Thomas Porcher, économiste, signataire du manifeste des Économistes atterrés, et auteur de nombreux essais dont « Les Délaissés » et « Traité d’économie hérétique » débunke chaque semaine, sur le plateau du Média, les fausses évidences des gardiens du temple néolibéral. À l'occasion, d'autres économistes et praticiens de l'économie viennent répondre aux questions du Média dans le cadre de ce module.
Bonjour tout le monde et bienvenue pour ce nouvel Instant Porcher ! Je suis ravie de vous retrouver ! L’Instant Porcher c’est un petit moment qu’on se prend, entre nous, avec Thomas Porcher, chaque semaine pour décrypter l’actualité. Avec la multitude des discours qu’on entend de part et d’autre, se poser, connaître et comprendre est une véritable arme démocratique.
Au programme aujourd'hui, Ça y est, la réforme des retraites a officiellement été promulguée samedi 15 avril, lendemain de la validation du conseil constitutionnel. Est-ce que cela veut dire que la contestation sociale s’arrête là ? C’est mal connaître les français. Jeudi dernier la colère cheminote s’est faite entendre dans les rues. Quand l’allocution d’Emmanuel Macron lundi dernier, elle, était inaudible. Pendant que le Président disait à la télé “oui vous êtes pas d’accord mais on va faire avec”, les rues de France étaient jonchées de concerts de casseroles par le peuple. L’intersyndicale, les opposants, les militants, annoncent un 1er mai historique. La réforme des retraites est le catalyseur d’une colère sociale qui monte depuis des années où la question fondamentale est le partage des richesses. Et c’est avec tout ça que la fête des travailleurs se prépare.
Pendant son allocution lundi dernier, Emmanuel Macron s’est fixé l’objectif de “100 jours accélérer sur tous les chantiers prioritaires pour notre pays”, et a promis l’apaisement. Le lendemain, Olivier Véran a précisé cette feuille de route en mettant en avant les mots d’ordre “Travail, ordre, progrès”. Partout. Tout le temps. Emmanuel Macron se fait sans cesse rattraper, et ses déplacements bousculés, par le peuple en colère. Chaque déplacement du Président ou d’un de ses ministres, quel qu’il soit, est perturbé. “On ne les lâchera pas” écrit Attac avec cette carte des mobilisations, et elles sont nombreuses. C’est l’intervilles ou encore les JO du Zbeul sur les réseaux. C’est ça, la France, et cela pourrait même prêter à sourire tellement les gens sont déterminés et ne manquent pas d’imagination pour faire payer au Président le déni de démocratie en cours. Que va devenir le mouvement ? Comment est-il possible de terminer le quinquennat pour Emmanuel Macron et son gouvernement ? On décryte tout cela avec Thomas.
Dans cette devise avancée par le gouvernement “Travail, ordre, progrès”. On a vu un peu la couleur de l’ordre et du progrès. Concernant le travail, déjà ça commence par travailler plus longtemps. Et puis, pas le droit à l’erreur, ou au repos, bref, travaillez et produisez. L’objectif affiché par le gouvernement c’est faire baisser le chômage à un niveau que la France n’a pas connu depuis près d’un demi-siècle. Et pour ça, l’entité France Travail, va remplacer Pôle emploi à partir du 1er janvier 2024. Alors que l’actuel taux de chômage de 7,2 % a ramené la France au niveau de 1982, c’est désormais la barre des 5% que l’exécutif souhaite viser d’ici 2027. Bon on rappelle quand même qu’il s’agit surtout des chômeurs de catégorie A, parce que les inscrits en catégories B et C, c’est à dire chez ceux qui ont des contrats courts et intermittents, ont connu une forte augmentation en quatrième trimestre 2022. Puis quand on durcit les conditions d’accès au chômage, facile d’en baisser ses statistiques.
Quels sont les réels changements à venir dans cette nouvelle entité en 2024 ? Et bien parmi eux se trouve : “L’accompagnement renforcé des allocataires du RSA”. Comprenez : les bénéficiaires du RSA devraient suivre "15 à 20 heures" de formations, dans un objectif affiché d’insertion, géré par France Travail. On analyse cela avec Thomas, c'est l'Instant Porcher.
906 k abonnés - 3,8k+ - 67 908 vues - 430 commentaires #reformedesretraites #actualités
Lancement
Nous sommes mardi 11 avril 2023, voici le programme de Toujours Debout aujourd'hui présenté par Cemil Sanli.
▶ Fond de l'Info : Julie Ferrua, Jérôme Rodrigues
Des semaines, des mois désormais, que se mobilisent des millions de françaises et français contre une réforme des retraites injuste et un gouvernement qui n’hésite pas à mentir pour la faire adopter. Jusqu’à employer la force. Qu’elle soit institutionnelle (en usant à la corde des dispositions légales mais antidémocratiques), ou qu’elle soit physique (en envoyant des milliers d’agents surarmés réprimer la contestation populaire dans les rues), le président Emmanuel Macron semble rester inflexible et avancer droit devant, quitte à marcher sur la démocratie.
