Climat, la grande affaire locale 1 / 29
Publié le 12/03/2024 à 17h56 / Pascale Tessier
Sujets relatifs :
Dérèglement climatique, Aménagement urbain, Urbanisme
Pierre Moscovici présente le 12 mars 2024 le rapport annuel de la Cour des comptes. © Cour des comptes
Simplification des diagnostics, trajectoires claires et désignation d’un pilote dans l’avion : voilà ce que préconisent les magistrats financiers aux collectivités devant adapter la ville au dérèglement climatique.
Après la crise sanitaire en 2022 et la décentralisation en 2023, la Cour des comptes a choisi comme objet de son rapport annuel 2024 l’action en faveur de l’adaptation au changement climatique. Et au terme d’investigations menées auprès de 19 villes et intercommunalités de plus de 50 000 habitants, le président Pierre Moscovici a mis l’accent le 12 mars sur « l’ensemble des mesures à prendre pour continuer à vivre dans des conditions supportables », dans un contexte où, malgré ce qui a été engagé, le changement climatique reste « inéluctable et irréversible. » Après n’avoir pris, pour certaines, la mesure de l’urgence que face à la multiplication des épisodes météorologiques extrêmes et les implications sur les conditions de vie des habitants, les collectivités se voient rappelées à l’ordre par... des magistrats financiers.
Lire aussi L’heure de l’adaptation au changement climatique a plus que sonné pour les collectivités locales
Pour une simplification drastique
Pour Pierre[…]
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Pourquoi la désobéissance civile pourrait s’intensifier / Reporterre
Face à l’inaction des dirigeants sur la question climatique, les mouvements choisissant la désobéissance civile se multiplient. Jusqu’ici perçu comme « radical », ce mode d’action ...
Connu / TG le 6/02/24 à 8:29
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Introduction
Le rapport de synthèse reconnaît l’interdépendance du climat, des écosystèmes, de la biodiversité et des sociétés humaines. Il met également l’accent sur les liens étroits entre l'adaptation au changement climatique, l'atténuation de ses effets, la santé des écosystèmes, le bien-être humain et le développement durable, et reflète la diversité croissante des acteurs impliqués dans l'action climatique.
Le GIEC alerte sur le fait que le rythme et l'ampleur de l'action sont actuellement insuffisants pour lutter contre le changement climatique. Cependant, il reste de l’espoir, car des options multiples, réalisables et efficaces existent pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et ainsi diminuer les dégâts sur les humains et les écosystèmes.
Le défi est donc de réduire rapidement et fortement les émissions pour créer un monde plus sûr et durable et renforcer la résilience à travers des stratégies d’atténuation et d’adaptation.
Le présent document est structuré en quatre parties. La première dresse l’état des lieux actuel.
La seconde partie présente les possibles changements climatiques futurs et les risques associés.
La troisième se penche sur les réponses qui peuvent être apportées à long terme,
la quatrième sur les réponses immédiates et par secteur.
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Les émissions de CO₂ d’origine fossile ont atteint un nouveau record en 2023 - Publié: 5 décembre 2023, 08:23 CET / The Conversation
Les quantités de CO₂ que nous pouvons encore émettre tout en respectant l’objectif de l’accord de Paris se réduisent à une peau de chagrin : au rythme de 2023, nous aurons épuisé ce budget carbone dans sept ans.
Les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) d’origine fossile augmenteront de 1,1 % en 2023, les portant au niveau record de 36,8 milliards de tonnes de CO2. C’est la conclusion du 18e rapport annuel du Global Carbon Project sur l’état du budget carbone mondial, que nous avons publié aujourd’hui.
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La production d’énergie renouvelable a atteint un niveau record et croît rapidement. Pour limiter le changement climatique et le changement d’affectation des terres, les émissions de CO2 doivent être réduites beaucoup plus rapidement et, à terme, atteindre le niveau zéro.
La version originale de cet article a été publiée en anglais.
