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il y a bien d’autres considérations en jeu dans la lutte contre la droite et la classe dirigeante.
Premièrement, la NUPES affaiblit la FI sur le plan organisationnel : dans les circonscriptions réservées à ses partenaires, de nombreux militants jettent l’éponge. C’est d’autant plus regrettable que la FI a enregistré une vague d’adhésions significative avant et après le premier tour de la présidentielle.
Deuxièmement, la NUPES est un obstacle à la progression de la FI parmi les millions de travailleurs, de chômeurs et de pauvres qui, suite aux trahisons de la « vieille gauche », s’abstiennent ou votent pour le RN.
Enfin, la direction de la FI devrait expliquer la nécessité de préparer de grandes mobilisations sociales sous la forme de manifestations et de grèves, sans lesquelles aucune victoire de notre classe ne sera possible.
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Connu / TG le 26/03/23 à 18:43
Connu / TG le 24/03/23 à 18:32
Entretien — Politique
Manifs partout, veillées aux flambeaux, blocages de routes et de gares, coupures d’électricité... Il faut rendre le pays ingouvernable, selon le sociologue Geoffroy de Lagasnerie.
Geoffroy de Lagasnerie est sociologue, philosophe et professeur à l’École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy. Il est l’auteur de Sortir de notre impuissance politique (Fayard, 2020) et La Conscience politique (Fayard, 2019).
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J’entends parfois dire que les manifestations servent à faire entendre à Macron « la colère du peuple » et que nous devrions être plus nombreux pour qu’il l’entende enfin. Mais Macron entend très bien. C’est juste qu’il est en guerre contre les forces progressistes — et je pense même qu’il jouit littéralement de ces moments d’affrontement avec la gauche. Pour moi, ce qui se rapprocherait le plus de la macronie, ce serait la figure du chef de guerre sociale. Ces gens mettent l’État au service d’une guerre sociale contre les classes populaires, ils exposent leur corps à la souffrance, la blessure, la mutilation, la mort, pour en tirer le plus de profit. Le gouvernement est composé de nombreux millionnaires et actionnaires. Il existe un rapport concret entre leurs positions sociale et politique. C’est un pouvoir de guerre, un pouvoir en guerre. Ils voudraient bâtir un État caserne (on le voit avec le SNU, Service national universel), obéissant (on le voit avec la loi Séparatisme), où les individus seraient forcés de suivre la ligne décrétée par un chef autoritaire (En marche !) pour produire de la valeur qu’ils s’approprient ensuite ou qui, s’ils résistent, seront mutilés.
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Il faut partir de la réalité. Sur les trente dernières années, les mouvements qui ont pris la forme rituelle de la manifestation de masse et de la grève défensive ont tous perdu. Le seul qui a gagné, c’est la grève contre le plan Juppé en décembre 1995. Les deux seuls autres mouvements qui ont fait reculer les gouvernants, ce sont les Gilets jaunes, qui n’étaient pas un mouvement syndical et traditionnel, et le CPE [contrat première embauche], qui était un mouvement étudiant à la base. Donc, sur trente ans de mouvements sociaux, il y a une seule réussite et une quinzaine de défaites. C’est un constat sociohistorique. Une vérité objective. On pourrait presque dire que le taux d’échec de la forme manifestations nationales-grève défensive est de 95 %. Il ne faut donc pas s’étonner de perdre. La question devrait plutôt être : pourquoi a-t-on recours à des pratiques routinisées et attendues alors que l’on devrait savoir que l’on va perdre ?
Des centaines de personnes ont installé des barricades et bloqué le périphérique à Rennes contre la réforme des retraites, le 20 mars 2023. © Quentin Vernault / Reporterre
C’est une erreur des syndicats, selon vous ?
Disons que les syndicats ne sont pas vraiment imaginatifs. Ils ont critiqué les professeurs qui voulaient bloquer le bac [entamé lundi 20 mars] et dénoncé la stratégie de La France insoumise à l’Assemblée nationale [une soi-disant « culture de l’outrance »] par exemple. Il y a une notabilisation du monde syndical avec une approche très domestiquée, le respect des processus parlementaires et une critique des formes d’action venant de la base. Certains se comportent comme des apparatchiks du Parti socialiste, donc toujours prêts à trahir.