Tandis que le Conseil Constitutionnel doit se prononcer ce vendredi sur la constitutionnalité du texte, et qu’une nouvelle (une énième) journée de mobilisation nationale est appelée par l’inter-syndicale ce jeudi, Laurent Berger (le secrétaire général de la CFDT) a admis sur BFM que, oui, la capacité des salariés à se mobiliser s'essouffle. Invoquant notamment le poids sur le pouvoir d’achat de faire grève et de se mobiliser sur la durée.
L’exécutif va-t-il gagner cette bataille en jouant la montre et le pourrissement?
A l’heure de l’élargissement des revendications qui dépassent la réforme des retraites, est-ce que le mouvement social va se poursuivre après ce wk? Et si oui, comment?
Autant de questions qu’on va se poser avec nos invités de ce soir : Julie Ferrua, secrétaire nationale de Solidaires (union syndicale membre de l’inter-syndical), et Jérôme Rodrigues, militant et figure emblématique des GJ.
On sort les dossiers
Vit-on une crise démocratique ? Cette question a agité le monde politique ces derniers jours. C’est Laurent Berger qui a lancé la formule juste après avoir quitté la réunion qu’Elisabeth Borne voulait exploiter pour s’afficher en pleine réconciliation avec les organisations syndicales. La réforme des retraites est passée d’un coup de menton présidentiel, sans majorité parlementaire, ni soutien populaire ; nous sommes évidemment face à un problème démocratique. Mais la macronie a répondu en entonnant le refrain du “c’est légal donc ça va”.
On retrouve deux conceptions de la démocratie qui s’affrontent implicitement. L’une, rabougrie, insiste sur la seule légitimité des représentants issue de la procédure électorale. Cette réduction de la notion de démocratie risque d’entraîner le gouvernement sur la pente de l’illibéralisme du “j’ai été élu, j’ai raison, j’ai tous les droits” - a fortiori quand la soi-disant majorité politique n’est en fait qu’une fraction sociale minoritaire de la population. L’autre conception de la démocratie, élargie, ou complexifiée, donne une large place aux contre-pouvoirs, à ces différentes institutions et pratiques qui équilibrent la volonté majoritaire, et qui permettent de donner la parole au peuple en dehors des seules périodes électorales.
L'actu démasquée
Notre actualité est édifiante... et souvent désespérante. Cette chronique la balaie avec indignation, étonnement, délectation... et toujours un peu d’humour.
« Je ne sais pas quel âge vous avez. Je ne sais pas si vous avez l’âge de vous voir poser cette question par de jeunes insolents : “Comment on se rend compte qu’on devient vieux ?” Eh ben, moi je m’en rends compte tous les midis dans la cuisine du Média. Quand je me rends compte que mes références culturelles ne parlent pas à mes collègues. Imaginez la scène. Est-ce que vous avez connu la mode du portail dromadaire.com et des dromacartes ? Hein. Enorme blanc, suivi d’un méprisant. Oulala… le boomer. Et quand en plus… pompon sur la garonne… vous vous rendez compte que le type qui a créé ce fameux Dromadaire est peut-être, comme le dit la comptine, aussi idiot que le chameau son demi-frère… »
Dans ce nouvel épisode de l’Actu démasquée, Théophile Kouamouo fait dans l’autodérision et revient sur la thématique centrale de l’édition de la semaine dernière : la lutte des classes en cours au sein des médias mainstream. Une lutte qui entraîne désormais des fuites dans les médias, sur les consignes strictes et la censure qui règne par exemple sur BFM.
indé kaméléons comme factuel ... Dominique Rizet, Christine Kelly, Stéphane Simon qui avait déjà piloté Onfray TV et la webtv de Gilles-William Goldnadel l'identité d'une partie des actionnaires et tenue secrete ...
L'entretien d'actu
« FRDETER », c’est le nom du canal d’extrême-droite sur Telegram qui incitait à des actions violentes notamment à l'encontre de la communauté musulmane du Wazemmes, à Lille. Mais pas seulement. Des élus de gauche, des journalistes ou encore des militants associatifs nommément désignés, figurent parmi la liste des cibles potentielles de cette organisation que l'on pourrait qualifier de terroriste.
