Connu / TG le 7/10/23 à 11:36
Médias Vidéo
Alors que la rédaction du « Journal du dimanche » entre dans sa troisième semaine de grève, les journalistes grévistes demandent une « réponse politique forte » de la part du gouvernement et des parlementaires. À l’Assemblée nationale, les députés de la majorité oscillent entre langue de bois et temporisation. À droite et à l’extrême droite, l’indépendance des rédactions n’est pas un sujet.
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Fondé le 8 juin 1968, le Syndicat de la magistrature milite pour une justice indépendante, protectrice des libertés ...
Connu / TG le 21/03/23 à 00:49
Éclairage MARL
Fabrice Vert, Premier Vice-président au tribunal judiciaire de Paris - Vice-président de GEMME France - membre du syndicat Unité Magistrats
Michèle Guillaume-Hofnung, Professeure émérite des facultés de droit, Directrice de l'Institut de Médiation Guillaume-Hofnung (IMGH) Présidente d’honneur des Médiateurs diplômés de Paris2 Panthéon-Assas MDPA
Selon le rapport sur la justice du XXIe siècle, seulement 1 % des affaires judiciaires font l’objet d’une médiation. Le défi de la politique nationale de l’amiable, annoncée le 13 janvier dernier par le garde des Sceaux, va consister précisément à sortir la médiation de cette confidentialité. Fabrice Vert, Premier Vice-président au tribunal judiciaire de Paris et Michèle Guillaume-Hofnung, Professeure émérite des facultés de droit, estiment qu’il faut agir sur la confiance, ce qui passe en particulier par la déontologie et la formation.
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Médiation et conciliation : modes premiers de règlement des litiges ? https://www.labase-lextenso.fr/gazette-du-palais/GPL222e8 Tel est le titre d’un article de la première présidente Chantal Arens et de la professeure de droit Natalie Fricéro publié le 25 avril 2015 par la Gazette du palais
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La confiance ne se décrète pas
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Le rapport n° 3696 de la délégation pour l’Union Européenne de l’Assemblée Nationale « La médiation, un nouvel espace de justice en Europe » présenté en février 2007 par le député Jacques Floch, et le rapport « célérité et qualité de la justice, la médiation une autre voie » issu du groupe de travail sur la médiation, installé par le premier président de la cour d’appel de Paris, Jean-Claude Magendie le 11 février 2008.
Leurs explications sur les difficultés d’implantation de la médiation restent pertinentes.
Tout d’abord, en premier lieu, la médiation et les modes amiables dans le domaine judiciaire ne doivent pas être présentés comme de la déjudiciarisation ou un moyen de réduire les stocks, mais comme un enrichissement de la réponse judiciaire et une chance supplémentaire offerte aux justiciables de nouer ou renouer un dialogue et de les aider à résoudre leur litige.
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La fragilité de l’identité du cœur de la profession – la médiation – affaiblit grandement l’image du médiateur. Si on ne connaît pas la médiation comment faire confiance au médiateur ?
Il faut ensuite que la profession donne des garanties de sérieux. L’exercice s’avère délicat dans la mesure où il ne faut pas scléroser la profession par un carcan inadapté
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La médiation activité du médiateur, se présente de manière très précise et très identifiable. Elle est un processus et non pas une procédure fut-elle allégée. Elle repose sur la liberté des médiés et du médiateur. Ainsi l’expression médiation obligatoire installe un oxymore létal
... L’expression information obligatoire sur la médiation serait à la fois plus exacte et pédagogique ... ce qui est sa fonction première de créer ou de recréer le lien ... confidentiel
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Le médiateur ... un tiers impartial indépendant et neutre ... Le tiers se définit par son extériorité. Le « médiateur maison » est certainement respectable mais il lui manque l’extériorité
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L’impartialité est la qualité du médiateur à l’égard des personnes. Le médiateur doit veiller à ne pas se laisser influencer par des antipathies ou des sympathies. Il est inévitable pour un être humain d’en ressentir, mais un médiateur doit savoir les repérer et se réajuster.
