Les travailleurs sociaux ont des missions utiles face au réchauffement de la planète. Ils peuvent non seulement promouvoir le développement durable, mais aussi aider les victimes des catastrophes climatiques. A l'occasion de la Cop21, des universitaires anglo-saxons étaient à Paris pour les inviter à prendre place dans le combat environnemental.
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Adrastia vient du grec ancien Adrasteia : « auquel on ne peut échapper »
Adrastée est la nymphe protectrice de Zeus enfant contre le malfaisant Cronos.
L’Égypte des pharaons, l’Empire romain, les Khmers de la cité d’Angkor… alors qu’elles se pensaient éternelles, certaines des plus grandes civilisations ont disparu, non pas parce qu’elles avaient perdu leur dernière guerre, mais simplement parce que leur économie avait dépassé les capacités de leur environnement à en supporter les exigences, ou que cet environnement avait trop soudainement changé.
Si les périodes de déclin humain ne se sont produites autrefois que localement, ponctuellement, toutes les populations sont aujourd’hui confrontées aux limites de leur adaptabilité. Dans une économie mondialisée et sur une planète isolée elles participent toutes à la surexploitation des ressources et aucune n’est épargnée par les effets du réchauffement climatique.
Selon les modèles et les données auxquels le Comité Adrastia se réfère1, au cours des décennies 2020-2030 même les humains les plus riches ou puissants verront leur niveau de confort et de sécurité baisser. Le déclin qui semble déjà engagé aujourd’hui pour certains pourra alors devenir global.
Le Comité Adrastia a pour objectif d’anticiper et préparer ce déclin de façon honnête, responsable et digne.
principales missions d’Adrastia :
– Relayer l’information2 sur le déclin de nos sociétés afin d’éviter autant que possible la surprise, la stupeur et l’angoisse, qui pourraient avoir pour conséquences des prises de décisions contre-productives, le repli individualiste et un immaîtrisable chaos.
– Solliciter les organes de décision et de pouvoir : il ne semble pas exister de solution pour contourner une rupture structurelle et systémique de nos sociétés. L’évitement des modes d’adaptation contre-productifs et la mise en place progressive et pérenne d’un processus de gestion de crise doivent être envisagés par les instituts de recherche, les industriels, l’Education Nationale, les collectifs d’experts, l’armée, l’Ordre des médecins, les élus locaux, les ministères… en collaboration avec les populations.
– Soutenir les projets concrets, dans tous les domaines. Promotion du passage de la théorie à l’action.
Les moyens d’Adrastia :
– Observatoire : recueil des données, suivi des évènements.
– Groupes d’échange et de réflexion : comprendre et partager nos émotions, détecter et dénoncer les obscurantismes, penser et dire la négativité : la déplétion des ressources, la réduction du confort, la compression du marché du travail, la déréliction…
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Dans son livre, notre invité se demande même si ce désastre qui détruit notre planète n’est pas aussi considérable qu’une guerre mondiale, et s’il n’est pas temps d’entrer en résistance contre les responsables de ce désastre écologique et humain.
À lire
sciences
Extinction des espèces (y compris humaine) : le bilan alarmant de Cyril Dion
L’une de ses solutions : en finir avec une écologie culpabilisante et punitive, et imposer un nouveau récit, susceptible de faire rêver. Son ambition ? Forger un un idéal aussi puissant que la société de consommation, après la seconde mondiale…
Ali Rebeihi reçoit Cyril Dion, cofondateur du mouvement Colibri, réalisateur de Demain et auteur du Petit manuel de résistance contemporaine Ed.Actes Sud
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Parce que pour changer nos actes, il faut changer de discours
George Marshall a montré également que les histoires sont fondamentales pour le fonctionnement cognitif : les récits permettent au cerveau émotionnel de donner du sens aux informations recueilles par les cerveau rationnel. Et pour toute action, il faut que les deux s'accordent…
si je vous fais peur, vous allez chercher des confirmations scientifiques dans votre cerveau rationnel avant d'agir de quelque façon.
si je vous donne des éléments scientifiques seuls, vous n'allez pas agir parce que votre cerveau émotionnel (qui est celui qui nous meut) ne va pas se déclencher.