Tous les syndicats ?
Les principaux, du moins, des membres de la CGT, de la CFDT… Les grands leaders qui organisent la lutte.
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il n’y a pas eu en France depuis trente ans un seul mouvement national conquérant. Jamais la CGT et la CFDT ne se sont mises en grève pour la 6e semaine de congés payés, pour la semaine de 28 heures ou le Smic à 1 600 euros. Les conquêtes sociales, nous les devons pourtant à ce type de mouvement comme ceux de 1936 ou de 1968. On a perdu la capacité à faire le temps politique. Cela a été fait sous de Gaulle, pourquoi ne pourrait-on pas le refaire ?
L’énergie politique dégagée est beaucoup plus grande si l’on se bat pour souffrir moins, que si l’on se bat pour souffrir à l’identique. Aujourd’hui, l’objectif de la grève n’est plus une conquête, mais un mouvement de conservation. Insidieusement, on détruit son caractère offensif.
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Il y a néanmoins eu des grèves efficaces ces derniers jours, notamment dans les raffineries ou chez les éboueurs. Le problème est que beaucoup d’outils de lutte sont devenus des droits conditionnés. Notre droit est structuré par une logique du « sauf si », qui le mine de l’intérieur : le droit de se rassembler est total — sauf si le préfet décide que non ; le droit de grève est constitutionnel, sauf si le préfet réquisitionne. Peut-on encore parler de droit quand l’exercice de celui-ci présuppose l’autorisation de la police ?
Une des mesures de gauche serait de redéfinir un droit de grève inconditionnel, de revenir sur les lois de droite qui empêchent les grévistes de s’exprimer : l’obligation de déclarer sa grève en avance pour les cheminots, les possibilités de réquisition, etc.
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À court terme, dans le contexte actuel, que faire ?
Nous devons d’abord mener la guérilla juridique au Conseil constitutionnel. Il faut que les professeurs de droit, à gauche, se mobilisent pour sensibiliser avec des arguments forts les membres du Conseil. Il faut concevoir la mobilisation du Conseil constitutionnel comme aussi importante qu’une occupation de gare.
Quid de la rue ?
J’ai été à presque toutes les manifestations déclarées ; très sincèrement, je les ai trouvées faibles en intensité. Avec les Gilets jaunes ou le comité Adama Traoré, à chaque instant, l’on vivait une forme d’intensité politique même si l’on était moins nombreux. Le seul moment fort que j’ai vécu est sur la place de la Concorde, le jour de l’annonce du 49.3.
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le développement d’actions sporadiques, tous azimuts, qui rendent le pays de plus en plus ingouvernable avec des manifestations partout, des veillées aux flambeaux, des blocages de routes et de gares, des coupures d’électricité sont l’un des outils pour faire pression sur le pouvoir et recréer de l’enthousiasme, refaire de la lutte un moment fort.
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Cela suffira-t-il ?
Sur le terrain politique, La France insoumise et plus généralement la Nupes ont un rôle majeur à jouer. ... l’enjeu est de rendre le macronisme impossible, de cultiver le refus de cette gouvernementalité. Le groupe LFI doit continuer à rendre l’Assemblée ingouvernable. Elle a les moyens de la faire dérailler, en rendant les lois invotables, en faisant exploser le temps d’examen, en faisant des rappels intempestifs aux règlements, en ciblant les ministres. Et comme les affects de colère et d’indignation sont très répandus en ce moment, même si cette stratégie rencontre l’hostilité de tout le champ médiatique et de la politique domestiquée, elle est susceptible de créer une dynamique politique puissante.