Clés : énergies fossiles gaz à effet de serre (GES) stockage CO2 émissions de CO2 réchauffement planétaire COP28
Connu / TG le 9/12/23 à 11:00
france-5 Magazines 1 h 3 min Français tous publics Vidéo sous-titré
diffusé le 13/12/2023 à 17h43 Disponible jusqu'au 12/01/2024
Avec un jour de retard, et après une nouvelle longue nuit de négociations, ils sont finalement parvenus à un accord. Les pays participants à la COP28 à Dubaï ont validé ce mercredi matin le texte de conclusion qui pour la première fois dans une conférence climatique de l'ONU mentionne aussi explicitement toutes les énergies fossiles. Le mot "sortie" du pétrole, du gaz et du charbon a été écarté mais un compromis a été trouvé avec la proposition des Emirats arabes unis d’appeler à une "transition hors des énergies fossiles" pour lutter contre le réchauffement climatique. Le texte ne le dit donc pas aussi directement mais certains saluent un accord historique qui donne un signal clair sur la nécessité de remplacer le pétrole, le gaz et le charbon par des énergies renouvelables et une meilleure efficacité énergétique. Sont également cités le nucléaire, les systèmes de captage et de stockage de CO² ainsi que l’hydrogène bas carbone.
Il s’agit d’une décision "historique pour accélérer l’action climatique", a déclaré Sultan Al-Jaber, président émirati de cette conférence de l’ONU. Ce sommet mondial est "la COP la plus importante depuis Paris", a réagi le chef des Nations unies sur le climat, Simon Stiell. Des conclusions inattendues pour de nombreux pays, à commencer par ceux de l’Union européenne. "L’humanité a enfin fait ce que nous attendions depuis très, très longtemps. Il nous aura fallu trente ans pour arriver au début de la fin des énergies fossiles" a déclaré le commissaire européen chargé du climat Wopke Hoekstra. Le président de la République Emmanuel Macron a salué également cette "étape importante" qui "engage le monde dans une transition sans énergies fossiles", tout en appelant à "accélérer" la lutte contre le réchauffement de la planète.
Car si cette COP28 marque un pas de plus vers la fin du pétrole, du gaz et du charbon, l’accord ne fixe aucune date de sortie et le texte n’est pas contraignant pour les signataires. Alors est-ce que ce sera suffisant pour enclencher bientôt une véritable sortie des énergies carbonées, principales sources des gaz à effet de serre sur la planète ? Certains comme François Gemenne, coauteur du sixième rapport du GIEC, se veulent optimistes et saluent un "signal fort" donné vers un "futur décarboné". D’autres à l’image des climatologues Valérie Masson-Delmotte et Jean Jouzel pointent un "verre à moitié" vide pour contenir le réchauffement climatique et s’inquiètent de voir que "nous sommes toujours sur une trajectoire de +3 °C".
Et ce alors qu’au même moment les thermomètres s’affolent déjà, notamment dans le sud de l’Espagne où Malaga connaît un record de chaleur pour un mois de décembre à près de 30 degrés et que les lanceurs d'alerte sur les sujets climatiques et environnementaux se retrouvent souvent confrontés à des mésaventures, des intimidations voire à des représailles. C’est le cas notamment en France de la journaliste Morgan Large. Connue pour ses enquêtes sur l’agro-industrie et les atteintes à l’environnement, elle a retrouvé à deux reprises, dont dernièrement en mars, les boulons de l’une des roues de sa voiture complètement dévissés et a porté plainte. La première découverte avait eu lieu il y a deux ans, peu de temps après avoir témoigné dans le documentaire Bretagne, une terre sacrifiée sur France 5. Reporters Sans Frontières avait alors demandé une protection policière pour la journaliste, demande qui avait été refusée.
Alors quel bilan faire de la COP28 ? Est-ce un succès diplomatique pour les Emirats arabes unis (EAU) ? Quels sont les leviers utilisés par Abou Dhabi pour peser sur la scène internationale ?
Nos invités :
- Philippe Dessertine, Économiste, Directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de "Le grand basculement"
- Arnaud Gossement, Avocat en droit de l’environnement - Professeur associé à Paris 1
- Sharon Wajsbrot, Journaliste spécialiste des énergies - "Les Échos"
- Frédéric Encel, Docteur en géopolitique, Maître de conférences à Sciences Po Paris, auteur de "Les voies de la puissance"
Actu
ADS - Audience 08/12 : le rapporteur public refuse d'examiner la responsabilité de l'État dans les baisses d'émissions / Benjamin Lemesle • 11 Décembre 2023 • Public
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Paris le 08/12/2023 : Les associations de l’Affaire du Siècle alertent sur les conclusions du rapporteur public qui ne vont pas dans le sens d’une exécution effective de la condamnation de l’État français pour inaction climatique prononcée en 2021. Le rapporteur préconise au tribunal administratif de Paris de faire l’impasse sur l’origine des baisses récentes d’émissions, liée à des facteurs conjoncturels et extérieurs à l’action de l'État, mais également de ne pas considérer le retard climatique pris depuis la condamnation de 2021.
