Bonjour,
merci pour cette note et sa promesse d'innovation low-tech :
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... elle pourrait être un véritable accélérateur de la nécessaire transition écologique et énergétique, basée sur une technique au service de l’homme, créatrice d’emplois locaux, participant à la résilience des territoires et porteuse d’un nouveau récit positif.
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Cependant, en première lecture, je suis surpris que :
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dans :
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« Cour de défense du bien commun »
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il n'est en fait pas question de "commun" ni de "bien commun". Ne vouliez-vous pas dire plutôt "intérêt général" ? -
dans
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Notre système technique et économique se heurte aux limites de la planète, qui n’a plus la capacité de lui fournir les ressources nécessaires et d’en absorber les rejets, comme le démontrent le changement climatique et la pollution généralisée irréversibles.
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vous éludez l'extinction massive des espèces et les risques pour l'homme lui-même. -
dans
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E- Proposition 2 : Faire de la France la première « low-tech nation », championne de la réparation, du réemploi et du zéro déchet
Nous proposons d’impulser une véritable dynamique en soutenant les démarches low-tech, en en faisant la promotion et en en mesurant les progrès, à toutes les échelles territoriales : quartiers, communes, métropoles, régions 57.
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vous n'avez pas inclus "aller vers le zéro fossile VITE" qui me semble bien plus majeur que "zéro déchet"...
Cela me semble contradictoire avec
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concept de low-tech – ces technologies qui se veulent plus sobres, plus résilientes, plus autonomes –
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+
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Nous le savons désormais, notre système technique et économique se heurte aux limites planétaires à double titre d’une part, la capacité limitée des écosystèmes à absorber ses conséquences (émissions de gaz à effet de serre et changement climatique, effondrement de la biodiversité, déchets et polluants persistants, dégradation, destruction ou artificialisation des sols...) ; d’autre part, le fait que ce système repose encore essentiellement sur la consommation de ressources non renouvelables (énergies fossiles, métaux, minéraux...) avec un risque, difficile à évaluer mais indéniable, de pénurie à plus ou moins long terme, car la production issue de l’exploitation d’un stock fini ne peut se maintenir en croissance exponentielle, elle doit nécessairement passer par un maximum puis décliner.
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Il me semble que les éléments suivants sont erronés :
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la phrase suivante est erronée :
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ou la manière « d’atterrir » vers un système soutenable, un nouvel « âge » qui ne soit pas celui de l’Anthropocène, où l’humanité est devenue une force géologique.
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En effet, ne laisse-t-elle pas entendre que nous pourrions sortir de l'anthropocène, ce qui est bien sûr impossible avant très très très longtemps... -
mauvaise formulation à mon sens de " mobilité électrique ou hydrogène... " car la mobilité hydrogène EST AUSSI électrique donc je dirais plutôt "mobilité électrique avec vecteur hydrogène ou non".
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sur "les logiciels libres sont bien meilleurs que les logiciels propriétaires car ils consomment moins de ressources de calcul donc provoquent moins d’obsolescence « systémique » entre software et hardware (ils sont aussi plus « appropriables » et vont donc dans le sens d’une plus grande autonomie et d’une certaine résilience)" :
bien qu'étant un inconditionnel des logiciels libres, cette affirmation est fausse :
le fait qu'un logiciel soit libre n'amène pas en tant que tel de garanties sur sa qualité en terme d'usage, de performance ou autre.
En d'autres termes, il y a de bons et mauvais logiciels, qu'ils soient libres ou privateurs. Par contre, un logiciel libre défini par quatre libertés, donne des propriétés supplémentaires que n'aura pas un logiciel privateur comme la possibilité d'étudier le code, de le modifier et même de le redistribuer. Par contre, consommer moins de ressources de calcul est lié à la manière dont le code est écrit et au système matériel et logiciels qui va l'exécuter, et non pas au fait qu'il soit un logiciel libre ou privateur. Sur l'autonomie, rendre disponible le code source d'un logiciel offre une potentialité d'appropriation. Mais pour qu'elle soit effective, il convient d'avoir le bagage suffisant.
