime dans lequel je me retrouve pleinement.
Mais alors, justement, que proposez-vous Frédéric, et vous qui me lirez ?
Vous, je ne sais pas, mais moi, je sais !
Rejoignez le LANCEMENT DE L’OPÉRATION MÉDIATION DE L’URGENCE CLIMATIQUE :
http://mediation.internetrie.fr/spip.php?article79
Car ces putains de capitalistes, il va bien falloir les cadrer et les faire obtempérer... Il faut donc s’en donner les moyens car ça ne va pas se faire tout seul à l’échelle de la planète...
"
Modèle qui permet une simulation informatique des interactions entre population, croissance industrielle, production de nourriture et limites des écosystèmes terrestres.
Il a été créé pour une étude du Club de Rome qui a été résumée dans le livre The Limits to Growth (en français, Halte à la croissance ?). Les principaux créateurs du modèle sont Donella Meadows, Dennis Meadows et Jørgen Randers.
Ce modèle est détaillé dans le livre Dynamics of Growth in a Finite World. Il rajoute de nouveaux éléments à World2, le modèle de Jay W. Forrester. Depuis, World3 a été légèrement ajusté afin d'obtenir le modèle World3/91 utilisé dans le livre Beyond the Limits lui-même réajusté afin d'obtenir World3/2000 publié par l'organisme Institute for Policy and Social Science Research.
Modèle
De type Dynamique des systèmes, le modèle consiste en sept parties interagissant entre elles. Chacune traite d'un système différent du modèle. Les systèmes principaux sont :
le système alimentaire, incluant l'agriculture et l'industrie agroalimentaire ;
le système industriel ;
le système démographique ;
le système de ressources non renouvelables ;
le système de pollution.
Liens externes
(en) Simulateur World3-03 [archive] – Permet d'exécuter les scénarios discutés dans Les limites à la croissance (dans un monde fini)
(en) Simulation interactive de World3 en ligne [archive]
(en) Institute for Policy and Social Science Research [archive]
(en) Version Macintosh de la simulation par Kenneth L. Simons [archive]
(en) Exécuter le modèle World3 model sur un PC [archive]
(en) Implémentation du modèle World3 [archive] dans le langage de simulation Modelica
ndlr : version française et multilingues de ces liens externes ? sinon, à faire ACT
...
Une atténuation significative du changement climatique est, fondamentalement, un défi technologique. En dehors de changements technologiques en profondeur, il n’existe pas de chemin crédible qui conduise à une atténuation significative du changement climatique.
(texte extrait du manifeste éco-moderniste.)
...
Les réacteurs à sels fondus utilisent une technologie totalement différente des centrales nucléaires actuelles, pour être sûrs, fiables, propres et moins chers, ce qui permet de proposer une alternative à la combustion des carburants fossiles.
La transition vers un monde alimenté par des sources d’énergie zéro-carbone nécessitera des technologies énergétiques avec une densité de puissance élevée, capables d’évoluer vers plusieurs dizaines de térawatts, afin d’alimenter une économie humaine croissante et de laisser plus de place à la nature sauvage.
...
La production efficace de chaleur et d’électricité fait des réacteurs à sels fondus un outil puissant et polyvalent pour stimuler la croissance économique et parvenir à une décarbonation profonde.
Dans ce type de réacteur le combustible est un liquide, un mélange de sels fondus (typiquement des fluorures ou des chlorures), plutôt que le combustible solide utilisé exclusivement dans les réacteurs conventionnels. Les sels fondus sont thermiquement et chimiquement stables et sont d’excellents fluides de transfert de chaleur, idéaux pour capturer et dissiper la chaleur du processus de fission.
...
Dans ce mélange de sels fondus, on dissout une matière fissile :
Uranium 235
Plutonium 239 issu du cycle Uranium – Plutonium
Uranium 233 issu du cycle Thorium – Uranium
ou un mélange d’actinides mineurs issu des déchets nucléaires actuels
…de sorte que le combustible et le liquide de refroidissement sont un et le même.
Ce type de combustible a de multiples avantages sur le plan de la sûreté, permettant d’éliminer ou de réduire certains dangers de la technologie actuelle, comme la pression, le terme source volatil, le contrôle actif de la réactivité, le refroidissement actif, la réactivité chimique, la prolifération, la réserve de réactivité, ou les transformations de liquides en gaz. Par exemple, une fusion du cœur est impossible dans un réacteur à sels fondus – le combustible est déjà un liquide.
Avec ces avantages de sûreté intrinsèques aux combustibles liquides, il est possible de proposer des concepts de réacteurs avec une réduction importante de coût par rapport à la technologie actuelle des réacteurs à eau pressurisée.
Sur le plan des déchets, utiliser un combustible liquide permet d’améliorer le taux d’utilisation du combustible, donc d’utiliser moins de combustible et produire moins de déchets. L’état liquide facilite le retraitement et permet pour certains concepts de séparer les actinides mineurs des produits de fission et de fermer le cycle nucléaire en sortant du système uniquement les « vrais » déchets du nucléaire, les produits de fission.