Lors de l’audience du 8 décembre 2023, le rapporteur public conclut à une exécution du jugement de 2021 par l’État. S’il reconnaît la logique et la pertinence des arguments des associations, il ne conseille pas au tribunal administratif de les prendre en compte dans sa décision. Certes, reconnaît-il, les baisses d’émissions sont dues à des facteurs exogènes et conjoncturels, les rares mesures prises par l’État n’ont pas pu avoir d’effet avant le 31 décembre 2022, et dans le même temps, les puits de carbone s’effondrent, entraînant un nouveau surplus d’émissions, mais ces éléments ne font, selon le rapporteur, pas partie du jugement de 2021.
Le tribunal peut choisir de ne pas suivre ces conclusions. C’est ce qu’ont plaidé les avocats de l’Affaire du Siècle lors de cette audience du 8 décembre. Ils ont rappelé que deux visions et définitions du préjudice écologique se font face : celle de l’État et du rapporteur, qui définissent le préjudice écologique comme étant équivalent au surplus de 15 Mgt d’émissions, s’oppose à celle des associations, et selon elles à celle du tribunal en 2021, qui définissait clairement le préjudice comme les conséquences “liées” ou “nées” de ce surplus d’émissions.
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Le jugement est désormais attendu dans les prochaines semaines. La date n’est pas communiquée en amont aux parties.
Rappel chronologique des grandes étapes du dossier juridique de l’Affaire du Siècle :
- 18 décembre 2018 : demandes préalables et lancement de la pétition Affaire du Siècle
- 14 octobre 2021 : condamnation de l’État pour inaction climatique par le Tribunal administratif de Paris
- 31 décembre 2022 : délais pour l’État pour se mettre en conformité avec le jugement
- 14 juin 2023 : dépôt de la demande d’astreinte par les organisations de l’Affaire du Siècle
- 3 novembre 2023 : versement du rapport commandé au Collectif Éclaircies au dossier juridique
- 8 décembre 2023 : audience
Les nuages, une incertitude au cœur des modèles climatiques ©Getty - the_burtons
Pourquoi et comment étudie-t-on les nuages ? L’une des grandes énigmes en climatologie porte sur le rôle des nuages dans l’amplitude du réchauffement climatique. Comment diminuer l'incertitude et améliorer la connaissance sur le sujet ?
Les nuages jouent un rôle crucial sur le climat. D’une part, ils refroidissent la Terre, en faisant de l’ombre au rayonnement solaire. D’autre part, les nuages hauts la réchauffent, en contribuant à l’effet de serre.
Les chercheurs tentent d’anticiper leur influence future, notamment sur la hausse des températures et sur l’intensification des évènements extrêmes. Selon les modèles climatiques, la réponse des nuages au réchauffement contrôle considérablement la sensibilité des températures de la Terre aux variations de concentrations en GES.
Mais les nuages, de nature très variables et soumis à la circulation atmosphérique, s’avèrent particulièrement difficiles à modéliser…. En quoi représentent-ils un défi pour les chercheurs ? Que sait-on aujourd’hui sur les nuages et leur rôle dans le climat ?
Avec
- Sandrine Bony, directrice de recherche au CNRS, Laboratoire de météorologie dynamique (LMD) équipe Étude et modélisation du climat et du changement climatique
- Julien Delanoë chercheur instrumentaliste sur l’étude des nuages, professeur à l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines Paris Saclay rattaché au Laboratoire Atmosphères, Observations Spatiales (LATMOS-UVSQ/Sorbonne Université/CNRS)
Tous les jours à 14h35 durant la COP28 , retrouvez Loup Espargilière , rédacteur en chef de Vert le média , en direct de Dubaï pour un point quotidien sur les coulisses et l'avancée des négociations .
