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*Nos remerciements à Arrêt sur images qui nous permet de diffuser en intégralité cette émission, normalement réservée aux abonnés. Pour vous abonner et voir des émissions exclusives, rendez-vous sur : https://www.arretsurimages.net/?formula=all&event=video_description&v=GQBRhw58dMs
Partout dans le monde, les peuples se révoltent contre l'ordre établi. Au Chili, en Équateur, au Liban, en Irak et bien sûr en France avec le mouvement des Gilets jaunes, des mouvements populaires de masse contestent le néolibéralisme.
Le 24 octobre 2019, Arrêt sur images avait proposé à Jean-Luc Mélenchon et Romaric Godin de débattre de cette situation et de confronter leurs points de vue sur le sujet. Au cours de la discussion, le député insoumis a présenté la théorie de l'ère du peuple, évoquant notamment les questions de l'augmentation du nombre humain, de la dépendance aux réseaux et de l'urbanisation. Il a expliqué quelles étaient les trois phases (instituante, destituante et constituante) des révolutions citoyennes. La discussion a également porté sur des cas précis : Liban, Chili, Argentine. Mais aussi sur la question du rôle des forces de maintien de l'ordre ou des agences comme le FMI.
Catégorie Actualités et politique
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Transcription : ... ne croit plus aux partis politiques, dépassés ... "le gouv macron/philippe devient totalitaire par la violence"
Dans un livre qui est devenu un classique aux Etats-Unis, le théoricien des médias Niel Postman juge que son pays est devenu une "Technopoly", c'est-à-dire une technocratie à laquelle aucun domaine n'échappe plus.
... éternel débat de la poule et de l’œuf. Les uns affirment qu'une technologie ne prospère que dans une culture qui la rend possible. Le succès du smartphone serait ainsi le produit de notre fascination pour la vitesse. Les autres jugent que la technologie produit la culture qui lui correspond. Neil Postman, théoricien et critique américain des médias mort en 2003, était des seconds. La technologie, d'après lui, porte une vision du monde et a des conséquences sur les organisations sociales aussi bien que sur les pensées, les imaginaires et les actes. L' « écologie des médias », dont Postman fut à l'origine, a précisément pour objet d’étudier ces changements engendrés par les technologies.
L'un de ses classiques, Technopoly, comment la technologie détruit la culture, paru en 1992 aux Etats-Unis, sort le 18 octobre chez l'Echappée, grâce à la traduction bénévole de l'association Technologos, inspirée par les travaux de Jacques Ellul. Non-moins techno-critique, l'auteur de la préface, l'historien François Jarrige, résume la thèse du livre : « la soumission de la culture à la technique menace à terme de détruire les sources vitales de notre humanité. ».Autrement dit, l'empire des technologies sur nos vies nous transforme en machines.
De la civilisation des outils à la Technopoly
Technopoly, libérée du politique et de la culture, est la fille « radicalisée » de la technocratie, émancipée de la morale et de Dieu, qui avait elle-même tourné la page de la civilisation des outils. Ces évolutions sont la traduction du principe selon lequel, « une technique, après avoir fait table rase du monopole en place, crée...
...
reste 71% à lire dans le magazine numéro 1179
Ndlr : ne serait-ce pas une des causes du fait que la théorie de la médiation de Jean Gagnepain (quatre plans dont un sur les outils/la technique) ne soit pas plus présente dans les formations et pratiques professionnelles, laissant la place à la technologie neurologique ? ACT
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Au programme de l'Autre 20h ce soir présenté par Dolores Bakèla :
⏩ THÉORIE DU RUISSELLEMENT : UNE FABLE QUI NE PROFITE QU'AUX RICHES
La fameuse théorie du ruissellement n'est-elle qu'un immense enfumage pour rendre les riches plus riches ? Réponse d'Henri Sterdyniak dans sa chronique eco.
⏩ LVMH : 500 MILLIONS D'EUROS PAYÉS PAR VOS IMPÔTS
La fondation Louis Vuitton est un cadeau fait par Bernard Arnault aux parisiens. Payé à 60% par le contribuable, mais un cadeau quand même...
⏩ PEUT-ON ÊTRE PROCHE DU PEUPLE ET PRO-EUROPÉEN ?
Théophile Kouamouo interview Virginie Rozière. Députée européenne sortante, elle revient sur le rôle de l'Europe dans la préservation, ou la destruction, des acquis sociaux des européens.