Quant aux notions d'obsolescence systémique, d'appropriabilité, de résilience, elles me semblent si complexes qu'on ne peut rien déduire à priori lorsqu'elles s'appliquent à un logiciel libre ou privateur car elles sont multifactorielles et il faudrait donc faire des études singulières pour isoler chacun des facteurs, voire faire un plan d'expérience. Donc, à vous de préciser votre pensée afin que le lecteur comprenne mieux.
...
je n'ai pas fini, je vous adresse donc cette première réaction et la compléterai dès que possible .
...
Avant de conclure, si je réfléchis à votre note, au fond, j'ai le sentiment qu'elle est destinée à ménager les susceptibilités, voire à amener des propositions pré-établies. Je le ressens dans un certain délayement de formules alambiquées ou de quelques lieux-communs ou formules toutes faites. Ne le prenez pas mal car votre démarche est à encourager. C'est pourquoi je vous invite à chercher une méthodologie, un fil conducteur, afin de pousser la confrontation des idées, de mettre à distance les idéologies sous-jacentes. Et je me tiens à votre disposition pour y contribuer dans la limite de mon temps et de mes capacités.
J'en viens maintenant à ma conclusion personnelle directement inspirée de ce que j'ai compris de votre note et de tout ce que j'avais déjà travaillé notamment dans le billet cité ci-après où j'avais intégré les travaux de Philippe Bihouix notamment :
Si nous voulons sauver un maximum des apports scientifiques et technologiques de la période "industrielle", notre seule chance est de minimiser nos besoins à l'essentiel et de nous focaliser d'abord sur la sobriété , ensuite sur l'efficacité et enfin, sur les énergies renouvelables. Dans ces trois domaines, les "low_tech" que je traduis par "approche à basse intensité technologique" me semble un élément clé, mais pas le seul et moins important que l'approche "zéro fossile" et/ou la médiation, pour garantir que le meilleur de nos acquis sera transmis à nos descendants sur le très long terme. Dit autrement, le low-tech est une condition nécessaire à un développement VÉRITABLEMENT durable . Et plus nous sommes capables de convaincre les citoyens du monde de prendre des mesures conservatoires radicales (en intensité et en vitesse), plus nous réussirons à sauver l'essence des high-tech pour les générations futures. Il me semble que nous avons là LE MESSAGE À FAIRE PASSER AUX ENTREPRISES ET AUX INNOVATEURS DE TOUS POILS...
C'est exactement ce que propose l'approche PRENDRE LE PARTI DE L'ANTHROPOCÈNE dont la première opération aura lieu à Lyon les 27 et 28 octobre 2018. Il serait important qu'une personne vienne parler des low-tech ou réponde aux questions, voire tenir un stand. MERCI vive des low-tech CO-CONSTRUITES !
Jean-Luc Poitoux il y a 21 heures
"
ndlr :
- pour PLPDLA LYON voir
http://mediation.internetrie.fr/spip.php?article78 - pour accéder en ligne au commentaire :
http://www.lafabriqueecologique.fr/notelowtech
Résumé pour les décideurs
https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/10/R%C3%A9sum%C3%A9-aux-d%C3%A9cideurs_Pour-une-sobri%C3%A9t%C3%A9-num%C3%A9rique_Rapport_The-Shift-Project.pdf
Rapport complet (88 pages)
https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/10/2018-10-04_Rapport_Pour-une-sobri%C3%A9t%C3%A9-num%C3%A9rique_Rapport_The-Shift-Project.pdf
dont
la transition numérique est intimement liée à une profonde mutation psycho-sociétale
La consommation d’énergie du numérique est aujourd’hui en hausse de 9 % par an. Il est possible de la ramener à 1,5 % par an en adoptant la « Sobriété numérique » comme principe d’action. La transition numérique telle qu’elle est actuellement mise en œuvre actuellement participe au dérèglement climatique plus qu’elle n’aide à le prévenir. Il est urgent d’agir. C’est ce que conclut le rapport sur l’impact environnemental du numérique publié le 4 octobre par The Shift Project, think tank de la transition carbone, quatre jours avant la publication du rapport spécial du GIEC sur un monde à 1,5°C. Cet impact environnemental doit être adressé, faute de quoi le numérique fera davantage partie du problème que de la solution.
