Actualités
Dimanche 10 avril, trois blocs politiques clairement délimités et de proportion équivalente ont émergé des urnes. L’un autour de la droite néolibérale et autoritaire, l’autre avec l’extrême droite, le troisième avec l’Union populaire qui atteint un score historique de 22% des suffrages.
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formidable campagne, d’un travail programmatique conséquent et d’une activité militante intense ... mobilisation décisive de la jeunesse et des quartiers populaires ... Marine Le Pen ajoute au projet de maltraitance sociale qu’elle partage avec Emmanuel Macron un ferment dangereux de xénophobie et d’exclusion religieuse et une remise en cause de l’Etat de droit. C’est la raison pour laquelle nous réaffirmons : pas une voix pour Marine Le Pen !
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élire une majorité de députés de l’union populaire. Ils pourront appliquer notre programme dès le mois de juin prochain. Tant de femmes et d’hommes déçus par le résultat du 10 avril comptent sur nous.
Dans cet objectif, nous voulons stabiliser et élargir davantage encore le pôle populaire à l’ensemble des organisations politiques, comme des personnalités, qui y sont prêtes. ... nous proposons :
- Un programme partagé de gouvernement ...
- Une stratégie cohérente et ouverte : l’union populaire ...
- Une campagne pour gagner ...
- Un cadre de respect mutuel permettant de passer à une nouvelle étape des relations entre ces organisations ...
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Seul compte pour nous notre capacité à proposer, dès les élections législatives, un autre avenir pour notre pays.
Fondation ResPublica @fondarespublica · 1h
🖊️Dans cet entretien à @lvslmedia, Didier Leschi, directeur général de l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration, analyse lucidement les impasses françaises, ainsi que les ressorts de ces flux migratoires et des difficultés d'intégration.
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Nous avons rencontré Didier Leschi, directeur de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII), afin de l'interroger sur les difficultés que rencontre notre débat public à proposer...
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Social
Depuis les révélations de Mediapart sur un « effet de bord » de la réforme de l’assurance-chômage, plusieurs dossiers d’allocataires pénalisés ont connu une issue favorable. Le médiateur national de Pôle emploi, qui avait alerté dès le début, est furieux contre le ministère du travail.
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Social - Alternatives Economiques n°419 - 13 min - 0 Commentaire
Insertion par l’activité économique, accueil des migrants, droits des femmes, inclusion numérique, logement… : les associations innovent pour lutter contre la pauvreté.
En Haute-Garonne, les paniers bio solidaires des Jardins de Cocagne
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Dans la Somme, une permanence emploi pour les migrants primo-arrivants
Cofondée en 1962 par Stéphane Hessel, l’Association pour la formation des travailleurs africains et malgaches (Aftam), devenue en 2012 le groupe Coallia, propose aux migrants des hébergements, un accompagnement socio-éducatif et des contrats d’insertion
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L’accompagnement psychiatrique est très spécifique, puisqu’avant 25 ans les symptômes peuvent beaucoup évoluer. Il est souvent difficile pour ces jeunes d’admettre leurs troubles, vécus comme « une condamnation sociale ». Il faut donc les sortir du déni tout en évitant la stigmatisation.
Souvent, il s’agit de jeunes quittant un foyer ou qui ne sont plus pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance du fait de leur âge. « On fluidifie l’articulation entre l’adolescence et l’âge adulte, qui exige plus d’autonomie », explique Mathilde Ferrier, coordinatrice du dispositif Un chez-soi d’abord jeunes au sein du GCSMS de Lille. Une initiative appelée à essaimer.
1. Conclu entre l’Etat français et tout étranger non européen admis au séjour en France souhaitant s’y installer durablement, il engage notamment le signataire à « suivre des formations pour favoriser son insertion dans la société française ».
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Un article repris de https://www.percolab.com/fr/la-facilitation-graphique-role-social/
Un article publié le 10 avril 2020 sur le site de Percolab [1], une publication sous licence CC by nc nd
Fanny et Claire sont facilitatrices en intelligence collective et facilitatrices graphiques. Depuis plusieurs années au service des conversations émergentes, elles s’interrogent en ces temps bouleversés sur le rôle social de leur métier. Quelle est la valeur de notre activité quand se presse l’urgence de sauver les vies humaines ? À travers une interview croisée, elles vous livrent leur vision de leur métier.
