Un collectif d'historiennes et d'historiens répondent aux manipulations de l'histoire que fait Eric Zemmour : Alya Aglan, Florian Besson, Jean-Luc Chappey, Vincent Denis, Jérémie Foa, Claude Gauvard, Laurent Joly, Guillaume Lancereau, Mathilde Larrère, André Loez, Gérard Noiriel, Nicolas Offenstadt, Philippe Oriol, Catherine Rideau-Kikuchi, Virginie Sansico et Sylvie Thénault.
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Connu / di 7/2/22 12:47
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Le vendredi 4 février 2022, Jean-Luc Mélenchon était au Mans, devant l’obélisque érigée à la mémoire de René Levasseur, pour célébrer l’anniversaire de la première abolition de l’esclavage en France, le 4 février 1794.
Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a rappelé que l’abolition de l’esclavage était le résultat du combat pour la liberté de ceux qui étaient sous les fers. Il a aussi souligné les raisons économique qui étaient invoquées à l’époque pour maintenir l’esclavage et il a répété les mots de Maximilien Robespierre sur le sujet : « Périssent les colonies plutôt qu’un principe ».
Jean-Luc Mélenchon a ensuite parlé de l’identité française. Il a expliqué qu’avec la Révolution de 1789 et la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, la France parlait « la langue universelle » qui s’adresse à tout être humain. Il a rappelé que l’identité nationale en France ne se basait ni sur une couleur de peau, ni sur une religion, ni sur une langue, mais sur un contrat politique contenu dans notre devise nationale : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Il a affirmé qu’il n’y a de France possible qu’en République.
Faisant un parallèle entre le passé et le présent, le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a ensuite salué ceux qui changent le monde par leur action et leur engagement politique. Il a rappelé que le 4 février 1794, c’était René Levasseur qui avait proposé un vote de la Convention pour l’abolition de l’esclavage.
Jean-Luc Mélenchon a expliqué que la liberté est consubstantielle à la citoyenneté, affirmant que la citoyenneté était le moyen de garantir les droits acquis. Il a appelé à porter la mémoire de l’Histoire de la Révolution et de la constitution du peuple français comme nation par l’exercice de la souveraineté.
Face aux discours de haine de Zemmour et Le Pen, le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a parlé du processus de créolisation qui est en train d’avoir lieu. Il a défendu l’histoire patriotique, révolutionnaire et républicaine de la France face à la vision étriquée des candidats d’une vision raciste des évènements politiques. Il a rappelé que la France était depuis 2600 ans et la création de la ville de Marseille, née de l’amour d’un Grec et d’une Gauloise, une terre de créolisation.
Les Décodeurs Nucléaire - Temps de Lecture 5 min.
DERRIÈRE LE CHIFFRE. Présentée comme un outil indispensable à l’indépendance énergétique, la filière nucléaire française importe l’intégralité de son uranium.
Doter la France d’un parc nucléaire pour réduire sa dépendance aux importations de pétrole, après la crise pétrolière de 1973, tel était l’objectif du président Valéry Giscard d’Estaing quand il a lancé, en 1974, un programme qui allait aboutir à la construction de 45 centrales de production d’électricité d’origine nucléaire.
Les centrales nucléaires exploitées par EDF produisent alors de l’électricité grâce à la chaleur émise par la fission des atomes d’uranium ; une matière extraite, importée, enrichie puis transformée en combustible par plusieurs entreprises qui seront fusionnées plus tard sous le nom d’Areva. L’indépendance énergétique est élevée, même si elle n’est pas totale. La production française d’uranium naturel se porte au mieux, passant de 1 250 tonnes en 1970 à 2 634 tonnes en 1980.
Lire aussi Comment le nucléaire s’impose dans la campagne présidentielle de 2022
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Le ministère de la transition écologique affirme que l’indépendance énergétique de la France s’élève à 55,3 % en 2020 et 53,4 % à l’été 2021, selon des données provisoires. Cela signifie que plus de la moitié de l’énergie consommée en France est produite sur le sol français. Mais alors comment arrive-t-on à ce taux, alors que le nucléaire représente 70 % de l’électricité produite, et que 100 % du combustible est importé ?
