En soutien à « L’affaire du siècle », l’initiative lancée par 4 associations pour attaquer l’Etat français en justice afin qu’il respecte ses engagements climatiques, Inès Muriot, candidate insoumise aux élections européennes et les militants du mouvement ANV COP21 ont réalisé une action coup de poing à Cabestany dans les Pyrénées-Orientales. Le but ? Pointer l’inaction d’Emmanuel Macron et du gouvernement face à l’urgence climatique et sociale en décrochant le portrait du président dans la mairie et en affichant un mur vide désormais symbolique.
Ces actions non violentes partagées sur les réseaux sociaux sous le hashtag #SortonsMacron se multiplient ces derniers jours dans plusieurs mairies de France. Dans celle de Cabestany, c’est le maire M. Jean Vila qui a confié le portait du président aux initiateur·rice·s de l’événement. Les participant·e·s ont ensuite partager leur action en affichant le slogan : « Climat, justice sociale : Où est Macron ? » Ces sorties symboliques ont pour objectif d’alerter le gouvernement sur la réalité de l’urgence climatique (pollution, déchets, usines…) et de relayer la demande citoyenne pour l’application de mesures à la hauteur de l’enjeu climatique et social.
« L’affaire du siècle » a déjà recueilli 2 146 142 soutiens sur son site et les manifestations pour dénoncer l’immobilisme du gouvernement face à l’urgence climatique et sociale sont massivement suivies avant la prochaine grande marche pour le climat le 16 mars prochain.
Les élus issus de l’aile gauche du parti démocrate viennent de déposer une résolution au Congrès des États-Unis pour un « green new deal » qui doit permettre de combattre le réchauffement climatique tout en répondant à l’urgence sociale. Ce plan « emploi-justice-climat » pose le cadre qui servira de point de départ à la rédaction des propositions de loi. Porté par la jeune élue socialiste Alexandria Ocasio-Cortez, le nom de ce texte particulièrement ambitieux s’inspire du fameux « New Deal » de Franklin Roosevelt. Explications par Politicoboy, socio et blogueur basé au Texas.
Malgré le fait qu’un nombre important de partis politiques reconnaissent l’urgence climatique et acceptent les conclusions des rapports du GIEC (dépendant de l’ONU), aucun n’avait jusqu’à présent proposé une feuille de route claire et concrète pour répondre à l’urgence. À titre d’exemple, on ne peut qu’être consterné du fait qu’Emmanuel Macron, en dépit de son hastag #makeourplanetegreatagain, ne propose rien de plus que des ambitions contradictoires et des objectifs flous, renvoyés à un horizon lointain. Avec cette résolution déposée au Congrès des États-Unis, les citoyens américains disposent enfin d’un cadre législatif et d’un plan cohérent.
Un manifeste écosocialiste
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arriver au « zéro émission carbone » d’ici 2050 afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, conformément aux recommandations du rapport du GIEC publié en octobre 2018.
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Cette approche permet d’inscrire dans un seul projet écologique l’essentiel du programme politique de la gauche radicale. Une méthode dont la France insoumise pourrait s’inspirer pour faire passer son message en vue des Européennes, à condition de préciser que les traités actuels ne permettent pas de financer ni mener à bien un tel projet.
13 étapes pour un Système de Transports Juste et pour une Réduction Rapide de l’Aviation
L’aviation est le mode de transport le plus néfaste [1] pour le climat et une des sources d’émissions de gaz à effet de serre (GES) dont la croissance est la plus rapide [2]. Dans les vingts prochaines années, l’industrie espère doubler le nombre de voyageur.euse.s aériennes [3]. Une vague massive et globale d’expansion de l’aviation est en place, avec la prévision [4] de près de 1200 projets d’infrastructures aéroportuaires. Beaucoup de ces projets d’aéroports sont parmi les plus coûteux et les plus gros des méga-projets, un certain nombre étant imposé par des gouvernements servant des intérêts privés.
Le dilemme :
Alors que moins de 10 % de la population mondiale a déjà mis les pieds dans un avion [5], ce sont principalement les non-voyageur.euse.s qui sont le plus durement touché.e.s par la crise climatique et les effets négatifs de l’extension des aéroports tels que l’accaparement des terres, le bruit ou les problèmes de santé. Les communautés des pays appauvris [6], qui n’ont pratiquement pas contribué à la crise, sont les plus affectées. Le problème de l’aviation est une petite partie d’une histoire bien plus large d’injustices : il est contraire à la nécessité d’éliminer l’utilisation d’énergie fossile ; il est étroitement lié au complexe militaro-industriel ; il est aussi en lien avec l’influence excessive des grandes entreprises sur les politiques publiques, concernant le commerce, le développement économique et le climat. L’aviation reste dépendante des énergies fossiles même si l’industrie fait la promotion de fausses solutions comme de nouveaux aéroplanes qui n’existent pas encore. De même, les compensations ( voir plus loin) et les agrocarburants ne permettent pas de limiter les émissions sans mettre en danger la production alimentaire, la biodiversité et les droits humains.
