Energie
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New York, menacée par la montée des eaux
Climate Central
Le réchauffement menace aussi la production d’électricité mondiale, révèle un rapport publié mardi 19 juin par 4 associations, dont le C40 Cities Climate Leadership Group. D’ici à 2050, 270 centrales électriques, produisant un total de 183.000 mégawatts (MW), pourraient avoir les pieds dans l’eau.
C’est un avenir sombre qu'entrevoient le C40[i], le Global Covenant of Mayors for Climate & Energy, l’Urban Climate Change Research Network (UCCRN) et Acclimatise dans leur rapport, intitulé «The future we don’t want», qui dresse la situation guettant les grandes villes mondiales face au réchauffement.
Les auteurs du rapport prennent comme hypothèse la plus pessimiste, mais actuellement la plus probable, celle d’émissions de gaz à effet de serre toujours aussi élevées, selon l’un des scénarios RCP8.5 du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).
1,6 milliard de Terriens sous régime caniculaire
Selon les calculs des auteurs, le réchauffement frappera la population urbaine de bien des manières: vagues de chaleur meurtrières (qui affecteront régulièrement 1,6 milliard de personnes en 2050, contre 200 millions actuellement), difficultés d’accès à l’eau potable, insécurité alimentaire. Quant à la hausse du niveau de la mer, elle devrait menacer 570 villes de plus de 100.000 habitants en 2050, pour une population estimée à plus de 800 millions de personnes.
230 grandes villes en précarité énergétique
Le rapport se penche également sur une menace encore peu étudiée, celle d’une fragilisation de la production d'électricité du fait de la hausse du niveau de la mer. Les chercheurs ont identifié 270 centrales à travers le monde particulièrement exposées à ce risque: situées à moins de 5 kilomètres de la côte, elles sont implantées sur des terrains ne dépassant pas 5 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Conséquence: 230 grandes villes, habitées par un total de 450 millions de personnes, seraient ainsi confrontées à de fréquentes coupures. Parmi les grandes villes les plus menacées, le rapport évoque Londres, New York, Shanghai, Bombay, Calcutta et Madras.
Une menace politique et économique
«Si la production énergétique fait défaut, les villes auront du mal à assurer l’accès à l’eau potable et à l’alimentation, le transport, le traitement des déchets, le fonctionnement du système de santé et le réseau de communications. Cela peut avoir des effets en cascade sur l’économie, avec de rapides conséquences au niveau politique, des entreprises et de la population locale», préviennent les auteurs.
[i] Le C40 Cities Climate Leadership Group est une association de lutte contre le réchauffement climatique, regroupant 81 grandes villes mondiales. Depuis 2016, elle est présidée par la maire de Paris, Anne Hidalgo.
Connu /
https://twitter.com/BlaLormeteau/status/1010116290965655552