Catégorie Actualités et politique 71 commentaires
55 minutes
Comment faire de la nature un projet politique et repenser la gestion des problèmes environnementaux ? (rediffusion du dossier du 14 décembre 2017)
L’attitude des Français vis-à-vis de la nature est très différente celle de nos voisins germanophones et anglophones...
C'est le constat que fait Valérie Chansigaud dans son livre intitulé Les Français et la nature, Pourquoi si peu d’amour ? (publié aux éditions Actes Sud).
Comment expliquer cette désaffection ?
Pourquoi est-il si difficile de mobiliser les Français pour la sauvegarde de la faune et de la flore ?
Pour cette historienne des sciences et de l'environnement, l’intérêt pour la nature s’accompagne toujours d’une dimension sociale et politique.
Pour Valérie Cabanes, il faudrait donc l’humanité retrouve son rôle originel : celui de gardienne de la Terre pour vivre « en harmonie avec la nature ». Juriste, elle appelle à une métamorphose du droit international pour mieux protéger la planète Terre et ses habitants.
Les invités
Valérie Chansigaud Historienne des sciences et de l'environnement
Valérie Cabanes Juriste, porte-parole du mouvement citoyen « End Ecocide on Earth »
Les références
Les Français et la nature, Pourquoi si peu d’amour ? écrit par Valérie Chansigaud (Actes Sud)
Homo natura, En harmonie avec le vivant écrit par Valérie Cabanes (Buchet Chastel)
Un nouveau droit pour la Terre : Pour en finir avec l'écocide écrit par Valérie Cabanes (Seuil)
T :
... les premiers peuples qui regardaient leur place sur terre comme une place qui n'est que complémentaire, qui est la place d'un frère ou d'une soeur, par rapport aux arbres, aux plantes, aux animaux.
J : on en est lui car aujourd'hui on se place au dessus de la pyramide du vivant, quand même.
VC : tout à fait, on place le règne humain au dessus de l'animal, puis du végétal, puis du minéral. C'est très intéressant de voir qu'en droit, ce règne existe aussi.
J: ça biaise complètement les rapports çà la nature selon vous, cette domination autoproclamée de l'humain ?
VC: ça nous permet de regarder la terre comme un puit infini de ressources au lieu de la regarder comme une entitté vivante ... ça nous fait oublier nos liens d'interdépendance. Et si je reviens à ce que geuth?? disait au 19è siècle qui était aussi un naturaliste et un poête, un des premiers théoriciens des systèmes, nous avons oublié que nous sommes dans un écosystème qui est un TOUT supérieur à la somme de ses parties parce que l'écosystème terre est constitué de sous-systèmes et que nous ne sommes finalement qu'un des tout petits écosystèmes nécessaires à l'équilibre de l'ensemble ... au néolithique ... vision anthropocentrée ... on a perdu la vision holistique du monde, ce qui n'est pas le cas des peuples premiers. Même le droit doit évoluer aujourd'hui vers cela. ...
Auteurs
Jean-Louis Combes
Professeur d'économie, Université Clermont Auvergne
Pascale Combes Motel
Professeur des Universités, Université Clermont Auvergne
Beaucoup d’inquiétudes se font jour actuellement sur les possibilités de connaître dans un avenir prévisible un épisode de croissance similaire à celui des « trente glorieuses ». Sur le plan intellectuel, la théorie de la stagnation séculaire a connu récemment un regain d’intérêt. La stagnation séculaire peut être définie comme une période durable de faible croissance économique et une situation de baisse des taux d’intérêt réels résultant d’un excès d’épargne par rapport à l’investissement souhaité.
....
Si le changement climatique affecte l’ensemble des secteurs, il peut considérablement fragiliser le secteur financier dont l’importance pour la croissance est largement reconnue. Ainsi le changement climatique pourrait générer des risques physiques (directs ou indirects par le jeu des mécanismes assurantiels) ou liés à la transition énergétique avec la problématique des « actifs échoués », c’est-à-dire les actifs liés aux énergies fossiles qui verraient leur valeur diminuer. Le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, insiste sur la nécessité de dépasser ce qu’il appelle la « tragédie des horizons https://www.bankofengland.co.uk/speech/2015/breaking-the-tragedy-of-the-horizon-climate-change-and-financial-stability », c’est-à-dire la dichotomie entre un horizon de court terme qui est celui de la finance et un horizon de long terme approprié pour traiter des contraintes environnementales.
