Capitalisme ; Économie
Première partie de la nouvelle édition d’Intérêt Public, l’émission d’actualité de votre webTV Le Média.
Le peuple peut-il vaincre la finance sur son propre terrain ? C’est cette question qui était en toile de fond lors d’un feuilleton médiatique qui a secoué les Etats-Unis il y a déjà quelques semaines, mais sur lequel nous voulions nous attarder tout de même. Il s’agit de l’affaire Gamestop. Gamestop, c’est un réseau de boutiques de jeux vidéo basé aux Etats-Unis, mais présent en France à travers la marque Micromania.
Un réseau en perte de vitesse, que des fonds d’investissement étaient sur le point de tuer quand une armée de citoyens ordinaires s’est invitée à Wall Street pour changer la donne. C’est une fable contemporaine, avec tous les ingrédients qui soulèvent les passions. Le pot de terre contre le pot de fer, David contre Goliath, le slogan “ils ont des milliards, nous sommes des millions”... On parle de cette histoire et de sa morale avec l’ancien trader Gilles Mitteau, qui est aujourd’hui un youtubeur spécialisé dans la vulgarisation économique et financière.
Ndlr : ... hedge funds (fonds spéculatifs) comme citron ? ... trading haute fréquence, salle des marchés, citadelle gagne alors qu'elle possède le hedge fund qui avait parié à la baisse. Leçon : wall street, c'est un mécanisme, on ne peut pas le faire perdre. Réfléchir à le réguler.
La SEC a ouvert une enquête.
26 janvier 2021 - 18H00 / Par Rémi-Kenzo Pagès
Agent orange : une survivante en guerre contre les multinationales
C’est un événement historique. Une nouvelle étape pour la réparation du préjudice subi par les victimes de l’agent orange. Le procès intenté par Tran To Nga contre plusieurs multinationales agrochimiques s’est ouvert lundi 25 janvier au tribunal d’Evry dans l’Essonne. Sur le banc des accusés, des entreprises mondialement connues comme Bayer Monsanto et Dow Chemicals.
Ces multinationales ont fourni à l’armée américaine des dizaines de millions de litres d’agent orange, déversés pendant la guerre du Vietnam. L’agent orange, c’est un puissant herbicide qui contient des dioxines à l’origine de cancers, malformations génitales et maladies du système nerveux. Un produit chimique désastreux pour l’homme, mais aussi pour l’environnement. Car l’objectif à l’époque, c’était de brûler la végétation très dense des forêts vietnamiennes, qui servait de cachette à la rébellion Vietcong.
Les conséquences humaines et environnementales de l’agent orange sont aujourd’hui encore très fortes, et les victimes vietnamiennes de cet herbicide n’ont jamais été indemnisées. Pour en parler, nous recevons au lendemain de l’ouverture du procès la plaignante et victime de l’agent orange Tran To Nga, la députée EELV Marie Toussaint très engagée sur le sujet, et un des trois avocats de la partie plaignante Bertrand Repolt.
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Tr.: ...Trump n'a pas tenu ses promesses par ex. sur l'emploi ... les miliardaires ont vu leurs revenus augmenter très largement ...principal problème social et économique ... des éllites en fr se prennent pour des américains, plaquer une réalité qui n'est pas la nôtre ... /démocratie inquiète de la censure des GAFAM ... pb social en fr ...
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Ce 128e numéro de la revue de la semaine est consacré à l'attaque du Capitole par des putschistes pro-Trump. Jean-Luc Mélenchon revient sur cet évènement exceptionnel où l'on a vu se déchaîner l'extrême droite américaine pour tenter de s'emparer du Congrès américain. Il explique comment la société américaine a lentement glissé vers cet évènement et pourquoi il n'est que la surface immergée de quelque chose de plus profond alors que Donald Trump est le président sortant qui a recueilli le plus de voix au cours d'une élection présidentielle.
Jean-Luc Mélenchon explique aussi que cet évènement peut être annonciateur d'autres de même nature dans les pays les plus liés, notamment économiquement, aux États-Unis d'Amérique. Il appelle à nommer clairement l'extrême droite qui est à l'origine de cette tentative de putsch et signale le silence des macronistes ou, pire, leurs attaques contre les insoumis dans un moment où il faudrait au contraire faire preuve de clarté politique.