La neutralité est la qualité du médiateur à l’égard des résultats de la médiation. Il doit se garder de faire prévaloir sa solution. Il doit respecter la solution des médiés. La médiation est une maïeutique, le médiateur peut trouver que le résultat dont les médiés ont accouché n’est pas celui escompté mais c’est leur résultat. Seule une objection d’ordre public justifierait de déroger à l’absolue neutralité. La neutralité du médiateur est garante de la nature éthique du processus de médiation. La médiation est un processus de communication éthique. Le médiateur garantit l’égale dignité de la parole de chacun. C’est tout mais c’est essentiel. Cela requiert de la part du médiateur beaucoup d’énergie. Il consacre son énergie à garantir le cadre.
L’indépendance du médiateur constitue elle aussi une source importante et particulièrement exigeante de confiance. Elle s’apprécie bien sûr à l’égard des médiés mais aussi à l’égard de possibles partenaires encombrants. Les attentes explicites ou implicites des financeurs de dispositifs de médiation ou des prescripteurs de médiations pèsent parfois lourdement sur les médiateurs. Les médiés lorsqu’ils le perçoivent peuvent perdre confiance.
Le métier de médiateur n’est donc pas simple, difficile de s’affirmer « médiateur naturel » ou de se croire comme Monsieur Jourdain « médiateur sans le savoir ». La maxime « la formation avant toute chose » a guidé les pionniers de la médiation. La création de la première formation à la médiation en 1987 dans le cadre de Droit de l’Homme et Solidarité DHS proposait un parcours en deux ans. Une première année enseignait un socle généraliste de 180 heures. Une deuxième année 180 heures fournissait les compléments de spécialisation dans les secteurs que nous avions identifiés comme les secteurs d’avenir.
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principes fondamentaux de la médiation, des éléments de psychologie, de sociologie, de droit et bien sûr beaucoup de mises en situations pratiques
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Une des missions du futur conseil national de la médiation
... entre dans sa mission selon la loi du 22 décembre 2021 pour la confiance dans l’institution judiciaire de proposer un recueil de déontologie applicable à la pratique de la médiation, des référentiels nationaux de formation des médiateurs et de faire toute recommandation sur la formation
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Ndlr :
- on retrouve la neutralité POSTULAT avec ses limites
- Et est-ce pertinent de lier la médiation à la justice ? Questionner ACT
Le gouvernement a annoncé son intention de fusionner l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), son bureau d’expertise technique, dans une ...
Connu / TG le 26/02/23 à 03:57
A Propos
Fachos et Lobbies : Fuyez !
Indépendant
Le Blog Cpolitic n’est ni encarté à un parti politique, ni à une association, syndicat, mouvance, think tank, ou tout autre type d’organisation humaine faisant de la politique. Cpolitic n’est financé que par lui-même, histoire de garder un esprit critique et d’avoir les coudées franches.
Mais nos idées, comme vous le noterez, demeurent proches de la Nupes et notamment de La France Insoumise.
Humoristique
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Laïque
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Écologique
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Factuel
... de nombreux liens sourcés ... On peut faire dans l’amateurisme mais aussi dans la rigueur!
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« Cet accord démontre qu'il est possible de créer des coopérations opérationnelles sans devoir se plier à une quelconque doctrine atlantiste.
Indépendance et coopération ne sont pas opposées, bien au contraire. »
Elise Leboucher (https://www.facebook.com/elise.leboucher.7204/?__tn__=kK) intervenait ce mercredi 25 janvier 2023 sur l'accord de coopération entre la France et les Pays-Bas.
Connu / TG le 25/01/23 à 14:16
Aide-Sociale.fr est un site indépendant de l'administration
Depuis 2012, Aide-Sociale.fr accompagne la population dans l’accès aux aides et la protection sociale. Il a été créé par Johan Hallef et emploie aujourd’hui une dizaine de personnes.