La réponse tient dans une « convention statistique » issue du manuel de statistiques coédité par l’Agence internationale de l’énergie et par Eurostat, qui recommande de « compter » en tant qu’énergie primaire la chaleur émise par le réacteur plutôt que le combustible utilisé pour le faire fonctionner. Cette convention est ancienne et remonte « à l’époque où l’uranium était produit en France », explique Bernard Laponche, physicien nucléaire et président de l’association Global Chance. « On a depuis cessé d’en produire et les mines françaises ont été fermées. » La convention statistique, elle, demeure.
D’ailleurs, dans le « Bilan énergétique de la France », le mot « uranium » ne revient que deux fois en 189 pages, dans des notes explicatives et sur la manière de produire de la chaleur dans une centrale. Dans ce bilan, « on a le détail sur le prix du charbon, sa provenance ou son pouvoir calorifique, alors qu’on en consomme très peu, déplore M. Laponche, mais on n’a rien sur l’uranium, qui sert pourtant à créer la chaleur avec laquelle on produit de l’électricité ». Comme cette chaleur est produite sur le sol hexagonal, l’uranium se trouve ainsi naturalisé français.
Sans cette convention statistique, la France ne pourrait atteindre que 10 à 12 % de taux d’indépendance énergétique, comme le concède d’ailleurs le ministère de la transition écologique dans son « Bilan énergétique »
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pour faire fonctionner ses 56 réacteurs nucléaires, répartis sur 18 centrales, EDF a besoin de 8 000 à 10 000 tonnes d’uranium naturel en moyenne chaque année. Puisqu’il n’y a plus d’extraction française du minerai, la politique de fourniture d’uranium d’EDF peut se résumer à « ne pas mettre tous les œufs dans le même panier », en cherchant à multiplier les sources d’approvisionnement.
138 230 tonnes importées en 16 ans
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Connu / tg 25/1/22 à 11h26
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L'humanité a mis 200 000 ans pour atteindre le milliard d'individus et seulement 200 ans pour approcher des 8 milliards. La population mondiale est-elle hors de contrôle ? Faisons le point sur la démographie planétaire.
Toutes les sources dans un article détaillé sur notre site : https://www.osonscomprendre.com
N'hésitez pas à nous y rejoindre pour découvrir des dizaines de vidéos exclusives sur les voitures électriques, la laïcité, le climat, le pouvoir en France et en Europe, la pollution plastique, le nucléaire et les renouvelables, et plein d'autres sujets clés pour se repérer en politique.
Connue / tg le 27/11/21 à 8h46
*Tr.: ... transition démographique ... Hans Rosling gapminder.org démographie ... nombre d'enfants dans le monde (pic child) projection à 2 milliards d'enfants environ ... 11 milliards en 2100 ... phase de remplissage par vieillissement mécanique de la population et augmentation de l'espérance de vie ... accélérer la transition démographique dans les pays d'afrique subsaharienne (éducation et surtout celle des filles, planning familial et contraception, économie prospère) (2,6 milliards au lieu de 4 prévus par l'ONU sur la base actuelle) ...
43 minutes
Rencontre avec Yadh Ben Achour qui prononcera demain soir sa leçon inaugurale au Collège de France. Artisan de la révolution en Tunisie, juriste et universitaire, il propose dix ans après le « Printemps arabe », une réflexion sur les révolutions.
Le juriste et universitaire tunisien Yadh Ben Achour, membre du Comité des droits de l'homme des Nations unies © AFP / FETHI BELAID
... et ancien président de la Haute instance de réalisation des objectifs de la révolution en Tunisie. Il propose une série de conférences au Collège de France sur les révolutions du « Printemps arabe », dans une perspective historique, théologique et anthropologique, et en analysant leurs contradictions et revers.
Que reste-t-il des révolutions arabes ? En Tunisie, le président Kaïs Saïed a suspendu le parlement au printemps et s’est arrogé l’essentiel des pouvoirs. Il y a dix jours au Soudan, la transition démocratique a pris fin avec un coup d’état militaire. L’Egypte est gouvernée par la dictature du maréchal Sissi et la Libye reste divisée. Quant à la Syrie, le chaos règne. De quoi nourrir la thèse que l’Islam est incompatible avec la démocratie ?