LES LIENS
- Tweet de soutien aux parlementaires américains : https://twitter.com/JLMelenchon/status/1346913210423779328%3Fs%3D20
- Macron veut ficher nos opinions politiques et religieuses : https://linsoumission.fr/2021/01/05/macron-veut-ficher-nos-opinions-politiques/
571 commentaires
Politique
300.000 victimes emportées par une pandémie mondiale, des émeutes mortelles, et un président qui s’accroche au pouvoir. Qui aurait pu imaginer un tel scénario pour les États-Unis en 2020 ? Peter Turchin, lui, l’a fait. C’était il y a 10 ans. Mobilisant les méthodes de sa discipline, la cliodynamique, il prédisait un pic de violence politique pour la décennie 2020 dans le pays. Peter Turchin est-il un prophète ? En tout cas, ses idées pourraient bien nous aider à comprendre la trajectoire des puissances de ce monde.
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chercheur, professeur aux départements de biologie, d’anthropologie et de mathématiques à l’Université du Connecticut ... est surtout l’initiateur de la cliodynamique, une discipline récente à l’intersection de plusieurs domaines des sciences humaines tels que l’histoire, l’anthropologie, et l’économie. ... objet l'étude quantitative des dynamiques profondes de l’histoire, avec pour ambition la découverte de mécanismes universels à travers les époques. Dans cette perspective, les événements historiques sont considérés comme des processus aléatoires favorisés ou inhibés par le contexte social dans lequel ils surviennent, et donc des manifestations apparentes de phénomènes plus profonds.
Cette discipline met ainsi au second plan le rôle des personnages historiques, considérés comme des produits de leur époque plutôt que l’inverse. À ce titre, la cliodynamique poursuit le mouvement initié par l’école des Annales, qui, sous l’impulsion de Lucien Febvre et Marc Bloch, a importé les sciences sociales dans la démarche de l’historien.
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Sa théorie s’inspire des analyses d’Ibn Khaldoun (1332-1406), historien arabe dont les travaux sont considérés comme précurseurs dans la sociologie et l'économie. Selon Ibn Khaldoun, les empires trouvent leur moteur dans l’asabiyya, un terme qui désigne la cohésion sociale de leurs populations. Une forte asabiyya permet un niveau de coopération élevé, donc des politiques expansionnistes fructueuses et une meilleure résistance aux agressions.
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les fondements du raisonnement sont discutables : certaines notions, comme celle d’”élites”, sont vagues et difficiles à cerner au cours de l’histoire. Par ailleurs, Turchin s’appuie sur une idée très malthusienne de la société et de l’économie (du nom du démographe et économiste anglais Thomas Malthus, qui a souligné, au XIXe siècle, les effets potentiellement catastrophiques de la disjonction entre l'évolution linéaire du volume des ressources disponibles et celle, exponentielle, des effectifs de population). Cette vision ne prend en considération ni les luttes politiques, ni l’évolution technologique, et ne rend pas compte des changements profonds des sociétés humaines : les contraintes ne sont sans doute pas les mêmes dans des sociétés agraires et dans des sociétés hyperconnectées et ultra-technologiques. Peut-on vraiment appliquer le même modèle à l’Empire romain et aux États-Unis du XXIe siècle ?
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En dépit des critiques, la démarche de Turchin, qu’il légitime par une réflexion épistémologique https://escholarship.org/uc/item/82s3p5hj#main, est à l’origine d’un programme de recherche en plein développement.
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Malgré une certaine tendance à la spéculation et au-delà des détails mathématiques et historiographiques, le travail de Turchin est intéressant pour son approche en contradiction ouverte avec l’idéologie néo-libérale. Si celle-ci glorifie la compétition et l’individu, pour Turchin, c’est la coopération qui est le vrai fil conducteur de l’histoire humaine. Elle est en particulier l’objet de son ouvrage Ultrasociety : How 10,000 Years of War Made Humans the Greatest Cooperators on Earth, dans lequel il avance que la capacité extraordinaire des hommes à coopérer à grande échelle est le résultat d’un mécanisme évolutif, les guerres ayant éliminé les groupes incapables d’atteindre de hauts niveaux de coopération ...