C’est Tajmaât, qui se présente comme une « plateforme collaborative pour les Maghrébins » qui a révélé l’existence de groupuscule néonazi FRDETER après l’avoir infiltré pendant deux semaines. Dimanche 2 avril, Tajmaât a publié une longue série de messages qui nous renseigne sur le fonctionnement de ce canal, plutôt bien organisé, et publie la teneur de certains échanges qui glacent le sang. Dans sa présentation, la boucle Telegram aux 7 300 abonnés, indique qu’ont été créées « plusieurs groupes de discussions menant aux 95 départements, pour pouvoir s’aider entre [nationalistes] dans toute la France ». En guise de logo, le canal arbore une croix celtique, un symbole repris par les mouvements d’extrême droite en Europe. Les modérateurs du groupe sont chargés de surveiller et de recruter les personnes plus actives.
Les différents groupes liés à FRDeter ont été fermés à la demande de Gérald Darmanin, le ministère de l’intérieur « travaille aux suites judiciaires à donner ». Quel est le profil de ces identitaires abonnés au groupe FRDETER décidés à commettre des attentats ? Quelles sont leurs motivations ? Quelles actions violentes étaient en préparation ? Est-ce que la menace est aujourd’hui écartée ? On en parle avec Emma Audrey journaliste Grand Reporter notamment à Média 25, un média indépendant dans le Doubs et à Radio bip, une radio associative qui émet à Besançon. Elle travaille notamment à l’archivage des échanges qui ont circulé dans ces boucles Telegram.
Clés : Économie ; Macron ; Retraite
Bonjour tout le monde et bienvenue pour ce nouvel Instant Porcher ! L’Instant Porcher c’est un petit moment qu’on se prend, entre nous, avec Thomas Porcher, chaque semaine pour décrypter l’actualité. Car on le sait, les discours sont politiques et les comprendre est un véritable enjeu démocratique.
Au programme aujourd’hui,
La dette. Comme un chiffon qu’on agite pour justifier réformes et coupes budgétaires (enfin, ça dépend pour quoi et pour qui surtout). L’INSEE indique ceci : à la fin du quatrième trimestre 2022, la dette publique s’établit à 2 950 milliards d’euros, presque 3000 milliards. C’est une augmentation depuis les années 2000, et évidemment elle avait fortement augmenté pendant la crise sanitaire et le quoi qu’il en coûte. A force, on ne sait même plus ce que ça veut dire, d’où elle vient et quel danger ou non elle représente. Qu'est-ce qu'elle signifie vraiment ? Pourquoi utiliser un argument factuellement faux pour justifier, par exemple, la réforme des retraites ? On décrypte tout cela.
Mardi 28 mars, la Société générale, BNP Paribas, Exane (filiale de BNP Paribas), Natixis (groupe BPCE) et le géant bancaire britannique HSBC ont été visées par des perquisitions simultanées, et la place financière de Paris a vu une opération hors normes. Ces banques sont soupçonnés de blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée. BNP et Exane sont de surcroît soupçonnées de fraude fiscale aggravée.
Un scandale financier révélé par Le Monde en 2018, appelé le “cumcum”. ll tire son nom d’une “pratique répandue dans les institutions financières, consistant à mettre en place des opérations complexes sur les marchés, dans le but de contourner l’impôt sur les dividendes dû par les actionnaires d’entreprises cotées en Bourse. Ce « hold-up » fiscal, qui a longtemps prospéré dans une zone grise légale, pourrait connaître un sérieux coup d’arrêt du fait de l’offensive coordonnée des autorités judiciaires et fiscales”, écrit Le Monde. Cela représente plusieurs milliards d’euros qui échappent au fisc. Analyse de Thomas.
Samedi dernier, et ce n’était pas un poisson d’avril, le JDD a mis en Une Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur. “Je refuse de céder au terrorisme intellectuel”, en fustigeant l’extrême gauche et présentant son plan “anti ZAD”. Alors il y a plusieurs choses à dire : Déjà, viser la NUPES ou LFI en parlant d’extrême gauche est factuellement faux et ne fait que déplacer la fenêtre d’overton à l’extrême droite. Ensuite, l’expression “terrorisme intellectuel”. Cette théorie vient clairement de l’extrême droite. Encore une de leur théorie ré-employée dans la sphère politique.
Enfin, cela continue dans la stratégie mensongère de diaboliser les manifestants et les manifestations et de toujours justifier l’énorme répression inégale, et qui a pu faire 200 blessés dont 2 comas à Sainte Soline dans la manifestation anti bassines ; ou encore les nombreuses violences policières et/ou nasses illégales constatées dans les manifestations anti réforme des retraites. On décrypte tout cela avec Thomas, c'est l'Instant Porcher.
Par Le Stagirite
Clés : Démocratie ; Macron
“L’émeute ne l’emporte pas sur les représentants du peuple, et la foule, quelle qu’elle soit, n’a pas de légitimité face au peuple qui s’exprime par ses élus.” a déclaré Emmanuel Macron. Il y a là un risque de laisser croire qu’il n’y a de légitimité que dans et par la procédure électorale. Or le mandat reçu, s’il n’est pas impératif, et laisse le président ou le député libre sans ses délibérations et décisions, n’est pas pour autant un talisman qui immunise contre toute critique. Par ailleurs le président demande au mouvement social de respecter la légitimité supérieure du parlement, du pouvoir législatif, mais il est le premier à s’assoir dessus.