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si un manifestant mourait en manifestation, Macron en serait presque heureux, en se disant « Bien fait pour lui ». Il ne faut jamais sous-estimer les affects de cruauté à l’œuvre dans la politique qu’il mène, qui est une des formes que prend aujourd’hui la haine de classe — l’insensibilité aux récits qui sont faits de la pénibilité au travail en est la preuve. Nietzsche disait qu’il y avait toujours chez l’Homme un certain plaisir à voir les autres souffrir ; je pense que cet affect sadique est profondément inscrit dans le macronisme.
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multiplication des images de comportements extrêmement choquants de la police : nasses, arrestations, gardes à vue massives, coups, utilisation de chiens, gazage… L’État mène aujourd’hui une opération de communication pour mettre en image la puissance de la police, la rendre visible et faire peur. Cela dit aux manifestants « Si vous allez dans la rue, vous finirez en garde à vue ».
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les stratégies pour que La France insoumise l’emporte dans quatre ans ou s’il y a une dissolution, plus vite. Investir notre énergie pour faire une campagne électorale permanente et transformer notre manière de faire de la politique, pour la faire de façon plus autonome. Les syndicats doivent arrêter avec cette coupure mythologique entre syndicalisme et parti politique, et présenter clairement la victoire future de la Nupes comme une autre manière de mener la lutte actuelle. Désormais, une élection présidentielle se joue à quelques centaines de milliers de voix près. À 25 % de voix, on passe au second tour. On ne peut pas imaginer que la France soit un pays gouverné à droite tout le temps.
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jonction à faire entre le mouvement de masse, les syndicats et la politique plus institutionnelle. J’y vois la préfiguration d’une future alliance, l’horizon d’une victoire électorale. C’est cette espérance, à moyen terme, qui doit nous faire tenir. Si nous l’emportons dans quelques années, nous pourrons non seulement revenir sur la réforme, mais aussi instaurer un autre système.
Le groupe des Insoumis de Bagnols-sur-Cèze réclame des référendums dans les quatre départements concernés, dont le Gard, ...
Connu / TG le 02/03/23 à 08:56
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Suivez en direct la conférence de presse de la France insoumise sur la mobilisation contre la réforme des retraites. À partir du 7 mars, on bloque tout !
Tr.: ... caravanes populaires dans les petites villes de province ... plus de 130 réunions publiques de la NUPES ... 20 prévues d'ici le 7/3 ... cafés populaires, au plus près des habitants selon le principe de l'éducation populaire, en lien avec L'ilb ... caisse de grève ... constitution de collectifs locaux ... lettre aux commerçants, baisser le rideau ... mise en lumière de tous les points de difficultés ... Le rôle de la NUPES ...a bataillé bec et ongle ... construire cette nouvelle étape ... mener les batailles ensemble ... assemblées populaires... agora de la NUPES ... dialogue ... jalons des prochaines étapes électorales ... Bénédicte Taurine ...
Q : ... désaccord tactique ... respect du point de vue ... trav à la réussite du 7/3 ... réu tous les lundis matins ...cadre de débat libre ... que le gouv ne puisse pas se prévaloir d'un vote sur l'article 7 ... constituer des collectifs locaux ... accord sur "cette réforme ne doit pas voir le jour" ... des alternatives à proposer ... /européennes essayer de convaincre pour gagner, implique d'être unis ...
La France insoumise est en crise depuis la nomination de Manuel Bompard à la tête du mouvement. Une scission a eu lieu en interne ...
Connu / TG le 22/02/23 à 09:46
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Les 15 jours consacrés à l'Assemblée Nationale aux mesures sur les retraites ont été marqués par la stratégie des députés insoumis. Nous avons assisté pour la première fois depuis longtemps à une sorte de dérèglement méthodique de tous les rituels parlementaires pour faire entrer enfin dans cette enceinte la politique à l'état pur, la vraie, la politique non domestiquée par des formes fictives.