Clés : agriculture climat énergies fossiles démographie environnement industrie changement climatique énergie croissance pétrole gaz à effet de serre recherche économie transition énergétique
endettement CO2
54 minutes
Le mathématicien Etienne Ghys vient d’être élu secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences. Il s’intéresse aux systèmes dynamiques et au fameux concept de l' Effet papillon : " le battement des ailes d'un papillon au Brésil peut-il engendrer un ouragan au Texas ? "
Etienne Ghys mathématicien et secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences © J.Agnel-B.eYMAN
Portrait du mathématicien académicien Étienne Ghys .
Directeur de recherche au CNRS, il a contribué à la création et au développement du laboratoire de mathématiques de l’École normale supérieure de Lyon. Ses travaux scientifiques portent sur la géométrie, la topologie et les systèmes dynamiques. On lui doit par exemple des résultats permettant de mieux comprendre la topologie du fameux papillon de Lorenz, paradigme de la théorie du chaos. Il est secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences depuis le 1er janvier 2019
Il aime les mathématiques quand elles sont partagées. Depuis quelques années il s’est investi dans plusieurs actions de diffusion, comme la réalisation de films mathématiques ou encore la fondation d’une revue en ligne destinée au public général. Cela lui a valu le prix Clay pour la dissémination des mathématiques. Il porte un intérêt tout particulier aux questions d’éducation. Il parraine la collection du « Monde » « Génies des mathématiques » pour diffuser sa discipline au plus grand nombre Il est très engagé dans la diffusion de sa discipline auprès du grand public. Il a co réalisé deux films : « Dimensions, une promenade mathématique » en 2008 et « Chaos, une aventure mathématique » en 2013.
14h10
Axel Villard
La une de la science
Un robot chinois sur la lune
Par Axel Villard
Les invités
Etienne Ghys Mathématicien
Programmation musicale
LEYLA MCCALLA
THE CAPITALIST BLUES
2018
ALAIN BASHUNG
Immortels
2018
HERVE CRISTIANI
Il est libre, Max
L'équipe
Fanny Bohuon Réalisatrice
Chantal Le Montagner Chargée de programmes
Lucie Sarfaty Chargée de programmes
Irène Ménahem Attachée de production
Mots-clés : sciences
Présentation Découvrir Comprendre Lutter Discuter Raconter Sentir Relier
Tenir tête, fédérer, amorcer
Ballast est une revue, créée en novembre 2014, d’une quarantaine de militants/bénévoles (de France et de Belgique), indépendante de tout groupe de presse et parti politique. Sans publicité, elle est disponible en librairie ; le site est quant à lui alimenté chaque semaine en articles et entretiens inédits et autonomes.
Casser les vases clos, ouvrir les petites cases. Faire se croiser les mouvements d’émancipation : les espaces critiques ont l’art des querelles intestines — guéguerres de clans, vanités de chapelles, puretés de papier. Mêler la « pensée » et le ras de terre, l’analyse et le plan serré sur l’ordinaire. Tramer théorie et reportage, économie et musique, philosophie et poésie. Faire front, contre les puissants, les bien pourvus, les dominants. Chercher les mots et les pratiques à même d’articuler, tant bien que mal, les identités contestatrices fragmentées.
Nous sommes, partageux de tout poil, les premiers à n’être pas toujours d’accord avec nous-mêmes ; nous n’en aimons pas moins nous asseoir à la même table, avec nos étiquettes, nos stratégies ou nos partis désaccordés, pour tenter de la renverser ensuite — et ensemble.
Ballast entend être une boîte à outils, sans jargon inutile ni folklore d’initiés, et s’adresser à tous ceux, têtes dures ou seulement curieuses, activistes aguerris ou simples passants, qui ne peuvent se conformer au cours des choses.
Nos auteur.e.s
Lire Ballast Debout (français, anglais, espagnol, italien — avril 2016)
tram(é)(e)(s)
Spatialisation d’un objet complexe en vue d’en comprendre les enjeux socio-politiques
Sous la forme d’une série d’hypothèses, l’atlas critique d’Internet développe 15 exercices conceptuels de spatialisation d'Internet. L’objectif de cet Atlas est d’utiliser l’analyse spatiale comme clé de comprehension des enjeux sociaux, politiques et économiques présents sur Internet. Tenter d’en cerner les contours nous permettra d’en comprendre les enjeux.