...
La transition numérique est en outre souvent considérée comme un moyen de réduire la consommation d’énergie dans un grand nombre de secteurs. Pourtant, les impacts environnementaux directs et indirects (« effets rebond ») liés aux usages croissants du numérique sont systématiquement sous-estimés.
Un numérique de plus en plus vorace en énergie
...
l'empreinteénergétique inclut l’énergie de fabrication et d’utilisation des équipements (serveurs, réseaux, terminaux). Elle est en progression rapide, de 9 % par an. La consommation d’énergie directe occasionnée par un euro investi dans le numérique a augmenté de 37 % depuis 2010. L’intensité énergétique de l’industrie numérique augmente de 4 % par an : une hausse à contre-courant de l’évolution de l’intensité énergétique du PIB mondial, laquelle décroît actuellement de 1,8 % chaque année. L’explosion des usages vidéo (Skype, streaming, etc.) et la multiplication des périphériques numériques fréquemment renouvelés sont les principaux facteurs de cette inflation énergétique.
Lourd bilan carbone pour la transition numérique
La part du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre a augmenté de moitié depuis 2013, passant de 2,5 % à 3,7 % du total des émissions mondiales. Les émissions de CO2 du numérique ont augmenté depuis 2013 d’environ 450 millions de tonnes dans l’OCDE, dont les émissions globales ont diminué de 250MtCO2eq.
...accroît la tension sur la production électrique à l’heure où celle-ci peine à se décarboner. L’augmentation de la production d’équipements numériques nécessite des quantités croissantes de métaux rares et critiques, également indispensables aux technologies énergétiques bas-carbone, alors que des facteurs physiques, géopolitiques et économiques commencent déjà à limiter leur disponibilité.
Le numérique, « c’est pas automatique »
...
Le taux de croissance de la zone OCDE reste stable autour de 2 %, alors que la croissance des dépenses numériques est passée de 3 % à plus de 5 % par an : décidément, les effets attendus du numérique sont loin d’être automatiques.
Les pays développés seuls responsables
La consommation numérique actuelle est très polarisée. Les profils de consommation numérique sont extraordinairement contrastés. En moyenne en 2018, un Américain possède près de 10 périphériques numériques connectés, et consomme 140 Gigaoctets de données par mois. Un Indien possède en moyenne un seul périphérique, et consomme 2 Gigaoctets.
La surconsommation actuelle n’est pas généralisée : elle est le fait des pays développés, pour lesquels l’enjeu clé consiste à reprendre le contrôle de leurs usages. Partout dans le monde, il s’agit de planifier et de prioriser les investissements dans le numérique, afin de s’assurer qu’ils servent efficacement les politiques sectorielles (sachant que les pays en développement en retireront le plus de gains, en raison des infrastructures encore à créer).
L’impact environnemental de la transition numérique devient gérable si elle est plus sobre
...sobriété numérique : acheter les équipements les moins puissants possibles, les changer le moins souvent possible, et réduire les usages énergivores superflus... approche « lean », autrement dit au plus juste, qui est aussi source d’efficacité – énergétique, humaine, financière – pour les organisations. Son principe étend au niveau sociétal la prise en compte des objectifs poursuivis par les approches techniques de type « Green IT » destinées prioritairement aux Directions des systèmes informatiques (DSI), et confirme l’importance et la pertinence de ces approches.
Passer de l’intempérance à la sobriété dans notre relation au numérique permet de ramener l’augmentation de consommation d’énergie du numérique à 1,5 %, ce qui n’est que similaire à la tendance globale tous secteurs confondus (…et n’est donc pas en soi compatible avec les objectifs de l’Accord de Paris).
Tous concernés par la sobriété numérique
...
Le Shift propose à la puissance publique de fonder une base de données publique (sur le modèle de la base carbone de l’Ademe) pour permettre aux acteurs d’analyser leur impact environnemental. Grâce à cela, il sera possible de procéder à un bilan carbone des grands projets numériques avant de les lancer. Le Shift propose également aux dirigeants des mesures leur permettant d’agir sur la demande et la consommation de services numériques, et à l’État des principes de politiques publiques pour limiter cet impact. Ces outils sont destinés à la fois aux pays en développement et aux pays développés.