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réel outil au service d’un groupe
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modules en ligne du Presencing Institute sur le Generative Scribing, dont celui sur le System Scribing. Je sais que c’est ce type de facilitation graphique vers lequel j’ai envie d’aller, celle qui rend visibles l’inconnu, l’invisible, les émotions et le vécu, car c’est ça la force des outils visuels.
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Fanny Ce qui compte pour moi :
- Offrir un langage universel : comme cette participante à un atelier qui était assistante sociale et voulait créer un visuel pour expliquer à des réfugiés, avec qui elle n’avait pas de langue commune, des obligations liées à la gestion d’un appartement !
- Créer de nouveaux imaginaires : comme lors de cette journée sur l’égalité professionnelle à la Préfecture de l’Hérault, où l’idée était aussi de visualiser des situations pour lesquelles on n’a pas encore beaucoup d’images, comme une femme pompière ou un homme rejeté pour propos sexistes !
- Faire vivre au delà de l’instant ...
- Accompagner les processus de paix ...
- Créer du lien ...
- Porter haut et fort son message, sa raison d’être et ses valeurs, la fresque a été imprimée et affichée dans l’entreprise.
- Visualiser l’intangible ...
- Faciliter l’accès à une information clé pour prendre part à l’action collective ...
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Le mercredi 17 novembre 2021, Jean-Luc Mélenchon était l’invité du 20H de TF1 à la veille de la sortie en librairie de son programme présidentiel : « L’Avenir en commun ». Toutes les informations : https://melenchon2022.fr/programme/.
Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle est d’abord revenu sur le pass sanitaire. Il a expliqué qu’il l’abrogerait s’il était élu et a dénoncé un outil qui apporte un faux sentiment de sécurité puisqu’une personne vaccinée peut contracter et transmettre la maladie. Il a appelé à prendre d’autres mesures plus efficaces pour la santé des Français : moratoire sur les fermetures de lits d’hôpitaux et rétablissement de la gratuité des tests Covid.
Jean-Luc Mélenchon a ensuite expliqué vouloir faire cesser la maltraitance sociale dans le pays. Il a proposé des mesures de son programme pour le faire : augmenter le SMIC à 1400€, garantir que pas une retraite ne sera en-dessous du SMIC pour une carrière complète, créer une allocation d'autonomie de 1000€ pour les jeunes qui étudient.
Pour faire face à l'augmentation des prix du carburant, le candidat de l'Union populaire a dit qu'il y avait deux méthodes. D'un côté, la méthode Castex, consistant à prendre 5 milliards d'euros au Trésor public pour diminuer l'impact de la hausse des prix tout en garantissant les profits des fournisseurs d'énergie ; de l'autre, la méthode qu'il propose avec le blocage des prix pour limiter les profits des fournisseurs d'énergie et garantir une baisse des prix pour les consommateurs.
Enfin, Jean-Luc Mélenchon a défendu l'idée d'une loi d'urgence sociale pour titulariser les 800.000 contractuels de la fonction publique et fixer un niveau maximum de CDD à 10% dans les TPE-PME et à 5% dans les grandes entreprises. Il a, plus largement, appelé à en finir avec la misère, expliquant que 8 millions de personnes avaient recours à l'aide alimentaire et que 12 millions de personnes étaient en situation de précarité énergétique et n'avaient pas les moyens de se chauffer.
... nos débuts en 2016 ... journalisme engagé mais pas militant, subjectif et honnête ... inverser le cours capitaliste des choses ... mettre des mots sur vos colères
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c’est quoi ? Un site web totalement indépendant
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c’est qui ? L’équipe web bénévole est animée par Nicolas Framont, qui est sociologue de formation, a exercé différentes professions avant de devenir maraîcher bio, et Selim Derkaoui, producteur de l’émission de débat d’idées « Interdit d’interdire » présentée par Frédéric Taddeï, et qui ne se reconnaît pas dans les réflexes et les tropismes bourgeois de sa profession. Le comité de rédaction est composé de cinq personnes.
