Tribune libre
« Pour le Président, la nomination du procureur français Jean-François Bonhert à la tête du futur parquet européen n’a pas de prix [...] quitte à passer une alliance avec des gouvernements illibéraux »
Pour Emmanuel Macron, la nomination du procureur français Jean-François Bonhert à la tête du futur parquet européen n’a pas de prix. Le Président français, qui se réclame progressiste, veut ce poste pour la France, quitte à passer une alliance avec des gouvernements illibéraux qu’il a pourtant désignés comme les ennemis de son projet européen.
C’est ainsi que, pour contrer la candidature de Laura Codruta Kövesi – ancienne directrice du parquet anti-corruption de Roumanie qui a mis sous les verrous une large frange d’une classe politique corrompue, quitte à assumer les menaces de mort qui vont avec – Emmanuel Macron a accueilli à bras ouverts et amplifié au conseil de l’Union européenne la campagne de discrédit menée par le gouvernement roumain contre Mme Kövesi.
Ce gouvernement, dirigé en réalité par Liviu Dragnea, copie les méthodes éprouvées de Viktor Orban et de Jaroslaw Kaczynski dans la démolition de l’Etat de droit.
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