Retrouver une capacité à interroger l’utilité sociale et économique de nos comportements
...
La pression de l’offre (GAFAM, BATX) et les attentes de croissance du PIB associées à la numérisation ne peuvent servir de seuls juges dans la sélection des projets numériques.
Fruit d’un groupe de travail dirigé par Hugues Ferreboeuf, ingénieur polytechnicien et diplômé de Télécom ParisTech qui a dirigé plusieurs sociétés du secteur numérique. Le groupe de travail est composé d’universitaires, d’experts et de professionnels du secteur : Françoise Berthoud (CNRS, GDS EcoInfo), Philippe Bihouix (exp. métaux), Pierre Fabre (AFD), Daniel Kaplan (FING), Laurent Lefèvre (INRIA), Alexandre Monnin (INRIA, ESC-Clermont Origens Medialab), Olivier Ridoux (IRISA, Université de Rennes), Samuli Vaija (exp. ACV), Marc Vautier (exp. éco-conception), Xavier Verne (exp. grands projets informatiques), Alain Ducass (exp. énergie et numérique en Afrique), Maxime Efoui-Hess (TSP), Zeynep Kahraman (TSP).
Contact : Jean-Noël Geist, Chargé des affaires publiques, The Shift Project – jean-noel.geist@theshiftproject.org | 06 95 10 81 91
GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), BATX (Baidu, Alibaba, Tencent Xiaomi)
Liens vers les supports Excel utilisés par le groupe de travail pour réaliser les calculs :
https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/10/Lean-ICT-Materials-1byte-Model-2018.xlsx
https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/10/Lean-ICT-Materials-QuantiLev-2018.xlsx
https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/10/Lean-ICT-Materials-REN-2018.xlsx
https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2018/10/Lean-ICT-Materials-Residential-Router-Electricity-Consumption-2018.xlsx
[Lean ICT Materials] Forecast Model (2018) (à venir)
ndlr :
- les GAFAM&cie sont donc considérés comme DES OBSTACLES à la sobriété ++ => une aide /valoriser les alternatives ACT
- jusqu'à quand pourra-t-on conserver l'usage des UDTIC ? Pourra-t-on se passer d'une réduction drastique et de recherches d'alternatives (tout biologique ?) ACT
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Avec Yves Marignac (Negawatt), Philippe Bihouix (ingénieur), Nicolas Haeringer (350.org) et Clara Paillard (One million climate jobs)
Catégorie
Actualités et politique
45 commentaires
Christophe L
il y a 7 mois (modifié)
Merci a Philippe Bihouix d'essayer d'être le plus honnête possible. Peut-être que les autres ont raison de dire que la rupture vers une sobriété et un mode décroissant n'est pas fédérateur et porteur dans l'opinion mais pour quelqu'un de rationnel, je trouve que c'est plus parlant que des slogans de lendemain (verts) qui chantent. Vendre un énième rêve qu'on sait irréaliste me semble très dangereux.
Et puis ce qu'il préconise revient a se désintoxiquer. C'est compliqué et ca demande des efforts mais on finit par se sentir mieux. Personnellement je m'y mets petit a petit sans pour autant croire que ca changera grand chose... mais simplement parce que j'ai l'impression de vivre plus "justement" et ca redonne finalement du sens dans un monde qui en manque.
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Super Elliott
il y a 6 mois
Une voiture 1 tonnes de matériaux pour bouger 80 kilo.
Un vélo 30 kilos pour en bouger en 80.
Donc la voiture électrique on oublie.
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brinbrin62 62200
il y a 7 mois
Tant que les gens pourront consommer des biens, des services et de l'énergie, ils le feront. Il n'y aura aucune remise en cause politique du système. Seul un effondrement (euro, UE, pétrole ou autre) apportera un changement de politique.