Nous écrire : redaction@frustrationmagazine.fr
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Frustré parmi les frustrés Thèmes de prédilection : Sociologie du travail, Macron bashing, Régicides - ROB GRAMS RÉDACTEUR CHEF ADJOINT
S’est fait voler son pain au chocolat par un socdem en 2004 Thèmes de prédilection : Théorie politique, cinéma, puppies - GUILLAUME ÉTIÉVANT RÉDACTEUR EN CHARGE DES QUESTIONS ÉCONOMIQUES
Rend l’économie aussi accessible qu’un compte en Suisse pour un bourgeois Thèmes de prédilection : Économie, lecture marxiste de Proust (et inversement) - ANTOINE GLORIEUX RESPONSABLE ARTISTIQUE ET ILLUSTRATEUR
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Alexis Corbière était l'invité de Jean-Michel Apathie dans la matinale LCI aujourd'hui.
Tr.: énergie nucléaire ...
dans ce contexte mouvant, tout est encore possible pour lui. Troisième et dernière tentative pour le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui brigue le vote populaire.
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la victoire est possible
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Si on faisait semblant d’être tous d’accord, les gens dénonceraient le mensonge. Ils ont déjà été lourdement trompés par François Hollande. Il leur avait dit « mon ennemi, c’est la finance » et ensuite il a passé son temps à la cajoler. Les autres candidats ne sont pas d’accord avec moi sur l’Europe, la 6e République, la planification écologique ou la nécessité de taxer sérieusement la richesse. Ce qu’on appelle la gauche n’a pas toujours grand-chose de gauche dans son programme. Au contraire mon programme part des revendications et des aspirations des milieux populaires.
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comprendre les besoins des gens et de les satisfaire par des moyens collectifs. Je plaide pour le retour de l’État et des services publics partout.
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Ndlr : diffuser avec #JLMCentreFrance
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Alexis Corbière, député de la Seine-Saint-Denis était l'invité d'Elizabeth Martichoux ce matin sur LCI. Il est notamment revenu sur la déclaration de candidature d'Anne Hidalgo, sur la situation sociale du pays et la loi d'urgence proposée par Jean-Luc Mélenchon pour y remédier ainsi que sur les propos d'Eric Zemmour sur la Seine-Saint-Denis.
"Comme nous existons", c'est le titre du nouveau livre de la sociologue et écrivaine Kaoutar Harchi, où elle raconte son enfance marquée par le racisme et la relégation sociale. Entretien.
C’est l’histoire d’une jeune fille qui a grandi à Strasbourg, dans le quartier de l’Elsau. Aujourd’hui écrivaine et sociologue, Kaoutar Harchi raconte une enfance marquée par le racisme et la relégation sociale. Une enfance écrasée par les systèmes de domination mais aussi une enfance de résistance. De résistance contre la place qu’on lui avait assigné dans la société. De résistance pour protéger ses parents, et en particulier sa mère, des réalités terribles de l’institution scolaire.
Dans cette autobiographie, Kaoutar Harchi livre un récit intime, unique mais aussi tellement semblable à celui de millions d’enfants de l’immigration postcoloniale. Un récit littéraire mais foncièrement politique et revendiqué comme tel par l’autrice, parce que “ces millions d’hommes et de femmes ne peuvent pas être uniquement définis par leur statut de dominés, ils sont aussi des dominés qui ont un rapport réflexif à leur domination, qui essaient de faire quelque chose”.
Connu / https://twitter.com/LeMediaTV/status/1430215806357590016
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6 janvier 2021 à 09h39 Mis à jour le 8 janvier 2021 à 09h25 / Celia Izoard (Reporterre)
Durée de lecture : 7 minutes - Clés : Libertés Numérique Chine 5G
Si la Chine est un régime totalitaire, explique l’autrice de cette tribune, ce n’est pas seulement parce que le numérique donne des moyens de contrôle supplémentaires au Parti dictatorial. Ces dispositifs électroniques sont aussi porteurs de leur propre logique de régulation sociale, qui s’étend à l’ensemble de la planète.
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Huawei, qui a désormais l’autorisation d’équiper les réseaux 5G de Bouygues et de SFR en France, travaille avec les autorités dans la province du Xinjiang pour parachever la surveillance des moindres faits et gestes des Ouïghours, dont un million auraient déjà été déportés dans des camps depuis 2017. Dans le Xinjiang, note Strittmatter, « les décisions d’arrestations sont de plus en plus souvent prises par des systèmes technologiques, on n’examine pas les cas individuels » : ce sont des algorithmes qui calculent, à partir des habitudes de vie renseignées par les données, qui doit être arrêté.