La vocation d’aide-sociale.fr est d’orienter et de mieux informer les français sur les nombreux dispositifs sociaux existants. L’objectif est à la fois d’expliquer le fonctionnement des aides, les conditions d’accès, les montants et de faciliter les démarches pour les obtenir en détaillant les procédures administratives à accomplir.
Chaque année, des milliards d’euros d’aides sociales ne trouvent pas leurs bénéficiaires et demeurent dans les caisses de l’état. C’est ce que l’on appelle le non-recours. Pour lutter contre ce phénomène, Aide-Sociale.fr oriente les français vers les aides auxquelles ils ont droit grâce à un simulateur d’aides sociales.
https://www.aide-sociale.fr/simulateur/
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AIDES SOCIALES
Aides aux bénéficiaires du rsa
Aides aux demandeurs d’emploi
Aides à la famille
Aides aux jeunes et aux étudiants
Aides aux personnes âgées
Aides au Handicap
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Nouvel entretien autour du programme l'Avenir en commun. Bastien Lachaud, député La France insoumise de la 6e circonscription de Seine Saint-Denis, est venu parler avec Julie Maury de la reconstruction de la reconstruction d'une défense indépendante, républicaine et populaire !
Réalise une quête personnelle, historique, généalogique et symbolique qu'il partage avec ses lecteurs. Il est le fondateur des Éditions Dédicaces LLC.
Édito
Publié le 27/05/2021 à 11:50 Par Natacha Polony
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bras de fer auquel se livrent la France et l’Allemagne autour d’un mot barbare : la taxonomie ... décider à l’échelon européen quelles seront les activités considérées comme « durables » et qui auront donc droit à des aides d’État et, par ricochet, à des emprunts à taux préférentiel ... Le premier rendu de copie de la Commission, le 21 avril, ne comportait pas le nucléaire, l’Allemagne, l’Autriche et le Luxembourg refusant de le voir inscrit dans la liste des énergies durables.
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L’Ukraine (comme c’est étonnant !) vient de choisir une technologie américaine pour ses futurs petits réacteurs
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Preuve que la France n’a pas besoin de l’Allemagne pour se tirer une balle dans le pied. https://www.marianne.net/politique/union-europeenne/cocus-mais-contents-comment-lallemagne-tond-la-france-et-leurope
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La guerre fratricide entre Areva et EDF sur fond de manipulations depuis l’Élysée par Nicolas Sarkozy n’a fait qu’affaiblir les deux géants français. Depuis, ce sont François Hollande puis Emmanuel Macron qui ont choisi d’abandonner la filière nucléaire pour complaire à la frange dogmatique des écologistes. Le coup d’arrêt au projet Astrid, réacteur de 4e génération, permettant de retraiter les déchets des autres réacteurs, et donc de ne plus dépendre d’un approvisionnement extérieur en uranium, est une faute majeure. La focalisation sur l’EPR, trop cher, trop lourd, au détriment d’Astrid ou de ces petits réacteurs modulaires qui sont l’avenir, se paiera au prix fort.
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il y a plus grave. La France possède avec EDF le premier opérateur nucléaire au monde. Un opérateur bien mal en point, il est vrai, plombé, donc, par l’EPR et par les injonctions délirantes à libéraliser le marché de l’énergie. Pour résumer, les instances européennes réclament depuis vingt ans la mise en concurrence des services publics. Comme EDF est seul à produire l’énergie, il la vend à prix coûtant à ses concurrents. Une aberration. Et la cause d’une explosion de la facture pour les usagers.
D’où le projet dit « Hercule » https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/monsieur-bayrou-il-faut-abandonner-le-projet-hercule-qui-menace-notre-souverainete-energetique, dont le but était de séparer d’un côté les activités nucléaires, de l’autre les énergies renouvelables associées à la vente d’électricité et, dans une troisième entité, l’hydroélectrique. Un démantèlement à la demande de la Commission. Devant la fronde, le ministre de l’Économie a officiellement reculé. Le projet Hercule est abandonné au profit d’un « grand EDF » dont on peine à voir en quoi il sera véritablement différent, puisque l’injonction à se plier aux règles du marché reste la même. D’où la manifestation organisée par la CGT ce mardi à Flamanville.