Délégitimiter de manière plus ou moins ambigüe la manifestation, voire la mettre en péril par la répression policière, c’est se rapprocher d’une conception de plus en plus illibérale de la démocratie. L’entêtement autour de cette réforme finit donc par menacer les institutions et les équilibres démocratiques. Il n’est guère étonnant dans ces conditions de sentir que le mouvement social change de nature, et qu'il pose de plus en plus la question des institutions et de la démocratie.
Tr.: ... se rapprocher de la démocratie illibérale...
Laurent Bigot est un homme en colère. Ancien haut fonctionnaire, il a été diplomate, mais aussi sous-préfet. Il connaît donc bien les rouages de la haute administration publique avec laquelle il a pris ses distances ces dernières années. Très actif sur Twitter, compagnon de route des Gilets jaunes et du mouvement social dont il a documenté en vidéo les manifestations, il dénonce régulièrement les violences policières qui les accompagnent. Des violences policières dont il a été lui-même victime à plusieurs reprises.
Laurent Bigot accorde cet entretien à Théophile Kouamouo au lendemain de la grève et des manifestations du 23 mars, à la suite desquelles on a pu avoir l’impression de vivre dans un pays en situation d’insurrection générale. Violences policières généralisées et la plupart du temps gratuites, feux de poubelles et incendies d’édifices, où va la France ? Pourquoi Laurent Bigot considère-t-il comme très inquiétantes les scènes auxquelles il a assisté ce jeudi ? Comment est-on passé du maintien de l’ordre à ce que l’ancien sous-préfet désigne désormais comme de la “répression” pure et simple ? Le pouvoir d’Emmanuel Macron s’est-il mis dans une impasse ? Se trouve-t-il désormais dans un positionnement où l’égo surdétermine tout le reste ? Entretien.
Tr.: ... on sort de l'état de droit, la police n'est plus maîtrisée ... les gens dans la rue sont des ennemis de la république ... la sémantique prépare à la répression ... c'est justifié d'éborgner ... charge de la compagnie d'intervention totalement gratuit ... une charge sans interpellations ... décourager de revenir en manifestation ...
30 000 personnes ont manifesté contre les projets de « Méga-bassines » à Sainte-Soline. Une mobilisation historique confrontée à un dispositif policier très offensif ...Reportage.
20 000 à 30 000 personnes ont manifesté contre les projets de « mega-bassines » à Sainte Soline, dans les Deux-Sèvres ce samedi 25 mars. A l’appel de la confédération paysanne, les soulèvements de la terre et bassines non merci, cette manifestation est la plus grande depuis le début de la contestation contre ces projets, il y a deux ans.
Les manifestants luttent contre le projet de créer des bassines plastifiées de plusieurs hectares (8 en moyenne) où l’on pompe l’eau dans les nappes phréatiques en hiver pour la stocker et que 5 à 6% des agriculteurs l’utilisent l’été. Ces projets sont fortement critiqués car, financés en grande partie par de l’argent public, ils sont considérés comme accaparant l’eau et renforçant les problèmes de sécheresse.
Malgré les demandes de moratoires et de débats, ces projets se poursuivent. C’est la troisième grosse manifestation. Les opposants sont très diversifiés : syndicats, élus de gauches, associations et ong, citoyens, paysans… mais ce samedi 25 mars a été le théâtre d’une violence et d’une répression énormes contre les manifestants. Ils n’ont pas pu approcher la bassine, empêchés par des tirs de grenades lacrymogènes et désencerclantes par les forces de police. Les soulèvements de la terre dressent un bilan comptant 200 blessés, une quarantaine avec des plaies profondes, une dizaine transférés à l’hôpital dont un coma avec pronostic vital engagé dû à un traumatisme crânien et deux pronostics fonctionnels engagés.
Retour sur une journée qui a excité médias, pouvoir et Darmanin ; et voyons qui se cachent vraiment derrière ces tant fantasmés et fustigés « casseurs ».
Reportage : Lisa Lap Montage : Berenice Sevestre
Tr.: ... on est là pour défendre le vivant, pas pour casser des policiers ...
• 99 vues
Nous vivons un temps politique et social difficile.
Alignant en peu de temps, pandémie, guerre aux portes de l’Europe, inflation et réformes néo-libérales (travail, chômage et maintenant retraites) qui abîment la vie et poussent des millions de personnes à opérer un bras de fer avec le gouvernement depuis des semaines.