Travail de recherche théorique et graphique initié et développé par Louise Drulhe dans le cadre de son diplôme de fin d’étude à l’EnsAD Paris.
« Le plus souvent nous passons d’un endroit à l’autre, d’un espace à l’autre sans songer à mesurer, à prendre en compte ces laps d’espace. Le problème ce n’est pas d’inventer l’espace, encore moins de le ré-inventer, (...) mais de l’interroger, ou, plus simplement encore, de le lire. »
Georges PEREC
Espèce d’espace
Quelle est la taille d'Internet?
Est-ce une immensité qui englobe la terre ou un espace unique qui concentre l'activité ?
« Cerveau planétaire » Joël de Rosnay
« Cerveau global » Howard Bloom
Internet est à la fois l'infrastructure qui englobe la terre, et le lieu unique que le monde entier se partage
Connu /
https://twitter.com/DesignSinking/status/1060070299755012096
"
Jacky Foucher @DesignSinking
2 hil y a 2 heures
Quelle est la forme d'internet ?Représenter pour mieux comprendre. Travail de recherche très intéressant par @LouiseDrulhe http://internet-atlas.net/
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"
La théorie de l’information de Claude Shannon met en avant la « discrétisation » du vivant, une forme de simplification par la transformation de l’analogique en tranches de 0 et de 1, qui induit une transformation de notre paysage intellectuel et imaginaire.
tiré de https://www.cairn.info/revue-cahiers-de-l-action-2018-2-page-87.htm#re1no1
Cet article est publié dans le cadre du premier festival de la Revue française de gestion, « Finance, Stratégie, Gouvernance : 40 ans de Revue Française de Gestion » organisé le 17 novembre 2017 à l’IAE de Grenoble en partenariat avec le CERAG, The Conversation France et XERFI Canal Productions – Les auteurs du numéro spécial de la RFG « Concilier finance et management » publié en 2009 et coordonné par Michel Albouy, étaient invités à s’exprimer sur le thème : « Une décennie après la crise financière : quel regard, quelles évolutions… ?
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le thème de l’exemplarité, qui figurait dans le titre de l’article alors que personne ou presque n’en parlait en 2009 pour discuter de la relation entre finance et stratégie, suscite aujourd’hui pas moins de 814 000 occurrences
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La thèse défendue dans cet article peut se résumer sous la forme d’une équation simplifiée : I = C x M x E
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L’étrange défaite de la stratégie et du management
Commençons par le I, pour « Incertitude »
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L’incertitude, c’est le futur, dans sa dimension radicalement méconnaissable.
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C pour « Calcul ». Puisque le calcul, ou plus exactement la rationalité calculatoire, est celle qui nous est la plus familière. Puisque c’est elle qui érige les mathématiques au rang de reine des sciences. Puisque c’est le calcul qui donne sa crédibilité à l’hypothèse d’efficience des marchés. Puisque la propriété, c’est sans doute moins ce « vol » cher à Pierre-Joseph Proudhon que le moyen de substituer aux passions potentiellement déchaînées le souci, d’abord, de la défense des intérêts (Hirschman, 1980).
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posséder c’est aussi toujours un peu être possédé. Que l’échange marchand est bien fait d’une double dépossession, réciproque, entre un offreur et un demandeur puisque dans le cadre d’un marché les choses ne s’échangent pas, c’est la relation avec elles qui s’échangent. Par double transfert, et donc dépossession réciproque, de droits – ou titres – de propriété comme on peut le comprendre du fameux article « The problem of social cost » de Ronald Coase.
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ceci ouvre la voie à toutes les arnaques et à tous les scandales : se sentir dépossédé sans avoir le sentiment d’avoir été dédommagé en retour fait le lit de la colère. Puis de la haine. Comme un sentiment qui s’impose lorsqu’on s’estime trahi. Ou volé. Ou violé. Surtout si les fauteurs ne sont ni retrouvés, ni sanctionnés.
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en termes strictement économiques : la confiance, c’est le terreau sur lequel s’ensemencent les calculs des agents. Elle procède donc d’une dimension exogène aux calculs, puisqu’elle est une institution.