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À LIRE AUSSI : "Monsieur Bayrou, il faut abandonner le projet Hercule qui menace notre souveraineté énergétique" https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/monsieur-bayrou-il-faut-abandonner-le-projet-hercule-qui-menace-notre-souverainete-energetique
Ndlr : le nucléaire n'est pas la seule voie pour restaurer l'indépendance énergétique. Les écolos anti-nucléaires sont-ils de doux rêveurs ou au contraire les réalistes face à : - risques de la filière PWR instables car sans sécurité intrinsèque - déchets à vie longue transmis au générations futures sans solution, - risques liés au réchauffement climatique (pb de refroidissement des centrales, tsunami) - risques d'attentats - risques financiers, etc ? La réponse est non d'autant plus que maintenir une énergie abondante EMPÊCHE de bifurquer rapidement vers un modèle économique sobre en énergie ET en matières, seul à même de prendre les mesures conservatoires à temps et à la hauteur des enjeux climat+biodiversité+politique (partage des ressources durables sur terre). Raisonner en terme franco-français masque la réalité du monde qui ne mise pas sur le nucléaire, contrairement à ce que prétend N.Polony => Documenter les preuves ACT
- https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju/?searchtags=petit%28s%29_r%C3%A9acteur%28s%29_modulaire%28s%29-SMR-small_modulair_reactor%28s%29 donne des éléments : ce n'est pas pour demain. Concentrons-nous sur des filières françaises des ENR et ce sera bien plus simple, plus sûr et durable, et réapprenons la sobriété en s'appuyant sur les peuples premiers.
un réseau citoyen de surveillance et de suivi des sites nucléaires, pour contribuer à une information fiable et indépendante.
36 595 € collectés 98% sur 37 000 € d'objectif / 440 donateurs - 11 jours restants
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju/?LhaO_A
Dans « Une guerre mondiale contre les femmes. Des chasses aux sorcières au féminicide » (éd. La Fabrique), la militante et théoricienne féministe Silvia Federici montre comment, depuis les condamnations pour sorcellerie à la fin du Moyen Âge, les violences contre les femmes et le développement capitaliste sont étroitement liés. Une situation qui perdure de nos jours.
Les méthodes honteuses des banques pour saigner les travailleurs indépendants
Ils sont freelances, auto-entrepreneurs ou gérant d’une entreprise individuelle. Ces indépendants sont confrontés à la crise due au Covid et au confinement. Pourtant les banques semblent avoir décidé de les prendre à la gorge. En effet, les banques font pression pour les contraindre à souscrire à un compte professionnel. Une opération qui induirait des frais bancaires jusqu’à 4 ou 5 fois supérieures par rapport à ce que coûte un compte particulier.
Les frais bancaires représentent une manne financière très lucrative pour les banques. Selon une étude publiée en 2017 par 60 Millions de consommateurs, les frais bancaires pour incidents de paiement représentent 5 milliards d’euros de résultat net par an.
Selon l’INSEE, les entreprises individuelles et micro-entreprises en France représenteraient près de 45 % des créations d’entreprises, sur en moyenne 600 000 par an. Concernant les Freelances, on en dénombre à peu près 930 000, selon Eurostat. Faire souscrire toutes ces personnes à un compte professionnel permettrait aux banques d’accroître leurs bénéfices de manière considérable. Ce, malgré la fragilité des structures et des statuts cités.
Amnésie
7765 ont signé
Avant Adama Traoré, il y a eu Ali Ziri, Zied et Bouna, Rémi Fraisse... Depuis, Cédric Chouviat, Liu Shaoyao, Aboubakar, Steeve… - La liste pourrait encore être longue - Tous morts lors d’une intervention de la police sans que cette dernière ne soit inquiétée par des conséquences judiciaires ou professionnelles.