Un mouvement syndical qui s’élargit socialement en appelant désormais à déferler sur le pays le week-end, notamment samedi dernier (reportage à voir sur LE MÉDIA), avec comme objectif de pouvoir compter le maximum de participants et en faire un argument sur la table des négociation… tandis que certaines franges syndicales, comme la CGT Énergie dont on avait par ailleurs reçu un de ces porte-paroles ici-même, optent de plus en plus pour des modes d’actions qui flirtent avec le cadre légal, voire qui le dépasse totalement.
Les noms d’oiseaux fleurissent alors dans la bouche du pouvoir : on parle de prise d’otage pour les uns, d’éco-terrorisme pour les autres. On arrête et on place des militantes en GAV pour de la craie effaçable à l’eau sur une porte de l’AN, on condamne avec la plus grande fermeté le moindre blocage ou ralentissement que la grève occasionne, on écrase le moindre mot de travers, le moindre appel à la mobilisation qui pourrait gêner le bon court d’un système, d’un monde qui pourtant est la source de ses propres malheurs que sont ces remous, ces expressions populaires d’aspiration à une forme de liberté.
Et alors que le mot blocage est dans tous les esprits sur toutes les lèvres (du combat contre la RR, aux militants écolos contre les mines de charbon allemand), pour mon invité de ce soir, ce qui est à la base historique des pratiques syndicales, c’est le sabotage.
Un mot lourd, désormais péjoratif, faisant référence à la violence.
Dans son dernier ouvrage, il nous en raconte l’histoire avec un grand H.
Victor Cachard est l'invité de notre journaliste Cemil Şanlı pour ce nouvel entretien d’On s’autorise à penser. Philosophe et Auteur d'histoire du sabotage, éd. Libre.
Visibilité Publique
Publié originellement 15 février 2023
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu LangueInconnu Étiquettes Durée 33 min 39 sec
Commentaires 0
Tr.: ... syndicalisme révolutionnaire ... La révolte Ludite, de ? ... Émile Pouget qui a théorisé le sabotage ... angleterre 1883 ... CGT 1895 ... face à l'inefficacité des grèves ... le sabotage n'était pas une destruction, simuler le travail pour causer du tort à l'exploiteur ... shampoignage des coiffeurs, boulangers qui brûlaient des fours ... acte de sabotage à la gare de l'est qui a paralysé des voies ... libération et émancipation de la classe ouvrière ... abandon en 1920 ... s'affranchir de la domination étatique ... écologistes anarchistes de l'écologie radicale ... Darmanin bordélisation ... la CFDT, syndicalisme réformiste ... on défend la dernière défaite du syndicalisme ... conciliation, négociation, institutionnalisation du syndicalisme ... lutte sociale comme guerre sociale, la loi va pousser les gens à sortir plus vite de la vie ... remettre de la conflictualité ... la vie est conflit, on est dépossédés à résoudre le conflit ... la réflexion vient avec l'action. Liberté d'agir, se laisser le champ des possibles ... a l'impression qu'il y a un manque de tension (tendre vers). Le syndicalisme est en crise ... répression avec la loi sécurité globale ... risque de télétravail pour briser la grève ... management de plus en plus agressif ... le peuple ne fait plus peur ... rapport de force imposé ... le sabotage va ressortir ...
Thomas Porcher, économiste, signataire du manifeste des Économistes atterrés, et auteur de nombreux essais dont « Les Délaissés » et « Traité d’économie hérétique » débunke chaque semaine, sur le plateau du Média, les fausses évidences des gardiens du temple néolibéral. À l'occasion, d'autres économistes et praticiens de l'économie viennent répondre aux questions du Média dans le cadre de ce module.
Bonjour tout le monde et bienvenue pour ce nouvel Instant Porcher ! L’Instant Porcher c’est un petit moment qu’on se prend, entre nous, avec Thomas Porcher, chaque semaine pour décrypter l’actualité. Car on le sait, les discours sont politiques et les comprendre est un véritable enjeu démocratique.
Au programme aujourd’hui, La France bouge, manif, bloque ! Mardi 7 mars, 3,5 millions de personnes ont manifesté en France selon la CGT, 1,28 million selon la police. Dans les deux cas, il s’agit de la plus grande mobilisation sociale depuis plus de 50 ans et même peut-être de la plus grosse mobilisation sociale de l’histoire de France, selon Alessio Motta, enseignant-chercheur spécialiste des mobilisations et animateur du site mobilisations.org.
Et après ? Dans un mouvement social qui se veut de longue haleine comme celui qui a officiellement démarré mardi, les jours suivants sont décisifs. On se demande si l’effort de grève va se tasser une fois les démonstrations de forces du premier jour passées. Le pouvoir, les bases militantes, tout le monde est en observation. Et Le Média aussi. Solidaires, CGT, révolution permanente, le NPA, les orga de jeunesses, les électriciens et gaziers, l’énergie et bien d’autres appellent à la grève reconductible ou générale, au blocage de l’économie.