A contre-courant, dans son livre « L’islam et la démocratie, une révolution intérieure », Yadh Ben Achour défend l’idée qu’une interprétation démocratique de l’Islam est possible. Selon lui, les valeurs démocratiques ne sont ni d’Orient, ni d’Occident.
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Tr.: ... KS n'est pas un dictateur, mais disposant de tous les pouvoirs cette situation est potentiellement dictatoriale ...
Ndlr :* BRIANTISSIME ++
Alexandre Raguet a aimé
Alexandra Duval Biceps en flexionSymbole fémininDrapeau arc-en-ciel @alexduv · 29 août
Une autre rencontre geniale a Angoulême En admiration
Citer le Tweet Artnestine @artnestine · 29 août
[#REPRESENTES, c'est terminé !]
Merci à toutes les personnes qui sont venues échanger avec nous sur notre travail de médiation historique autour des femmes remarquables ( et remarquablement oubliées) du #PoitouCharentes ! Cœur rouge #Angouleme
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Le dixième anniversaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima, le 11 mars 2021, sera probablement marqué par de nombreux bilans et récits rétrospectifs. On peut parier que peu d’entre eux proposeront un angle aussi original que le livre Radiations et révolution, paru à la fin de février. Rédigé par Sabu Kohso, un théoricien japonais des …
Catégories Histoire de l'énergie, Idées et références
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Le vendredi 9 juillet 2021, Jean-Luc Mélenchon était le grand témoin du Festival international de journalisme de Couthures-sur-Garonne. Il était invité à un débat à partir d’une question : le peuple a-t-il toujours raison ?
Le président du groupe « La France insoumise » à l’Assemblée nationale a développé la théorie de l’ère du peuple, qui donne le titre de son ouvrage sur le sujet. Il a en particulier expliqué que le peuple est d’une part défini par le nombre des êtres humains qui le composent et par l’interdépendance croissante de ces derniers. Il a ainsi expliqué que le mode de vie urbain et la nécessité d’accéder à des réseaux (eau, nourriture, transport, etc.) sont des composantes essentielles de la définition matérielle du peuple.
Jean-Luc Mélenchon a aussi rappelé que la revendication d’un accès aux réseaux est au coeur des révolutions citoyennes modernes : accès à l’eau, aux réseaux de transport, aux réseaux numériques… Il a dit également que, dans le monde rural, c’est aussi cet accès aux réseaux qui est souvent au coeur des revendications populaires : y ait une gare, une école, une eau de qualité.
Répondant à une question sur le « peuple de gauche », le candidat de l’union populaire à l’élection présidentielle a expliqué que face à un clivage « gauche/droite » qui peut diviser le peuple, il fallait y préférer un clivage « peuple/oligarchie » qui au contraire peut le rassembler contre les séparatistes de l’argent qui développent leurs propres réseaux pour vivre en dehors des réseaux collectifs.
Jean-Luc Mélenchon a également développé une autre vision des médias. Il a dénoncé la possession de 90% des médias par 9 milliardaires dans notre pays. Il a proposé d’interdire à un patron de presse de posséder plusieurs médias et a également égrainé des solutions pour démocratiser la presse en donnant du pouvoir aux abonnés et aux téléspectateur, en augmentant la place des journalistes dans la prise de décision et en s’assurant de la tenue régulière de conférences de rédaction.
Connue / https://twitter.com/JLMelenchon/status/1413550742447738885
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2 308 vues - 229 - 6 - 20,4 k abonnés - 29 commentaires #LoisCadres
🏛 Dans le cadre de notre travail législatif, avec ma collègue Danièle Obono, nous organisons des auditions sur les thématiques sécurité, justice et discrimination.
Aujourd'hui, nous auditionnons Romain LEGENDRE, Docteur en histoire contemporaine, Chercheur associé à l’Institut d’Histoire du Temps Présent (IHTP), spécialiste de la question mafieuse et Fabrice RIZZOLI Docteur en sciences politiques de l'université Paris I Panthéon-Sorbonne Spécialiste de la grande criminalité (criminalité organisée, mafias, corruption, délinquance économique et financière) et Fondateur et Président de l'association Crim'HALT
28 mn, terminer ACT
Émissions Géopolitique 3 minutes
Les violents affrontements entre juifs et arabes dans les villes mixtes d’Israël ont fait ressurgir de vieux réflexes hérités de blessures historiques profondes de part et d’autre. Mais chacun ignore les traumatismes de l’autre.