Chroniques Camille passe au vert Laisse béton Des actions des Soulèvements de la Terre ont eu lieu ce week-end partout en France contre l’industrie du béton, notamment le groupe Lafarge, et doivent se poursuivre jusqu’à mardi. Le secteur est accusé de détruire les sols et d’avoir une trop grande part dans les émissions de gaz à effet de serre.
Clés : Environnement Écologie Biodiversité Nature
Connu / https://wegreen.fr/post/197849
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... le PDG de Total a été accrédité pour participer à la COP. Et de façon plus générale cette COP détient le triste record du nombre de lobbyistes fossiles présents sur place
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... (en anglais, shared socioeconomic pathways ; SSP) sont des scénarios d'évolutions socio-économiques mondiales projetés jusqu'en 2100. Ils sont utilisés pour élaborer des scénarios d'émissions de gaz à effet de serre associés à différentes politiques climatiques1.
Concentrations atmosphériques de CO₂ par SSP au cours du XXIe siècle (projetées par MAGICC6, un modèle climatique à complexité simple/réduite). Chaque point en pointillé représente une moyenne des valeurs simulées générées à partir de 6 modèles climatiques (AIM/CGE, GCAM4, IMAGE, MESSAGE-GLOBIOM, REMIND-MAGPIE, & WITCH-GLOBIOM)2.
Projections d'émissions de méthane3
Cinq scénarios sont envisagés :
- SSP1 : Durabilité (Prendre la route verte)
- SSP2 : Milieu de la route
- SSP3 : Rivalités régionales (Une route cahoteuse)
- SSP4 : Inégalités (Une route divisée)
- SSP5 : Développement alimenté par les combustibles fossiles (Prendre l'autoroute)4
Ils sont utilisés comme base de référence pour la rédaction du sixième rapport d'évaluation du GIEC sur le réchauffement climatique, publié en 2021 et 20225.
Les SSP fournissent des récits décrivant des différents types de développements socio-économiques. Ces scénarios sont une description qualitative de la logique reliant les éléments des récits les uns aux autres1. En termes d'éléments quantitatifs, ils fournissent des données accompagnant les scénarios sur la population nationale, l'urbanisation et le PIB (par habitant)6. Les SSP peuvent être combinés avec divers modèles d'évaluation intégrée (IAM), pour explorer les voies futures possibles en ce qui concerne les voies socio-économiques et climatiques.
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... experimental rapid framework for understanding extreme weather events in a changing climate based on looking at similar past weather situations. Find out more here and follow us on X. https://twitter.com/Climameter
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developed by the ESTIMR team at the Laboratoire des Sciences du Climat et de l'Environnement (Institut Pierre Simon Laplace) in Paris-Saclay. ClimaMeter is led by Davide Faranda (CNRS & London Mathematical Laboratory), Mathieu Vrac (CNRS), Pascal Yiou (CEA-Saclay) & Robert Vautard (IPSL), in collaboration with Gabriele Messori (Uppsala University, Uppsala), Erika Coppola (International Centre for Theoretical Physics, Trieste) and Tommaso Alberti (Istituto Nazionale di Geofisica e Vulcanologia, Rome).
⏳We provide an easily interpretable contextualisation of extreme weather immediately after the actual event, as well as a more technical description and discussion of the event with a slightly longer delay.
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❓For any general inquire please contact us by mail : 📨climameter@lsce.ipsl.fr
À l'extrême nord de l'Alaska, la ville de Barrow, où le réchauffement climatique se fait de plus en plus visible. ©Radio France - Sébastien Paour
C'est l’État le plus septentrional des Etats-Unis, à la frontière avec le Canada, et en face de la Russie. De loin le plus grand du pays. Et celui qui, depuis soixante ans, se réchauffe deux fois plus vite que le reste de l’Amérique.
Les chercheurs de l’Université de Fairbanks le constatent tous les jours : le réchauffement climatique est particulièrement visible en Alaska. A l'instar d'Hélène Genet, professeure à l’Institut de biologie arctique.
Nous sommes dans une banlieue de Fairbanks. De grandes maisons isolées dans une forêt dense de conifères et de bouleaux. Après quelques minutes de marche dans les bois, un mini-canyon dans le sol, sensé être gelé en permanence, le permafrost. Un canyon dans lequel des arbres sont tombés...