Qui nous sommes ?
des personnes, des communautés, et des organisations du monde entier, concernées par les multiples impacts de l’aviation : certain.e.s d’entre nous sont directement touché.e.s par les infrastructures aéroportuaires et les effets négatifs sur la santé du bruit et de la pollution de l’aviation. Certain.e.s d’entre nous sont des activistes pour une justice climatique et de jeunes personnes qui veulent habiter sur une planète vivable. Certain.e.s d’entre nous vivent dans des communautés, et défendent leurs maisons, leurs terres et les écosystèmes contre l’accaparement des terres pour la construction ou l’agrandissement d’aéroports, la production d’agrocarburants ou des projets de compensation d’émissions des GES de l’aviation.
Certain.e.s d’entre nous sont des universitaires, des syndicalistes et des travailleur.euse.s du secteur des transport, mais aussi des organisations environnementales ou pour les transports, favorisant les initiatives pour d’autres modes de transports comme le rail, partout dans le monde.
« Business as usual » n’est pas une option. C’est pourquoi nous luttons pour les 13 étapes suivantes pour transformer les transports, la société et l’économie pour être juste et répondre à des critères environnementaux.
Ce qu’il faut ...
Voir aussi https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?4ocJkw
.#jpeuxpasjaiclimat #onatoujoursclimat #jenesuispasvotreotage
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DIMANCHE 27 JANVIER. BRUXELLES.
Après la marche historique pour le climat du 2 décembre 2018, après le mépris politique de cette mobilisation citoyenne sans précédent dans l'histoire de notre pays, il est encore temps de réclamer une justice Climatique, sociale et fiscale.
.#jpeuxpasjaiclimat #onatoujoursclimat #jenesuispasvotreotage
Une production Le Biais Vert
Réalisation : Elias Sanhaji et Ilyas Sfar
Scénario : Félicien Bogaerts et Elias Sanhaji
Chef opérateur : Baptiste Maryns
Montage : Yoal Desurmont
Son : Léo Fleurant
Plans drone : Lucas Ruyssen
Traduction NL : Pierre Paulus et Jolan de Hertogh
Un grand merci à Pépin de Citron, Pierre et Stéphanie, Philippe Henry, Xavier Verhaegen, Mr Mondialisation, Terry Gilliam et la ville de Charleroi pour leur aide précieuse.
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People et blogs
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okko tv
il y a 19 heures
Bravo ! Bravo pour le message, le courage, l'image... On a besoin de profondeur et de sincérité, "on ne joue plus"... Manifestons ! ET BOYCOTTONS ! PRODUISONS L'OMERTA TOTALE... Ne laissons pas les Gilets Jaunes dans la rue sans les rejoindre : PRODUISONS un retrait massif de nos vies dans leur système qui s'en alimente. CESSONS MASSIVEMENT de leur donner le levier par lequel ils nous plongent dans l'abîme. FISCALEMENT (on ne paie plus rien, on retire l'argent des comptes), SOCIALEMENT (grève générale totale), ECOLOGIQUEMENT (omerta totale des supermarchés, par ex). MANIFESTONS, mais voyons que ce n'est qu'une manière d'agir, et multiplions nos actes de non-résignations : nous ne sommes pas leur otage !
Connue /
https://twitter.com/PartagerCSympa/status/1087416845399965697
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Partager C'est Sympa @PartagerCSympa 11 hil y a 11 heures
"Je ne suis pas votre otage" : superbe vidéo des copains belges sur Le Biais Vert, qui hausse le ton et le niveau de la mobilisation.
Faisons avec eux de 2019 une année de lucidité, de radicalité et de solidarité !
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Qui suis-je ?
21 Novembre 2018, 09:46 stage de survie techniques de survie canoe survie en canoe reporter
Contemplata aliis tradere « Communiquer aux autres ce que l'on a contemplé. »
Théo / ARTS
j'ai réalisé des reportages dans des conditions difficiles (Sous les balles et les pierres à Gaza, dans le froid extrême de la Baie James, dans la chaleur non moins extrême au Sahara Mauritanien, en hélicoptère au dessus des incendies géants des parcs nationaux aux USA, avec l'armée française au Kosovo...). J'ai travaillé auprès d'équipes de secours d'urgence, dont deux années avec les SAMU de France et plusieurs missions avec des ONG sur des tremblements de terre (Algérie et Pakistan notamment).
J'ai travaillé auprès d'équipes de secours d'urgence, dont deux années avec les SAMU de France et plusieurs missions avec des ONG sur des tremblements de terre (Algérie et Pakistan notamment).
Tout au long de ces années j'ai rencontré des gens qui survivent au quotidien et qui m'ont montré comment, avec peu de choses, on peut se tirer des pires situations (parfois même avec le sourire !).
J'ai grandi au bord d'une rivière, pratiquant le canoé dès le plus jeune âge, mais aussi la pêche, l'observation des animaux et des plantes, les campements au bord de l'eau, les nuits à la belle étoile, les feux de camp... une enfance de rêve !
