Incendie de l’office français de la biodiversité à Brest, sabotage de la voiture de la journaliste Morgan Large, menace ...
Connu / TG le 04/04/23 à 11:38
L’Agroparc permettra de préserver les espaces natuels voués à la destruction ...
Connu / TG le 04/04/23 à 10:17
Dans plusieurs régions, des militants écologistes ont fait face ces derniers jours à des dégradations de propriété, ...
Connu / TG le 30/03/23 à 08:47
Nous, organisations issues du mouvement environnemental et social, tenons à apporter notre soutien aux personnes blessées ce week-end lors de la mobilisation contre les bassines à Sainte-Soline. Nous avons une pensée pour toutes et tous les manifestant·es qui se sont mobilisé·es pour défendre un accès équitable à l’eau et qui se sont trouvé·es pris·es dans des scènes de violence.
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Nous condamnons le recours à la violence de la part de l’État dans la répression des mouvements écologistes et sociaux, à Sainte-Soline comme dans les manifestations contre la réforme des retraites. Le droit de manifester est un pilier de notre démocratie, et la construction d’une société écologique ne se fera pas sans la mobilisation des citoyens et des citoyennes. Nos désaccords ne doivent pas se transformer en conflits et nous attendons de la police et de la gendarmerie qu’elles encadrent dans le calme le droit de manifester.
La répression des mouvements écologiques comme sociaux s’intensifie depuis plusieurs années. La Ligue des droits de l’homme en appelle à l’arrêt de cette escalade répressive « alarmante pour notre démocratie ». Les lanceurs d’alerte, associations, citoyens et citoyennes qui se mobilisent de manière non violente ont toujours été un vecteur de progrès dans l’histoire de nos sociétés. Leur droit de se mobiliser, pacifiquement, mérite d’être respecté. Nous appelons Emmanuel Macron et son gouvernement à se reprendre, et à engager un débat démocratique et apaisé avec l’ensemble de la société.
Liste des signataires
ActionAid France, AequitaZ, Agir pour l’Environnement, Alofa Tuvalu, Alternatiba Paris, Alternatiba, Les Amis de la Terre France, ANV Cop 21, France Nature Environnement, Greenpeace France, La Voix Lycéenne, MAN (Mouvement pour une alternative non violente), Notre affaire à tous, Oxfam France, Reclaim Finance, Réseau Action Climat, Union syndicale Solidaires, Virage Energie, WECF France, Zero Waste France
La maison du vice-président de Nature Environnement 17 , à la Laigne, à la limite des Deux-Sèvres ...
Connu / TG le 23/03/23 à 14:55
Jusqu’au début des années 1980, des pays européens dont la France, se sont débarrassés ...
Connu / TG le 18/03/23 à 21:01
490 signatures (5 355 au 7/5/23)
Destinataire(s) : Pierre Dartout préfet de région Nouvelle Aquitaine
Campagne lancée par Joëlle L.
Notre association de protection de l'eau et de l'environnement (APIEEE), située dans les Deux-Sèvres, vient de se voir retirer des subventions pour avoir "participé à l'organisation de la manifestation de Sainte-Soline", (ce qui est faux) et avoir "montré notre soutien" au mouvement contre les méga bassines (ce qui est vrai).
C'est particulièrement injuste car la subvention retirée est une subvention Fonjep (Jeunesse et Education Populaire) qui nous est accordée pour faire des animations nature auprès des enfants ou d'autres publics, du territoire, ce que nous faisons avec zèle : une centaine d'animations et plus de 1500 personnes sensibilisées en 2022.
La subvention retirée représente environ 25% de notre budget ce qui met en cause l'emploi de notre salarié et notre survie. De plus, la préfecture vient de nous signaler notre éviction des comités de gestion de l'eau auxquels nous participions jusqu'à présent et faisions entendre une voix déjà minoritaire en faveur de l'eau potable et des milieux aquatiques.
Nous attendons que la préfecture retire cette sanction financière disproportionnée pour des faits qui ne sont même pas avérés. Et qu'elle nous rétablisse dans notre rôle de représentation au sein des instances de gestion de l'eau.
