Collection Poche
Réflexions sur l’effondrement.
« Notre société déborde de trop-plein, obscène et obèse, sous le regard de ceux qui crèvent de faim. Elle est en train de s’effondrer sous son propre poids. Pesante, matérielle, démesurée. Elle croule sous les tonnes de plaisirs manufacturés, les containers chargés à ras bord, la lourde indifférence de foules télévisées et le béton des monuments aux morts. Et les derricks continuent à pomper, les banques à investir dans le pétrole, le gaz, le charbon. Le capital continue à chercher davantage de rentabilité. Le système productiviste, à exploiter main-d’œuvre humaine et écosystèmes dans le même mouvement ravageur. Comment Diable nous est venue l’idée d’aller puiser du pétrole sous terre pour le rejeter sous forme de plastique dans des océans qui en sont désormais confits ? D’assécher les sols qui pouvaient nous nourrir, pour alimenter nos voitures en carburant ? De couper les forêts qui nous faisaient respirer pour y planter de quoi remplir des pots de pâte à tartiner ? »
Il y a cinquante ans, en mars 1969, alors sur le point de gagner une course en solitaire, le navigateur Bernard Moitessier choisissait de ne pas franchir la ligne d’arrivée et de fuir le consumérisme. Dans cet essai philosophique et littéraire rédigé à la première personne et empreint de doute salutaire, Corinne Morel Darleux questionne notre quotidien en convoquant les lucioles de Pasolini ou Les Racines du ciel de Romain Gary et propose un choix radical : refuser de parvenir et restaurer la dignité du présent pour endiguer le naufrage généralisé.
L’auteure
Élue dans la Drôme, militante écosocialiste, chroniqueuse pour Reporterre, Corinne Morel Darleux suit depuis dix ans les questions climatiques et de défense des écosystèmes
Connu / https://twitter.com/cmoreldarleux/status/1099321049278226432
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corinne morel darleux @cmoreldarleux 2 hil y a 2 heures
« Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce. Réflexions sur l'effondrement » ★ Parution le 6 juin chez @LibertaliaLivre ★
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