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Il est essentiel et urgent, pour les écologistes, de changer de discours pour se faire entendre : mobiliser les gens autours d'histoires qui font rêver, proposer une vision du futur qui nous embarque ("c'est ce que font les politiques !" souligne Cyril Dion). Susciter de la créativité, de l'enthousiasme, une envie d'agir... plutôt que du déni.
On a besoin de remporter une bataille culturelle d'abord.
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Matériaux
L’écologie peut-elle se passer d’une critique du capitalisme ?
Entretien avec Armel Campagne pour "Le Capitalocène" (éd. Divergences)
20 janvier 2018
Dans cette contrée lointaine et mal connue qu’est notre « environnement », il paraît que rien ne va plus. Heureusement, les plus fins observateurs nous tiennent quotidiennement au courant. Par exemple, les journalistes s’affolent que les trois dernières années soient parmi les plus chaudes jamais enregistrées et que les émissions de CO2 repartent à la hausse ; la communauté scientifique s’agite d’autant plus que ses cris d’orfraie demeurent sans effet ; les biologistes terrifiés regardent s’accélérer la sixième extinction de masse. Partout, l’on commence à subodorer que la réponse humaine au désastre en cours, sous la forme de grandes conférences internationales (COP), est parfaitement inoffensive.
Dans le vacarme et l’urgence qui entourent la question écologique, il s’agit pour bien agir de bien distinguer la cause de nos problèmes, afin d’identifier des cibles logiques. Armel Campagne, un jeune historien, vient justement de faire paraître ses recherches sur le Capitalocène, aux éditions Divergences. L’idée est simple : le dérèglement climatique, dû aux pollutions émises par l’extraction et la consommation d’énergies fossiles, n’est pas séparable de l’émergence d’un régime social et économique particulier, le capitalisme. Historiquement, le lien saute aux yeux : le dérèglement climatique comme le capitalisme apparaissent aux 18-19ème siècles, à partir de la révolution industrielle anglaise. Après avoir lu cet excellent bouquin, nous avons donc souhaité rencontrer Armel Campagne, qui a très aimablement accepté, pour creuser avec lui cette question cruciale : l’écologie peut-elle se passer d’une critique du capitalisme1 ?
Le Capitalocène, par Armel Campagne, éd. Divergences
[Note : Pour nous comme pour Armel Campagne ou Andreas Malm, le terme « capitalocène » est bien plus approprié que le vague « anthropocène », qui a le défaut majeur de faire de la nature humaine (anthropos) le sujet de l’histoire, alors que vraisemblablement « l’homme » a existé avant d’avoir son ère géologique à lui. Par contre, une certaine configuration des rapports humains, le capitalisme, c’est-à-dire le mode de production et de socialisation qui naît non du fait de « l’homme », mais de certains hommes (Anglais, riches) à une certaine époque (XVIIIe), semble beaucoup plus indiqué comme origine des bouleversements climatiques, géologiques et biologiques les plus importants que nous vivons depuis 200 ans2. Les explications dans la suite de l’entretien.]
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Cette migration montagnarde est également perçue par les chercheurs comme un indicateur de la "grande accélération" : il s'agit d'une phase de l'Anthropocène, l'ère de l'humanité durant laquelle un certain nombre de paramètres, tant dans la nature que dans les sociétés humaines, tendent à augmenter de manière accélérée. C'est valable pour la technologie, la population, mais aussi les gaz à effet de serre et l'utilisation des ressources naturelles. Avec des conséquences sur les écosystèmes.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
site de référence pour la veille en matière de climat, etc
Pierre Larrouturou a retweeté
Thibault Laconde @EnergieDevlpmt 31 janv.