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Un Colibri
il y a 2 ans
Un grand MERCI à Mediapart de nous offrir des reportages aussi intéressants !! :)
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Super Elliott
il y a 6 mois
4 expert tous d'accord pour changer de model ! Aujourd’hui en 2018 heureusement on a suivie leur conseils et on a voter le renouvellement OUF !
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Pat Barabas
il y a 7 mois
Moins de 10.000 vues !!! Ce monde mérite la catastrophe qui va lui tomber sur la gueule :-)
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José LLopis
il y a 5 mois
Super infos, comme d’habitude. Petite question, est-ce que l’éclairage des lampes d’arrière plan, sont en LED, ou à filament ?
Commencez par montrer l’exemple. Charité bien ordonnée...
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Benoit Mangin
il y a 5 mois
Pourquoi faire suer Bihouix pour "dé-spécialiser" ? C'est de la CENSURE. Sauf à "dé-spécialiser" parce qu'on considère que l'auditeur, en tant que clampin ou bouseux moyen, n'est pas en mesure de comprendre ??? Est-ce qu'il y a de ça chez vous, à Mediapart ?
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G D
il y a 2 ans
Je n'ai pas encore vu les 3 vidéos, mais quelque chose m'échappe : cette soirée était bien un 25 novembre 2015 à Paris ? Je veux bien que Mediapart mette un peu de chauffage chez lui mais au point de pouvoir rester un bon moment sans bouger sur une chaise en étant en t-shirt ou sans manches.... Y a quelque chose qui m'échappe...
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Charles-Edouard Lecomte
il y a 1 an
Le problème, c'est que personne n'a intérêt (au moins dans les pays industrialisés) à changer, ni les riches, ni les pauvres.
Actuellement, la consommation d'énergie, c'est pour moitié du chauffage. Le reste, c'est le transport, de la consommation de biens plus ou moins utile. Pour diminuer notre consommation, c'est renoncer à un certain confort (chauffer à 15°C permet de diviser par 4 la consommation du chauffage par rapport à 22°C), mais aussi moins se déplacer, moins consommer.
Bien sûr, rien n'interdit de diminuer notre consommation de façon intelligente (partager, réparer, moins gaspiller, éviter les biens inutiles), mais ça ne suffira pas.
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GuitarsMatrix
il y a 2 jours
Les commentaires de Yves Marignac sont intéressants mais ça reste encore très utopique.
Ne serait ce que dans le fossé qu'il y a entre l'urgence qui est devant nous et qui se heurte à une mentalité toujours plus consumériste.
Il parle de développer l'accès à l'énergie pour les pays sous développés, chose qui doit se faire en parallèle de plus de sobriété dans les pays du nord...
c'est bien joli mais nous sommes déjà en 2018 et les consensus humains et les changements de mentalités prennent trop de temps.
Souvenez-vous de Bush père qui disait il y a déjà 25 ans: "le train de vie des américains n'est pas négociable"
Cette phrase résume beaucoup de chose et il avait malheureusement raison.
25 ans après, est ce que les mentalités ont changé ? la réponse est non.
En europe on ne fait pas beaucoup mieux, il n'y a qu'à voir tous les projets de développement du charbon en cours en Allemagne!
alors imaginer que nous pourrions évoluer sur la question d'ici 2050 est tout à fait utopique.
Nous allons évoluer, certes, mais ça ne sera pas par la concertation et l'éveil de tous partout, ça sera plutôt par la force des choses et contre le gré de la majorité avec un timing déjà hors limite et des conséquences dramatiques pour beaucoup au cours de ce siècle.
migrationcoincoin
il y a 1 jour
Je regarde cette emission de mon ordinateur portable en mangeant du quinoa avec des graines de goji bio
permavillage
il y a 3 semaines
Toujours un grand bonheur d'entendre Monsieur Bihouix tant il est lucide comparé aux discours naïfs et rêveurs de celles et ceux qui pensent encore pouvoir "changer" le monde mais qui ne prennent jamais en compte le pétrole "caché", c'est-à-dire celui qui est nécessaire à la fabrication de tout objet, en tant que matière première et pour l'extraction de ses minerais, métaux et métalloïdes.