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Après 3 ans d'éclipse pandémique, 2023 ramène les enjeux environnementaux à l'avant-plan. Comme jamais auparavant, on parle des liens entre crise de la biodiversité, crise climatique, enjeux sociaux et modèles de développement. Quels en seront les impacts ici, au Québec et au Canada? Quels seront les principaux dossiers environnementaux à surveiller en 2023? Suite au grand succès de la première édition, nos analystes ressortent leur boule de cristal et se prononcent sur les principaux enjeux environnementaux qui risquent d’animer 2023.
Venez poser vos questions lors de ce webinaire le mardi 28 février à 19h00.
Connue / TG 15/01/23 à 10:06
Pour ce premier épisode de d'Un monde nouveau spécial "2022, l'année de la bascule", l'anthropologue Philippe Descola nous explique comment notre perception de la crise écologique s'est radicalisée, quand Redcar fait peau neuve avec son nouvel album "Les Adorables étoiles".
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2022 : année de la bascule environnementale : analyse de Philippe Descola
2022 année de la bascule « environnementale », « écologique », « climatique » https://reporterre.net/Climat-Nous-sommes-proches-de-plusieurs-points-de-bascule ... Hausses des températures, canicules à répétition, sécheresse… 2022, c'est l'année la plus chaude jamais enregistrée en France ? Comment pourrait-on la nommer ? Après 6 rapports du GIEC et 27 COP depuis le premier Sommet de la Terre à Rio en 1992, une chose est sûre : cette année notre perception a (enfin) changé. Et si ce monde devenait inhabitable ? La question s’impose désormais au plus grand nombre. Pour analyser ce point de bascule, qui mieux que vous Philippe Descola à qui l’on doit tout simplement l’une des dernières révolutions de la pensée moderne : la fin de l’opposition entre nature et culture. Début décembre, il était présent au forum organisé par l'Ademe, l'Agence nationale pour la transition écologique et le Centre Pompidou à Paris autour de la nécessité de s'engager dans la transition écologique comme une transition culturelle est nécessaire.
Une conscience écologique à la peine
L'anthropologue est quelque eu perplexe quant à cette nouvelle conscience écologique de notre monde occidental qui peine à s'imposer selon lui puisqu'il considère que le bouleversement d'affect nécessaire à un tel changement n'est pas encore là, et correspond encore à une fraction de la population : "Cette transition écologique qualifie le passage d'un État à un autre que je ne vois pas encore, puisqu'on assiste encore à une perpétuation d'un État qui n'a pas beaucoup changé depuis la COP 21. Les résultats de la COP 27 n'ont pas apporté grand chose. Je suis plutôt inquiet, même si les chaleurs exceptionnelles de l'été de l'automne font prendre conscience qu'il y a quelque chose qui se passe, il demeure un fossé entre cette prise de conscience et les réactions véritables. Tant que les Etats auront des intérêts à défendre, notamment en termes de maintien de l'exploitation des énergies fossiles, je ne pense pas qu'on fasse des progrès considérables".
Pas de transition climatique sans transition culturelle
Selon l'anthropologue, il est plus que nécessaire de repenser notre rapport au vivant pour engager cette transition de nos rapports culturels. Alors nous pourrons enfin révolutionner notre rapport à la nature qui ne repose que sur un dogme de domination, de hiérarchisation, d'exploitation dont il nous faut nous affranchir : "Cette transition culturelle suppose que nous ayons conscience de pouvoir renouer des liens avec tout ce qui nous environne, et en particulier les humains et les non-humains de notre entourage immédiat, de façon à ne pas se situer dans une position de domination de surplomb vis-à-vis de la nature. Ne pas continuer à maintenir cette situation dans laquelle nous nous sommes engagés en Europe il y a quelques siècles, qui a été le moteur de la modernité, de se considérer comme maître et possesseur de la nature et de considérer que le vivant est une ressource pour notre satisfaction". Il faut refonder notre naturalisme, repenser notre conception de la nature, non comme une chose extérieure à nous ni domesticable tel que le monde moderne nous l'enseigne depuis les grandes explorations de la Renaissance.