C’est aussi une grève où l’imagination est au pouvoir, avec des opérations “Robin des Bois”, c’est-à-dire la fourniture de l’électricité gratuite aux foyers en difficulté qui n’arrivent plus à payer leurs factures, mais aussi aux associations et organisations oeuvrant pour l’intérêt général. Mais également des coupures ciblées, comme mercredi dernier à la permanence du président du Sénat, Gérard Larcher, qui n’en revient toujours pas. Des blocages prennent forme depuis mardi devant des dépôts de bus, zones industrielles, raffineries, péages, lycées et facs, fortement réprimés. Retour sur cette journée historique et ses après où le gouvernement essaie de diviser bons grévistes et mauvais grévistes. La lutte doit-elle se radicaliser tant le gouvernement ne bouge pas ? On analyse tout cela.
En pleine réforme des retraites, Emmanuel Macron s’est offert une petite tournée africaine. Le Président est rentré le 5 mars après 4 jours où il a fait : Gabon, Angola, Congo-Brazzaville, et République démocratique du Congo. Emmanuel Macron y allait avec de grandes ambitions : c’en est fini avec la Françafrique, l’ingérence et bienvenue les nouveaux partenariats égaux et l’amitié. Résultat : une visite qualifiée de fiasco, infructueuse, de paternaliste. On a même parlé de Tintin au Congo. On va aller voir pourquoi avec Thomas. C'est l'Instant Porcher.
Par Lisa Lap
Pour le Média, Cemil Sanli nous emmène une nouvelle fois prendre l’air. Et cette fois-ci, l'air risque bien d’être chargé en odeurs : d’abord celles des ordures qui envahissent Paris, mais surtout l'odeur de la colère des grévistes qui luttent contre la réforme des retraites dont le texte a été adopté manu militari par les sénateurs (majoritairement de droite) ce samedi peu avant minuit.
Ce matin, lundi 13 mars 2023, notre journaliste s'est rendu à l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine au bord du 13e arrondissement de Paris, où se mobilisent les éboueurs et autres travailleurs-euses du secteur qui bloquent le site depuis une semaine sur trois piquets de grèves.
Alors que ces derniers jours, politiques et éditorialistes mainstream se ont défilé sur les plateaux télé pour hurler à l'horreur. Le maire LR du 6e arrondissement de la capitale étant allé jusqu'à remettre en cause le droit de grève, face à un "risque sanitaire". Certains sont même allé jusqu’à exiger de la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, qu’elle fasse appel à un service de nettoyage privé afin de venir évacuer les déchets dans les rues...
Mais ne serait-ce pas là un risque de passer pour une casseuse de grève? Et puis, que pensent ces travailleurs essentiels habituellement silencieux et invisibles? Quelle est la véritable ampleur du phénomène de grève ici? Comment va évoluer cette guerre des ordures? C’est ce qu’on va voir dans ce nouveau reportage.
Par Cemil Şanlı
L'entretien d'actu
Notre regard singulier sur l'état de la France et la marche du monde. Au-delà des faits, le sens de l'actualité.
Si l’énergie a toujours été un sujet important pour les Françaises et les Français, il ne fait que prendre toujours plus de place dans le débat public. Surtout depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine par la Russie de Poutine. Néanmoins, la crise de l’énergie en France ne trouve pas uniquement sa source dans ce conflit dramatique. Bien au contraire. Les décideurs politiques français n’ont eu de cesse de maltraiter EDF, un géant unique en Europe si ce n’est au monde, qui a toujours attiré les appétits insatiables de la haute finance, dès sa création en 1946.
Avec l’ouverture à la concurrence en 2007 imposé par la très libérale Commission Européenne, l’Etat français a créé de toutes pièces un marché de l'électricité et du gaz vendu avec la promesse faite aux particuliers d’enfin pouvoir réaliser d’importantes économies. 15 ans plus tard, force est de constater sur nos factures que c’est tout le contraire qui s’est produit.
Entre temps, il y a eu la loi NOME venant réorganiser le marché des énergies en 2010, puis l’ARENH (pour Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique) en 2011 avec pour objectif d’encadrer le prix de revente de l’énergie produite par EDF à ses concurrents directs, les fameux fournisseurs alternatifs. Dispositif censé prendre fin en 2025… Date à laquelle ces fournisseurs alternatifs devraient être autonomes dans leur propre production d’énergie, ce qui est en réalité loin d’être le cas. Puisqu'il reste immensément plus simple et rentable de se fournir auprès d'EDF, et ce grâce à l'ARENH.