Plus qu’une dictature, un système totalitaire
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un régime totalitaire ne s’arroge pas seulement un monopole de la sphère publique ; comme l’a montré Hannah Arendt, il tente de soumettre et d’exploiter à ses propres fins toutes les sphères de l’existence, jusqu’aux plus intimes. Le système du crédit social mis en place pour lutter contre la « malhonnêteté », en cours de déploiement à l’ensemble du pays, permet ainsi d’ajuster en permanence la note de chaque citoyen en fonction du moindre de ses actes
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la grande majorité se sent en sécurité parce qu’elle sait que la technologie est entre de bonnes mains. »
Cela prêterait à rire si on ne retrouvait pas là mot pour mot les formules rassurantes qui entourent chez nous le déploiement des mêmes technologies : vidéosurveillance, biométrie, smart city, smart mobility — la centralisation des données en moins. Ces expressions toutes faites visent à maintenir une séparation purement théorique entre, d’un côté, la technologie, et, de l’autre, l’intentionnalité politique qui guiderait son déploiement. Mais existe-t-il vraiment une version « libérale » de cette infrastructure de big data ? Un monde « libre » où les millions de capteurs, de caméras, et toutes les données collectées ne serviront « qu’à » nous proposer de nouveaux services, à affiner le ciblage marketing, à nous bombarder de messages incitant à des comportements vertueux ?
La plongée que nous offre Kai Strittmatter dans la Chine de Xi Jinping permet de comprendre que ce régime n’est pas une simple mise à jour high-tech de la dictature maoïste. Il est le fruit du croisement de deux idéologies totalitaires : le nationalisme hérité du maoïsme incarné par le Parti, et le techno-solutionnisme porté par l’industrie des nouvelles technologies du monde entier. Car ce dernier ne peut être réduit à un simple appareillage du pouvoir. Tout autant que le premier, il porte en lui une vision de l’organisation sociale et du devenir humain.
En 2009, Corinne Morel Darleux a rejoint le Parti de gauche, cofondé par Jean-Luc Mélenchon sur la base d’un rassemblement « des socialistes, des communistes, des écologistes, des trotskystes et même des libertaires1 » ; en sa qualité de secrétaire nationale, elle a bientôt supervisé le courant écosocialiste en son sein. Dix ans plus tard, l’élue au conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes n’officie plus à la direction du PG et a quitté la France insoumise. Le péril écologique exige à ses yeux de s’ouvrir à tout ce que la société produit de luttes au quotidien. Son premier livre, Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, n’est pas un bilan à mi-parcours : une virée politique et littéraire, plutôt, une réflexion à la fois individuelle et collective sur le techno-capitalisme et l’« effondrement » — celui de la civilisation industrielle telle qu’elle s’est constituée depuis plus de deux siècles —, dont elle envisage la venue sans baisser la garde. Nous avions publié l’an passé son carnet de bord au Rojava ; nous discutons aujourd’hui de la résistance à l’air du temps.
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de nombreuses fautes ont été commises. L’écosocialisme comme cap politique a été délaissé, la démocratie sociale dans l’entreprise n’est plus portée, la lutte des classes comme marqueur de gauche a été écartée alors que la nécessité d’une écologie anticapitaliste et idéologiquement sans ambiguïtés n’a jamais été aussi essentielle face à l’essor de la collapsologie et aux menaces d’effondrement. Même sur l’environnement, il y a eu régression. On avait construit une approche beaucoup plus systémique…
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Il y a aujourd’hui un rétrécissement de la pensée dans le champ traditionnel de la politique, et le centre de gravité de l’action politique est en train de s’éloigner des partis et des syndicats, des formes traditionnelles de mobilisation. Tout est à revisiter de fond en comble. J’espère que tout le monde y est prêt, maintenant.
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vous n’exaltez plus la conquête du pouvoir central mais vous ne vous en remettez pas uniquement aux marges. On peut avancer sur deux tableaux, ménager la chèvre électorale et le chou de la sécession ?