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Transcription :
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Quitte à changer, autant le faire franchement => adaptation radicale de nos modes de vie
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c'est pas une question technique. C'est d'abord une question sociale et de choix de société... au coeur des travaux de Temoti Michel livre "carbon democracy" paru ya 3 ou 4 ans aux éditions la découverte ??? VÉRIF ACT
Fondé en mars 2011, l’Institut Momentum est un laboratoire d’idées sur les issues de la société́ industrielle et les transitions nécessaires pour amortir le choc social de la fin du pétrole. L’Institut Momentum, qui réunit des chercheurs, des journalistes, des ingénieurs et des acteurs associatifs, se consacre à répondre au défi de notre époque : comment organiser la transition vers un monde postcroissant, postfossile et modifié par le climat ? Comment penser et agir les issues de l’Anthropocène ? Son point de départ se fonde sur une prise de conscience : nous vivons aujourd’hui la fin de la période de la plus grande abondance matérielle jamais connue au cours de l’histoire humaine, une abondance fondée sur des sources temporaires d’énergie concentrée et à bon marché qui a rendu possible tout le reste.
La transition post-pétrolière, post-nucléaire et post-carbonique s’attache à complètement redessiner et à repenser les infrastructures de la société mais aussi à œuvrer à un nouvel imaginaire social. Lieu convivial de recherche, l’Institut Momentum produit des diagnostics, des analyses, des scénarios et des propositions originales sur les stratégies de transition et de résilience. L’Institut Momentum est là pour les susciter et les faire connaître aux individus, aux collectivités, aux entreprises et aux gouvernements. Enfin, l’Institut Momentum a le souci de donner de la visibilité aux solutions émergentes, déjà mises en œuvre par les villes en transition, les coopératives de l’énergie, les Amaps, les entreprises d’insertion, les collectivités dotées d’éco-quartiers, la permaculture.
objet est de :
1/ de réunir des contributeurs sur les thèmes de la transition, de la décroissance et de la résilience
2/ de promouvoir leurs contributions par des séminaires et des publications
3/ d’organiser des conférences et des débats
4/ de produire des études et des rapports
5/ de favoriser la mise en œuvre concrète des idées développées au sein de l’institut
6/ de dispenser des formations.
Un noyau d’une dizaine de personnes s’est initialement rassemblé autour d’Agnès Sinaï (journaliste environnementale, maître de conférences à Sciences Po Paris) pour fonder l’Institut Momentum :
- Jean-Claude Besson-Girard (directeur de la revue Entropia, peintre, écrivain), - Philippe Bihouix (ingénieur spécialiste du cycle de vie des objets),
- Thierry Caminel (ingénieur énergéticien),
- Yves Cochet (mathématicien et député d’Europe Ecologie-Les Verts),
- Alain Gras (professeur de philosophie des techniques),
- Thomas Guéret (ingénieur antipub et transitionneur dans l’Yonne),
- Bernard Guibert (économiste),
- Christophe Laurens (architecte-urbaniste proche d’Entropia),
- Alice le Roy (journaliste et professeur d’écologie urbaine qui s’intéresse notamment à la question des biens communs),
- Thierry Salomon (ingénieur co-fondateur de l’association et de l’Institut Négawatt),
- Luc Semal (docteur en sciences politiques, maître de conférence à Sciences Po Paris)
- Mathilde Szuba (docteure en sociologie qui travaille sur le rationnement).
Les contributeurs :
- Paul Jorion, titulaire de la chaire « Stewardship of Finance » à la Vrije Universiteit Brussel
- Kim Pasche, spécialiste des techniques de vie primitive
- François Roddier, astrophysicien, connu pour ses travaux qui ont permis de compenser l’effet des turbulences atmosphériques lors de l’observation des astres.
- Thierry Salomon, Ingénieur énergéticien, co-fondateur et responsable-développement d'Izuba énergies, une société coopérative intervenant dans l'utilisation des énergies renouvelables et la maîtrise de l'énergie
- Raphaël Stevens, chercheur indépendant spécialisé dans les études prospectives, les sciences de la complexité et la modélisation qualitative.
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