Les forces de sécurité israéliennes sur le qui-vive dans la ville de Lod, soumise au couvre-feu après de violents affrontements entre juifs et arabes depuis trois jours. © AFP / AHMAD GHARABLI / AFP
Le conflit entre Israéliens et Palestiniens a des causes bien connues et identifiées : territoriales, historiques ou religieuses. Mais il en existe d’autres plus souterraines, plus inconscientes, qui remontent à la surface lorsque se produisent des événements dramatiques.
C’est ce qui se passe avec les scènes très violentes qui se sont déroulées ces derniers jours dans les villes mixtes d’Israël, Lod, Ramleh ou Acre. Elles font remonter de chaque côté des traumatismes historiques profonds.
Lorsqu’une synagogue et des commerces juifs ont été incendiés à Lod, le maire de la ville a immédiatement fait la comparaison avec la nuit de Cristal, en 1938, lorsque les nazis ont brûlé des synagogues, saccagé les commerces juifs, et fait plus de cent morts.
Lorsque des juifs d’extrême droite s’en sont pris, dans la même ville, aux commerces arabes et ont lynché un homme sorti de sa voiture en direct à la télévision, les Palestiniens ont aussitôt évoqué 1948, ce qu’ils appellent la « Nakba », la « catastrophe » ; l’expulsion ou le départ de centaines de milliers de Palestiniens lors de la création d’Israël.
Ces deux références historiques sont devenues constitutives des identités de chaque peuple. Chaque Israélien et chaque Palestinien grandit dans l’ombre de la grande histoire. Le calendrier est rythmé par ces références : en Israël, le « jour de la Shoah » perpétue le souvenir de la destruction des juifs pendant la guerre et le serment « plus jamais ça » ; les Palestiniens ont leur « Journée de la Nakba », journée du souvenir qui tombe justement demain, le 15 mai, jour de tension prévisible.
Il ne s’agit pas ici de comparer ces deux événements, ou de procéder à une quelconque concurrence victimaire ; il s’agit de comprendre les réflexes que déclenchent ces traumatismes historiques distincts.
Un souvenir personnel : après les Accords de paix d’Oslo, en 1993, alors que j’étais correspondant à Jérusalem, j’avais réuni deux intellectuels, l’un Israélien, l’autre Palestinien. Le Palestinien avait suggéré que chacun reconnaisse le traumatisme de l’autre, pour les dépasser afin de vivre en paix, évoquant justement la Shoah et la Nakba, en prenant bien soin de ne pas les comparer. C’était un geste de bonne volonté, mais qui ne fut pas compris, la discussion tourna court. Un quart de siècle plus tard, on retrouve cette problématique dans les affrontements de Lod.
Le poids de l’histoire peut être étouffant, surtout quand celle-ci n’est pas partagée. Rien n’effacera la réaction d’un juif face à ce qu’il vit comme la répétition de l’innommable ; mais quand les jeunes Palestiniens se mobilisent pour empêcher des expulsions de résidents dans le quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, le même réflexe est à l’œuvre.
Ignorer l’histoire de l’autre et ses traumatismes, c’est garantir de ne jamais se comprendre ; c’est rendre la cohabitation plus difficile encore. Dans la crise actuelle, ce sont ces affrontements entre citoyens Israéliens, juifs et arabes, qui constituent la dimension la plus dangereuse pour l’avenir, plus encore que les roquettes du Hamas.
Pour surmonter ce fossé qui s’est creusé, et dont le ministre israélien de la défense, Benny Gantz, a redouté hier qu’il n’entraîne une « guerre civile », peut-être faut-il commencer par comprendre ce qu’il y a dans la tête de l’autre, ses rêves et ses cauchemars.