On est bien obligés. Même si c’est aujourd’hui dans les interstices que je sens la plus grande vitalité, pour l’instant l’État existe, et c’est encore lui qui assure, de moins en moins correctement certes, les réseaux de soins et de distribution dont on a besoin. Je crois toujours que les services publics sont le patrimoine de ceux qui n’en ont pas, que l’impôt devrait être redistributif et que l’État est censé être le garant de la solidarité nationale. Ce n’est pas parce que les gouvernements sont de plus en plus contaminés et faillissent à ces tâches qu’il faut rejeter ces missions-là, et encore moins les leur abandonner. Il n’y a qu’à voir le désastre qui se produit quand les services de santé de proximité, des maternités ou des gares ferment. Très peu de personnes sont autonomes aujourd’hui en termes de subsistance, et dans certains domaines aucune communauté isolée ne le sera jamais. On a donc besoin de mécanismes de solidarité et d’organisation à des échelles plus larges. Et on a aussi besoin d’une stratégie de conquête du pouvoir, pour s’assurer que la loi qui régit la vie en société ne contrevient pas aux besoins les plus fondamentaux, qu’elle ne tue pas les alternatives… une loi émancipatrice qui protège le faible du fort. Tout le contraire de ce qu’on voit aujourd’hui avec la présidence Macron, en somme, que ce soit sur le plan social, démocratique, économique ou environnemental. Et comme on n’arrivera ni à infléchir ni à convaincre les pouvoirs en place, le choix est simple : il faut prendre leur place.
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je doute de plus en plus que le bulldozer d’en face nous laisse un jour la chance de gagner par la voie institutionnelle. Jouer le jeu, c’est se faire piéger : les dés sont fournis par les vainqueurs. Mais même si mes affinités me portent plus du côté révolutionnaire que de celui de la co-construction de la norme, il ne s’agit pas de se faire plaisir avec des postures romantiques : tous ces scénarios doivent être envisagés, dans un souci d’efficacité.
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l’abandon du terme de gauche continue à me sembler une erreur et le « populisme » un signifiant vide qui peut être repris par n’importe qui, à commencer par le RN. Se réclamer du peuple ne fait pas un projet politique. Et je ne crois pas qu’il existe aujourd’hui un peuple constitué dans le pays. Développer une conscience de classe pour que ce peuple se forme et puisse se soulever, ça a toujours été une des missions de la gauche. Passer de la gauche au populisme, c’est sauter cette marche par facilité. C’est un choix dangereux.
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la présence de notre groupe d’élu·es en Auvergne-Rhône-Alpes est essentielle, pas juste symbolique. D’abord, parce qu’on arrache quand mêmes de petites victoires jubilatoires qui font du bien à un tas de gens, on le voit aux retours qu’on reçoit, mais surtout parce qu’on peut relayer, informer de ce qui se passe, fédérer des luttes et les mettre en réseau, se faire l’écho d’autres manières d’envisager la politique et d’exercer un mandat
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Dans certains milieux, on a tendance à confondre radicalité et radicalisme. J’ai été très marquée récemment par un texte issu du livre Joyful militancy et publié sous forme de brochure https://expansive.info/Defaire-le-radicalisme-rigide-1364 par le site de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Il part de la célèbre anecdote d’Emma Goldman https://www.revue-ballast.fr/labecedaire-demma-goldman/ envoyant balader un militant qui lui reprochait de danser, attitude jugée trop frivole pour une agitatrice révolutionnaire ... C’est ce que les auteurs de Deep Green Resistance appellent aussi l’« hostilité horizontale » : cette capacité à se taper dessus en famille pendant que le camp d’en face détruit tout ce qu’on n’a pas déjà cassé nous-mêmes ... si on les regarde bien en face, ces divergences ne suivent plus les lignes de clivage partidaire. Il y en a au sein de chaque mouvement. La laïcité à la FI, le rapport au libéralisme ou à la politique des petits pas à EELV, l’écologie et le productivisme au PCF, le rôle de l’État ailleurs… Il ne faut pas les minimiser ... Quand, en revanche, on s’organise sur le terrain pour mener des luttes de résistance, contre la privatisation des barrages, la fermeture d’une maternité, un bétonnage de terres agricoles, pour le référendum ADP, en soutien aux gilets jaunes ou à des syndicalistes condamnés, c’est plus facile. Sur les actions Alternatiba ou Extinction Rebellion, il y a des drapeaux noirs, des insoumis, des écolos, des déçus et des perdus. Récemment, j’ai aidé à la constitution d’un appel de soutien aux décrocheurs de portraits présidentiels : ont signé des gens aussi différents que Frédéric Lordon, Pablo Servigne, Alain Damasio, Jean-Luc Mélenchon, Cyril Dion ou Juan Branco. C’est encore dans la solidarité qu’on est les meilleurs.