Politiquement correct
Professeur de biologie dans la très progressiste université d’Evergreen aux États Unis, Bret Weinstein a démissionné avec fracas en 2017 après que ses relations avec les étudiants et l’administration se sont dégradées. Son tort ? S'être opposé à l’organisation d’une journée « anti-Blancs ». Dans une interview au Figaro il analyse le pouvoir de cette nouvelle gauche identitaire.
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Il n'avait été soutenu que par des médias marqués à droite. Dans un long entretien au Figaro ce vendredi 18 décembre, le premier accordé à la presse française, il revient sur ce courant intellectuel, qu'on qualifie de "woke", et le danger qu’il représente pour les démocraties occidentales. Dans certaines universités élitistes d’Amérique du Nord, des étudiants ne toléreraient plus le débat et les remises en cause. Toute pensée alternative à « l’intersectionnalité » serait considérée comme déviante et les réfractaires incités à reconnaître publiquement leurs fautes. Une dérive totalitaire pour Bret Weinstein qui raconte que « les gens ne prennent pas ces mouvements au sérieux parce qu’ils sont ridicules ». Et d’ajouter, « mais quand ils s’y retrouvent confrontés, ils n’ont plus qu’un choix : soit se soumettre, soit être détruits ». ...
Catégories : Canada/Québec, Ecologie, Féminisme / Genre/ Rapports sociaux de sexe, USA
Plus de 40 femmes autochtones issues de communautés impactées par l’exploitation des sables bitumineux (dont de nombreuses amies et alliées de longue date du CSIA-Nitassinan) ont envoyé une lettre ouverte à 70 grandes banques, assureurs et gestionnaires d’actifs, leur demandant de respecter les droits des Autochtones et de cesser de soutenir financièrement l’industrie qui détruit leurs […]
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Dans ce 126e numéro de la Revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon parle d'un sujet passé sous les radars médiatiques : le plus grand accord de libre-échange du monde signé entre la Chine et 14 autres pays de la zone Asie-Pacifique. Il explique comment cet accord vient contrebalancer la puissance américaine et sa monnaie, le dollar. Et comment cette situation nouvelle peut provoquer une augmentation des tensions, particulièrement au moment où les démocrates reviennent au pouvoir après les 4 ans de présidence de Donald Trump.
Jean-Luc Mélenchon revient ensuite sur la dérive autoritaire du régime macroniste. Il explique pourquoi la loi « sécurité globale » et la loi « programmation recherche » posent de graves problèmes en matière de libertés publiques en interdisant de filmer les policiers ou en criminalisant l'engagement des étudiants (3 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende pour une occupation de fac). Plus largement, il détaille comment les macronistes, par la loi et par les mots, tentent de criminaliser sans cesse l'opposition au régime et comment le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin participe de cette stratégie.
SOMMAIRE
00:00 : Introduction : 475 000 abonnés !
00:28 : La Chine signe le plus grand accord de libre-échange du monde
19:19 : L'autoritarisme du régime macronien : police, université, paroles
36:21 : Abonnez-vous :) !
LES LIENS
- Nous sommes pour ! : https://noussommespour.fr
- La Chine signe le plus vaste accord de libre-échange au monde ! : https://www.capital.fr/economie-polit...