Plus tard, j'ai chassé à l'arc au Canada et en France, j'ai appris des techniques de piégeage et de pêche avec des indiens Cree de la Baie James. Auprès des amérindiens du Canada (Cree et Inuits), sur leurs immenses territoires gelés, j'ai appris à respecter la puissance de la Nature et je suis toujours fasciné par cette Force dénuée de toute morale ou de tout jugement, implacable et superbe.
Aujourd'hui je cours moins autour de la planète et je suis revenu m'installer au bord de la rivière qui m'a vu grandir.
Qui suis-je ?
C'est sur le "plus beau ruisseau de mon royaume" que j'organise désormais des stages pour apprendre à tous (hommes, femmes, enfants, familles, habitants des villes ou des campagnes....) des techniques pour rester en vie lorsque l'adversité survient.
Je veux restituer aux autres ce que j'ai pu apprendre durant ma vie de reporter.
Ce ne sont pas des stages "commandos" ou "para-militaires", ils sont accessibles à tous sans critère physique de sélection (juste un certificat médical demandé pour éviter les contre-indications).
Un stage ARTS c'est plutôt un moment de réflexion sur notre place dans le monde, sur nos comportements, un moment de partage d'expérience et de prise de distance avec la fureur de notre monde moderne, rapide et, en fait, bien plus impitoyable et hostile que la nature.
Pour les informations concernant les stages c'est ici.
Qui suis-je ?Qui suis-je ?
Sur 1, 2 ou 3 jours (selon le niveau du stage) nous partons en canoé pour découvrir et expérimenter des techniques de survie (feu, nourriture, eau, santé...), éprouver nos volontés et nos motivations et réfléchir à d'autres manières de vivre, le tout dans un esprit d'échange et de tolérance (nos instructeurs ne sont pas des gourous et vous avez tous des expériences à faire partager).
Pour les personnes ne sachant pas nager, aquaphobes chroniques ou pour les familles avec des enfants, des stages sont organisés sur la terre ferme, simplement au bord de l'eau.
Qui suis-je ?Qui suis-je ?
Qui suis-je ?
Devise personnelle : "C'est la pression qui transforme le charbon en diamant"
Sources d'inspiration : Robert Capa, Cyrano de Bergerac, les Nations Amérindiennes.
Note : Toutes les photos de ce blog (sauf mention contraire) copyright : Théo / Synchro-X
Et oui je sais... Quidquid latine dictum sit, altum sonatur « Quoi qu'on dise en latin, ça sonne profond. »
RT: "Quelles strategies politiques face a la crise écologique et sociale ? Au #courtcircuit à #lyon"
58 spectateurs
Quelles strategies politiques face a la crise écologique et sociale ? Au #courtcircuit à #lyon
/
RT
https://www.pscp.tv/ryu5t
Connu /
https://twitter.com/ryu5t/status/1082694270677508096
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@pyg@framapiaf.org a retweeté
Rieul Techer @ryu5t 2 hil y a 2 heures
Quelles strategies politiques face a la crise écologique et sociale ? Au #courtcircuit à #lyon
RT•
16:02 / 16:02
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Transcription :
Corinne Morel-Darleux avec Mr ?
résume son parcours, considère que politiques et syndicats ont perdu la main au profit de la société civile (inclue-t-elle les gilets jaunes ?) face à l'urgence écologique (la caméra tombe, direct interrompu)
voir https://my.framasoft.org/u/mediationpourtous/?YRPWww
Connu /
https://twitter.com/gregorylevis/status/1079781797192450051
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Grégory LÉVIS @gregorylevis
Gilets jaunes : l'urgence démocratique ? @nonfiction_fr
17:50 - 31 déc. 2018
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Blog : Le blog de Julien Delalande
En ce début d'année, je formule le vœu pour 2019 que nous, les Gilets Jaunes, restions UNIS et allions jusqu'au bout, c'est-à-dire la démission du Président de la République Mr Emmanuel Macron face à un constat simple : "ne pouvant plus conduire ma politique et servir l'oligarchie, je m'en remets au peuple et donc à la démocratie".
mots-clés : Anthropocène Climat Coconstruction cocréation Emmanuel Macron Exemplarité france gilet jaune Gilets jaunes gilets verts il est encore temps jonction l'affaire du siècle lucidité macron démissionne monde parti de l'anthropocène pétition planète plpdla politique radicalité République solidarité Souveraineté populaire terre union unité Urgence Climatique urgence sociale vincent verzat Voeux
->
https://laffairedusiecle.net/
et
https://www.mediapart.fr/journal/france/311218/les-voeux-de-lucidite-solidarite-et-radicalite-de-vincent-verzat
dont
https://www.youtube.com/watch?v=Lw0ioljqNpo
qui remercie Edwy Plenel, Christophe Gueugneau, Donatien Huet, Juliette Eynard, Lorenzo Papace, Nicolas Haeringer
266 vues
Avec :
- Dominique Bourg, philosophe, ancien vice-pdt FNH,
- Emmanuel Prados, chercheur à l'INRIA,
- Nissim Sultan, Rabbin de Grenoble,
- Gwennyn Tanguy, conférencière indépendante, conférence gesticulée sur l'effondrement, ingénieure en énergie solaire, écologue
Jeudi 13 décembre 2018 - Auditorium de l'Office du Tourisme
Catégorie Actualités et politique
Transcription
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Accueil et intro / Antoine ?? élu ville de grenoble
Tout faire pour éviter les effondrements => solution politique ACT
Quels leviers culturels ? spiritualité ? arts ? lien effondrement/mort dans les autres civilisations ?