Il s’est formé après de fortes pluies il y a dix ans. Ça s’appelle un thermocarst.
« C'est un effondrement du sol résultant de la fonte du permafrost. Le permafrost est très riche en glace. Avec les changements climatiques, ce permafrost ou pergélisol fond. Cette glace devient de l'eau liquide et draine. On se retrouve donc avec un sol qui ressemble à du gruyère, finalement, avec plein de trous à l'intérieur et suffisamment de vide pour que ce sol s'effondre, comme on peut le voir ici sur plusieurs mètres de profondeur. Et aujourd'hui, au fond de ce canyon, il y a un cours d'eau, qui passe et qui continue à éroder en profondeur ce permafrost. »
Le bâti menacé
Une érosion qui oblige à remonter certains bâtiments qui s’enfoncent dans le sol qui se réchauffe...
Ici au bord de la route en lisière de la ville, voici une maison sur deux étages toute en longueur. « Ce qu'on a en face de nous, c'est une maison qui, au départ, était censée être plate et droite, décrit Victor Devaux-Chupin, glaciologue. Et elle est complètement en train de s'effondrer en plein milieu. »
« Toutes ces maisons ont été construites probablement aux années 50-60 et comportent un premier niveau à moitié enterré. Vu qu'en hiver, quand il fait -40°C et que ces maisons sont chauffés à plus de 20°C, en une dizaine d'années, elles sont 30 centimètres plus bas qu'elles n'étaient à l'origine. Juste parce que le permafrost est en train de décongeler aux alentours », explique Marc Oggier, spécialiste de la glace de mer.
Certaines communautés de la côte de l’Alaska sont même obligées de déménager leurs villages de plusieurs kilomètres à l’intérieur des terres...
Le réchauffement se voit aussi sur les glaciers de l’Alaska. L’État en compte 100 000, qui attirent les touristes. Et celui qui les connait très bien, c’est Rick Thoman, du Centre international de recherche sur l'Arctique. C’est LE spécialiste du climat en Alaska...
L'écosystème bouleversé
« Tous les glaciers d'Alaska perdent de la masse de glace. Et ça a des répercussions importantes sur l'écosystème de certaines régions de l'État. La diminution de la glace entraîne la fonte des neiges en altitude. Ces eaux risquent de se réchauffer. Et les saumons n'aiment pas les eaux chaudes ! On l’a vu par exemple en 2019 : les saumons n'arrivaient pas à remonter les rivières du sud-est de l'Alaska parce que l'eau était trop chaude. »
Et la tendance se poursuit : le nombre de saumons qui remontent les cours d’eau comme le fleuve Yukon pour pondre sont de moins en moins nombreux. Eric Schoen étudie les conséquences du climat sur les poissons et les communautés indigènes qui les pêchent.
« Les gens cherchent un moyen de survivre. Ca veut dire qu'il faut déménager en ville où l'on peut trouver un emploi et gagner de l'argent. Les gens chassent également davantage. Ils pêchent d'autres poissons que le saumon. Mais le saumon a toujours été la principale ressource alimentaire. Les gens peuvent toujours pêcher d'autres espèces, mais ça ne remplacera pas la quantité de nourriture qu'ils tiraient du saumon. Ni la valeur culturelle de certaines de ces traditions qui sont vraiment liées uniquement au saumon. »
Le trait de côte qui recule, les poissons et crabes qui se raréfient, certains indigènes sur la mer de Béring sont déjà les premiers réfugiés climatiques de l’Amérique...
Clés Environnement Biodiversité Climat Changement climatique Arctique
L'équipe Sébastien Paour, Journaliste
Braslovce (Slovénie) (AFP) – Raser les maisons pour reconstruire ailleurs: sous le choc des inondations qui ont dévasté la Slovénie cet été, un maire a décidé d'opter pour une méthode radicale, convaincu de l'urgence de s'adapter au changement climatique.
Publié le : 12/10/2023 - 23:33Modifié le : 12/10/2023 - 23:32 - 5 mn
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"Le danger est désormais présent partout, même dans des zones habituées par le passé à des conditions météo stables", souligne-t-il, en référence aussi à l'Espagne, la Grèce ou l'Italie, touchées cet été par des phénomènes extrêmes.