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Avec les forces de Porter par exemple et les appétits pour la marge et sa capture ; ou encore – surtout – avec le fameux conflit potentiel entre les mandants et les mandataires, les actionnaires et les dirigeants, cher à la théorie positive de l’agence.
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Voilà pourquoi Jensen (2001) a pu défendre avec la force de conviction qu’on lui connaît, en s’appuyant sur la dynamique calculatoire (Ressourceful Evaluative Maximizing Model), que la maximisation de la création de valeur pour l’actionnaire devait être l’objectif unique de l’entreprise. Une vision largement relayée par nombre de dirigeants en pratique, puisqu’elle organisait aussi mécaniquement… l’explosion de leur rémunération. Au risque de la disparition même du besoin de gestion (Denis, 2008).
LOVE/HATE. r2hox/Visual Hunt, CC BY-SA
La tension LOVE/HATE au principe d’une véritable théorie stratégique
L’article publié en 2009 dans la RFG traitait indirectement du fait que les théories dites « contractuelles de la firme », dès lors qu’elles sont toutes empreintes dans leurs gènes de l’imaginaire économique, sont bel et bien des théories du soupçon, de la défiance, du HATE.
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Il ne faut en effet jamais sous-estimer combien nos sciences du management restent imprégnées du contexte culturel américain, et combien elles en sont aussi le véhicule de l’imaginaire idéologique comme cela a été rappelé à maintes reprises dans les pages de la RFG (Denis, Martinet, 2012).
Avec une conséquence directe : la passion de la compétition, l’ambition de la fortune restent le plus petit dénominateur commun d’une société toujours en proie au déchaînement de haine entre ses communautés. C’est là d’ailleurs qu’il faut chercher cette véritable passion pour le « légal » et le « rationnel » au sens de Max Weber, dans une société américaine qui a fait sienne la célébrissime formule de Samuel Colt : « God created Man and Samuel Colt made them equal »
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la fin de l’Histoire était le signe que le C du Calcul transformait désormais de manière définitive le I de l’incertitude en R du Risque.
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Comme si l’on touchait à un tabou insupportable, le M du « Mimétisme » a donc continué à rester largement l’impensé de la crise par le courant que l’on qualifie de « dominant », celui des théories contractuelles.
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Dans un pays comme la France, ce refus de prendre en compte les dynamiques mimétiques rivales, les emballements, la façon dont les prix peuvent devenir « overvalued » et avec quelles conséquences (Jensen, 2005) trace désormais une distinction nette, entre économistes dits orthodoxes et ceux dits hétérodoxes. L’exubérance irrationnelle sous le poids des rivalités mimétiques et des désirs de monnaie a beau être toujours dénoncée (Orléan, 2009), ceci ne change rien dès lors qu’il paraît toujours rationnellement préférable d’avoir tort avec tout le monde plutôt que raison tout seul.
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aucune des démonstrations de l’inefficience à court terme des marchés à l’occasion des crises ne semblait avoir raison de la passion pour le postulat de « l’efficience des marchés » (Jorion, 2006).
La rivalité mimétique est pourtant d’évidence pour un professeur de gestion.
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l’entreprise c’est d’abord un acte créateur et en ce sens, aussi, une famille (Denis, 2014).
Famille et exemplarité : inverser la vapeur épistémologique et théorique
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une conviction épistémologique profonde, était la suivante : et si nous renversions, nous, professeurs de sciences de gestion, la vapeur ? Les phénomènes mimétiques sont d’une telle évidence empirique, ils ont été si bien théorisés en économie mais aussi en sociologie et même en gestion, qu’ils peuvent et doivent renseigner l’exercice de la raison managériale et stratégique.
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concentrons-nous plutôt sur le seul objectif épistémologique qui vaille pour les sciences du management : aider à concevoir mieux ex ante là où d’autres se donnent d’abord pour mission d’expliquer ex post (Martinet, 1997, 2009).
Focaliser sur ce qui fait tenir ensemble la « famille » plutôt que sur les motifs – technologiques, économiques, politiques, sociétaux… – qui pourraient conduire les parties à ne se réunir que pendant un temps a priori donné et en envisageant toujours cette relation comme potentiellement à termes échus, voilà le sens du renversement de vapeur que proposait l’article de 2009.