Pour avancer vers ce « but commun », vous proposez trois axes : refuser de parvenir, cesser de nuire, dire la dignité du présent ... une émancipation de la tutelle et de l’autorité, qu’elle soit exercée par l’État ou par une communauté d’intérêts. Un petit coup d’Opinel dans la toile des conventions. Il a donc une portée subversive. Refuser de parvenir dans ce système, c’est réinvestir sa souveraineté d’individu, passer de la soumission à l’action. C’est une première brique de l’émancipation collective. Cesser de nuire a un intérêt collectif clair : celui de la lutte contre l’hubris2 qui est en train de détruire les conditions d’habitabilité de la planète. Notre avenir commun passe fatalement par une réduction des consommations globales. Plus on tarde, plus cette réduction s’apparentera davantage à une pénurie subie, plus elle sera violente et inégale. C’est déjà le cas. Et entre l’augmentation de notre empreinte écologique et la réduction de la biocapacité de la planète, ça ne peut qu’empirer. Il y a donc un impératif à la fois éthique et politique à effectuer une meilleure répartition des ressources qu’il nous reste, celles qu’on n’a pas encore saccagées. Refuser de parvenir, cesser de nuire, peuvent servir de principes dans ce grand partage à établir. C’est le sens le plus profondément politique de l’émancipation humaine : celui de transformer ses difficultés individuelles en une force collective. Emma Goldman l’a magnifiquement formulé : les moyens employés pour mener la révolution doivent être à l’image du projet poursuivi. Je ne vois pas comment on pourrait dissocier l’éthique individuelle de l’exercice politique, la fin des moyens. Ou plutôt je le vois très bien, hélas, et ça produit des monstres.
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se replonger dans l’« individualisme social » de l’anarchiste Charles-Auguste Bontemps, qui prônait « un collectivisme des choses et un individualisme des personnes ». Il est en tout cas certain que cette réconciliation des deux dimensions individuelle et collective a cruellement manqué aux grandes « familles » politiques, coincées entre le choix binaire de l’émancipation par le groupe ou de l’individualisme libéral. Nous avons aujourd’hui besoin d’une nouvelle matrice politique sur laquelle puisse se développer une éthique de l’émancipation qui soit à la fois d’intérêt individuel, collectif et, in fine, terrestre. La dignité du présent, enfin, est un moteur essentiel de l’action quand tout semble vain, une raison de poursuivre les luttes même quand l’effondrement semble inéluctable, une tentative de réhabiliter l’élégance du geste.
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Il n’est jamais trop tard. Même s’il est aujourd’hui certain que le monde tel que nous le connaissons touche à sa fin, on sait aussi que chaque dixième de degré supplémentaire aura des impacts pires que le précédent, et que les plus précaires seront les premiers à en souffrir. Il suffit de regarder ce qui se passe déjà en Inde ou au Mozambique
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les multinationales se paient https://blogs.mediapart.fr/c-morel-darleux/blog/080519/business-du-chaos-pinkerton-se-leche-les-crocs les services de compagnies de sécurité et affrètent des avions blindés de munitions, de nourriture et de gardes armés. Les milliardaires de la Silicon Valley se préparent des bunkers sécurisés, les puissances internationales achètent des terres arables à l’étranger et préparent la guerre de l’eau après avoir envahi des pays pour s’accaparer leurs puits pétroliers… la lutte des classes n’a jamais été aussi aiguisée
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Que l’effondrement arrive ou non, qu’il soit brutal et systémique ou sectoriel et progressif, tout ce qu’on aura mis en œuvre pour ralentir la destruction du vivant et trouver d’autres manières de faire société ne sera pas vain. ... ce qu’on peut encore faire pour relocaliser la production, développer l’autonomie et la sobriété, refonder la manière dont sont prises les décisions, retrouver notre place dans les écosystèmes, tout ça reste valable, effondrement ou non. C’est juste de plus en plus ardent. Le risque d’effondrement en fait une obligation.