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L’idée de débat et d’échange parlementaire est un mythe. Toute personne qui a déjà regardé des séances de l’Assemblée nationale sait qu’aucun argument, même le plus rationnel, ne fait jamais changer le moindre vote ... des prises de parole qui se déroulent dans l'indifférence générale
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La stratégie de la montée en tension a permis de relayer dans l'assemblée la colère qui s'exprime dans la rue. Elle a permis aussi d'empêcher les macronistes de voter tranquillement, avec bonne conscience, ces mesures de régression sociale et d'exercer, assis sur leur siège rouge, une extrême violence sur la vie des autres, avant de rentrer chez eux en ayant le sentiment du devoir accompli et d'avoir été de bons parlementaires. Etre une opposition non violente (discursivement), domestiquée, c'est faire le jeu de la majorité et lui être loyal. C'est lui permettre de se dire : j'ai débattu, j'ai écouté, j'ai voté, tout va bien. Faire exploser ce rituel, faire bouillir l'assemblée, en faire un lieu de tension, les bousculer, c'est rappeler à chaque député de la majorité la violence que représente le fait de voter ces Lois pour celles et ceux qui vont voir les conditions de leur vie et de leur mort s'aggraver. C'est leur retirer la bonne conscience (et c'est déjà quelque chose). Et c'est aussi accroître le rejet à leur encontre qui sera susceptible, dans le futur, d'être la base d'un mouvement de conquête de l'appareil d'Etat.
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Les macronistes voulaient contrôler le temps politique. Les insoumis ont subverti ce dispositif, ils se sont appropriés le temps - et c'est une conquête décisive.
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moment de véridiction. Il y a eu des polémiques sur Thomas Portes posant avec un ballon sur lequel était collé un masque du ministre du travail ou Aurélien Saintoul le traitant d'«assassin» et d'«imposteur».. Si certains se sont empressés de dénoncer cela comme des "excès", il faut au contraire les voir comme les pièces essentielles d'une opération stratégique visant à mettre en question la déréalisation qu'opèrent les rituels politiques et à rappeler la vérité de ce qui se joue sur la scène dite politique. Il n'est pas indifférent que Thomas Portes soit cheminot et que la présidente de l'assemblée nationale qui l'a exclu possède 1,5 million d’euros d’actions chez l’Oréal, 40 000 euros d’actions émanant de plusieurs multinationales (LVMH, Kering, Axa, Total, BNP Paribas…) C'est comme si la lutte des classes avait fait irruption de manière quasi-parfaite au sein de l'assemblée
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si le 7 mars est une réussite, ce sera en grande partie grâce aux députés insoumis.
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Le 16 février 2023, Jean-Luc Mélenchon était en meeting pour défendre nos retraites à Montpellier avec les députés LFI-NUPES Sébastien Rome, Nathalie Oziol et Sylvain Carrière.
Retrouvez également cet événement dans une version accessible aux personnes sourdes et malentendantes : https://youtube.com/live/HyZgLDVrbss?...
Jean-Luc Mélenchon a débuté son discours en rappelant que les néolibéraux étaient arrivés au bout de leur folie, et que la France était scrutée dans le monde entier lors de cette bataille des retraites. Il est donc primordial de tenir bon et de les faire reculer. Il est ensuite revenu sur le sommes considérables données par l'état aux grandes entreprises sans contrepartie. Ce sont 220 milliards qui ont été versés alors que le déficit de l'Etat est de 160 milliards, ce sont donc eux les responsables du déficit, pas les travailleurs. Dans le même temps, le capitalisme permet l'enrichissement des actionnaires sans augmenter l'investissement. Tout l'argent accumulé ne profite qu'aux mêmes.
Jean-Luc Mélenchon a ensuite souligné quelques chiffres marquants : En 2017, 550 personnes mourraient sur le poste de travail. En 2018, avec l'application de la loi Macron, 562 morts. 2019, 733 morts. 2021, 645 morts. La France est donc record d'Europe des accidents du travail. Pourtant, Macron a supprimé plusieurs critères de pénibilité : charges lourdes, vibrations mécaniques, exposition à des produits chimiques dangereux... Tout ça sous prétexte que cela fait trop de paperasse à remplir.
Il a ensuite rappelé qu'aujourd'hui, un seul actif produit trois fois plus qu'en 1979. Pourquoi faudrait-il travailler plus longtemps ? À l'inverse, il faut travailler moins. La planète est en train d'être détruite mais nous produisons toujours plus et mal. Par ailleurs, en mettant tout le monde à la retraite à 60 ans, cela fait 830 000 postes de travail libérés.