Renouer avec le naturalisme et l'animisme et ne faire qu'un avec le vivant
Il est particulièrement attentif aux multiples expériences sociales et culturelles menées par de nombreux peuples autochtones qui ont évolué sans techniques, sans modèle de pensées tels que le nôtre, mais qui sont autant d'inventions originales de se lier entre humains et de se lier avec des non-humains. Il s'agit de rompre avec cette pensée linéaire qui repose depuis des siècles et des générations sur le progrès absolu et qui résonne depuis comme une sorte de résolution absolue de notre société bourgeoise s'accomplissant dans le capitalisme : "En réalité, les transformations historiques qu'a connues l'humanité ne suivent pas une ligne droite, car il y a de très nombreuses expériences, des alternatives, dont certaines se sont fermées, quand d'autres se sont ouvertes et celles-ci peuvent nous permettre de penser le futur avec plus d'optimisme. Les options qui sont devant nous sont beaucoup plus vastes que celles qu'on pourrait imaginer. Ces expériences d'autres peuples plus en symbiose avec le vivant, le milieu naturel sont autant de stimulations pour penser que notre futur n'est pas condamné à être la perpétuation du présent. On peut imaginer d'autres formules puisque l'humanité n'a cessé de faire preuve d'une capacité d'imagination considérable au fil des millénaires.
C'est ce regard neuf qu'il ramène justement d'Amazonie qui lui permet d'imaginer un autrement dès lors qu'on considère que ce n'est pas le passé de l'humanité mais son contemporain tel que le rapport qu'ont les Indiens d'Amazonie aux non-humains. C'est ce qui a inspiré sa pensée du monde à venir. Ce qu'on appelle l'animisme, le fait de prêter à des non-humains, des plantes, à des animaux, à des esprits, une intériorité, une subjectivité, une âme, de façon à pouvoir échanger avec eux, sans non plus empêcher les rapports de prédation : "Cette attitude, on peut essayer de la transposer au présent. À l'intérieur du cadre naturaliste, on peut essayer d'établir par la connaissance et l'observation et l'intimité avec d'autres espèces que la nôtre, des rapports qui ne soient plus des rapports d'exploitation, de domination. Les peuples autochtones, nous offrent la polyvalence là où nous, nous sommes entrés avec la division technique du travail dans un système où chacun accomplit une tâche à l'intérieur d'un ensemble, où les responsabilités sont partagées et définies par des maîtres-d 'œuvre. Là où dans des sociétés Amazoniennes, chacun est capable de faire la totalité des opérations nécessaires à la vie quotidienne. Lorsque des opérations complexes sont menées, chacun le fait en observant ce que font les voisins. Globalement, chacun met la main à la pâte. Il y a une circulation des savoirs et des savoirs-faire".
► Ethnographies des mondes à venir, le dernier ouvrage de Philippe Descola co-écrit avec Alessandro Pignocchi, est disponible aux éditions du Seuil.
Interrogés dans les lycées agricoles de Normandie fin 2022, les futurs éleveurs laitiers ont mis plusieurs priorités en tête d’un sondage,
#Agriculture #Manche #Environnement @OuestFrance
Connue / TG le 15/12/22 à 8:43
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sondage qui doit nous faire réfléchir sur l'individualisme dans le monde agricole
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CHRONIQUE. Des journalistes de « Reporterre », média dévolu à la question écologique, ont été verbalisés à plusieurs reprises et ...
Connu / TG du 04/12/22 à 20:44
Avec les camarades d’ EELV Charente, nous avons le plaisir d’organiser samedi 10 décembre prochain la première fête de la NUPES du Nord-Charente à la Salle des fêtes d’Exideuil à partir de 14h. Placée sous le signe des Luttes d’ici et d’ailleurs, cette fête sera l’occasion de discuter, réfléchir et s’informer ensemble sur les luttes qui traversent le Nord Charente.
De plus, nous aurons aussi le plaisir d’accueillir Damien Maudet, député de la 1er circonscription de la Haute Vienne pour discuter de la problématique de l’Extrême droite dans la ruralité.