Jérôme Dutroncy vice-pdt métropole: valeur à la vie ? angoisse eue par les élus, apporter sa part à un récit collectif, réviser le plan climat-métropole
/éco-féminisme++
on a à apprendre des peuples premiers qui se reconstruisent et nous aussi ++
/injustices /décroissance, le partage indispensable donc égalitéex GJ le combat peut faire sens, ex convergence des luttes, /aurélien barrau apolitique passe mieux ! ça pose pb. Réinventer la lutte politique.
/un effondrement rapide pour réagir vite ! comment provoquer l'effondrement ? /capitalisme
/féminisme valeurs féminines à rééquilibrer. /peur de la mort /conscience de la mort savourer le présent bonheur
D.Bourg /GJ demande d'institutions nouvelles, de politique++ chgt d'échelle essentiel /le politique+++
=>
valoriser ACT
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Mesures d'urgence économiques et sociales - Motion de renvoi en commission
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Actualités et politique
442 commentaires
Dark Clouds
il y a 6 heures
Il est excellent là Mélenchon, il me fait penser à notre Raoul Hedebouw en Belgique.
Blog : Sortons de l'âge des fossiles !
Sidérant. Il est proprement sidérant de voir avec quel désintérêt Emmanuel Macron et son gouvernement ont accueilli le récent rapport publié par le GIEC pour contenir le réchauffement à 1,5°C. Alors que les marches pour le climat ont été un succès, plusieurs défis vont devoir être relevés pour obtenir les décisions visionnaires et courageuses qui ne viennent pas et dont nous avons besoin.
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Revenons d'abord sur les dix enseignements à tirer de la séquence que nous venons de vivre, qui s'étend de l'été caniculaire à la publication du rapport du GIEC, en passant par la démission de Nicolas Hulot et l'ampleur – inédite – de la mobilisation citoyenne :
- le réchauffement climatique se conjugue au présent et ici, pas (uniquement) au futur et ailleurs ;
- il n'y a pas plus de sauveur de l'humanité que de solution miracle ;
- la stratégie des « petits pas » des pouvoirs publics ne fonctionne pas et elle est discréditée aux yeux de l'opinion ;
- il n'y a pas de politique climatique à la hauteur des enjeux dans un cadre néolibéral, productiviste, consumériste et croissantiste ;
- le sérieux a changé de camp : affirmer qu'il faut transformer profondément notre système économique et social ne fait plus sourire, c'est devenu un passage obligé ;
- la dissonance entre les discours des décideurs politiques et économiques, toujours plus verts, et leurs décisions, qui ne le sont que trop rarement, n'a jamais été si grande et si bien perçue par l'opinion publique ;
- contenir le réchauffement climatique en-deçà de 1,5°C est encore possible au prix de « profondes réductions d'émissions dans tous les secteurs » ;
- si les impacts sur les milieux naturels et les populations varient fortement entre 1,5°C et 2°C de réchauffement, les solutions à mettre en œuvre sont identiques ; seule l'intensité et la rapidité d'application varient (autrement dit, quand on rate son arrêt de bus, on n'attend pas le terminus pour descendre, mais on descend à l'arrêt suivant)
- nous sommes bien plus nombreux à être prêts à nous mobiliser durablement et avec détermination que beaucoup d'observateurs ne l'affirmaient ;
- la participation aux manifestations et l'intérêt observé sur les réseaux sociaux se transcrivent dans une très forte demande d'actions et mobilisations concrètes, allant de la généralisation des petits gestes individuels à des actions plus engagées de désobéissance civile ;
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ni l'ONU, ni l'UE – incapable de revoir ses objectifs climatiques à la hausse – ni Emmanuel Macron ne vont se saisir du rapport du GIEC pour proposer un plan d'urgence pour le climat. Autrement dit, les superbes manifestations des 8 septembre et 13 octobre ne suffiront pas pour obtenir les décisions visionnaires et courageuses dont nous avons besoin. Un rapport de force autrement plus puissant est nécessaire. Il en découle trois défis majeurs pour toutes celles et ceux convaincus de l'urgence à agir.
Un défi stratégique
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Un défi organisationnel
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Pour débloquer, nourrir et déployer la transition écologique, nous avons besoin de tout autre chose. Par exemple, aucune organisation n'est outillée pour former et encadrer les centaines de milliers de personnes nécessaires afin d'insuffler des mobilisations et pratiques de transition, du local au global, en milieu rural et urbain, dans les entreprises et les institutions, etc. C'est pourtant décisif pour la suite.