- Les dessous de la «méga bombe» américaine larguée en Afghanistan : https://www.liberation.fr/planete/2017/04/14/les-dessous-de-la-mega-bombe-americaine-larguee-en-afghanistan_1562752
- Macron à la dérive autoritaire : https://lafranceinsoumise.fr/2020/11/02/macron-a-la-derive-autoritaire-un-rapport-de-la-france-insoumise/
1 058 commentaires
Connue / https://www.lemediatv.fr/communaute/forum/topic/2063/theophile-kouamouo-rwanda-congo-cette-journaliste-accuse-kagame-et-les-etats-unis/2
Ndlr : Le podcast de l'émission La Grande Hache. Les universitairesStéphane Audoin-Rouzeau et Hélène Dumas ont demandé que leur vidéo soit retirée de Youtube par opposition au travail de Judi Rever https://www.lemediatv.fr/podcasts/2020/rwanda-la-france-et-le-genocide-des-tutsi-stephane-audoin-rouzeau-helene-dumas-fR6qBjUySiK8Op54cS23dg
&
https://www.lemediatv.fr/communaute/forum/post/47320
"
Théophile Kouamouo ( @kouamouo ) Équipe du Média 9 nov. 2020 à 17:02
@etcheto-jean-pi le problème avec le génocide au Rwanda est qu'il a eu lieu il y a 26 ans, que les sources ne sont pas ouvertes car il est impossible d'enquêter sur les crimes du régime rwandais. Le Tribunal pénal international sur le Rwanda s'est refusé à enquêter sur ces crimes (absolument massifs). Les chercheurs qui contredisent la vulgate officielle sont interdits de séjour au Rwanda. De nombreux opposants ou ex membres du régime qui se sont mis à parler ont été froidement assassinés, y compris à l'étranger. On ne peut donc pas parler de révisionnisme sur la base d'une histoire non encore écrite. C'est une manière de figer les connaissances historiques, et d'empêcher toute contradiction. Quelques liens utiles :
- https://theconversation.com/ecrire-sur-le-rwanda-les-compagnons-de-route-du-president-kagame-85546
- https://theconversation.com/un-second-genocide-au-rwanda-retour-sur-un-debat-complexe-98269
- https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2020/02/rwanda-shocking-death-of-gospel-singer-in-custody-must-be-effectively-investigated/
- https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2017/07/rwanda-decades-of-attacks-repression-and-killings-set-the-scene-for-next-months-election/
https://www.lemediatv.fr/communaute/forum/post/47325
"
etcheto.jean-pierre ( @etcheto.jean-pi ) 9 nov. 2020 à 17:44 @kouamouo
Loin de moi l'idée de mettre en doute la réalité des crimes du régime de Kagame et du FPR; mais là on parle du génocide. Judi Rever affirme, entre autres, que pendant le génocide, des Tutsis FPR assassinaient d'autres Tutsis, dans la région de Bisesero notamment, afin de permettre l'arrivée au pouvoir du FPR. Elle dit, dans son livre, qu'il ne s'agit pas de cas isolés mais de massacres cyniques massifs perpétrés par des milliers de Tutsis FPR infiltrés dans les milices Hutus et que c'est le FPR qui a tiré le missile sur l'avion présidentiel pour provoquer la colère des Hutus contre les Tutsis. C'est bien ça ou je fais un contresens?
L'article de Survie.org qui la met en cause pour marcher aux côtés des négationnistes et des génocidaires me semble tout à fait argumenté et sourcé (décisions du tribunal international- TPIR). Encore une fois, je ne suis pas un spécialiste de cette monstruosité et beaucoup de choses restent sûrement à établir mais on ne peut balayer d'un revers de main des années d'enquête et de décisions judiciaires sans preuves plus solides que des conversations anonymes rapportées des décennies après.
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Donc controverse historique :-(
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La victoire de Joseph Biden ne fait aucun doute. Bien qu’il ne l’ait pas encore publiquement reconnu, Donald Trump sera obligé de quitter la Maison Blanche avant le 20 janvier 2021. Les batailles d’arrière-garde qu’il tente de mener dans les tribunaux dureront un temps ainsi que le recomptage des bulletins dans deux Etats (Wisconsin et Géorgie), mais il partira.
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Les manifestations en faveur du mouvement Black Lives Matter en mai et juin 2020 ont été les plus grandes de l’histoire du pays : plus de 20 millions de personnes mobilisées dans plus de 500 villes[4]. A côté des Noirs américains qui revendiquaient, comme à l’époque du mouvement des droits civiques, le droit d’être traités à égalité, comme n’importe quel citoyen, manifestaient des millions
d’alliés de toutes origines, révulsés par tant de meurtres racistes impunis. Le problème que soulève ce mouvement est réel et a malheureusement peu de chances de disparaître dans l’immédiat. Trump s’en va mais ses alliés du côté des syndicats policiers ancrés à l’extrême-droite, restent en place dans de nombreuses villes.