Mais pour ne pas terminer le ventre vide, la soirée se terminera par un banquet populaire concocter par nos soins. Attention réservation obligatoire avant le 3 décembre par téléphone au 06 81 69 59 47 ou par mail : fete_nupes@proton.me ! [Tarifs du banquet : 5€ (Coup de pouce) / 10 € (normal) / 15€ (Solidaire)]
Ici et ailleurs la lutte commence !
Autant le faire ensemble, dans la joie et la bonne humeur !
On vous attend nombreux.se.s !
PROGRAMME
Samedi 10 décembre 2022 – Salle des fêtes, d’Exideuil
14h00 : Ouverture des portes
14h30 : Présentation et prise de parole des collectifs citoyens du territoire (Liste communiquée prochainement)
15h30 / Débat : Chabanais, une carrière contre les habitants ?
Débat sur le projet de carrière à Chabanais avec Jean-François Duvergne (Maire d'Exideuil sur Vienne) ; Gaël Detrain, Présidente de l'association Chabanais Défense Environnement
17h00 : Projection du documentaire Danse avec le FN de Paul Moreira
18h00 / Réunion publique : « L’Extrême droite en ruralité quels dangers ?
Avec Damien Maudet, député LFI-NUPES, 1ère circonscription de Haute-Vienne
20h00 : Banquet populaire
Tarifs : 5€ (Coup de pouce) / 10 € (normal) / 15€ (Solidaire)
Réservation pour le banquet obligatoire par téléphone au 06 81 69 59 47 ou par mél : fete_nupes@proton.me
Photo de NUPES / France Insoumise - Charente Nord 3e Circonscription.
SAM., 10 DÉC. À 14:00 UTC+01 - Fête de la NUPES Nord-Charente / Luttes d'ici et d'ailleurs
Évènement en ligne -> https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?K-wXuw
10 participants - 55 (au 2/12/22)
publié sur mastodon à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?FcNQ_g
Un agriculteur à côté de la retenue de substitution de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres), le 23 février 2022. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)
Ces grandes retenues d'eau dénoncées par les militants écologistes sont alimentées par des forages dans les nappes phréatiques. Mais celles-ci sont superficielles et dépendent beaucoup de la pluviométrie.
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Seize de ces grandes réserves d'eau doivent progressivement voir le jour dans le bassin de la Sèvre niortaise, afin d'assurer l'irrigation de 230 exploitations agricoles. Sur le chantier de l'une d'entre elles, à Sainte-Soline, des heurts ont éclaté entre les gendarmes et des personnes qui se sont introduites illégalement sur le site.
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Des seuils limites, au-delà desquels les remplissages sont interdits, sont en effet imposés par les autorités. "Ils sont fixés par l'autorisation environnementale délivrée par les services de l'Etat, sur la base d'une analyse des incidences de remplissage notamment sur la ressource en eau superficielle (rivières et zones humides) et souterraine", détaille la préfecture. De leur côté, les militants opposés à ces retenues d'eau ne font pas confiance aux services de l'Etat pour établir ces limites. "Le déficit est chronique depuis 30 ans, mais ils continuent. Ils suppriment l'eau de la terre en pompant les nappes et les rivières", dénonce le collectif Bassines non merci sur son site.
Certains spécialistes restent aussi critiques vis-à-vis de ces structures. Sur Twitter, l'hydroclimatologue Florence Habets note ainsi que le bassin de la Sèvre niortaise a été classé en "zone de répartition des eaux", c'est-à-dire qu'il y a "trop de prélèvements par rapport à la ressource en eau disponible". Pour elle, ce projet pourrait donc permettre de préserver le niveau des nappes en été, mais il ne garantira pas une amélioration durable pour la ressource en eau.
Connu / https://twitter.com/JOGallice/status/1596496728412282881
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J.-O. Gallice @JOGallice · 26 nov.
Vrai ou Fake : l'eau des « méga bassines » est-elle puisée dans les nappes phréatiques, comme le dénoncent des militants écologistes ? #environnement #écologie #eau #SainteSoline #DeuxSèvres #NouvelleAquitaine | @scoopit
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Extrait de @Thinkerview
Crise de l'eau, planète terre invivable ? Emma Haziza [EN DIRECT]
https://youtu.be/5ysUySSNW3M
Emma Haziza est une hydrologue, chercheuse pluridisciplinaire, enseignante et conférencière française.