À travers le monde, plus de 43 millions d’enfants ont été forcés de se déplacer en raison des désastres climatiques.
Vidéo : 1 minute
Connu / TG le 07/10/23 à 11:09
Accueil Espace Presse [Rapport] Le nucléaire à la traîne ...
Dans un rapport publié aujourd’hui, Greenpeace France compare l’impact sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre de trois scénarios d’investissements : le développement massif des énergies renouvelables, la rénovation des passoires énergétiques ou encore la relance du nucléaire avec la construction de six réacteurs de modèle EPR 2. Les conclusions sont édifiantes : loin d’être un choix judicieux pour le climat, le nucléaire est l’énergie bas carbone la plus lente à déployer et ayant le moins d’impact à court, moyen et long termes sur la décarbonation du mix énergétique.
Lire le rapport complet ici <<
Même dans le scénario le plus favorable au nouveau nucléaire, à montant d’investissement égal, l’installation d’infrastructures d’énergies renouvelables d’un mix éolien/photovoltaïque permettrait d’éviter quatre fois plus d’émissions cumulées de CO2 d’ici à 2050 que la construction de six EPR 2, tout en produisant trois fois plus d’électricité en cumul sur toute la période.
Courbe des émissions de gaz à effet de serre évitables en investissant dans le développement des énergies renouvelables versus dans la construction de six réacteurs nucléaires EPR 2.
Investir 85 milliards d’euros de subventions publiques d’ici à 2033 dans la rénovation des logements permettrait d’éviter six fois plus d’émissions de CO2 d’ici à 2050 que l’investissement de 52 milliards (hors coûts financiers) dans la construction de six EPR 2. Grâce à la rénovation de ces passoires énergétiques, ce sont près de 12 millions de personnes qui sortiraient de la précarité énergétique en une décennie.
Courbe des émissions de gaz à effet de serre évitables en investissant dans la rénovation des passoires thermiques versus dans la construction de six réacteurs nucléaires EPR 2.
Greenpeace demande au gouvernement Macron de renoncer à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires pour ne pas mobiliser des ressources dans une technologie bien trop lente, incertaine et onéreuse, de favoriser la filière renouvelable et de flécher les investissements dans les changements systémiques des différents secteurs de notre société. La France doit se fixer des objectifs climatiques très ambitieux sur la sortie des énergies fossiles, le développement des énergies renouvelables et la rénovation des logements, compatibles avec une trajectoire de réchauffement climatique limitée à +1,5°C maximum.
“Pour respecter l’Accord de Paris et se placer sur une trajectoire de réchauffement climatique limité à +1,5°C maximum, la France doit réaliser 80% de ses baisses d’émissions de gaz à effet de serre au cours des 12 prochaines années. Avec des délais de construction de 15 ans minimum, le programme de relance de nouveaux réacteurs nucléaires n’aura aucun impact sur la décarbonation du mix énergétique à court et moyen termes. Au lieu d’investir l’argent de la transition dans la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, dont les externalités négatives (déchets, risque nucléaire, consommation d’eau…) pèsent trop lourd sur nos vies et l’avenir des générations futures, le gouvernement doit flécher ces investissements dans la sobriété, la construction d’énergies renouvelables et dans la rénovation performante des passoires énergétiques, qui génèrent de nombreux co-bénéfices pour la population”, déclare Pauline Boyer, chargée de campagne Transition énergétique à Greenpeace France.
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Une synthèses à partir du Rapports du GIEC et des données de Our World in Data. Quatre chapitres thématiques (la hausse des température, effet de serre, l’origine des émissions et les scénarios futures) et plein de données chiffrées commentées et misent en perspectives par l’équipe des Décodeurs (où il y a aussi des décodeuses !) du « Monde ».
Note : je partage ce lien et le précédent sur ce fil, pour leur intérêt informatif, mais aussi parce qu’ils ne sont plus accessibles depuis la page des Décodeurs sur le site web du quotidien. Merci par ailleurs à @Supergeante pour la trouvaille
#réchauffement #UrgenceClimat #GIEC
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Dérèglement des températures, concentration de CO₂, fonte des glaciers… Une série de graphiques actualisés illustrant le dérèglement climatique depuis 1995, par l’équipe des Décodeurs du « Monde ». A garder sous le coude comme on dit.