Pour en parler, Cemil Şanlı invite Fabien Gay. Sénateur communiste, actif dans la Nupes, il est aussi directeur du journal L’Humanité. Fabien Gay est de ceux qui montent le plus au créneau sur le sujet de l'énergie, au Sénat comme dans les médias, pour dénoncer ce qu’il juge être un racket d’EDF, au profit du seul marché.
Par Cemil Şanlı
Notre regard singulier sur l'état de la France et la marche du monde. Au-delà des faits, le sens de l'actualité.
“Nous sommes agents des services publics. Issu.e.s de milieux d'oùprendre la parole est découragé. Constatant chaque jour une perte de sens. Aujourd'hui nous brisons le silence pour dénoncer les dysfonctionnements de l'Etat” voilà comment le collectif Nos services publics se présente. Collectif qui est allé chercher dans les chiffres et dévoile que l’État a : soit le projet de baisser le nombre et le salaire des fonctionnaires ; soit a gonflé artificiellement le déficit annoncé ; déficit qui sert à légitimer la réforme des retraites. Les fonctionnaires : ces soignant.es, profs, agent.es des diverses instutions, etc. Toustes celles et ceux qui font nos services publics.
Lisa Lap reçoit Arnaud Bontemps, fonctionnaire et co-porte-parole du collectif Nos services publics. Avec lui, on revient sur les chiffres du COR, donné par le gouvernement, qui ont servi à dessiner le déficit prévu pour les années à venir et permet de légitimer la réforme des retraites pour le gouvernement. Il prévoit une diminution de 11% de la rémunération des fonctionnaires sur le quinquennat et une diminution de leur nombre. On revient aussi sur les arguments du gouvernement pour justifier la réforme : est-ce pour financer nos services publics ? L'argent des retraites ne servira-t-il qu'aux retraites ? Le discours a de nombreuses fois changé. Décryptage.
• 16 vues - 2 Commentaires
Crédits :
Journaliste : Cemil Şanlı
Cadre : Elie Bonneton
Montage : Lorenzo C.
Pour Le Média, aujourd'hui, notre journaliste Cemil Sanli vous emmène une fois encore prendre l'air hors des studios. Cette fois, nous sommes au cœur du mouvement social parisien qui s'oppose, comme partout en France, à la nouvelle réforme des retraites qu'Emmanuel Macron se borne à vouloir faire passer presque seul contre tous.
Hier mardi 31 janvier, plus de 10 jours après la première journée de mobilisation nationale qui avait battu un record de participation : entre 1,2 et 2M de manifestants dont des centaines de milliers rien qu'à Paris.
Une note confidentielle des renseignements fuitait lundi dans la presse et nourrissait l'inquiétude du pouvoir en informant d'une hausse probable du nombre de manifestants aujourd'hui.
Alors, y aura-t-il autant de monde (voire plus) cette fois?
Comment les français ont-ils vécu la séquence de communication politique depuis le 19 où le gouvernement s'est chaque jour montré plus fermé à la négociation?
La bataille de l'opinion est-elle vraiment perdue?
Et puis, gauche n'est-elle que bordel et anti-travail comme souhaite la dépeindre l'exécutif pour la décrédibiliser?
C'est ce qu'on va voir dans cette vidéo.
Partagez, commentez et abonnez-vous au Média!
Visibilité Publique
Publié originellement 01 février 2023
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu LangueInconnu Étiquettes Durée 20min 15sec
• 6 vues - 1+ -
On est le 31 janvier 2023, ce “Toujours Debout" est consacré à la 2ème journée d’action contre la réforme des retraites portée par un gouvernement décidé, je cite : “à ne plus négocier”. Le pouvoir mise en effet sur l’essoufflement financier des grévistes déjà pris à la gorge par la hausse des prix. Face à leur inflexibilité, la mobilisation se poursuit et pour qu’elle se maintienne dans la durée, les grévistes ont besoin d’une caisse de grève. Et parmi les outils essentiels d’une contestation qui pourrait se tenir sur un temps long, les caisses de grève figurent en bonne place. Ce sont les caisses noires du monde du travail. Avec plus de 4 millions d’euros récoltés depuis sa création en 2016, la CGT info’com est la caisse de grèves qui soulève encore aujourd’hui beaucoup d’argent.
Quel est leur rôle dans le bras de fer qui oppose les grévistes au gouvernement ?
Comment sont-elles nées et comment se sont-elles développées depuis l’origine, jusqu’à aujourd’hui avec l’avènement du numérique ?
On en discute avec Alma Dufour, députée LFI-NUPES, Gabriel Rosenman, sociologue et spécialiste des caisses de grèves et Guillaume Quintin Secrétaire national du Parti de Gauche.