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En somme, les racines sociales et politiques essentielles du phénomène Trump vont survivre à Trump et les Démocrates au pouvoir risquent de contribuer à leur manière à faire perdurer ces conditions. Par ces temps de crise, l’analogie avec le New Deal des années 1930 est souvent évoquée et Biden lui-même n’est pas le dernier à rappeler dans ses discours l’épreuve de Franklin D. Roosevelt face à la Grande Dépression. Mais l’administration Biden-Harris sera-t-elle vraiment à la hauteur de la situation? Il y a de quoi être sceptique. Roosevelt avait déclaré sa défiance envers les « forces organisées de l’argent ». L’aile dominante du Parti démocrate – le parti des Clinton, d’Obama et de Biden – semble allergique à une telle attitude.
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Bien sûr, le terrain politique qui s’ouvre avec la victoire démocrate est beaucoup plus favorable à la lutte démocratique pour le changement que ne l’aurait été un second mandat de Trump. Mais si l’administration Biden ressemble, comme c’est le plus probable, à celles de Bill Clinton et de Barack Obama, il sera impossible de rompre de manière décisive avec les conditions qui ont rendu possible la rapide poussée du trumpisme depuis 2015. Nina Turner, ancienne sénatrice d’Etat dans l’Ohio et porte-parole de la campagne Sanders en 2020, lance cet avertissement : «Au milieu d’une crise multiple, l’administration Biden a une fenêtre d’opportunité pour donner satisfaction aux travailleurs et aux jeunes qui ont assuré son élection. S’il n’est pas à la hauteur de ce moment – s’il cherche à revenir à une « normale » faite de cadeaux aux grandes entreprises et d’inégalités extrêmes – le prochain Trump risque d’être beaucoup plus dangereux encore que celui que nous venons de battre[5]».
[5] Nina Turner, “Working people delivered Biden his victory. Now he needs to deliver for them”, Washington Post, 8 novembre 2020.
Cinquième édition d’Intérêt Public, l’émission d’actualité bihebdomadaire du Média. Aujourd’hui, un seul sujet à la Une. Les Etats-Unis, leur élection présidentielle, leur place dans le monde d’aujourd’hui. Nous en parlons avec Chris, blogueur qui couvre la politique américaine depuis des années pour Le Vent se Lève, et qui co-anime avec Eloise Bajou le podcast du Média TV consacré à ce scrutin : Make Elections Great Again ; et avec Bertrand Badie, professeur à Sciences Po Paris, spécialiste des relations internationales et auteur de plusieurs livres… Le dernier étant Intersocialités, le monde n’est plus géopolitique, paru aux éditions CNRS.
Avec l’un et avec l’autre, on essaie d’aborder la question de la manière la moins convenue possible. On tentera d’éviter l’écueil manichéen gentils contre méchants appliqué aux partis démocrate et républicain. S’achemine-t-on vers une crise post-électorale ? Quelles sont les leçons de ce scrutin ? Comment et pourquoi Donald Trump a gagné des électeurs par rapport à 2016 ? Quelles sont les tendances sociologiques qui se dégagent de ce scrutin ? Pourquoi les sondages se sont encore trompés ? Qui va contrôler le Congrès ? Y aura-t-il à la Maison Blanche un président ligoté par un pouvoir législatif hostile ?
Nous évoquons aussi le bilan diplomatique des années Donald Trump. Trump, un président peu interventionniste, peu porté sur l’impérialisme mais aussi nationaliste, indifférent à la complexité du monde et hostile au multilatérialisme, aux accords de Paris sur le climat ou à l’Organisation mondiale de la santé. De quelle Amérique ce président est-il le signe ? A-t-il incarné le désir de l’Amérique de cesser d’être le gendarme du monde, de se renfermer sur elle-même ? Est-il le visage de la modestie, du déclin ou d’une forme de pathologie politique grave ?
