Rédaction 5 heures
Avant la dernière (mais pas ultime) manifestation à Sainte-Soline est paru le 27 octobre une tribune de 200 personnalités du monde associatif, syndical, politique, les riverain·es et les habitant·es des Deux-Sèvres qui est passée trop inaperçu. Nous la reproduisons ci-dessous.
Tribune | Avec près de 200 personnalités du monde associatif, syndical, politique, les riverain·es et les habitant·es des Deux-Sèvres, nous dénonçons la construction de la plus grande méga-bassine en projet.
Malgré l’interdiction, nous serons des milliers samedi à Sainte-Soline.
Voilà des années maintenant que les habitant·e·s du Marais poitevin, des Deux-Sèvres, que les riverain·e·s de la Charente et du Clain tirent le signal d’alarme face à un long et systématique processus d’accaparement de la ressource en eau par une poignée d’entrepreneurs de l’agro-industrie. Elles et ils se sont mobilisé·e·s sans relâche pour informer, mobiliser, les élu·e·s, les agricultrices et agriculteurs, les associations, les simples riverains et habitantes contre les protocoles d’accord autorisant la construction de dizaines de réserves d’eau géantes à ciel ouvert, dans des zones déjà partiellement ravagées par les pratiques agricoles industrielles, et fortement impactées par les effets du réchauffement. Personne aujourd’hui ne peut faire mine de ne pas savoir de quoi il retourne. Un certain modèle agricole, hyper-industrialisé, porté sans relâche par cette coalition d’intérêts privés qu’est la FNSEA, appuyé par le lobby agroalimentaire et légitimé par l’État est en train de parachever son entreprise de destruction au nom même de l’adaptation au changement climatique.
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Par cette tribune nous signifions notre entier soutien aux collectifs et organisations signataires de l’appel à mobilisation et ré-affirmons la primauté de la liberté fondamentale de manifester. La lutte contre l’accaparement de la ressource en eau est une cause plus que jamais légitime. Au vu de la dégradation constante des conditions climatiques et des ressources en eau souterraines après plusieurs années de sécheresse inédites, elle est un mouvement vital auquel toutes et tous devraient pouvoir prendre part sans crainte d’en être empêchées par un État supposé garant de l’intérêt général.