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l’aspiration au LOVE continue de diriger le monde. Un LOVE qui, bien sûr, peut toujours finir par dégénérer en HATE.
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la famille n’est pas l’espace de la liberté, puisqu’elle est précisément le lieu de son abolition.
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Avec cette famille comme lieu de dons/contre-dons perpétuellement recommencés s’est imposée l’idée d’une nécessité de remettre l’exemplarité au cœur du management, de la stratégie et même de la finance. « Montrer l’exemple », « donner l’exemple », « prendre exemple sur »… Si ce terme s’est imposé dans l’actualité et le vocabulaire politique avec une force irrésistible depuis la période 2010-2012, c’est non sans une pointe de satisfaction que je constate donc que le E de l’Exemplarité aura été introduit dans les pages de la RFG dès… 2009 ! Ce « E » qui constituait, pour moi, la variable manquante de l’équation stratégique, pour ne pas dire politique.
Introduire l’exemplarité permettait de rappeler combien la matrice d’Ansoff retrouve de la vigueur si on la voit comme une invitation à scénariser quatre « exemples » de vecteurs de croissance pour mieux ouvrir et concevoir des futurs possibles
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l’articulation avec les travaux les plus récents en gouvernance d’entreprise portant sur l’héroïne managériale, l’overvalued equity ou encore l’intégrité. Il allait aussi plus loin.
L’abus de confiance, trou noir juridico-managérial à repenser
La crise ... son paroxysme le 15 septembre 2008 avec la chute de Lehman Brothers, allait de pair avec cette ritournelle : nous étions sur le point de revivre l’exemple des années 1930.
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En conclusion, l’article RFG de 2009 s’interrogeait quant au fait de savoir si la prochaine crise ne serait pas pire, faute peut-être d’avoir su oublier l’exemple de 1929…
il n’y a pas meilleure valeur qu’une bonne information...
comment a-t-on pu réussir cette performance qu’une crise d’une telle ampleur que celle de 2007-2008 ne conduise finalement aucun coupable en prison ?
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nécessité d’une requalification jurisprudentielle du chef d’abus de confiance (Denis, 2010a ; 2010b)
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le juge n’est pas habilité à se prononcer sur la qualité des choix d’exploitation… Or, si l’on part du principe que l’incertitude (I) ne saurait être pensée – au XXIe siècle pas davantage qu’au XXe – sans la confiance, alors le calcul économique (C), seul, ne suffit plus. Parce que la confiance procède d’un processus endogène et non exogène. Elle suppose dès lors une compréhension des dynamiques mimétiques et de légitimité à l’œuvre (M). Elle requiert aussi un droit dynamique, apte à construire des jurisprudences exemplaires, au risque sinon de constater ex post la multiplication des scandales de dopage sans parvenir à jamais en sanctionner un et a fortiori à en prévenir d’autres.
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aboutissant à un arrêt de la cour d’appel de Versailles le 23 novembre 2016 qui a statué de manière très sévère sur la qualité des choix d’exploitation de l’entreprise Société Générale sur la période 2005–2008 constitue une source de profonde satisfaction.
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comment, des travaux de recherche que l’on critique si souvent pour leur absence d’utilité peuvent potentiellement ramener quelques milliards dans les poches du budget national.
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rappeler que dans nos sociétés managériales, les professeurs de « garagisme » (Denis, 2013) doivent désormais oser jouer le rôle qui aurait dû être le leur depuis bien longtemps si les inerties cognitives de nos institutions n’étaient ce qu’elles sont. A savoir, ni plus ni moins, que le premier.
Clés : management stratégie incertitude crise économique sciences de gestion crise financière risque
ndlr :
ago-antagonisme pas explicité ? ACT
Info
L'environnement en péril
Deux mois avant sa démission en direct, Nicolas Hulot se retrouve à discuter de la théorie de l'effondrement avec le Premier ministre Edouard Philippe durant un "Facebook Live".
Deux mois avant sa démission en direct, Nicolas Hulot se retrouve à discuter de la théorie de l'effondrement avec le Premier ministre Edouard Philippe durant un "Facebook Live".
Nicolas Hulot a démissionné en direct sur France Inter ce mardi 28 août et expliqué longuement le pourquoi de cette décision. De nombreux concepts reliés aux "théories de l'effondrement" ont été cités par le ministre démissionnaire pour justifier son impuissance. Nicolas Hulot a-t-il a annoncé la fin de la civilisation industrielle, sans le dire ?