Je pose ça là comme scénarios possibles aux USA avec l'idée de la surproduction/surcapacité des ENR qui pourrait être une aubaine pour les nouveaux usages plus flexibles :
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08:54
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SraM
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08:56
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SraM
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Chez les américains, on prend jamais la sobriété en compte :man_facepalming:
Mais forcément, rien qu'en électrifiant le transport et le chauffage (surtout avec des PAC), on est bien plus efficace énergétiquement.
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08:56
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SraM
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Si en plus on peut favoriser la sobrété :open_hands:
Connu / https://discord.com/channels/756164133186961578/758318550175318066
msg du 27/10/20 à 08:51 de SraM (livret énergie de LFI)
Etats-Unis , Nucléaire , Climat , Framatome , Technos et Innovations
Framatome a annoncé le 13 octobre un partenariat avec l’américain General Atomics Electromagnetic Systems pour développer un concept de petit réacteur nucléaire modulaire de 50 MWe. Commercialisation possible vers 2035.
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En septembre 2019, on apprenait que le consortium français Nuward, constitué en 2017 par le CEA, EDF, Naval Group et TechnicAtome, allait collaborer avec l'américain Westinghouse pour développer un SMR de 170 MW tout intégré afin d’être prêt à le produire en série en 2030. Si TechnicAtome maîtrise bien la conception de réacteur nucléaire de puissance embarqué dans les sous-marins, le CEA et EDF disposent de la technologie et de l’ingénierie et Naval Group d’un outil industriel ad hoc, il leur manquait une brique, celle de de sûreté passive, pour faire fonctionner les mini-réacteurs avec un minimum de maintenance. Cette brique, l’américain Westinghouse en dispose. L’accord avec lui devrait aussi permettre d’accélérer les procédures auprès des autorités de sûreté américaine et canadienne.
Un projet américain
Cette fois, c’est Framatome, filiale à 75 % d’EDF, qui vient d’annoncer un partenariat avec un américain, General Atomics Electromagnetic Systems (GA-EMS), pour développer son SMR. Ce sont ses équipes aux États-Unis qui travailleront à la conception de plusieurs structures, systèmes et composants critiques de ce SMR, dont les options technologiques sont très différentes de celles de Nuward.
Le duo franco-américain veut construire un réacteur modulaire rapide (FMR) de 50 mégawatts électriques (MWe) à sûreté passive et refroidi à l'hélium, un gaz chimiquement inerte qui n'est ni explosif, ni corrosif, et qui ne s'active pas. Il pourra être fabriqué en usine, puis monté sur site, pour réduire les coûts financiers et augmenter sa capacité. Le combustible fonctionnera pendant environ 9 ans avant d'être remplacé. L'équipe, dirigée par GA-EMS, voudrait finaliser la conception du FMR dès 2030 pour une utilisation commerciale au milieu des années 2030, précise General Atomics dans son communiqué.
Framatome déjà partenaire d'Holtec
Ce n’est pas la première incursion de Framatome dans les SMR. À l’origine, avec Siemens, de la conception du réacteur nucléaire de troisième génération français EPR, le français a aussi une activité dans les phases aval de la production de combustibles. En mai 2020, il a annoncé avoir été retenu par l’équipementier nucléaire américain Holtec International a pour fournir du combustible nucléaire à son petit réacteur modulaire SMR-160. "L’inclusion de Framatome dans notre programme SMR-160 garantit qu’un futur propriétaire de centrale utilisant un SMR-160 aura facilement accès à une solide chaîne d’approvisionnement internationale en combustible", expliquait alors l’entreprise américaine dans un communiqué. Holtec aurait déjà des prospects sérieux pour ses SMR, notamment Energoatom en Ukraine.
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Ndlr :
- délai compatible avec le réchauffement climatique ? NON ! Cela ne risque-t-il pas de bloquer encore le déploiement massif des ENR ? ACT
- quelle différence entre sûreté passive et sécurité intrinsèque ? Des éléments à https://fr.qaz.wiki/wiki/Passive_nuclear_safety Continuer ACT
Il aurait du être inauguré au printemps 2020. Oui mais voilà, le gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique accumule les problèmes. Et l’affaire de l’empoisonnement de l’opposant russe Alexeï Navalny pourrait bien menacer directement son avenir. Et faire perdre plus de 700 millions d'euros à Engie. Voilà pourquoi.