Thèmes associés Monde géopolitique Israël Palestine Jérusalem Moyen-Orient Seconde Guerre mondiale Hamas
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"thomas legrand a retweeté pierre haski @pierrehaski · 21h - 19 - 122- 217"
Revisitons le Néolithique ! - 14 mai 2021 Par Géographies en mouvement Blog : Le blog de Géographies en mouvement
mots-clés Agriculture néolithique 3 commentaires 12 recommandés
Le Néolithique marque-t-il un tournant dans l’histoire de l’humanité ? L’heure est à la remise en question, au moins partielle, de ce récit consensuel. Les récents ouvrages de James C. Scott et Pierre Madelin synthétisent quelques avancées sur la question. (Par Renaud Duterme)
... opposition entre chasseurs-cueilleurs d’une part et agriculteurs-éleveurs de l’autre. La seconde catégorie serait la destinée naturelle de toute société, conformément à une vision évolutionniste. Si tout indique un passage d’une économie de la cueillette à un économie agricole il y a environ 11 500 ans au Proche-Orient et 10 000 ans en Chine et en Mésoamérique, rien ne permet pourtant d’affirmer que ces deux modes d’existences n’ont pas cohabité et ont suivi cette linéarité. De nombreux indices attestent l’idée selon laquelle des plantes, notamment des céréales, furent cultivées d’abord sous forme sauvage et non véritablement domestiquées. Dans certaines régions abondantes, il est également attesté que la sédentarité a précédé (au moins de plusieurs siècles) le passage à l’agriculture.
Il semble enfin que de nombreuses populations, suite à l’effondrement de la société agricole à laquelle elles appartenaient, rebasculaient dans un mode de vie basé davantage sur la chasse et la cueillette. Ces exemples brouillent la frontière entre ces deux modes de vie et réfutent tout fatalisme dans la destinée des sociétés de chasseurs cueilleurs.
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De nombreuses découvertes témoignent du fait que le passage à une société agricole sédentaire va dans bien des cas s’accompagner de problèmes sanitaires et alimentaires plus importants que dans les sociétés préagricoles. Les dernières recherches en paléontologie font état de populations de chasseurs-cueilleurs en meilleure santé, bénéficiant d’un régime alimentaire plus varié et contraintes de travailler moins d’heures, et de sociétés moins vulnérables face aux calamités climatiques et aux épidémies.
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ce tournant marquerait le début de l’Anthropocène ...
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plus d’hypothèses que de réponses sur un passé lointain dont nous ne sommes pas près (et le serons-nous un jour) d’avoir percer tous les mystères.
Réf. :
Pierre Madelin, Faut-il en finir avec la civilisation ? Écosociété, 2021 https://ecosociete.org/livres/faut-il-en-finir-avec-la-civilisation.
James C. Scott, Homo Domesticus. Une histoire profonde des premiers États, La Découverte, 2019 (anthropologue ) https://www.editionsladecouverte.fr/homo_domesticus-9782707199232.
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[1] Madelin voit dans l’apparition du stockage un marqueur historique plus pertinent pour comprendre l’émergence des inégalités. Stockage évidemment déjà pratiqué par des sociétés de chasseurs-cueilleurs.
Connu / https://twitter.com/MediapartBlogs/status/1393302601068957702
En 1926, un groupe d’exilés d’Ukraine et de Russie publiait par voie de presse un projet politiqué intitulé « Plate-forme organisationnelle » : Nestor Makhno, fondateur de la Makhnovtchina, en était la figure la plus connue. Ce projet donnera naissance au plateformisme. Il continue, dans une certaine mesure, d’imprégner la tradition communiste libertaire. Il faut dire que, comme l’a noté l’historien Daniel Guérin, « pour la première fois dans l’histoire, les principes du communisme libertaire furent mis en application dans l’Ukraine libérée ». La « Plate-forme » entendait répondre à deux échecs : l’isolement minoritaire de l’anarchisme et l’autoritarisme du communisme bolchevik. Et, dans le même élan, elle proposait — dans les configurations de l’époque, cela va de soi — un plan de sortie du capitalisme. ☰ Par Victor Cardan
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La native de Smorgone meurt à Paris sous la présidence d’un certain Pompidou. Nous sommes en 1973 — dans trois mois, avec l’appui du pouvoir nord-américain, le gouvernement élu du socialiste Salvador Allende sera renversé par un coup d’État militaire.