"Le plus petit dénominateur commun de ces civilisations qui ont disparu, si je fais court, c’est la difficulté qu’ont eu ces peuples et ces civilisations à prendre en compte la limite des ressources dont ils disposaient." C'est ainsi que Nicolas Hulot répondait à Edouard Philippe lors de leur "Facebook live" du 3 juillet dernier à propos du sujet qui "taraude"le premier ministre, selon ses propres mots : la théorie de l'effondrement, basée sur un ouvrage éponyme "Effondrement"de Jared Diamond.
Le ministre de l'écologie s'étonne de l'intérêt du Premier ministre pour la théorie de Jared Diamond (dont l'ouvrage publié en 2006 est très contesté scientifiquement), mais quand ce dernier explique qu'il y a des "solutions en changeant de modèle pour éviter l'effondrement", Nicolas Hulot souligne alors qu'"il y a quand même un point de non-retour". Moins de deux mois plus tard, Nicolas Hulot atteint son propre point de non-retour en tant que ministre de l'écologie et démissionne.
La collapsologie est « l’exercice transdisciplinaire d’étude de l’effondrement de notre civilisation industrielle et de ce qui pourrait lui succéder, en s’appuyant sur les deux modes cognitifs que sont la raison et l’intuition et sur des travaux scientifiques reconnus » (Servigne & Stevens, 2015). Son objectif est de nous éclairer sur ce qui nous arrive pour pouvoir discuter sereinement des politiques à mettre en place. (http://www.collapsologie.fr)
Durant toute l'entretien-démission du 28 août 2018 qu'il accorde à France Inter, cette notion de "limite atteinte" et de l'impossibilité de modifier le modèle économique et ses orientations politiques — pour y inscrire une écologie efficace — tient lieu de fil rouge à Nicolas Hulot. La "catastrophe" est annoncée comme inéluctable, et le ministre pointe du doigt plusieurs aspects indirectement liés avec les problèmes écologiques, comme la "recherche de croissance à tout crin", "d'équation impossible avec les critères maastrichiens" (empêchant les investissements pour la transition écologique), "la spéculation sur les biens communs", etc. Le ministre conclut cette partie de son explication avec une affirmation qui résonne directement avec les théories de l'effondrement : "Il y a une telle urgence !".
Collapsologie et études scientifiques sur l'effondrement des civilisations
Les différentes analyses issues de la collapsologie (étude de l'effondrement des civilisations), le rapport du chercheur du MIT Dennis Meadows pour le club de Rome ("Les limites de la croissance" sorti en 1972, et révisé en 1993 et 2004), ou encore l'étude parrainée par le Goddard Space Flight Center de la Nasa de 2014, concluent tous à l'effondrement de la civilisation industrielle à courte échéance, soit avant la moitié du XXIème siècle.
L'étude parainnée par la NASA est le fruit d'un long travail de chercheurs dirigés par un mathématicien, Safa Motesharri, de la National Science Foundation, aux Etats-Unis. C'est en croisant des données historiques sur les civilisations au sein d'un nouveau modèle informatique nommé Human And Nature DYnamical que cette équipe a pu calculer les limites de la civilisation actuelle, industrielle et désormais planétaire.
Il ressort de ce modèle que l'exploitation excessive des ressources de la planète ainsi que le creusement des inégalités entre les plus riches et les plus pauvres dans les sociétés sont les deux principaux facteurs d'effondrement futur de notre civilisation.
Nicolas Hulot a très certainement lu cette étude : les constats de l'écologiste sont les mêmes que ceux que l'on retrouve au sujet de l'exploitation excessive des ressources dans l'étude dirigée par Safa Motesharri et ceux du chercheur Dennis Meadows à propos de la croissance économique. L'aveu d'impuissance de Nicolas Hulot est à l'image de celui des chercheurs concluant à l'effondrement…
Le rapport Meadows : un oracle vieux de presque 50 ans
Le travail de prospective demandé par le Club de Rome en 1972 au MIT et réalisé par Dennis Meadows a été effectué à l'aide de l'un des premiers modèles informatiques de type "dynamique des systèmes" : World3.
