Le Quotidien Shaarli

Tous les liens d'un jour sur une page.

March 26, 2020

Savoir et prévoir - par Pascal Marichalar , le 25 mars - Dossier : Les visages de la pandémie - La Vie des idées
thumbnail

Que pouvait-on savoir et prévoir de l’actuelle pandémie et de son arrivée sur le territoire français ? Premiers éléments de réponse à partir d’un corpus bien défini : le très réputé magazine « Science », et les déclarations de l’OMS depuis fin décembre 2019.
...

Conclusion

Cette brève esquisse permet de décrire quatre moments dans l’appréhension de l’épidémie du coronavirus Covid-19 pour qui lit Science. Début janvier 2020, on apprend l’existence de cette nouvelle maladie dont les caractéristiques sont inconnues. Début février, on doit se rendre à l’évidence : les spécialistes ne peuvent exclure le scénario de la pandémie, voire semblent penser que ce scénario est le plus probable des deux (l’autre étant la réussite du containment). Le 25 février, il est désormais établi que la pandémie l’a emporté. Le 2 mars, l’analyse du rapport de la visite de l’OMS montre deux choses : il est possible d’arrêter la course folle du virus ; la manière de le faire est de procéder à des dépistages massifs et ultra-rapides, avec traçage et isolement immédiat des contacts des personnes positives.

Soulignons au passage que dès le 11 février, les lecteurs de Science sont alertés sur la possible pénurie de tests biologiques de dépistage. Le rapport de l’OMS du 28 février confirme qu’il existe d’autres techniques, à allier ou à substituer aux tests biologiques de dépistage en fonction des circonstances : la prise régulière des températures, l’examen des poumons par scanner.

D’autres travaux permettront aussi, je l’espère, de mettre en regard cette esquisse de chronologie avec ce qu’a fait et ce que n’a pas fait le gouvernement français. Je me permettrai une seule remarque sur ce point.
Le 28 février est publié le rapport crucial de l’OMS sur ce qui a été fait en Chine. Il montre que seule une mobilisation de « tout le gouvernement » (all-of-government) et « toute la société » (all-of-society) permet de vaincre l’épidémie. On se souviendra sans doute longtemps du fait que le lendemain, le samedi 29 février d’une année bissextile, le premier ministre Édouard Philippe a décidé de détourner un conseil des ministres « exceptionnel dédié au Covid-19 » pour annoncer l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution afin d’adopter sans vote la réforme des retraites. Alors que l’OMS démontrait l’urgence de l’action collective et solidaire face à une pandémie bientôt incontrôlable, le gouvernement s’est dit que le plus urgent était de profiter de la dernière fenêtre de tir pour faire passer son projet de loi tant décrié.

Lorsque le temps de la justice et des comptes sera venu, il nous faudra comprendre comment nous en sommes arrivés à la situation actuelle : une pénurie absolue de masques, ne permettant pas de protéger convenablement les soignant.es qui sont au front – qui sont infecté.es, et infectent à leur tour –, bien trop peu de tests de dépistage (ce qui semble avoir été une décision assumée, y compris aux temps où l’épidémie était encore balbutiante en France, et n’est pas une fatalité en Europe, comme le montre l’exemple de l’Allemagne), et finalement la décision de dernier ressort de confiner toute la population pour une période indéterminée, une arme non discriminante qui est terriblement coûteuse en termes humains, sanitaires (santé mentale) et économiques.
Ndlr : il est ici démontré de manière factuelle et prouvée à quel point le gouvernement a failli et aura de très nombreux morts sur la conscience. => Le faire savoir ACT

Le MOOC "Préhistoire, un nouveau regard" - Pôle d'interprétation de la Préhistoire

Le Pôle d’Interprétation de la Préhistoire et la Fondation Orange s’associent pour proposer un cours en ligne gratuit et ouvert à tous qui apporte un nouveau regard sur les modes de vie des hommes et des femmes préhistoriques.
... inscriptions ouvertes ... traite des sociétés de la préhistoire, en allant à la rencontre des chercheurs d’aujourd’hui.

De quoi allons-nous parler ?
Essentiellement de préhistoire européenne, des périodes Paléolithique et Mésolithique, réunies désormais sous l’appellation « Paléo-Mésolithique », en privilégiant le cœur de cette période, entre 400 000 et 6 000 ans environ. C'est le temps des chasseurs-collecteurs, presque toujours nomades, circulant et échangeant sur des territoires où ils trouvent leurs ressources et leurs lieux de vie.
Jacques Jaubert, professeur de Préhistoire à l'université de Bordeaux a assuré la direction scientifique de ce cours. Il en est l'intervenant principal. Des anthropologues, archéozoologues, pariétalistes et technologues interviennent également dans ce MOOC. Chacun, dans son domaine, fait connaître ces sociétés de chasseurs-collecteurs, Néandertaliens ou Hommes modernes. Ils partagent l’actualité de leurs recherches, leur façon de travailler et de construire leurs connaissances. la préhistoire est abordée à partir d’éléments concrets (sites archéologiques, objets...) permettant de percevoir le quotidien de ces hommes et femmes préhistoriques, loin des clichés encore trop souvent véhiculés aujourd'hui : non, les préhistoriques ne vivaient pas au fond des grottes, en butte à une nature hostile ! Ce MOOC propose de découvrir un univers beaucoup plus riche, sensible et complexe.

Les trois séquences centrales du cours permettent d’explorer les modes de vie des chasseurs-collecteurs :

  1. Les territoires de vie
    Comment les chasseurs-collecteurs se sont-ils adaptés aux bouleversements climatiques ? Comment organisaient-ils leurs espaces et leurs déplacements ?
  2. Les objets et activités du quotidien
    À quoi ressemblaient les outils et les armes des chasseurs-collecteurs ? Comment se nourrissaient-ils ?
  3. Le monde symbolique
    Quelles furent les diverses formes d’expression artistique des chasseurs-collecteurs ? Comment traitaient-ils leurs morts ?

... une équipe d’animateurs et d’experts est disponible pour dialoguer avec les apprenants.