Jean-Luc Mélenchon est ensuite revenu sur le passage de la réforme des retraites à l'Assemblée et le travail des députés pour faire reculer le gouvernement. Il a indiqué qu'il n'y avait jamais eu d'obstruction parlementaire. Les parlementaires sont libres de choisir par quels moyens ils veulent lutter et le rôle des députés LFI-NUPES est d'être l'opposition, pas les larbins de la macronie. Il a rappelé que tous les articles de la loi comptent : s'il y en a 20, il faut pouvoir discuter des 20.
Il a ensuite expliqué que si le gouvernement voulait trouver de l'argent, il n'avait qu'à rétablir l'ISF. En le faisant plus progressif, cela rapporterait 8 milliards d'euros. Sur cette questions, le Rassemblement national s'est abstenu et a montré une nouvelle fois que c'est une opposition de pacotille : dès qu'il s'agit de l'argent des puissants, ils ne sont plus là.
Jean-Luc Mélenchon a enfin rappelé que nous étions engagés dans une lutte historique, la plus importante mobilisation populaire sociale des 50 dernières années. C'est un phénomène énorme, une prise de conscience gigantesque qui va marquer toutes les générations. Il a donc appelé à tout bloquer le 7 mars, à mettre partout le pays à l'arrêt en participant à la grève générale pour montrer la force immense du peuple français, capable de renverser des montagnes.
Tr.: ... élargir le front des luttes sociales ... caisses de grève ... mettre 5 noms de personnes, les appeler pour rejoindre la rue le 7 mars ...
Meeting pour nos retraites avec J.-L. Mélenchon, S. Carrière, N. Oziol, S. Rome |version accessible]
Rendez-vous ce jeudi 16 février à 19h30 pour suivre en direct le meeting pour nos retraites avec les député·es LFI-NUPES de l’Hérault
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Le 9 février 2023, Jean-Luc Mélenchon était l’invité de BFM TV pour l’émission « Face à BFM spécial retraites ». À cette occasion, il était interrogé par Emmanuel Lechypre, Natacha Polony, Philippe Corbé et Laure Closier.
Interrogé sur de possibles livraisons d’armes à l’Ukraine, Jean-Luc Mélenchon a rappelé que la France devait avant tout être une puissance diplomatique et politique. Elle doit donc tout faire pour que les négociations de paix reprennent et pas à n'importe quelle condition : il faut tout d’abord que les Russes s’en aillent d’Ukraine.
Jean-Luc Mélenchon est ensuite revenu sur les super profits réalisés par Total. Il a souligné que ces profits exorbitants permettraient de payer 3 ans de cantine pour tous les élèves de primaire et 222 ans de repas à 1 euro pour les étudiants. Il a appelé à mieux taxer les très grosses multinationales, qui payent aujourd’hui moins d’impôts que les petites sociétés et qui n’investissent par leurs bénéfices mais les donnent aux actionnaires.
Jean-Luc Mélenchon s’est ensuite exprimé sur la réforme des retraites du gouvernement. Sur la forme, il a dénoncé le comportement autoritaire d’Emmanuel Macron qui a décidé d’utiliser une procédure parmi les plus violentes de la Cinquième République, qui limite les débats à 20 jours. Sur le fond,il a démontré que les chiffres utilisés par le gouvernement pour défendre la retraite à 64 ans étaient faux. En effet, cette réforme ne va faire que des perdants. Sur la question de la démographie, il a expliqué que ce n’était pas le nombre de gens qui importait mais la manière dont était répartie la richesse qu’ils produisent. À la fin des années 1970, trois personnes prenaient en charge un retraité. Aujourd'hui, une personne produit trois fois plus qu'à cette époque.