Thibault Laconde a retweeté IRENA
Selon l'@IRENA, l'application de l'Accord de Paris pour les #renouvelables nécessiterait 1700Mds$ d'ici à 2030. Une autre façon de le voir : il suffirait d'allouer en 12 ans aux #EnR un tiers des 5300Mds$ utilisés CHAQUE ANNÉE pour subventionner les énergies fossiles.
Thibault Laconde ajouté,
IRENACompte certifié @IRENA
USD 1.7 trillion investment is needed by 2030 to implement the renewable energy targets contained in #ParisAgreement’s NDCs http://bit.ly/2jZUMEl #Renewables4Climate
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intégrer dans billet programme parti de l'anthropocène
ACT
L’Anthropocène : une nouvelle ère géologique pour le meilleur... et pour le pire ? / SOPHIE CHAPELLE
La fin de l’Holocène
« Nous ne sommes plus dans l’Holocène mais dans l’Anthropocène ! »,
lance le prix Nobel de chimie Paul Crutzen devant un parterre de scientifiques1
[1] Colloque du Programme international Géosphère-Biosphère à Cuernava (Mexique).
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La thèse la plus acceptée fait commencer l’Anthropocène à la fin du 18e siècle.
Paul Crutzen avance précisément l’année 1784, date du brevet de James Watt sur la machine à vapeur, et symbole du commencement de la révolution industrielle.
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Dans ces conditions, experts et savants vont-ils devoir prendre les commandes d’une planète déréglée ? « Une tâche redoutable attend les scientifiques et ingénieurs qui auront à guider la société vers une gestion environnementale soutenable à l’ère de l’Anthropocène », prédit Paul Crutzen.
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« Nous nous méprenons à jouer à Dieu avec l’avenir de notre planète », alerte l’économiste australien Clive Hamilton7. « Pour les vrais Prométhéens, réguler le climat d’aujourd’hui ne suffit pas.
L’objectif est de prendre le contrôle de l’histoire géologique elle-même. »
[7] HAMILTON Clive, Les Apprentis sorciers du climat : raisons et déraisons de la géo-ingénierie, coll. Anthropocène, Ed. Seuil, 2013.
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Une poignée de banques internationales se partagent le gâteau des énergies fossiles
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Des premières victoires grâce à une mobilisation citoyenne
qui va croissante
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« Pour empêcher que la température du globe n’augmente de deux degrés Celsius, les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites entre 40 et 70% d’ici à 2050 et dans presque leur totalité d’ici à 2100. Si nous ne changeons pas de modèle, nous risquons la famine, le manque d’eau, des déplacement de populations et de grands conflits ». Ainsi commençait l’intervention de Rajendra Pachauri à la conférence de Lima (COP 20: vingtième conférence de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques), alors Directeur du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
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[4] Si le but est d’éviter un réchauffement global de plus de 2oC on ne pourrait rejeter dans l’atmosphère que 565 gigatonnes de CO2. Cependant les réserves connues de gaz, de pétroles, de charbons représentent 2795 gigatonnes.
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trouvé à https://www.coredem.info/rubrique67.html
"Changement climatique", "gaz à effet de serre", "hausse des températures", "crise écologique", "transition énergétique"... autant d’expressions entendues au quotidien, que l’on s’apprête à entendre davantage, à maintenant deux semaines de la COP 21.
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Publié en trois langues et composé de 37 articles, ce treizième numéro de la collection Passerelle, éditée par Ritimo, sera présenté dans différents espaces de débats lors de la COP21.
Il a été coordonné par Ritimo dans le cadre de la Coredem (Communauté de sites ressources pour une démocratie mondiale), et en lien avec la dynamique de la Coalition Climat 21, dont Ritimo est membre.
Pour commander un exemplaire, 10 euros, contacter l’équipe d’animation de la Coredem : animation@coredem.info.
Après la 21, il y a eu la 22, puis la COP 23 en novembre 2017. Les discours s'embellissent mais les actions significatives manquent toujours, à commencer pour la transition énergétique.