1 heure 49 minutes
... ce spécialiste d’histoire contemporaine, chercheur et enseignant, creuse depuis quarante ans le sillon de l’histoire culturelle et politique.
Tr: ... ~15h45? les médiateurs qui accompagnent ...
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Voici la contre histoire du Covid-19. Celle qui ne vous sera pas racontée à la télévision, celle qui n'a pas été écrite par les vainqueurs. Cette histoire commence par la simulation d'une pandémie, puis sa diffusion pour un plan eugéniste de gouvernance mondiale, le tout habillé d'une narration empruntant aux plus basiques techniques d'ingénierie sociale. Cette histoire, malheureusement, est la vraie. C'est celle d'un crime contre l'humanité.
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Tr.: ... chiffres de mortalité gonflés ... hôpitaux en sous effectifs pour agiter le drapeau rouge de la saturation ... /tests PCR si le nombre de cycles supérieur à 30, majorité de faux positifs ...
30:05 Extraits du film "Maltraités" d'Alexandre Chavouet Dr Jean-Jacques ERBSTEIN médecin généraliste publie tribune dans l'est républicain "protocole à base d'azithromycine et de zinc" ... hydroxychlorochine prise très tôt dès les premiers symtômes ... ivermectine ... traitements efficaces interdits, le tout pour imposer des restrictions de libertés publiques, la mise en difficulté des restaurants etc très néfastes pour la santé car le sport augmente les défenses immunitaires, des vaccinations qu'il faudra renouveler tous les six ou douze mois ... masques, confinement, vaccins, ... manipulation de l'ingénierie sociale ... Edward Bernays inventeur de la propagande moderne, neveu de Sigmund Freud ... du pain et des jeux pour maintenir un peuple sage ...
Vidéo de Renard Buté
Ndlr : crédible, si oui grave ACT
Parmi les points à approfondir :
- le virus est dangereux, les mesures de prudence s'imposent
- ce n'est pas le plus gros risque, loin de là, mais tout de même il ne peut pas être négligé.
- les traitements alternatifs sont-ils fiables, je ne sais pas?
- les tests PCR sont bien employés en France, idem ?
- les vaccins sont-ils utiles ? Oui.
- les vaccins sont-il dangereux ? je ne pense pas.
- le gouvernement est-il manipulateur avec la COVID ? Très certainement, mais il faut le prouver en comparant avec les autres pays notamment.
- le gouvernement est-il à la hauteur ? en aucune façon. Battons-nous pour faire advenir LFI !
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Alors qu’approche la date du bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte (5 mai), le débat sur sa célébration est particulièrement vif : la République doit-elle commémorer l’empereur qui l’a jadis abolie?
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Ndlr : excellent débat ++
54 minutes
Pour commémorer les 150 ans de la Commune de Paris, l’historienne Ludivine Bantigny a fait paraître aux éditons La Découverte "La Commune au présent. Une correspondance par-delà le temps", une singulière composition épistolaire qui s’adresse aux destinataires d’aujourd’hui en faveur de l’émancipation.
Maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Rouen-Normandie, Ludivine Bantigny a développé ces dernières années une pensée singulière et engagée sur les mouvements sociaux dans l’histoire.
De sa thèse sur la jeunesse en France dans les années 1950-1960 intitulée « Le plus bel âge ? : jeunes, institutions et pouvoirs en France des années 1950 au début des années 1960 » à La Commune de Paris à laquelle elle fait honneur dans son dernier ouvrage La Commune au présent. Une correspondance par-delà le temps, elle traverse les siècles en quête d’interactions entre les insurrections, les révoltes, les contestations.
C’est pourquoi il n'est pas étonnant de trouver parmi ses recherches et ses prises de parole des articles sur les Gilets Jaunes ou les « casseurs », le principe de désobéissance civile ou encore sur les « expériences sensibles du politique » et la valorisation des femmes dans les études de sciences humaines.