La question des bassines est complexe.
D'une part, elle permet à certains agriculteurs de stocker le trop plein d'eau des nappes phréatiques en hiver et de l'utiliser en cas de sécheresse l'été notamment quand il y a des mesures de restriction d’irrigation.
Mais d'autre part, le premier utilisateur de l’eau reste le milieu naturel. L'eau qui s'infiltre dans les sols génère à son tour de nouvelles pluies, de nouvelles boucles du cycle de l’eau.
En effet, on observe une coïncidence entre les cartes des territoires couverts par des bassines agricoles et celles des stress hydriques des dernières années.
Pour conclure, le problème aujourd’hui n’est pas tant l'utilisation des bassines que le court-termisme. L'agriculture doit s’extraire de la question de court-terme et de penser sur le long terme.
Les prélèvements dans les nappes salées du Tigre et de l’Euphrate ont entraîné la désertification de ces territoires longtemps désignés comme le croissant fertile...
#agriculture #bassines #irrigation #eau #sécheresse #canicule #environnement #biodiversité
Connu / TG 24/11/22 À 20:58
Belle victoire ! Air France revoit son option « environnement »
Accusé par le collectif « Pensons l’Aéronautique pour Demain » de tromper ses clients en leur proposant de compenser 100 % de leurs émissions, Air France a été sommée de mettre un terme à une communication jugée « mensongère » . Une pétition que nous avons accompagnée avec l’équipe GreenVoice et dont nous sommes très fiers 😉
🌱 Article : 3 minutes
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1. Blâmer les Etats plutôt que les COP, épisode 1
C'est l'élément le plus saillant d'avant COP27 : les rapports publiés par les différentes agences internationales sont catastrophiques. Selon les dernières données de synthèse de l'ONU https://unfccc.int/news/climate-plans-remain-insufficient-more-ambitious-action-needed-now, les plans climats des Etats vont encore augmenter les émissions mondiales de 10,6% d'ici à 2030 alors qu'il faudrait qu'elles baissent de 45% (par rapport à 2010). La faute en revient aux gouvernements des Etats – aucun n'est à la hauteur des enjeux – et non aux COP elles-mêmes.
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Pour le Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE), 2022 aura été une « année gachée »
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cet écart abyssal entre le réel et le souhaitable n'est pas nouveau : il puise sa source dans l'Accord de Paris lui-même et dans le fait que les Etats n'aient pas prévu de mécanisme pour nous garantir que cet écart soit résorbé ... Les promesses de « neutralité carbone » d'ici à 2050 des Etats et des entreprises multinationales sont donc aujourd'hui sans consistance
2. Blâmer les Etats plutôt que les COP, épisode 2
... nous font honte ... promettre 100 milliards d'euros par an ... seuls 83,3 milliards de dollars ont été comptabilisés par l'OCDE pour l'année 2020. Certes en hausse de 4% par rapport à 2019 mais il manque encore près de 20% des financements promis ... les pays pauvres, qui ne sont pas responsables du changement climatique actuel, paient donc le prix fort
3. Peut-on dès lors disculper les COP de toute responsabilité ?
... Non ... les utiliser pour ce qu'elles permettent, tout en mettant en lumière les décisions qu'il faudrait prendre par ailleurs ...
a. les COP n'ont pas mandat, et ont même l'interdiction, d'édifier des règles et institutions qui auraient pour fonction de réguler l'économie mondiale
... l'incroyable machine à réchauffer la planète que sont l'économie mondiale et les entreprises multinationales ...