Transcription : ... "Nord Stream 2" un projet à 12 milliards d'euros pour doubler Nord Stream 1 et palier aux risques d'approvisionnement avec L'Ukraine. La Russie subit l'embargo américain qui cherche à vendre plus de gaz en europe. Le projet associe principalement GazProm à 5 groupes européens : ENGIE (France), UNIPER et WINTERSHALL (Allemagne), OMV (Autriche) et SHELL (anglo-néerlandais) ...
Clés : Amérique du Nord ; Discriminations ; Répression ; Violences policières.
Des deux côtés de l'Atlantique, des mobilisations contre les crimes policiers s'organisent. Aux États-Unis, la mort de George Floyd, assassiné par un policier blanc le 25 Mai 2020 à Minneapolis, déclenche une série de manifestations dans tous le pays. Interpellé par quatre policiers, George Floyd est plaqué au sol sur le ventre et répète "I can't breathe" (je ne peux pas respirer). Filmé par des passants, la vidéo fait le tour des réseaux sociaux et provoque la colère des riverains de Minneapolis qui dès le lendemain manifestent et réclament "justice". Très vite, le mouvement gagne le reste du pays à l'image de la mobilisation Black lives matter. Un mot d'ordre en particulier surgit : "Defund the police", ce qui signifie littéralement "couper les finances de la police". Il s'agit d'exiger une réduction des budgets de la police pour réorienter les fonds vers des programmes sociaux, culturels et de santé. Certains demandent même l'abolition des forces de l'ordre. En France, la mort de George Floyd rappelle celles de plusieurs victimes tuées aussi par plaquage ventral. George Floyd décède des mêmes techniques d'interpellation policière qui ont tué Lamine Dieng, Adama Traoré ou Cédric Chouviat, dont les proches se sont organisés en collectif pour obtenir l'interdiction de ces méthodes d'intervention. En écho aux événements américains, le comité Adama qui regroupe la famille d'Adama Traoré, appelle à un rassemblement dès le 2 Juin devant le palais de justice porte de Clichy à Paris. Des manifestations se poursuivent depuis et une marche est prévu le 18 juillet à Beaumont-sur-Oise pour les quatre ans de la mort d'Adama Traoré.
Les mobilisations contre les violences policières aux États-Unis et en France sont-elles pour autant semblables? Pour en parler, Le Média a contacté Gwenola Ricordeau, spécialiste en justice criminelle à la California State University at Chico. Cette criminologue s'est également rendu à la CHAZ (Capitol Hill Autonomous Zone) dans le centre-ville de Seattle. Ce quartier est devenu durant quelques semaines une zone sans police, après l'évacuation du commissariat situé en son centre. Transformé par les militants locaux en sanctuaire en hommage aux victimes des violences policières, ce lieu est devenu un symbole du mouvement Defund the Police. Lorsque cet entretien fut tourné, la CHAZ était encore entre les mains du mouvement social américain. Gwenola Ricordeau raconte les dernières heures de la CHAZ, dont la police de Seattle a repris possession après l'enregistrement de l'interview, le 1er Juillet 2020.
Clés : Amérique du Nord ; Capitalisme ; Démocratie ; Discriminations ; International
Spécialiste de l'histoire des États-Unis, Nicolas Martin-Breteau revient sur la vague de protestation déclenchée par le meurtre de George Floyd. La mobilisation, qui est puissamment soutenue par le mouvement Black Lives Matter né en 2013, a un recrutement dans la population et une portée politique beaucoup plus larges que n'en ont d'habitude les émeutes régulièrement déclenchées, depuis très longtemps, par le racisme que subissent les Noirs au "pays de la liberté". Se trouve remis en cause l'ensemble du système économique et social états-unien, caractérisé par les inégalités radicales et le dénuement où se trouve reléguée une grande partie de la population (noire, mais pas seulement loin de là).