Nouer des relations à travers l'histoire
Fille de postiers, Ludivine Bantigny se forme à la politique au contact des manifestations de 1995 contre la loi instaurant le contrat première embauche (CPE) du gouvernement Dominique de Villepin. À l’époque, elle mène des études d’histoire et de lettres à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne et à l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm d’où elle sort agrégée en 1998.
Une volonté de rendre l'histoire vivante : voilà ce qui caractérise la démarche que prône Ludivine Bantigny en dépit de toute neutralité habituellement exigée.
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une manière formelle de rendre ces femmes et hommes toujours vivants : des spectres sur notre présent.
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Plus que des "communard•e•s" comme ils•elles l'étaient désigné•e•s par leurs opposant•e•s, les "communeuses" et "communeux" ont soif d'une république vraie.
Si Louise Michel incarne bien souvent la figure de la femme communeuse à l'engagement viscéral, Ludivine Bantigny fait entendre les voix d'autres acteur•rice•s de la Commune avec qui elle correspond afin d'honorer leurs actions et prises de position. Il y a :
- Maria Verdure, jeune institutrice de vingt-deux ans qui a déjà créé, non sans peine, une école sous le second empire, et qui défend une véritable éducation pour toutes et tous se basant sur l'émancipation, la confiance et la créativité des enfants (à la différence de l'école faussement égalitaire de Jules Ferry qui reproduit les violences sociales et culturelles).
- Léo Frankel, jeune hongrois qui promeut l'internationalisme du mouvement et a été un des élus de la Commune. Ouvrier autodidacte, il contribue à interdire le travail de nuit des boulangers comme ce moment historique réduit à dix heures le temps de travail, supprime les retenues sur salaire et tend vers l'égalité salariale entre hommes et femmes.
- Léon Vafflard, le fossoyeur de Paris qui alerte sur l'indécence des fosses communes et privilégie la dignité jusque dans la mort.
- Hortense Urbain, Victorine Brocher, Amélie Defontaines, et bien d'autres
Le chant du rossignol résonne toujours
... des "Échos passés du monde à venir" pour reprendre le titre d'un de ses chapitres.
L'occupation actuelle du Théâtre de l'Odéon rappelle celle de 1968, deux événements puisant dans l'imaginaire de la Commune. Les Gilets Jaunes ont repris à leur compte la célèbre formule de Victor Hugo : "Police partout, justice nulle part", lequel, sans être communeux, a défendu les intérêts du peuple et s'est indigné en alexandrins :
Qui donc a décrété ce sombre égorgement ? / Si quelque prêtre dit que Dieu le veut, il ment ! (Victor Hugo, Actes et paroles)
Le collectif "Vive la Commune" continue d'entretenir la mémoire de cet événement historique et politique.
C'est ainsi que prend forme et s'écrit une chaîne du temps avec laquelle nous renouons, comme l'a investie la "Commune des Communes de Commercy" pour développer l'idée d'un "communalisme" visant à se ré-approprier les biens et à en prendre soin dans le cadre d'une démocratie directe.
L'utopie d'aujourd'hui est la réalité de demain. (Louise Michel)
Les références
- La Commune au présent. Une correspondance par-delà le temps, La Découverte, 2021.
- Raphaël Meyssan et son roman graphique Les damnés de la Commune, éditions Delcourt (2017-2019) adapté en film d'animation sur Arte.
- Victor Hugo, L'Année terrible, "L'Enterrement", 1872 : ...
Ndlr : la contacter / direction de rech / TdM ACT
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Vive la Commune ! --- 18 mars 1871 - 18 mars 2021 : les 150 ans de la Commune de Paris - •18 mars 2021 / JEAN-LUC MÉLENCHON
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Ce 18 mars 2021, nous célébrons le 150e anniversaire du commencement de la Commune de Paris. Dans cette vidéo, Jean-Luc Mélenchon rend hommage aux communardes et communards qui ont mené une lutte pour la liberté et l'émancipation humaine dont la lumière brille encore aujourd'hui sur le monde.
Jean-Luc Mélenchon explique ici l'Histoire de la Commune de Paris et son commencement par la résistance à l'envahisseur allemand. Il explique comment les femmes ont été aux avant-postes de la lutte. Il retrace les grandes avancées de la Commune de Paris : la séparation des Églises et de l'État, la réquisition des logements vacants, la création des coopératives ouvrières.