Un mouvement citoyen ne peut perdurer dans le temps, se renforcer et s'étendre au plus profond de la société qu'en étant porteur d'un récit qui fait sens, dessinant un futur à la fois viable et enviable, en un mot désirable. En l'occurrence, il doit ici être capable de susciter un niveau d'engagement individuel et collectif rarement atteint dans l'histoire de l'humanité. Transformer les soubassements énergétiques de notre formidable machine à réchauffer la planète qu'est l'économie mondiale n'est pas une mince affaire : se limiter à la mobilisation de savoirs techniques ou à la juxtaposition de dates de mobilisation et de campagnes à mener, aussi essentiels soient-ils, ne sont pas suffisants pour donner du sens à la transition désirée.
Une partie de cet immense défi consiste à donner du sens à l'engagement de chacun.e. On le voit quotidiennement : beaucoup s'engagent aujourd'hui après avoir changé leur mode alimentaire (bio, local, réduction de sa consommation, etc) ou leur pratique quotidienne (se déplacer en vélo, etc). Loin d'être un frein à l'engagement collectif, ces actions individuelles peuvent en être un des moteurs. Pendant longtemps, on a opposé les engagements individuels aux engagements collectifs, les premiers étant supposés naïfs et insuffisants d'un côté quand les seconds étaient jugés illusoires et déconnectés de la réalité des gens. De ce point de vue, nous avons beaucoup à apprendre du mouvement féministe, de son histoire, de ses victoires et de ses échecs, pour réarticuler avec sérénité et détermination, plutôt que les opposer, les petits gestes de la vie quotidienne avec les mobilisations collectives.
Autre enjeu politique majeur jusqu'ici insuffisamment pris en charge par le mouvement climat ainsi que par les ONG et associations engagées : qu'à termes, nos manifestations pour le climat soient bien plus diversifiées d'un point de vue social. Ce n'est pas qu'un vœu pieux. La Marche pour le climat organisée à New York en 2014, qui a réuni plus de 400 000 personnes, était composé majoritairement de communautés noires, latino et indigènes, notamment impactées pas des projets nocifs dans leurs quartiers ou sur leurs territoires. Ce travail a été entrepris en France en amont de la COP21 en vue de la grande manifestation qui a finalement été interdite par François Hollande. Il est urgent de le reprendre : les populations les plus affectées – et les moins outillées pour y faire face – par les pollutions et le mal-développement doivent être au cœur de cette stratégie politique et nous devons collectivement nous atteler à mieux identifier les inégalités environnementales dans notre pays, pour mieux les combattre.
Marche pour le climat - septembre 2014 - New-York Marche pour le climat - septembre 2014 - New-York
Dernier aspect de ce défi politique : l'articulation du local et du global.
...
« Si nous ne faisons pas l'impossible, nous devrons faire face à l'impensable ! », écrivait Murray Bookchin en 1982, dans The Ecology of freedom. Chaque jour qui passe renforce cette exigence.
Maxime Combes, économiste et auteur de Sortons de l'âge des fossiles ! Manifeste pour la transition, Seuil, Anthropocène, 2015.
Julien Delalande @JulienDelalande 6 min il y a 6 minutes
Julien Delalande a retweeté L'affaire du siècle
.#JusticeClimatique #JusticeSociale @AudreyPulvar #LAffaireDuSiecle
Accompagnons cette démarche juridique++/#ChangementDéchelle #PressionSociale
ex.#Jaune+#Vert #JauneVert #VertJaune #GiletsVertsJaunes #GiletsJaunesVerts=>#zadPARTOUT+#GILETJaune #ToutLeTEMPS symbole de l'#Urgence
Julien Delalande ajouté,
L'affaire du siècle
@laffairedusiecl
« Climat et justice sociale même combat car le changement climatique amplifie les injustices sociales. » @AudreyPulvar #LAffaireDuSiecle 🌍
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groupe international dont l'objectif est de réduire ou même d'éliminer l'utilisation de l'avion. Ce concept novateur lancé par un scientifique de Los Angeles vise à diminuer l'empreinte carbone des universitaires du monde entier.
CF POUR PLUS DE DÉTAILS https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?Z5u1Fw
rubriques Accueil Environnement Changements climatique
Radio-Canada
Une professeure de l'Université de Victoria vient d'adhérer à un groupe international dont l'objectif est de réduire ou même d'éliminer l'utilisation de l'avion. Ce concept novateur lancé par un scientifique de Los Angeles vise à diminuer l'empreinte carbone des universitaires du monde entier.
C’est un geste tout simple, mais une importante décision. Lynda Gagné est récemment allée visiter le site Internet californien No Fly Climate Sci et elle s'est engagée à réduire le nombre de fois qu'elle prendra l'avion.
Conséquemment, elle a fait une révision de son calendrier annuel et a réussi à le réduire à un seul vol, en organisant un voyage jumelant le professionnel et le personnel.