Visibilité Publique
Publié originellement 01 février 2023
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu LangueInconnu Étiquettes Durée 34min 21sec
Alors que plus d'un million de personnes battaient le pavés contre le projet de réforme des retraites ce jeudi en France, Emmanuel Macron et une partie de son gouvernement était à Barcelone pour y signer accord de coopération franco-espagnol. Une sorte de texte d'amitié entre nos deux pays. Arrivé en Catalogne sous les hués, le président Français s'est ensuite exprimé face à des français expatriés en Espagne. Youssef Hanayen est un militant insoumis. Il avait décidé d'aller écouter le discours du président, en arborant un tshirt "hostile" à la réforme des retraites... mais a été évacué manu-militari par le service d'ordre macroniste, qui a été jusqu'à lui subtiliser son smartphone pour y supprimer des données personnelles.
Cemil Sanli le reçoit via la visio pour cet entretien express.
*Tr.: ... entrave à la liberté d'expression et à la liberté d'opinion ...
"ON PASSE DE LA FIN DE CARRIÈRE AU CIMETIÈRE" : THOMAS PORCHER DÉMOLIT LA RÉFORME DES RETRAITES
• 35 vues - 3+
Bonjour tout le monde et bienvenue pour ce nouvel Instant Porcher !
L’Instant Porcher c’est un petit moment qu’on se prend, entre nous, avec Thomas Porcher, chaque semaine pour décrypter l’actualité. Car on le sait, le discours est politique et les comprendre est un véritable enjeu démocratique.
Au programme aujourd’hui,
Si vous êtes contre la réforme des retraites, le combat s’annonce ardu.
Elisabeth Borne était invitée mardi dernier sur Franceinfo et devinez quoi ? On a entendu que la réforme était nécessaire pour notre économie ou que les économies réalisées grâce à la réforme ne serviront qu'aux retraites. On décortique tout ça. Et également, pour la jeune génération, en quoi le combat contre la réforme des retraites est lié à celui contre le réchauffement climatique.
200 milliards d’aides publiques aux entreprises en 2021. Si on ajoute les mesures fiscales déclassées, c’est 250 milliards. C’est ce qu’on apprend dans le rapport du centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques et l’Institut de recherches économiques et sociales, commandé par la CGT. Il se nomme “Un capitalisme sous perfusion”. 250 milliards, c’est plus de la moitié du budget de l’Etat qui est de 426,7 milliards en 2021. C’est plus de 3 fois le budget alloué à l’éducation nationale.
Mathieu Cocq, économiste, met en perspective ces chiffres. Il faut savoir qu’il y a plus de 2000 dispositifs de soutien aux entreprises. Et regardez, on est passé de 10 milliards en 1980 à 156 milliards en 2019 ! Avant le quoiqu’il en coûte. De l’autre côté, la dépense publique en pourcentage du PIB dans les Administrations publiques est clairement à la baisse.
Il y a 10 ans, ménages et entreprises contribuaient à peu près de façon proportionnelle au budget de l'Etat. Ce n'est plus le cas (entre CICE, la baisse de l’impôt sur les sociétés, etc), explique Maxime Combes.
Ces entreprises ont-elles tant besoin d’aide à l’heure où les artisans boulangers ne peuvent plus payer leur facture d’énergie ? Il est intéressant de mettre en relief avec l'enrichissement des grandes entreprises et actionnaires, quand les PME ne grimpent pas.
On analyse tout cela, c'est l'Instant Porcher.
Visibilité Publique
Publié originellement 09 janvier 2023
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu LangueInconnu
Étiquettes Durée 21min 21sec
ZIDANE, CORRUPTION, CRIMINALITÉ... ROMAIN MOLINA BALANCE SUR NOËL LE GRAET ET LA FFF
• 19 vues
Quand on ne connait pas les méandres de la Fédération française de #football, on se demande forcément pourquoi une telle agressivité, au sujet d'une des dernières figures consensuelles et lisses du pays, Zinedine #zidane ? Quels enjeux spécifiques recouvrent ces mots à l'emporte-pièce ? Et pourquoi un député comme François Piquemal, de la NUPES, demande la démission de Noël Le #Graët ? Faut-il s'irriter de ce qu'un dérapage médiatique fasse plus parler de lui que les nombreux scandales sexuels et possiblement financiers de ces derniers mois ?
Que dire aussi de tous ces scandales qui viennent entâcher la plus haute institution du football français et plus particulièrement celui qui la dirige ? Racisme, propagande du #Qatar, soupçon d’harcèlement sexuel et soupçons de pédocriminels couverts par la Fédération, tout y passe et Noël Le Graët semble indéboulonnable à son poste. Pour en parler, Irving Magi reçoit le journaliste Romain Molina. C’est l’entretien express.
#fff #qatar #foot
Visibilité Publique
Publié originellement 09 janvier 2023
Catégorie Actualité & Politique
LicenceInconnu LangueInconnu
Étiquettes Durée 21min 51sec