En France, lorsqu’un policier ou un gendarme est soupçonné d’avoir commis un acte grave, l’autorité qui enquête est composée de ses pairs, d’autres policiers. Et cela, quelque soit la gravité des actes.
La situation de l'IGPN, organe de contrôle de la police, est unique. Dans de nombreux pays d’Europe, lorsqu’il s’agit des relations entre citoyen·nes et police, il existe des organisations indépendantes vers lesquelles les citoyen·nes peuvent se tourner en cas de conflit avec les forces de l'ordre.
Nous demandons la suppression de l’IGPN et de l’IGGN pour les remplacer par une institution indépendante de l’exécutif.
Signez et diffusez la pétition autour de vous !
Ce lundi, le collectif Contrôle De Police lance une pétition pour la suppression de l'IGPN/IGGN et son remplacement par une autorité judiciaire indépendante de l'exécutif
Les cofondateur.ices de ce collectif sont
- David Cousy
- Sophie Nicklaus
- Sabrina Sebaihi
- Inès Seddiki
- Benjamin Sonntag
- Baki Youssoufou
Les premiers signataires
- Arié Alimi (avocat au barreau de Paris)
- Esther Benbassa (sénatrice)
- Sophie Bussière (avocate au barreau de Bayonne)
- Markéta Gregorová (députée européenne, parti pirate)
- Ophélie Latil (fondatrice de Georgette Sand)
- Claire Lejeune (jeunes écologistes)
- Marie-Noelle Linemann (sénatrice)
- Camille Louis (dramaturge & philosophe)
- Mikulas Peksa (députée européenne, parti pirate)
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On a besoin de vous pour nous aider à être plus fort et à révéler les turpitudes et les corruptions de ces pouvoirs que plus grand monde ne dérange. Même si la loi Avia nous inquiète beaucoup, on ne va rien lâcher. Nous œuvrons parce que l’information est un bien public, grâce à vous. Merci.
.#Média #Indépendance #Socios
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« Notre objectif reste le même : enrichir le débat et fournir aux décideurs des instruments utiles à l’action publique. »
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Gilles de Margerie : L’année 2019 a été fructueuse du point de vue de notre capacité à apporter un matériau utile tant aux décideurs que pour nourrir le débat public, avec une série d’analyses, d’études prospectives, et de propositions qui ont eu l’écho qu’on pouvait en espérer. En particulier, deux publications ont retenu l’attention : la note d’analyse sur les émissions de CO2 des voitures qui constate que celles-ci ne baissent plus depuis vingt ans et propose d’indexer le bonus/malus, créé pour encourager l’achat de véhicules propres, sur le poids des voitures. Et le rapport sur la politique agricole commune qui envisage d’en faire un levier de la transition agroécologique en renforçant son ambition environnementale à budget inchangé. Ces propositions ont permis à la réflexion collective de progresser sur ces deux sujets.
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Cédric Audenis : 2019 a été une année charnière en matière d’évaluation ... un nouveau rapport de la Cnepi (Commission nationale d’évaluation des politiques d’innovation) sur l’évaluation du crédit d’impôt recherche qui confirme qu’il génère à peu près la R&D équivalente au montant d’aide publique. On a ensuite publié un deuxième rapport en octobre sur la réforme de la fiscalité du capital ... deux nouveaux comités d’évaluation ... comité d’évaluation de la loi Pacte (loi relative à la croissance et à la transformation des entreprises), & comité d’évaluation de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, présidé par Louis Schweitzer. ... pas une ou deux mesures que nous devons évaluer mais, dans chacun des cas, une vingtaine ou une trentaine de mesures !