Il a également rappelé qu’une des premières mesures de M. Macron arrivé au pouvoir avait été de supprimer 4 des plus importants critères de pénibilité : les postures pénibles, les manutentions manuelles de charges, les vibrations mécaniques et les agents chimiques dangereux. Il a expliqué dans le même temps que les accidents du travail après 60 ans étaient les plus incapacitants et les plus mortels. Mais aussi les plus nombreux dans cette catégorie d’âge. Il a donc appelé à travailler moins pour travailler tous et mieux.
Face à la réforme des retraites injuste et inutile du gouvernement, Jean-Luc Mélenchon a indiqué que la jeunesse devait entrer en action. En effet, ceux-ci ont compris que cette réforme les concernait et ils ne veulent pas de ce monde où on se tue au travail à produire n’importe quoi, pour consommer n’importe quoi.
Jean-Luc Mélenchon a ensuite pu développer ses propositions sur les retraites : retraite à 60 ans avec 40 annuités, pas une retraite en dessous du SMIC pour une carrière complète ou encore son opposition aux plans épargne-retraite. Il a expliqué qu’en défendant la réduction du temps de travail dans la journée, la semaine et la vie, il s’inscrivait dans la ligne historique du mouvement ouvrier. Il a enfin rappelé qu’il ne défendait pas le droit à la paresse mais le temps de vivre, avec un temps non contraint où l’on fait ce qu’on veut. En somme, le droit pour les êtres humains d’être libres.
Jean-Luc Mélenchon a appelé à participer en nombre à la manifestation du samedi 11 février pour en faire l’une des plus grandes mobilisations sociales depuis un demi-siècle, dans la continuité des grèves et manifestations historiques des dernières semaines contre la réforme des retraites.
Ndlr : excellente prestation de JLM qui rend coup pour coup et défend de tout son coeur A.Quatennens dans une émission consacrée aux retraites
Code département / territoire Département / territoire Député·es élu·es du département / territoire Député·es
Connu / TG le 04/02/23 à 18:27
Face à sa politique profondément injuste, le peuple se mobilise, par la grève et dans la rue. Des salariés des raffineries à la marche contre la vie chère et ...
Connu / TG le 01/02/23 à 18:51
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Rendez-vous le 28 janvier 2023 à 14h30 pour suivre en direct les vœux de Carlos Martens Bilongo en présence de Jean-Luc Mélenchon à Villiers-le-Bel.
Tr.: ... Ophélie Saugé? ...
Ndlr : JLM discours++ à valoriser ACT
Alors que plus d'un million de personnes battaient le pavés contre le projet de réforme des retraites ce jeudi en France, Emmanuel Macron et une partie de son gouvernement était à Barcelone pour y signer accord de coopération franco-espagnol. Une sorte de texte d'amitié entre nos deux pays. Arrivé en Catalogne sous les hués, le président Français s'est ensuite exprimé face à des français expatriés en Espagne. Youssef Hanayen est un militant insoumis. Il avait décidé d'aller écouter le discours du président, en arborant un tshirt "hostile" à la réforme des retraites... mais a été évacué manu-militari par le service d'ordre macroniste, qui a été jusqu'à lui subtiliser son smartphone pour y supprimer des données personnelles.
Cemil Sanli le reçoit via la visio pour cet entretien express.
*Tr.: ... entrave à la liberté d'expression et à la liberté d'opinion ...
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Dans ce 165e numéro de la Revue de la Semaine, Jean-Luc Mélenchon revient tout d'abord sur son déplacement en Guyane. Il explique qu'il s'est rendu en Guyane pour des raisons politiques et médiatiques. Il a en effet participé de là-bas à l'émission de France 2 "L'événement" où il a pu aborder de nombreux sujets en lien avec la Guyane : forêts, accords possibles avec le Brésil ou encore le thème de la santé et de l'immigration. Il a souligné que cette émission avait permis de mettre en avant de nombreux problèmes des Guyanais. Ceux-ci sont dans une situation d'exaspération inquiétante et vivent dans un sentiment d'abandon énorme. Une situation qui touche tous les Outre-mer français. C'est pourquoi Jean-Luc Mélenchon raconte qu'il a pu être témoin d'une rencontre historique en Guyane entre les élus ultramarins pour interpeller le gouvernement.