À lire aussi :
10 gestes pour réduire votre empreinte écologique https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/754305/10-gestes-planete-empreinte-ecologique
Comment réduire son empreinte carbone https://ici.radio-canada.ca/premiere/emissions/medium-large/segments/entrevue/95427/carbone-empreinte-credit-pollution-fonds-vert
Lynda Gagné, une économiste à l'Université de Victoria, a conclut après mûre réflexion que cet engagement s'imposait.
Je pense que c’est un geste important, un engagement nécessaire à la lumière de l’avenir qui nous attend si on ne pose pas des gestes fondamentaux.
Lynda Gagné, professeure, Université de Victoria
Peter Kalmus, le fondateur de No Fly Climate Sci, est un physicien et spécialiste du climat qui travaille pour la NASA. Voulant prêcher par l’exemple, il n'est pas monté en avion depuis 2012.
Sa démarche vise à inciter le milieu académique à utiliser des modes de communication vidéo pour les échanges et rencontres.
Nous pensons que cette démarche permet de conscientiser la population devant l’urgence d’agir. Nous espérons aussi faire pression auprès des institutions.
Peter Kalmus, fondateur, No Fly Climate Sci
Jusqu'à présent, une centaine d'académiciens de plusieurs pays se sont engagés auprès du No Fly Climate Sci https://noflyclimatesci.org/
Toutefois, Peter Kalmus souligne qu'à ce jour, aucune institution n'a déclaré son intention de participer à cette initiative.
Avec des informations de Megan Thomas
Connu /
https://twitter.com/patbonin/status/1074678232480403461
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Greenpeace Québec a retweeté Patrick Bonin @patbonin 11 hil y a 11 heures
Très belle initiative!! Des universitaires donnent l'exemple et rejettent l'avion pour réduire leur empreinte carbone! Toutes les institutions académiques devraient...
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Gérald Elbaze Pro @ElbazePro 4 hil y a 4 heures
Mille urgences auxquelles affecter une telle recette.
Mais probablement utile d'en affecter une part pour traiter l'effet des GAFAM : la médiation numérique pr dev usages critiques
cc @mounir @MissionSoNum @DominiqueDavid_ @PaulaForteza @CNNum @SalsaHayek
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/Taxe GAFAM
Julien Delalande @JulienDelalande 15 déc.
Julien Delalande a retweeté Maxime Combes
.#GiletsJaunes #ActeV avec 1 #Articulation #Vert #Jaune #VertJaune #JauneVert #UrgenceSociale #UrgenceÉcologique:
-#ÉcologiePourTous #Écologie #PourTous
-#VieDécente => #PouvoirDachatMinimum #PouvoirDAchat
-#SouverainetéPopulaire #Citoyenneté #Démocratie #RIC/#RIP #RécuserSesÉlus
Julien Delalande ajouté,
Maxime Combes @MaximCombes
.#ActeV
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Vous avez retweeté
ndlr :
- TAG : "travail - famine - pâtes - riz" (dérision de travail famille patrie) ++
- valoriser ACT
- articuler ac PLPDLA ACT
Le mouvement des Gilets jaunes est remarquable, à bien des titres, spécialement parce que les aspirations à plus de justice sociale y apparaissent fortement associées à l’attente d’une transformation profonde de la démocratie, dans toutes ses dimensions. Le système institutionnel bien sûr, mais aussi la représentation de toutes les catégories sociales, ou encore les formes multiples de la participation démocratique et la prise en charge d’intérêts structurellement marginalisés sont questionnés.
Nous, chercheuses et chercheurs en sciences humaines et sociales assemblé·e·s au sein du Groupement d’intérêt scientifique « Démocratie et participation », sommes interpellé·e·s par ce que nous interprétons comme un appel à une république plus « participative » et par des pratiques qui s’attachent d’ores et déjà à la mettre en œuvre au quotidien, entre citoyennes et citoyens. Sans être formulé dans ces termes – la démocratie participative n’étant pas explicitement revendiquée – cet appel prend cependant forme au croisement de propositions plus ou moins creusées qui s’y rattachent fortement : assemblée citoyenne, référendum d’initiative populaire, débats décentralisés. Ces revendications démocratiques, leur émergence comme leur structuration via l’usage des réseaux sociaux ou l’organisation d’assemblées populaires, témoignant d’une profonde défiance à l’égard de la représentation et d’une aspiration à l’horizontalité, ne sont pas en elles-mêmes nouvelles. Ce qui est plus original, c’est qu’elles ne sont pas portées par le petit cercle de leurs promoteurs habituels. Autrement dit, alors que nous observons et contribuons depuis des années à des expériences participatives souvent pensées et pratiquées du haut vers le bas, une forme de demande sociale s’exprime sous nos yeux.