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G. de M. : Nous avons, je crois, enrichi le débat public sur la transition écologique, notamment climatique mais pas seulement. Je pense ici par exemple au rapport sur la valeur de l’action pour le climat ou à celui sur l’artificialisation des sols, commandé par le gouvernement pour abonder le plan biodiversité. Nous avons aussi poursuivi l’analyse de l’allocation des moyens publics, en particulier celle des moyens de l’éducation nationale au niveau territorial ou plus généralement celle des emplois publics. Une analyse qui fait notamment apparaître que les zones rurales ne sont pas perdantes en termes de services publics de proximité mais que les métropoles sont bien les grandes gagnantes en termes d’emploi public national ou suprarégional, ce qui ouvre la voie à des réflexions sur la possibilité de développer des services publics « à vocation territoriale large » dans les villes moyennes.
C. A. : Nous avons aussi consacré beaucoup de moyens à l’exercice de projection des métiers à l’horizon 2030 mené avec la Dares, qui sera publié en 2020. C’est un très gros travail de modélisation qui a pour finalité d’identifier et donc de pouvoir prévenir les difficultés de recrutement qui pourraient peser sur la croissance dans dix ans.
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C. A. : En 2019, nous avons naturellement contribué au rapport du Conseil national de productivité. France Stratégie en assume le rôle de rapporteur général et réalise également des études pour améliorer la connaissance du sujet. Nous avons notamment publié en fin d’année une étude sur les entreprises zombies en exploitant une base de données originale pour tester l’hypothèse généralement admise que le ralentissement de la productivité peut avoir comme cause le maintien en activité d’entreprises qui devraient faire faillite. Cette étude a montré que ce phénomène, s’il existe, est tout à fait minoritaire dans l’explication du ralentissement des gains de productivité français, et surtout qu’il ne singularise pas la France.
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G. de M. : Notre objectif reste le même : verser au débat et fournir aux décideurs des instruments utiles à la compréhension et à l’action publique. Les travaux menés en 2019 ont fait apparaître la nécessité de réfléchir à l’articulation d’une série de politiques publiques autour du thème des soutenabilités. En révélant les fragilités et les failles de notre modèle de développement, la crise sanitaire nous conduit à orienter le cycle de séminaires lancé en février dernier sur ces enjeux. Aujourd’hui, un devoir d’imagination collective s’impose à nous : il convient de repenser ce modèle de manière plus soutenable, pour préparer l’avenir. Notre programme de travail évolue donc pour se tourner vers la préparation de l’après-crise, avec un approfondissement et une accélération de certains travaux. Le séminaire « Soutenabilités » s’est ainsi adapté, avec l’ouverture d’un espace contributif où la réflexion, les opinions et les propositions pour préparer le monde « d’après » pourront se confronter, être discutées, et s’enrichir mutuellement.
Le rapport : https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-2019-rapport-activite-mai.pdf
Connu / https://twitter.com/thibaultturchet/status/1267400896364916739
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Thibault Turchet @thibaultturchet · 8h Si seulement les multiples organes de conseil de l’Etat étaient écoutés, un peu comme un conseil scientifique quand il y a une pandémie ...
Visage souriant avec des yeux en forme de cœur
Citer le Tweet
France Stratégie @Strategie_Gouv · 8h #Artificialisation des sols, émissions de #CO2 des voitures, politique agricole commune... retour sur les propositions ambitieuses de @Strategie_Gouv dans notre rapport d'activité 2019
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Ndlr : faut-il partager l'optimise de T Turcher ? J'ai de gros doutes vu comment ils continuent de convoquer la "CROISSANCE" pour le présent et l'avenir :-( questionner, Interpeler ACT
Par ailleurs, se pose la question de leur RÉELLE INDÉPENDANCE vis-à-vis du gouv m/ph et de l'idéologie qui sous-tend son action. Cette indépendance fait-elle partie des objectifs EFFECTIFS de FS ? Et si oui, Quels moyens pour les garantir selon les idéologies en jeu (variance) ? ACT (Début de rech à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?nhI3Yg)
Enfin, il est louable d'évaluer et de conseiller, mais ne faudrait-il pas mesurer l'écart entre les conseils retenus ou NON par le GOUV ? Ne serait-ce pas un début de preuve d'indépendance ? Sinon que des bons sentiments ?!