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Climat Data
Mediapart a réalisé une cartographie des inégalités sociales face aux canicules à Lille, Paris et Marseille. Elle révèle que les espaces urbains végétalisés de ces métropoles ont été monopolisés par les plus riches au détriment des classes populaires, assignées à vivre dans des quartiers surexposés aux chaleurs extrêmes.
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Selon le dernier rapport annuel du Haut Conseil pour le climat, l’Hexagone est particulièrement exposé aux conséquences du réchauffement planétaire. La hausse du thermomètre a atteint + 1,9 °C sur la dernière décennie en France, contre près de 1,2 °C dans le monde. Comme l’a signalé l’organisme indépendant, « les deux tiers de la population française sont déjà fortement ou très fortement exposés au risque climatique ».
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Manouk BORZAKIAN (Lausanne), Gilles FUMEY (Sorbonne Univ./CNRS). Renaud DUTERME (Arlon, Belgique), Nashidil ROUIAI (Université de Bordeaux).
[Rediffusion] Pour Amitav Ghosh, il nous manque un imaginaire qui réfute nos récits et nos mythes modernes. La littérature doit s’émanciper de cette Nature immuable qui fait figure de décor. Et nous devons réécrire l’histoire de la modernité, des Etats-nations dont la structure impériale explique la débauche énergétique à l’origine du réchauffement climatique. (Par Gilles Fumey)
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la fonte des glaciers de l’Himalaya stockant les réserves des grands fleuves d’Asie allait impacter l’approvisionnement en eau de 47% de la population mondiale : « Ici se rencontrent les craintes et les rêves liés à l’eau de la moitié de la race humaine »[1]. Cette région se réchauffe deux fois plus vite que le reste du globe. En 2008, on constatait que les glaciers de l’Himalaya avaient perdu toute la glace qui s’y était formée depuis les années 1940. Et selon certaines estimations, un tiers d’entre eux auront disparu d’ici 2050.
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[1] https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-etcontemporaine-2015-1-page-7.htm
[2] A. T. Guzman, Overheated : the Human Cost of Climate Change, Oxford University Press, 2014, p. 156.
[3] L.R. Brown, World on the Edge : How to Prevent Environnemental and Economic Collapse, W.W.Norton, 2011, p. 40.
[4] C. A. Thayer ; « Vietnam », in Climate Change and National Security : A Country Level Analysis, ed. Daniel Moran, Georgetown University Press, 2011, pp. 29-41,30.
[5] J. I. Lewis, « China », in Climate Change and National Security : A Country Level Analysis, pp.9-26. Voir aussi K. Pomeranz, Water, Energy and Politics : Chinese Industrial Revolutions in Global Environnemental Perspective, Bloomsbury, 2017, p.5.
[6] Kavitha Rao, « Le changement climatique, c’est comme la mort, personne ne veut en parler », The Guardian, 8/9/2020.
[7] « Où est le grand roman du changement climatique ». Conversation avec A. Ghosh, par S. Paulson, The Los Angeles Review of Books.
L'auteur : Né en 1956 à Calcutta, Amitav Ghosh est l’un des plus importants écrivains anglophones contemporains. Mondialement reconnu pour ses vastes romans historiques comme Un océan de pavots (2010, sélection Booker Prize) et Les Feux du Bengale (Prix Médicis étranger, 1990), et également salué pour ses essais (par Giorgio Agamben, Naomi Klein, Roy Scranton...), Ghosh est considéré comme l’un des plus grands penseurs de l’Anthropocène.
La question du changement climatique, auparavant présente à l’arrière-plan de son œuvre, est au cœur du Grand Dérangement. Cet essai a également inspiré son dernier roman, Gun Island.
Pour en savoir plus : Editions Wildproject
Connu / https://mastodon.top/@Mediapart@mastodon.social/110872455788767708
Le retour du phénomène météorologique El Niño a été confirmé en juillet 2023. Au même moment, la planète subit des conséquences du réchauffement climatique depuis plusieurs mois : incendies, canicules et sécheresse. Face à cette double menace, faut-il s’attendre au pire ?
Vidéo : 8min30
Connu / TG le 07/08/23 à 11:14