Il serait tentant d’annoncer aux Gilets jaunes que les dispositifs participatifs ne manquent pas et que nous sommes prêt·e·s à leur en livrer le mode d’emploi. Ce serait pourtant contraire à notre posture de chercheuses et chercheurs en participation, et présomptueux, de considérer que les réponses institutionnelles et procédurales aux attentes démocratiques des Gilets jaunes existent, que nous n’avons pas besoin de leurs propositions et qu’il suffirait d’élargir ou de généraliser ce qui se fait déjà. De surcroît, l’aspiration à une vie démocratique ne saurait être enfermée dans quelques solutions procédurales vite digérées. D’autant moins que de multiples expériences participatives, aussi étudiées et renseignées soient-elles, montrent d’importantes limites tant dans leur capacité à élargir le spectre de « ceux qui participent » que dans leur influence réelle sur les décisions. Par contre, l’observation et l’étude de ces dispositifs, que les chercheuses et chercheurs réuni·e·s au sein du Gis mènent depuis plusieurs années, peuvent fournir de précieux éléments sur les opportunités mais aussi sur les risques de ce qui va se construire dans les semaines et les mois qui viennent.
Prise au sérieux, la participation conduit d’abord à ouvrir de vraies possibilités de débats pluralistes, d’interpellation et de proposition pour les citoyennes et citoyens, et à garantir leur indépendance en dehors des échéances électorales. Cela peut concerner l’ensemble des politiques publiques (notamment économiques, fiscales et monétaires), et ce à tous les niveaux. Elle conduit ensuite à reprendre à nouveaux frais la question de l’articulation de cette démocratie participative avec la démocratie représentative, dont les limites sont bien établies à tous les échelons territoriaux, de la commune à l’Europe. De plus, la participation ne saurait conduire à délégitimer les autres formes d’expression ou d’expérimentation démocratiques, y compris celles qui s’expriment sur un mode radical. Nos recherches montrent à cet égard que la vitalité des formes plus conflictuelles d’interpellation est bien souvent une condition d’épanouissement des dispositifs participatifs comme d’aboutissement de décisions mieux ajustées à l’état réel de notre société. Enfin, pour être crédible, la concertation à venir doit s’entourer de toutes les garanties désormais bien identifiées (marges de manœuvre politique, moyens financiers et humains cohérents, animation neutre et indépendante, calendrier réaliste…). La réunion de ces conditions suppose à minima l’assurance de la transparence des échanges et un contrôle démocratique sur le traitement, les synthèses et les comptes rendus de l’immense matériau qui sera rassemblé, ainsi qu’un retour sur l’usage qui en sera fait dans les décisions publiques, justifiant ce qui est gardé ou non des propositions faites dans le débat.
Au-delà de cette expérimentation à laquelle nous sommes prêt·e·s à contribuer, nous réaffirmons l’urgence sociale, politique et environnementale d’une vie démocratique, parce que celle-ci conditionne la capacité de nos sociétés à aborder de front les déchirures qui la traversent et à relever les défis à venir.
La direction collégiale et le Conseil scientifique
du Gis Démocratie et Participation
ndlr :
- connu / Loïc Blondiaux @LoicBlondiaux https://twitter.com/LoicBlondiaux/status/1073896519076667392
- de nombreux attributs de la médiation sont présents.
- ne serait-ce pas une manière de tirer la "couverture" "gilets jaunes" à eux ? => questionner ACT
Julien Delalande (21 octobre @03h53)
:
Appels sans suite (1) ? ça dépent pour qui !
Merci à une amie médiatrice de m’avoir fait lire ce texte brillantissime dans lequel je me retrouve pleinement.
Mais alors, justement, que proposez-vous Frédéric, et vous qui me lirez ?
Vous, je ne sais pas, mais moi, je sais !
Rejoignez le LANCEMENT DE L’OPÉRATION MÉDIATION DE L’URGENCE CLIMATIQUE :
http://mediation.internetrie.fr/spip.php?article79
Car ces putains de capitalistes, il va bien falloir les cadrer et les faire obtempérer... Il faut donc s’en donner les moyens car ça ne va pas se faire tout seul à l’échelle de la planète...
QUESTIONS FREQUEMMENT POSEES – GILETS JAUNES
http://giletsjaunes.e-monsite.com/pages/presentation.html
- Comment a démarré le mouvement ?
o Pétition lancée le 29/05/2018 par Priscillia Ludosky pour dénoncer la hausse des prix du carburant qui selon le gouvernement est nécessaire à la transition écologique MAIS SURTOUT pour dénoncer le faux argument écologique avancé pour justifier cette sur-taxation :
§ Il est demandé aux citoyens de délaisser leur véhicules -> Sans leur proposer d’autres alternatives de transports, notamment dans les zones qui en sont totalement dépourvues (zones rurales, connexions inter-banlieues etc..)
§ Il est avancé que l’on doit « sortir du pétrole pour avancer vers l’électrique » alors qu’on continue de laisser les constructeurs vendre des véhicules diesel et essence, que sur tout son cycle de vie le véhicule électrique est plus polluant qu’un véhicule conventionnel et qu’on autorise Total à forer du pétrole en Guyane ET qu’on ne nous propose pas d’autres carburants plus propres et donc moins ou quasi non polluants à Le Gouvernement se soucie-t-il vraiment de la transition écologique et donc de la protection de l’environnement ?
§ Il est précisé qu’il y a urgence à sauver la planète, que les pollueurs doivent payer et qu’il nous faut assainir l’air à L’automobiliste (pollueur) paie déjà 60% de taxes, pourquoi les autres pollueurs (secteur aérien et maritime) ne paient AUCUNES taxes sur le fioul et sur le kérosène ??