Depuis le début de la crise sanitaire, la science est omniprésente dans l'espace public. Et c'est une nécessité dans la période. Épidémiologie, virologie, immunologie, infectiologie : il faut produire savoirs et éclairages nouveaux.
Mais à quel titre les dirigeants politiques font-ils appel à la science ? Pour éclairer leurs décisions ? Pour déléguer aux scientifiques la prise de décisions ? Pour recrédibiliser une parole publique discréditée ? Ou bien pour déguiser en mesures nécessaires et raisonnables des décisions déjà prises ?
Certains voient dans la situation présente - celle de l’état d’urgence sanitaire - un déséquilibre entre l'exigence démocratique et l'exigence d'expertise. Il est vrai qu'au moment où le président nommait un Conseil scientifique pour lui faire des recommandations sur la gestion de la crise, le Parlement était court-circuité par le gouvernement.
L’hypothèse d’une dérive de la République vers un "gouvernement des scientifiques" semble exagérée. En effet, le Conseil scientifique donne clairement sa position tantôt dans ses avis tantôt par la voix de son président à l'Assemblée nationale : la science conseille, la politique décide. On a d'ailleurs vu le Conseil se démarquer du gouvernement en soulignant le caractère politique de la décision de rouvrir les écoles.
Pour autant, la question de savoir qui décide et en qui il faut avoir confiance ne cesse de se poser.
L'affaire du 1er tour des municipales, par exemple, est plus délicate à interpréter. Emmanuel Macron dit avoir suivi l'avis du Conseil scientifique. De fait, dans son avis du 12 mars, celui-ci considérait que maintenir les élections municipales était envisageable puisqu’aller voter n'était pas plus risqué qu'aller faire ses courses (le Conseil “n’identifiait pas d’argument scientifique indiquant que l’exposition des personnes serait plus importante que celle liée aux activités essentielles (faire ses courses)”).
Devant une telle retenue on pourrait arguer que ces justifications auraient tout aussi bien pu être avancées pour reporter le scrutin : "pas plus risqué" signifie tout de même "risqué", a fortiori si l’on va à la fois voter et faire ses courses.
La décision finale du gouvernement a sans doute été éclairée par l'analyse sanitaire du Conseil scientifique. Mais le gouvernement a surtout utilisé l'avis du Conseil scientifique pour vendre comme sage et scientifiquement fondée une décision déjà prise - décision motivée plutôt par la crainte de voir l'opinion publique soupçonner une manoeuvre en cas d’annulation des élections.
Dans cette affaire, le politique garde donc toujours la main.
Mais du point de vue de l'opinion publique, il est bien difficile de distinguer les moments où la décision politique est sincèrement éclairée par la science, ceux où la science est utilisée pour donner du crédit à un agenda politique, et ceux le politique se déresponsabilise en se défaussant sur le scientifique.
Dans cette perspective il est permis de soutenir que la situation menace peut-être moins la démocratie (par l’avènement d’une "dictature des scientifiques") que les scientifiques eux-mêmes : en les plaçant sur le devant de la scène médiatique et politique, on pourrait encourager le public à les considérer comme étant à la source de décisions mauvaises ou impopulaires. Le centre de gravité de la responsabilité se déplacerait alors, et on finirait par imputer aux scientifiques toutes les erreurs de gestion de l'épidémie.
Le plus grave serait un transfert de responsabilité pénale. Le précédent de L'Aquila est une illustration frappante d’une mise en cause de scientifiques devant la justice. À la suite du séisme meurtrier du 6 avril 2009 dans la région des Abruzzes en Italie, des sismologues avaient été condamnés à de la prison ferme pour homicide involontaire avant d'être finalement, heureusement, acquittés.