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On ne peut tout de même pas accuser Pablo Servigne d’être à l’origine du dévissage culturel, de la disparition de l’esprit critique et de l’avènement de cette société contre-révolutionnaire, qui n’a pas attendu l’essor de la collapsologie pour se développer ! Ce que je vois, moi, c’est que cela a été un incroyable accélérateur de conscience parmi des gens, et notamment beaucoup de jeunes, que nous n’avons jamais réussi à toucher avant. Il faut le reconnaître honnêtement. Après, oui, je rejoins Daniel Tanuro sur certains risques — le meilleur texte critique que j’ai lu sur ce sujet, moins surplombant et plus affûté, est sorti dans Barricade http://www.barricade.be/sites/default/files/publications/pdf/2019_etude_l-effondrement-parlons-en_1.pdf. Tout l’enjeu est d’« organiser le pessimisme », selon les mots de Walter Benjamin, de transformer l’émotion en lutte politique ... parler d’écosocialisme, à faire le lien entre la destruction du vivant et le capitalisme, à organiser des actions collectives, à soutenir résistances et alternatives
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sans être antispéciste, vous avez fait « un grand pas de côté » sur la question ... des réflexions que j’approfondis notamment au contact de l’équipe de la revue Terrestres, très empreinte des travaux de Descola, ou par mes activités à la Région sur la forêt, la chasse, le loup, le pastoralisme, les réserves biologiques intégrales et les espaces en libre évolution de l’ASPAS [Association pour la protection des animaux sauvages]. Mais je me méfie aussi des phénomènes de contre-balanciers qui sacralisent la Nature et voudraient la couper des humains, ou tout placer sur un pied d’égalité en gommant la notion d’altérité et d’interdépendance ... mon slogan préféré de ces dernières années reste celui repris sur la ZAD : « Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend. »
Renvois
1 . Lire le discours de lancement du PG.
2 . Démesure.
3 . Civilisation fondée sur une économie et une industrie qui fonctionnent grâce aux énergies fossiles (charbon, gaz naturel, pétrole, etc.).
4 . Immunisation, insensibilisation à quelque chose par la force de l’habitude.
REBONDS Lire notre
- entretien avec Daniel Tanuro : « Collapsologie : toutes les dérives idéologiques sont possibles », juin 2019
- article « Dire le monde à défendre », Roméo Bondon, juin 2019
- entretien avec Pierre Charbonnier : « L’écologie, c’est réinventer l’idée de progrès social », septembre 2018
- abécédaire « L’abécédaire de Murray Bookchin », septembre 2018
- entretien avec Danièle Obono : « Il faut toujours être dans le mouvement de masse », juillet 2017
- entretien avec Jean-Baptiste Comby : « La lutte écologique est avant tout une lutte sociale », avril 2017
Ndlr : jugement sévère, excessif sur LFI, pourquoi ? sa déception ? Approfondir ACT
Guillaume Deloison a retweeté Gregoire Simpson @GregoireSimpson · 11 août
Qu’est-ce que les sciences sociales nous disent du mouvement des gilets jaunes ?
Un gros thread qui vous propose un bilan sur la question, ce qui vous permettra peut-être de comparer en connaissance de cause les GJ avec les mouvements anti-pass actuels. Triangle pointant vers le basTriangle pointant vers le basTriangle pointant vers le bas
Image - 20 - 402 - 955
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@GregoireSimpson · 11 août
Le premier truc frappant, c'est à quel point ces lieux de politisation sont venus combler un manque de sociabilité, en particulier dans le monde rural où ce genre de lieux de rencontre se fait de plus en plus rare. - Image - 2 - 2 - 51
Du coup, les ronds-points emblématiques du mouvement ont été des lieux restauration de l'estime de soi, de revalorisation sociale et politique grâce aux liens et aux solidarités qui s'y sont noués.
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En tout cas qui s'est construit ce sont bien des agoras hors des institutions politiques. Ou autrement dit, des pratiques politiques autonomes et autogérées, dans lesquelles les aspirations à la démocratie était très fortes.
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Si vous voulez lire l’article en entier, vous pouvez cliquez ici pour le télécharger : https://www.docdroid.net/6UUq34i/pox-132-01771-pdf
LES SCIENCES SOCIALES EN GILET JAUNE Deux ans d’enquêtes sur un mouvement inédit Zakaria Bendali, Aldo Rubert De Boeck Supérieur | « Politix ». © De Boeck Supérieur | Téléchargé le 11/08/2021 sur...