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tout choix de changement de société doit être global et radical, dans le sens où il faut s'attaquer à la racine de la question.
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Que cette lutte passe par le gel des fossiles en laissant 80 % des réserves dans le sol , la transition énergétique comme avec l'exemple du scénario Négawatt ou la transformation du droit comme avec la reconnaissance du crime d'écocide , les sciences ne peuvent tomber dans leurs travers technocratiques d'écran de fumée et doivent jouer leur rôle de piliers dans les débats et les choix d'un changement radical de modèle de société. Cessons de nous complaire dans l'espoir vain de changer sans changer, sinon il n'y aura plus de générations futures à sauver.
Conte médiateur – L'armure de paroles
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Clés : changements climatiques, choix de société, Climat, COP21, Écologie, réchauffement climatique, Environnement et politique, GIEC, science engagée,
Publié le 1 janvier 2000 - Dernière modification le 1 juin 2012
aide à la décision quotidienne pour réduire l'impact de notre vie sur le changement climatique
Jean-Marc Jancovici a réalisé un précieux inventaire, basé sur quelques ordres de grandeur faciles à calculer. J’ai classé les mesures par ordre de difficulté croissant quand au fait d’arriver « à s’y décider ».
ndlr : cette controverse scientifique est importante pour les chercheurs, pour la science, mais politiquement, elle ne change rien aux conséquences pour le vivant : l'homme a bel et bien eu un impact irréversible sur la terre au point de menacer le maintien de l'espèce humaine
Chaque année, lors de la saison sèche (août à octobre), de terribles incendies embrasent les forêts indonésiennes. En 2015, ces feux ont atteint une telle ampleur qu’un épais nuage de fumée a recouvert une grande partie de l’Asie du Sud-Est, polluant l’air de 60 millions de personnes. Une catastrophe sanitaire et climatique. L’embrasement des sols tourbeux a libéré des quantités massives de dioxyde de carbone, de méthane et de protoxyde d’azote, hissant pendant quelques mois l’Indonésie parmi les pays les plus émetteurs de gaz à effet de serre au monde.
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alors que le paraquat, un pesticide reconnu neurotoxique par l’Organisation Mondiale de la Santé, est interdit en Europe et aux USA, il est toujours « toléré » dans les plantations de palmiers à huile « certifiées » durables. Logique, l’entreprise qui le commercialise, Syngenta, est membre de cette table-ronde. Les entreprises reconnues coupables par la justice indonésienne (Wilmar International, Bumitama Gunajaya Agro (BGA), Sinar Mas et Genting group) sont toutes des membres actifs de la « table ronde pour l’huile de palme durable ».
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groupe Wilmar International qui détient environ 40 % du marché mondial d’huile de palme est ainsi régulièrement pointé du doigt.
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rapport constatant de graves atteintes aux droits humains dans les plantations indonésiennes du groupe et de ses fournisseurs : travail forcé, travail des enfants, pratiques abusives et dangereuses mettant la santé des ouvriers et ouvrières en péril.
L’accumulation de ces rapports n’empêchent pas les banques de s’intéresser à ce juteux marché : BNP Paribas et Crédit Agricole sont ainsi dans le top 4 des soutiens au groupe Wilmar. L’entreprise est « certifiée » ? Alors tout va bien.
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Pour alimenter son projet de « bioraffinerie » à La Mède, Total devrait importer des quantités massives d’huile de palme
Climat - environnement - droits humains
aider à identifier la banque à laquelle vous avez envie de confier votre argent et vous donnera des outils pour vous mobiliser afin de pousser les banques hors des énergies fossiles.
par Alternatiba, Attac France, Collectif Roosevelt, Confédération Paysanne, Fédération syndicale unitaire, Les Amis de la Terre, Mouvement national des chômeurs et précaires, Réseau Action Climat, Union syndicale Solidaires
Mots-clés > Climat, Chômage
Campagne > Un million d’emplois climat