§ Qu’ont financé ces taxes jusque aujourd’hui ? Pourquoi pas des projets de bio-carburants ?
o Mouvement de manifestation planifié au 17/11/18 en Ile De France par Eric Drouet, également pour dénoncer la hausse des taxes sur le carburant puis progressivement pour dénoncer la hausse des taxes en général qui semble être la « solution » systématiquement appliquée par le Gouvernement avant même de réfléchir à des solutions plus constructives et plus bénéfiques.
RESULTAT : 2 citoyens apolitiques et non syndiqués ont réuni leurs forces pour faire entendre leurs arguments, ce qui a donné lieu à un mouvement NATIONAL mettant en lumière les difficultés des français systématiquement touchés au portefeuille par le gouvernement qui n’envisage jamais d’autres solutions que celles de faire payer les citoyens au profit des industriels et lobbies.
-
Pourquoi les « Gilets Jaunes » ?
C’est un manifestant qui, via une vidéo publiée sur Facebook, au départ, nous a tous invité à poser le gilet jaune sur le tableau de bord du véhicule en signe de soutien au mouvement. Il représente parfaitement le véhicule (même si cela va bien au-delà) ainsi que l’urgence de la situation ! -
Qui sont les portes paroles du Mouvement ?
De par l’initiation de leurs actions, Priscillia Ludosky et Eric Drouet retranscrivent le message des citoyens ayant signé la pétition, ayant participé à la manifestation ou ayant soutenu le mouvement de quelque manière pacifique que ce soit.
ndlr :
- "officiel" renvoie à une auto-institution d'un mouvement citoyen qui se veut sans chefs (horizontalité).
- ne confondent-ils pas "apolitique" et "a partisan" (le fait qu'ils veuillent maintenant se présenter aux élections européennes est questionnant) ?
- gilet jaune, symbole de l'automobile et de l'urgence, rend visible dans l'espace public.
Dans une lettre ouverte, que nous publions ci-dessous, la Confédération paysanne appelle à la "convergence" des agriculteurs et des Gilets jaunes.
"Lettre ouverte à nos concitoyen-ne-s, avec ou sans gilet jaune"
Nous paysannes et paysans de la Confédération paysanne défendons, dans le respect profond de la diversité de nos territoires et productions, l’urgence d’une justice sociale et environnementale au travers du projet d’agriculture paysanne. Et ce, au-delà des réflexes corporatistes. Certaines des revendications portées par le mouvement social des gilets jaunes trouvent un écho particulier pour les ruraux et les citoyens que nous sommes.
Nous partageons pleinement les revendications sur le pouvoir d’achat et une juste répartition des richesses qui s’expriment partout dans le pays. Au quotidien, nous subissons l’inégal partage de la valeur produite dans les filières, confisquée par l’industrie agro-alimentaire et la grande distribution. Le revenu des paysans reste donc dramatiquement bas et les écarts se creusent encore. La Confédération paysanne combat depuis toujours la mise en concurrence effrénée portée par les différents accords de libre-échange qui ruinent les solidarités collectives, entravent la transformation de notre modèle agricole et environnemental et empêchent le déploiement d’une alimentation de qualité accessible à toutes et tous.
"Précarisation des petites communes rurales"
L’accès à une alimentation de qualité n’est pas le seul sujet de convergence avec les préoccupations exprimées dans la rue depuis trois semaines. Les paysannes et paysans que nous sommes, vivons aussi, au quotidien, la désertification rurale et le désengagement orchestré des services publics : maternités, écoles, transports en commun, hôpitaux, agences postales... Désengagements qui rendent dépendant du « tout voiture ». La précarisation des petites communes rurales où nous vivons va à rebours des nécessités environnementales que le gouvernement prétend porter en signant des accords internationaux, qu’il s’empresse ensuite de mettre sous le tapis. La COP 24 en est le triste reflet ! Ce double discours, les paysannes et paysans qui s’engagent ou souhaitent s’engager dans la transition de leur système de production en sont aussi victimes.
"Urgence sociale et climatique"
Aujourd’hui, le mépris du gouvernement génère de la violence et le rejet des acteurs de la démocratie représentative. Cela nous inquiète. Nous avons toujours défendu des politiques publiques fortes, pour accompagner la transition agricole et environnementale qu’exige l’urgence sociale et climatique. Jamais nous n’avons cru aux mesures coercitives qui stigmatisent, sans aucune assise structurante.
Depuis sa création, la Confédération paysanne s’inscrit résolument dans la société. Pour nous, il ne peut donc y avoir de solutions dans le repli sur soi mais dans la solidarité. Des Confédérations paysannes départementales ont rejoint ou vont rejoindre "le mouvement des gilets jaunes. Ces points de convergence ne demandent qu’à grandir, au gré des rencontres et des débats sur nos territoires.
Le Secrétariat national de la Confédération paysanne
Clés : Agriculture Gilets jaunes