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Les conclusions de l'époque sont —étonnamment — toujours parfaitement valides aujourd'hui selon les chercheurs qui ont analysé ces résultats et ont révisé le modèle à 2 reprises. Le rapport a été nommé dès l'origine "Les limites de la croissance" pour une raison simple : la croissance [économique, industrielle] infinie dans un monde aux ressources limitées est impossible et la "nature" devrait mettre un terme à cette course en stoppant net la civilisation industrielle, selon Meadows.
Lors de la traduction en français en 2012 du dernier "rapport Meadows" de 2004, le chercheur a été interrogé par le Télégramme de Brest et ses conclusions sont similaires à celles de Nicolas Hulot : il y a peu d'espoir que quoi ce soit change au niveau du modèle de civilisation basé sur la croissance. Nous irions donc tout droit vers l'effondrement, et à la question "comment résoudre le problème ?", le chercheur réplique avec le même pessimisme que Nicolas Hulot mardi dernier : "La croissance va s'arrêter. Les crises et les catastrophes sont des moyens pour la nature de stopper la croissance. Nous aurions pu l'arrêter avant, nous ne l'avons pas fait donc la nature va s'en charger (…) Les politiques sont accros à la croissance. L'addiction, c'est faire quelque chose de dommageable mais qui fait apparaître les choses sous un jour meilleur à courte échéance. La croissance, les pesticides, les énergies fossiles, l'énergie bon marché, nous sommes accros à tout cela. Pourtant, nous savons que c'est mauvais, et la plupart des hommes politiques aussi."
Source : https://twitter.com/JMJancovici/status/1035560827267567618
Publié : 22 juillet 2018 à 12 h 00 min
Auteur : entreleslignesentrelesmots
Catégories: Capitalisme /Critique de l'économie politique
La prégnance du chômage doit être légitimée : c’est l’une des tâches imparties aux économistes mainstream. On propose ici un survol critique des théories dominantes, jusqu’à leur implosion récente.
Nicholas Georgescu-Roegen avait publié dans les années 70 sa théorie économique iconoclaste prenant en considération l'énergie, la finitude des ressources, et plus généralement l'entropie
Ajoutée le 29 avr. 2018
Matérialisme dialectique et historique
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La pensée marxiste et son actualité : 170ème anniversaire du manifeste Café Marxiste 03 mars 2018 - Loïc Chaigneau
Introduction
Manifeste (exposé théorique) Du parti communiste (Pratique)
- Agitation / action politique. (Révolution)
- Le Détour théorique (Science, philosophie, Politique - Matérialisme)
- Vulgarisation et état des lieux Social et Politique – Philosophie de l’histoire.
(Texte qui se prête à ce brossage large…)
I - Philosophie de l’histoire de Hegel (Marx – Dietzgen)
- Lois de la dialectique
- Dialectique Maitre / Esclave : Processus/évolution (chenille)
- Antagonismes de l’histoire : chaos, passions : Raison
- Raisons et Moments « ce qui est réel est rationnel… »
- Renversement de Marx / Engels : P.41.45 – L’Homme produit l’Histoire (Esprit – Force productive)
Marxisme (Materialisme Dial-Hist) subjectif, objectif ? Adhésion de principe ? idéologie ?
- Marxisme science de la connaissance de la nature et de l’histoire.
- Critères objectifs : lutte des classes P.19 - 46 / propriété privée P.23,38,40 / Valeur-travail P.39
- CCL : P.37 (objectivité des thèses)
II – Penser transformer présent : enjeu lutte des classes.
LE PROLÉTARIAT - P.65
- Concept de prolétaire (P.28)
- Domination réelle (P.46)
- Union des prolétaires (P.48)
LA BOURGEOISIE - Fausse conscience / Déclaration droits de l’homme (propriété)
- Hégémonie culturelle : adhésion au discours
- Apparition et chute de la bourgeoisie p.27. Domination imperialo-exterministe = preuve de la chute.
- BTTP
- Cosmopolitisme et internationalisme. P.23 VS P.25/44
III – Forces politiques à gauche :
- Nébuleuse ecolo-reactionnaire paganisant (nihilisme hedonisme)
- Citoyennisme bourgeois keynesien et sociétalisme (melenchon-usul)
- Marxisme idealistes (cousin)
- PCF moribond
CCL : Reconstruire le parti de la classe révolutionnaire / héritage de droit / Homme total et division du travail.
Catégorie
Éducation