Toutefois, en ce qui concerne l’épidémie de Covid-19, le risque qui semble plus plausible est celui d’un transfert de la mauvaise image du gouvernement sur la science et les scientifiques.
Le baromètre de la confiance en politique du Cevipof a mesuré les opinions avant puis pendant la crise sanitaire. Même si le terme "science" n'y est pas défini précisément, cette étude donne les deux résultats suivants :
- pour la science en un sens général et vague, un certain scepticisme se maintient : 47% des sondés estiment qu'elle apporte autant de bonnes choses que de mauvaises choses à l'humanité,
- en revanche l'image des scientifiques en tant que personnes reste bonne : environ 82 % des enquêtés leur font confiance.
On a là une sorte d'énigme : pourquoi sommes-nous sceptiques (et plus que les allemands ou britanniques) à l'égard de la science en général, mais confiants dans les chercheurs eux-mêmes ?
L’effet de la crise sanitaire est à rechercher dans l’analyse plus détaillée de la confiance accordée aux différents relais de la parole scientifique. Luc Rouban du Cevipof note que :
“Le problème de la perception de la science tient à ce que la parole de celle-ci est médiatisée par de nombreux locuteurs. Lorsque l’information provient directement des médecins ou des scientifiques, le niveau de confiance reste haut, ce qui n’est plus du tout le cas lorsque l’expertise est passée par le filtre de la parole gouvernementale. Quel que soit le pays étudié, plus l’information s’éloigne du monde scientifique en tant que tel et plus le niveau de méfiance s’accroît, ce qui se vérifie dès que l’on se rapproche du gouvernement mais aussi des médias et surtout des réseaux sociaux. Mais les changements de comportement sont bien plus contrastés en France.”
La science : victime de la défiance envers le gouvernement ?
Confiance dans les différentes sources d'information
Ce qui confirmerait l'idée qu'une mauvaise image du gouvernement a des effets sur l'image des scientifiques.
De leur côté les médias alimentent sans doute ce climat de méfiance en présentant depuis des années comme “experts” des individus qui ne font en général que relayer la communication des pouvoirs politique ou économique. Le risque pour les scientifiques et les vrais experts est d'être confondus avec ces baratineurs de plateaux.
Pour résoudre l’énigme soulevée plus haut, on pourrait formuler l’hypothèse suivante. Il est probable que quand on interroge les français sur la confiance qu’ils accordent aux scientifiques en tant que personnes, la première image qui leur vienne à l'esprit soit celle de l’honnête chercheur ou chercheuse en blouse blanche devant sa paillasse. Tandis que si on fait porter le questionnement sur “la science”, cela évoquera sans doute aux enquêtés un phénomène social plus global, mélange de recherche, mais aussi d'intérêts économiques, militaires, ou politiques. Et c'est bien ce mélange des genres qui provoque la défiance.
Le scepticisme à l'égard de la science ne sort donc pas de nulle part. Ses causes sont sans doute multiples, mais la défiance envers les élites dirigeantes (particulièrement en France), qui serait transférée sur la science en raison de l’instrumentalisation politique dont elle fait l’objet, joue probablement un rôle important.
Cette perte de confiance dans la science (et la politique) entame malheureusement la capacité du corps social à se défendre contre l'épidémie. D’une part si on veut que la population adopte des "comportements responsables", il faut que les autorités qui le réclament inspirent la confiance et obtiennent la croyance en la légitimité des recommandations. D’autre part si on veut éviter qu'un original puisse susciter tant d'espoirs à partir de protocoles douteux (voir l’enquête du Média ci-dessous sur Didier Raoult), ou pire, que des discours faux, égarants, voire sectaires puissent à ce point captiver de grandes audiences.
Chloroquine, la molécule qui m'a rendu fou - L'agent provocateur (1)
La France se prépare à prendre la vague du coronavirus sans le savoir, et sans s’en inquiéter. Dans le monde d’avant, le virus…
On a plus que jamais besoin d’une science indépendante des puissances économiques et politiques.