b. Est-il possible de contenir le réchauffement climatique en deçà de 1,5 °C ou 2 °C sans ne jamais mettre à l’index les énergies fossiles pourtant à l’origine de près de 90 % des émissions mondiales de C02 ? Non, c'est évident. C’est pourtant ce qu'ont fait les négociations climatiques internationales depuis près de trente ans
... discuter des symptômes ... sans traiter les causes, ces quantités astronomiques d’énergies fossiles (charbon, gaz et pétrole) qui alimentent notre insoutenable économie mondiale. C’est insensé. Extravagant même. Mais une réalité implacable : depuis la première COP organisée en 1995 à Berlin, il n’a jamais été question de limiter à la source la production de charbon, de gaz et de pétrole ... la COP26 à Glasgow pour que les énergies fossiles soient mentionnés dans un texte de décision de COP, dans une version totalement édulcorée et vidée de sa substance. Décider d'un moratoire ou interdire l'exploitation de nouveaux gisements d'énergies fossiles est pourtant requis tant par le dernier rapport du GIEC que par l'Agence internationale de l'énergie ...
c. les COP ne peuvent pas réaliser ce que l'Accord de Paris a exclu qu'elles puissent faire
... contributions volontaires et déterminées au niveau national ... course de lenteur, chacun retardant autant que possible des engagements supplémentaires ...
4. Que peut-on attendre de la COP27 ?
... résumé ... :
- maintenir les enjeux climatiques dans l'arène internationale à l'heure où les conflits géopolitiques (Ukraine, Corées et Asie en général, etc) s'intensifient et la crise économique pointe son nez ;
- renforcer la pression sur les pays riches pour la reconnaissance et la mise en œuvre d'un dispositif de pertes et dommages qui permette aux pays pauvres victimes des conséquences du réchauffement climatique d'obtenir des financements et soutiens adéquats ;
- augmenter les financements des politiques et mesures d'adaptation, jusqu'ici trop souvent oubliées des priorités des négociations climatiques ;
- atteindre enfin les 100 milliards de dollars par an de financements climat pour les pays du Sud, avec une primauté pour les dons plutôt que pour les prêts tels qu'actuellement (71%)
- obtenir des débuts de négociation sur la mise en œuvre de l'article 2.1(c) de l’Accord de Paris, laissé en suspend jusqu'ici, qui promet de rendre “les flux financiers compatibles avec un profil d'évolution vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques” ;
- peser pour empêcher au maximum que les dispositifs de finance et de compensation carbone s'étendent encore ;
- concrétiser les engagements des Etats en matière de fin des subventions aux énergies fossiles ;
- commencer à préparer la COP28 en 2023 qui est celle visée par l'Accord de Paris pour établir un « bilan Mondial » des politiques climatiques et, à cette occasion, concourir à augmenter la pression sur les Etats pour qu'ils donnent plus d'ambition à leurs politiques climatiques
...
une COP d'entre-deux, entre une COP26 à Glasgow en 2021 qui aurait du permettre de plus grandes avancées et une COP28 en 2023 qui doit faire la démonstration que les mécanismes de l'Accord de Paris permettent effectivement une progression des politiques climatiques nationales. Ce qui n'est pas gagné.
...
Pour ce qui concerne la France, je vois trois débats :
- puisque l'année 2022 s'annonce comme la plus chaude ... accroître la pression sur l'exécutif français pour obtenir des politiques climatiques bien plus ambitieuses (financement des mobilités collectives et douces ; politiques d'isolation du bâti ; mesure de réduction des « inégalités-carbone », etc) ;
- ... continuer à mettre à l'index les insoutenables investissements de TotalEnergies, Engie & co dans le pétrole et le gaz ;
- puisque Emmanuel Macron vient d'annoncer que la France allait se retirer du Traité sur la charte de l’énergie ... l'une des toutes premières fois que des règles ou institutions nés avec la mondialisation sont officiellement reconnues comme antinomiques avec la lutte contre le réchauffement climatique ... revoir de fond en comble les institutions et les règles qui organisent la mondialisation et l'économie mondiales.
Le Conseil d'État affirme que le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé présente le caractère ...
Connu / TG le 5/10/22 à 15:04
Selon un rapport, les villes qui s’engagent auprès des citoyens et les placent au centre de leurs politiques climatiques obtiennent de meilleurs résultats en matière de santé publique, d’intégration sociale, d’économie et d’environnement
...
Connu / TG 22/10/22 à 11:05