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Hadrien Mathoux décrit parfaitement le changement incontestable de ligne à LFI. Pendant la présidentielle, une ligne au-delà de la fracture droite/gauche et après 2018 un retour à la ligne «union de la gauche».
Les preuves apportées sont nombreuses et aussi irréfutables les unes que les autres. Il reste cette question : Pourquoi ? (un pourquoi parmi d’autres !)
On se souvient que le modèle c’est Mitterrand qui a accepté la ligne «union de la gauche» contre une ligne de la SFIO «union avec le centre». Il ne s’est pas caché que cette ligne visait à marginaliser le PCF quand d’autres pensaient qu’elle pouvait donner plus d’impact à ce parti. L’histoire lui a donné raison sauf qu’ainsi il sciait une branche sur laquelle il voulait s’asseoir car avec un PCF plus faible l’union de la gauche devenait plus fragile (sauf à croire l’impossible : le PS bénéficiant de l’électorat perdu du PCF). Il fallait à Mitterrand une nouvelle ligne politique : diviser la droite en favorisant le FN, puis utiliser le centre, ligne de toujours… de la SFIO !
En 2016 Mélenchon a considéré que François Hollande avait enlevé tout sens à la notion de gauche donc il s’est positionné au-delà en espérant ainsi devenir le leader… de la gauche.
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La modèle Mitterrand tient au fait : lui, il est arrivé au pouvoir. Sauf qu’il est arrivé au pouvoir avec un parti aux multiples tendances et Mélenchon pense arriver au pouvoir sans parti et sans tendance. Franchement, comment peut-il croire possible une telle aventure ? Avec des personnes tirées au sort ? Est-ce parce que je suis vieux qu’une telle idiotie me dérange ? Le tirage au sort a été utilisé pour des listes aux municipales et je n’ai pas connaissance qu’elles aient suscitées l’enthousiasme électoral !
Hadrien Mathoux commence sa description le soir du premier tour de la présidentielle et il faut bien commencer à un moment. Sauf qu’est souvent évoqué, à côté du mouvement LFI, le PG (parti de gauche).
Personne n’a écrit de livre : PG : la chute, car ce parti fut si petit qu’aucun éditeur pouvait être intéressé. Or la chute du PG est annonciatrice de la chute de LFI. J’ai été un adhérent éphémère de ce parti qui au départ a suscité un élan nouveau Allez sur le site du PG et vous vérifierez qu’il ne pèse rien. Ou mieux encore allez sur le site du PG82 où la dernière info date de la fin de la campagne des législatives 2017.
Bien sûr le noyau dur des membres du PG est devenu la charpente de LFI sauf que ce noyau dur incapable de faire vivre le PG ne peut faire vivre LFI (sauf de manière éphémère). J-P Damaggio
Posté par : Livre social à 15:18 - France insoumise - Commentaires [2] - Permalien [#]
Tags : Mitterrand
Commentaires sur Mélenchon : la chute ? Pourquoi ?
Il est évident que le score de Mélenchon en 2017 était conjoncturel. il était le seul candidat de gauche ayant une petite chance d'être au second tour. Il a donc récupéré son électorat de 2012 (qui était très fort dans les communes où le PCF était ou avait été très fort ainsi que dans certains bastions socialistes) et y a agrégé 1/4 de l'électorat de Hollande et la moitié de celui d'Eva Joly. Il s'agissait exclusivement d'un vote de gauche. Mélenchon ayant le vent en poupe, il aurait pu être au second tour ; il n'a pas manqué grand chose. Qu'est-ce qui a manqué ? Un appel au rassemblement et, donc, une image plus consensuelle. Il aurait pu rebondir aux législatives s'il avait prôné une large ouverture et s'il n'avait pas pris un malin plaisir à dégommer des candidats et candidates sortis du PS sur une base de gauche et s'il avait su faire les gestes envers le PCF. Quant à sa candidature en 2022, elle est compromise du fait qu'il aura un mal fou à trouver les 500 signatures. Par contre, pour le moment, il apparaît encore comme le moins mauvais candidat à gauche.
Posté par Gérard, il y a 6 jours | [Recommander] Recommander | Répondre
La question des législatives est bien connu, elle est liée au financement annuel. En 2012 les législatives avaient été très largement offertes au PCF aussi en 2017 Mélenchon a voulu engranger le plus possible d'argent et quant au PS il a cru possible de l'éliminer sauf que les municipales ont prouvé le contraire. Cette fois Mélenchon a un trésor de guerre mais il risque de démontrer que parfois il vaut mieux être pauvre et enthousiaste que riche et sans enthousiasme. Pour le PS-EELV tout va dépendre de l'oiseau rare sorti du chapeau comme candidat. Et la droite n'a pas dit son dernier mot.
Posté par Livre social, il y a 5 jours | [Recommander] Recommander | Répondre