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Hier soir à Saint-Denis, un meeting réunissait des personnalités de droite et de gauche pour lancer la mobilisation en faveur d'un référendum d'initiative partagée contre la privatisation du groupe ADP (anciennement Aéroports de Paris). L'historien, spécialiste des questions d'immigration et de citoyenneté, Patrick Weil, y participait. Il est l'invité de #LaMidinale.
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VERBATIM
Sur la privatisation du groupe ADP (anciennement Aéroports de Paris)
« Si Aéroports de Paris est privatisé, ça va probablement devenir la plus grande propriété privée de France sur laquelle on pourra bétonner et kérozéniser. »
« Dans cette guerre mondiale contre le réchauffement de la planète, on va donner des armes aux ennemis. »
« Il s’agit de bétonner et faire plus de profits. »
« ADP, c'est 200 millions d’euros qui tombent dans la poche du contribuable français tous les ans et qu’il faudra compenser par des impôts qui seront payés par tous les Français dont le plupart ne prennent pas l’avion. »
« Aéroports de Paris est un monopole, ce qui n’est pas le cas de l’aéroport de Toulouse. »
« Il y a un monopole des vols qui nous relient au monde qui va être vendu au privé. »
« ADP, c'est deux tiers de la surface de Paris que l’on vend. C’est l’équivalent d’un département. C’est comme si l’on disait “on vend la Lozère”. »
Sur la mobilisation citoyenne et l’arc républicain
« Ce qui est intéressant, c’est qu’il y a plusieurs motifs pour être contre la privatisation. »
« Je pense que c’est un sujet qui touche à plusieurs domaines qui peuvent toucher les Français. »
« ADP est un domaine de souveraineté : Aéroports de Paris est la première frontière de la France. »
« Il y a des gens qui sont de droite et pro-marché qui ne veulent pas qu’on privatise un monopole qui produit une rente. »
« Il s’est passé quelque chose avec les gilets jaunes avec une vraie demande de participation mais aussi le sentiment de s’être fait avoir sur la privatisation des autoroutes : chez toutes les personnes attachées à la démocratie et à la République, il y a une volonté de retrouver la possibilité de donner aux citoyens les moyens de s’exprimer par le vote plutôt que la violence, par le débat plutôt que l’invective. »
Sur le site internet du gouvernement
« Quand je vois ce gouvernement s’indigner de la possibilité qui est offerte à la démocratie de se développer, je suis inquiet. »
« Je suis inquiet de voir des dirigeants de ce pays protester contre la possibilité qui est donnée à des citoyens de s’inscrire sur un site pour demander un référendum. »
« Dans cette procédure, le seul allié des citoyens, c’est le Conseil Constitutionnel. »
« C’est le Conseil Constitutionnel qui a demandé aux deux Assemblées de bien vouloir adapter leur règlement pour permettre que la procédure puisse aller jusqu’au bout. Mais pour l’instant, elles ne l’ont pas fait. »
« Je pense que, sans faire de comptage permanent [sur le nombre de signataires] qui nuirait à la mobilisation - les gens seraient en permanence derrière les chiffres plutôt que d’être sur le terrain à recueillir les signatures -, il suffit d’avoir les chiffres une fois par semaine. »
« L’important, c’est : qu’est-ce qu’on fait chacun d’entre nous pour recueillir 10 ou 20 signatures ? »
Sur le référendum et le gouvernement
« Le gouvernement n’a rien fait du tout pour l’instant. »
« Pour l’instant, le gouvernement n’a rien fait, il n’a fait que parler. »
« Avec M. Macron, il faut se méfier des paroles, il faut des actes. »
« Pour l’instant, ce que je remarque, c’est que Macron est contre le référendum. »
Sur les quotas migratoires
« Je pense que M. Castaner ne fait que recycler les propositions de monsieur Sarkozy. »
« Le quota attire l’immigration et est un moyen de favoriser l’immigration. »
« Le quota ne freine pas l’immigration, il l’accélère. Je dis chiche [au gouvernement]. »
Catégorie Actualités et politique 8 commentaires