Clés : GJ, mouvements sociaux, politisation, recension
Rubriques : société ; logement
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De l’habillage. Depuis qu'elle est arrivée aux affaires, la ministre déléguée au Logement Emmanuelle Wargon présente la réforme du calcul des APL - qui s’applique depuis début 2021 après de nombreux reports successifs - comme une mesure de « justice ». En effet, celle-ci permet de calculer les allocations en fonction des revenus en temps réel, et non plus des revenus perçus deux années auparavant par les allocataires. Mais en réalité, plutôt que de « justice », c’est davantage d’économies budgétaires dont il s’agit. Et pas qu’un peu : 1,1 milliard d’euros en 2021, selon Les Échos du 22 juillet. Autant de pouvoir d’achat en moins pour les bénéficiaires, à une période où notre économie a un cruel besoin de consommation pour se relancer…
... près de 30 % des allocataires sont perdants (de 73 euros par mois en moyenne), et près de 400.000 personnes sont sorties du dispositif. La réforme est indolore pour un peu plus de la moitié d'entre eux, et positive (de 49 euros en moyenne) pour seulement 18 %.
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les mesures de compensation sont quasi inexistantes ... ce n'est plus le ministère du Logement, mais Bercy, à la recherche de la moindre économie budgétaire, qui a la main sur la politique de l'habitat en France. Une absurdité. Au point que l’exécutif coupe désormais aveuglément dans ce budget qui rapporte… deux fois plus que ce qu’il coûte : 80 milliards de prélèvements (TVA, taxes foncières, droits de mutation, etc.) pour 40 milliards d’euros dépensés chaque année.
Mais que les allocataires d'APL lésés se rassurent, leurs efforts auront au moins permis de financer en partie la réforme de l’ISF : une étude de l’Insee évaluait son coût à « entre 3,3 et 3,4 milliards d’euros selon les hypothèses retenues » sur la seule année 2018. Réforme sur laquelle le gouvernement ne compte surtout pas revenir. De quoi, certainement, leur donner du baume au cœur...
Connu / https://twitter.com/MarianneleMag/status/1418593027417952258
"Tweet de aaListe_courante_initiale Marianne @MarianneleMag · 5h - 8 - 42 - 33"
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Mardi 20 juillet 2020, Ugo Bernalicis, député insoumis du Nord, était l'invité du Débrief des questions au gouvernement sur #LCP pour débattre face à la députée Caroline Abadie (LREM) sur la question du pass sanitaire.
#PassSanitaire #RdvActuFi
QUAND LE MILITANTISME DÉCONNE / Viciss Hackso
Connu / https://twitter.com/framasoft/status/1416014780494753793
"pyg a retweeté Framasoft @framasoft · 16 juil. Le militantisme est parfois un drôle de "game". Aujourd'hui épisode 2 du dossier - 0 - 10 - 22"
Ndlr : lire notamment aussi pour la notion de tiers ... La théorie de l’autodétermination1, issue de la psychologie sociale de la motivation onné trois besoins psychologiques fondamentaux chez l’humain qui, lorsqu’ils son
#macron #crise #effondrement - 2 816 vues - 350 - 4 - 226 k abonnés - 50 commentaires
L'équipe du Fil d'Actu : Présentation : Tatiana Ventôse Écriture : Tommy Lasserre
Réalisation : Yohann Delozier
Tr.: ... le chêne / Samuel Deschaumes, porte-parole de la Fédération Nationale du Bois ... Cédric Bertrand de Parquet Nature Bois achète pour les Chinois ... La dépendance de la Fr s'aggrave à -65,2 Milliards d'€ en 2020 ... Le gouv. Macron comme Sarko, Hollande, n'ont fait qu'aggraver le pb. Le CICE ... n'a pas fonctionné. Coût prohibitif de chaque emploi créé. Détruire les palliatifs sans soigner...
Ndlr : globalise la "classe politique" en mettant tout le monde "dans le même sac". Dommage.
Actualité / Poitiers
Mardi 29 juin, à Poitiers, deux moments exceptionnels de débat avec François Ruffin, autour des métiers du lien, des luttes des femmes, et de l’articulation entre luttes écologiques et luttes…