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28 797 ont signé
à Mme Le Maire de BRAYE SUR MAULNE et à 1 autre
Manuel GUERIN, jeune trentenaire est natif du petit village paisible de BRAYE SUR MAULNE, situé au Nord-Ouest de l’Indre et Loire, aux confins du canton de Château La Vallière, à la frontière du Maine et Loire et de la Sarthe. Il est revenu s’installer dans ce village en mars 2015 pour y créer une entreprise maraîchère biologique, sur les terres de son papa paysan.
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Lorsqu’il a décidé d’avoir un élevage de 180 poules pondeuses sur la ferme, il n’avait d’autres choix que de s’installer sur place. Ses parents habitant toujours sur la ferme, sa maman étant assistante familiale, Manuel s’est naturellement tourné vers un habitat temporaire, une yourte, pour ne pas impacter durablement une terre agricole. Avec l’accord verbal de l’ancien Maire, pour lui permettre d’assoir et développer son activité sur la commune
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Madame le Maire, s’appuyant sur une décision des monuments de France – l’église du village voisin est classée - refuse sa déclaration de permis de construire.
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l’activité de Manuel ravit plus de 110 foyers, ce qui lui a permis d’embaucher une personne. Quelle aubaine pour un petit village de 175 habitants !
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que l’élue revienne sur sa décision et que le conseil municipal appuie la déclaration du permis de construire de cet habitat léger, non durable pour permettre à Manuel de vivre sereinement de son activité et de nous en faire profiter
Catégories Histoire de l'énergie, Idées et références
Le dixième anniversaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima, le 11 mars 2021, sera probablement marqué par de nombreux bilans et récits rétrospectifs ... peu d’entre eux proposeront un angle aussi original que le livre Radiations et révolution, paru à la fin de février. Rédigé par Sabu Kohso, un théoricien japonais des luttes sociales et un militant anticapitaliste de longue date, il raconte comment les citoyens et les groupes sociaux se sont positionnés face à la catastrophe et comment les diverses réponses se sont inscrites dans la continuité des luttes amorcées dans la foulée de la destruction d’Hiroshima et de Nagasaki en 1945.
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La thèse de l’ouvrage est assez complexe et emprunte à plusieurs courants de la pensée marxiste et altermondialiste. Elle présente l’industrie nucléaire comme le résultat d’une alliance malsaine entre le capital, l’État et l’armée et l’un des visages d’un capitalisme apocalyptique nous menant par touches imperceptibles vers un monde dystopique et hostile au vivant. En ce sens, les radiations s’accumulent et menacent la vie tout autant que les polluants chimiques, le plastique ou les changements climatiques. L’industrie nucléaire, entourée de secret et incompréhensible au commun des mortels, porte en soi les germes d’un État de plus en plus technocratique et autoritaire.
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nucléotides, les particules issues de la fission de l’uranium, qui se diffusent dans la chaîne alimentaire et ont effet permanent aux fois ingérées et fixées par les organismes vivants – y compris chez l’être humain.
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L’auteur fait de grands efforts pour relier son propos à diverses théories sociales et philosophiques. La géophilosophie de Deleuze et Guattari forme l’un des principaux fils conducteurs de l’ouvrage, mais on trouve aussi des références aux théories de la domination de la technique (notamment celle de Günther Anders) et à divers ouvrages relevant des traditions marxistes et altermondialistes. Kohso inscrit la résistance à Fukushima dans la continuité des luttes militantes des années 1960, elles-mêmes présentées comme une réaction à la mainmise de l’État capitaliste nucléarisé mis en place au Japon dans les années 1950.
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il présente le Japon autrement que sous l’angle de la société hautement consensuelle et conformiste que nous imaginons volontiers en Occident. Le parti pris en faveur des gens ordinaires et de leur expérience subjective est aussi un contrepoint bienvenu aux analyses hautement techniques et abstraites qui pullulent autour des événements de Fukushima.
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Source :
Kohso, Sabu. Radiations et révolution: Capitalisme apocalyptique et luttes pour la vie au Japon, Éditions de la rue Dorion et Éditions Divergences, 2021, 320 pages.