Le co-président de l'Institut La Boétie aborde ensuite la bataille des retraites qui va franchir une nouvelle étape cette semaine avec les grèves et manifestations à l'appel de l'intersyndicale le 19 janvier suivies de la marche du 21 janvier à Paris à l'appel des organisations de jeunesse. Il détaille pourquoi la réforme annoncée du gouvernement qui va reculer l'âge de départ à la retraite est injuste et inutile puisque la vraie question est celle de la répartition de ce que produisent les gens. En effet, Jean-Luc Mélenchon indique qu’il est temps que la richesse soit davantage partagée du côté des gens qui produisent réellement des choses plutôt que des actionnaires qui ne produisent rien.. Il revient ensuite sur la diminution du temps de travail dans la vie et la répartition entre temps contraint et temps utile. Il explique que le temps utile socialement ne doit pas être réduit au seul temps contraint, celui du salariat.
Jean-Luc Mélenchon présente également le nouveau rapport d'Oxfam sur les inégalités mondiales. Celui-ci démontre une nouvelle fois que les richesses sont accaparées par les plus riches. Un chiffre ressort particulièrement de ce rapport d'Oxfam : il suffirait d'une taxe de 2% sur les 42 milliardaires français pour régler le déficit annoncé des retraites. Le gouvernement choisit donc de s'attaquer une nouvelle fois au travail en faisant travailler les gens plus longtemps plutôt qu'au capital.
Il conclut en expliquant pourquoi il est primordial de jeter toutes nos forces dans la bataille des retraites et pourquoi celle-ci s'annonce historique. En effet, le 19 janvier c'est l'ensemble des syndicats qui appellent à se mobiliser contre cette réforme et le 21 janvier ce sont 10 organisations de jeunesse qui organisent une marche pour sauver nos retraites. Une marche soutenue et appuyée par plusieurs organisations politiques dont La France insoumise. Jean-Luc Mélenchon explique que le gouvernement souhaite engager un véritable bras de fer avec le peuple concernant les retraites alors qu'une majorité de Français est contre. Il est donc possible de sortir victorieux de cette opposition et de sauver nos retraites.
SOMMAIRE
00:00 : Introduction
00:24 : Déplacement en Guyane et L'évènement
05:17 : Bataille des retraites et rapport Oxfam
19:25 : Manifestations du 19 et 21 janvier
22:21 : Conclusion
LES LIENS
- Ma note "Retour au royaume des riches" : https://melenchon.fr/2023/01/16/retour-au-royaume-des-riches/
- Replay de l'émission de France "L'événement" : https://www.youtube.com/watch?v=Uu9n7hikPSw&t=0s
- La rapport Oxfam sur les inégalités mondiales : https://www.oxfamfrance.org/rapports/nouveau-rapport-la-loi-du-plus-riche/
- Revue de la Semaine sur le krach financier à venir : https://youtu.be/d6fwDYcgR0U
- Les députés des Outre-mer s'unissent pour porter un projet commun : https://la1ere.francetvinfo.fr/les-deputes-des-outre-mer-s-unissent-pour-porter-un-projet-commun-1356622.html
- Toutes les infos sur la marche du 21 pour nos retraites : https://marche21janvier.fr/
- Toutes les infos sur la campagne pour sauver nos retraites : https://lafranceinsoumise.fr/campagne-retraites/
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#NUPES #politique #ReformeDesRetraites
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Intervention de Mathilde Panot lors du meeting de la NUPES contre la réforme des retraites, le 17 janvier 2023 : "Nous ferons plier Macron !"
Suivez notre campagne pour défendre nos retraites : https://lafranceinsoumise.fr/campagne-retraites/
#greve19janvier #Marche21Janvier #PourNosRetraites #ReformeDesRetraites #politique #franceinsoumise #NUPES
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Mardi 10 janvier à 19h45, suivez le numéro spécial de l'Émission Populaire.
Ce mardi, Elisabeth Borne annoncera le contenu de sa réforme des retraites. À 19h30, nous prendrons l'ant …