Les réacteurs actuels ont une seule utilisation – produire de l’électricité – parce que leur température de fonctionnement est limitée à un peu plus de 300°C. Un réacteur à sels fondus fonctionne à une température beaucoup plus élevée – environ 650 ~ 700°C, ce qui permet d’envisager de nouveaux marchés comme la chaleur industrielle, la production de carburants de synthèse, ou le dessalement de l’eau de mer. Avec une excellente capacité de suivi de charge, les réacteurs à sels fondus sont le partenaire idéal pour accompagner les énergies renouvelables intermittentes.
Testés avec succès dans les années 1960 aux Etats-Unis, les réacteurs à sels fondus sont aujourd’hui un des six concepts retenus dans le cadre du Forum International Génération IV. Malgré le multitude de différents concepts possibles dans la grande famille des réacteurs avec combustible liquide, c’est le concept français de réacteur nucléaire rapide à sels fondus (Molten Salt Fast Reactor, MSFR) qui a été retenu en tant que concept central pour la recherche sur cette 4ème génération.
A côté de ces avantages, les réacteurs à sels fondus sont confrontés à un certain nombre de challenges. La technologie n’a jamais été disponible dans le commerce. L’approbation réglementaire sera un processus long et coûteux. L’expérimentation sera nécessaire pour certains nouveaux concepts et applications de matériaux. Et l’obtention de financement est difficile en raison de l’engagement à long terme requis et du risque élevé de mettre en œuvre une technologie de rupture dans un environnement hautement réglementé.
ndlr : la sobriété n'est pas leur option, ils en sont les adversaires vu qu'ils sont croissantistes (sous-ensemble de l'ultralibéralisme ?). Vérifier ACT
Heliatek invente la fenêtre à énergie solaire - Par Elsa Bembaron - Mis à jour le 09/01/2017 à 10:18
CES 2017 - Avec la technologie de cette start-up allemande, les façades des immeubles se transforment en générateur d'électricité.
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Heliatek a déjà équipé une trentaine de bâtiments dans le monde. Elle s'apprête à passer à la vitesse supérieure avec la mise en service d'une deuxième machine qui lui permettra de produire des films jusqu'à 1,2 mètre de large, contre 30 cm actuellement. Le film, très léger, peut être posé sur une façade, ou sur un toit, y compris sur une structure gonflable.
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Levée de fonds
a levé 80 millions d'euros en septembre dernier. Lors de cette opération, Engie a pris 6,6% du capital de la start-up allemande.
«Le partenariat avec Engie nous permet de bénéficier de leur portefeuille de clients», explique Thibaud Le Séguillon, le PDG d'Heliatek. C'est aussi dans le cadre de ce rapprochement qu'Engie a choisi d'accompagner Heliatek au CES de La Vegas. La start-up de Dresde est une des onze jeunes pousses emmenées par le groupe énergétique français cette année sur le salon.
ndlr : Nexcis ne l'avait-elle pas inventée avant ?!
Je poste
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Julien Delalande
Bonjour,
affirmer que "Heliatek invente la fenêtre à énergie solaire" est mensonger puisque ce concept existait déjà en 2015 à Marseille.
Quelques références ici :
https://del.icio.us/search?p=Nexcis&jtf=Y&partial_type=N
EDF avait abandonné cette filiale à l'époque sans que les raisons aient vraiment été objectivées.
Les deux technologies mériteraient une comparaison fine.
Mais de grace, chers amis journalistes, chère Elsa Bembaron, faites vous aider pour donner du recul à vos articles !
sur Heliatek invente la fenêtre à énergie solaire
04:54, le 13/01/2017 Répondre Refusé
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Pas passé
nouvelle tentative avec
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Bonsoir,
il est écrit dans cet article que "Heliatek invente la fenêtre à énergie solaire". Cela me semble inexact puisque ce concept existait déjà en 2015 à Marseille grâce à la société Nexcis.
La photo en milieu de cet article https://marsactu.fr/nexcis-une-reprise-dans-lombre-de-lfoundry-et-de-fralib/ montrant une fenêtre solaire toute installée, le prouve.
D'autres articles sont consultables ici par exemple : https://framabee.org/?q=Nexcis&categories=general
Sincèrement.
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ok ce 2è a été pris en compte.
Un commentaire précise que c'est "cellules photo-voltaiques sont faites avec un matériau organique. Alors que la majorité des cellules photovoltaïques sont faites a partir du silicium minéral."
un autre du successeur de Nexcis sunpartner ?! :
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Morphéus M.
Ils ne sont pas les seuls, il y a aussi onyxsolar, SolarWindow, et la société d’ingénierie Aixoise Sunpartner Technologies qui produit le WYSIPS qui est français et le plus avancé en la matière. Mais faire la promotion d'entreprises françaises n'intéressent visiblement pas les journalistes.
Le 06/01/2017 à 18:42
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