[Vidéo] Magouilles autour des 41 méga bassines du Clain… / Dom il y a 6 jours
Clip cinglant de 2’45 réalisé par 11 personnes du « Collectif Bassines Non Merci 86 – Eau bien commun »
Les magouilles entre copains autour des 41 méga bassines du Clain :
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Jean-Luc Mélenchon était le dimanche 11 octobre dans les Deux-Sèvres pour participer à lancer l'alerte sur la question des « bassines », ces immenses retenues d'eau destinées à l'agriculture intensive, qui perturbent le cycle de l'eau.
Ce vlog retrace l'ensemble du déplacement de Jean-Luc Mélenchon avec une première étape dans le marais poitevin pour comprendre les effets de ces bassines sur le cycle de l'eau. En effet, le drainage mis en place pour diriger l'eau vers les bassines assèche les sols et diminue la pénétration lente de l'eau dans la terre. En bout de course, c'est le marais lui-même qui s'assèche. Cette séquence du déplacement a également permis de comprendre ce que pourrait produire une importante montée des eaux.
Dans un second temps, Jean-Luc Mélenchon s'est rendu sur le lieu de construction d'une de ces bassines pour en étudier l'étendue. Elles sont utilisées pour irriguer le maïs destiné à l'exportation. L'occasion de questionner en profondeur le modèle agricole français tourné vers la productivité davantage que vers la construction d'une agriculture vivrière permettant de retrouver notre souveraineté alimentaire.
Enfin, Jean-Luc Mélenchon participait à la manifestation contre les « bassines » organisée à Épannes. Le député insoumis a pris la parole, aux côtés d'autres acteurs politiques de cette lutte comme Philippe Poutou, José Bové ou Yannick Jadot. Il a évoqué la question de la reconquête du temps long pour protéger le cycle de l'eau et de la nécessaire planification par l'État et la commune pour atteindre cet objectif. Il a expliqué qu'il faudrait nationaliser Veolia et Suez pour protéger le bien commun qu'est l'eau.
329 commentaires
dominique prochasson il y a 5 heures (modifié)
Les délimitations grillagées de ces "bassines" , à elles seules , constituent une signification symbolique trés forte ....et choquante
Projet aberrant de Sivens, barrages illégaux de Caussade et de Fourogue et tant d’autres, notamment en Adour Garonne. Les conflits autour de la construction de barrages d'irrigation se multiplient ; ils opposent régulièrement certains irrigants et des citoyens soucieux de la biodiversité, du climat et du juste partage de l'eau. Investi de longue date sur ces dossiers, à l’image des combats historiques contre la multiplication des barrages sur la Loire ou à Charlas, le mouvement France Nature Environnement milite régulièrement contre la construction de nouveaux barrages. Ils aggravent les sècheresses qu'ils sont censés combattre. Explications.
En France, l'agriculture, c'est 48 % de la consommation d'eau, avec un pic sur les 3 mois d'été où elle représente jusqu’à 80 % de l’eau consommée sur le territoire1. Cette grande soif est particulièrement liée à l'irrigation, utilisée sur moins de 6 % des surfaces de production agricole. Or, la crise climatique entraine des sècheresses de plus en plus longues, fréquentes et intenses et la France n'est pas épargnée par le phénomène. Dans ce contexte, certains syndicats agricoles d'irrigants réclament régulièrement de nouveaux barrages. L'idée est de stocker davantage d'eau l'hiver pour l'utiliser l'été. Seulement, cette option simpliste se révèle particulièrement inadaptée pour l'agriculture, le territoire, ses citoyens et délétère pour l'ensemble du cycle de l'eau. Pire, elle aggrave les effets du dérèglement climatique qu'elle est censée pallier.
1L'eau et son droit, rapport annuel du Conseil d'État 2010, page 26
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Pour aller plus loin
Barrages et réservoirs : leurs effets pervers en cas de sécheresses longues, article de The Conversation, février 2019 https://theconversation.com/barrages-et-reservoirs-leurs-effets-pervers-en-cas-de-secheresses-longues-111583
Retenues d'eau : quelles impacts sur le milieu aquatique ? article de l'Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA), avril 2016 https://www.irstea.fr/fr/toutes-les-actualites/eaux/retenues-deau-quels-impacts-sur-le-milieu-aquatique
Observatoire National Des Etiages https://onde.eaufrance.fr/
L’attraction du vide
Vergers luxuriants et gratte-ciel au milieu des dunes : Israël a réussi son pari fou et a peuplé le Néguev. Il transforme même cette immense étendue aride en un incroyable laboratoire high-tech.
... représente 60% du territoire israélien (13 000 km2), offre des paysages à couper le souffle. Au point que l’Etat hébreu joue la carte du désert pour faire venir encore plus de touristes sur son sol : en 2018, plus de quatre millions de personnes ont visité Israël, un record. ... 600 fermes, dont nombre de moshav (exploitations organisées en coopératives, comme ici le moshav Idan) y sont implantées, qui produisent à elles seules 60% du total des exportations israéliennes de légumes frais. Tomates, fraises, poivrons, grenades, pastèques… les agriculteurs, très portés sur la high-tech, notamment pour maîtriser l’irrigation, sont capables de tout faire pousser ici. ... La ville de Beersheba est en perpétuelle métamorphose. Dans les années 1930, ce n’était qu’un pauvre bourg de 6 000 âmes, peuplé surtout de Bédouins et de chameaux. Aujourd’hui, c’est la "capitale" du Néguev, forte de 220 000 habitants. Et le gouvernement israélien souhaite faire de cette cité la vitrine de sa florissante industrie de la cybersécurité. ... Forte de ses 240 mètres, Ashalim est la plus haute à concentration solaire du monde. Ceinte par un champ de 50 000 miroirs qui captent les rayons du soleil, elle est capable d’alimenter en électricité 120 000 foyers. ... bédouins. Chaque année, cette communauté, qui vivait dans le Naqab (nom arabe du Néguev) bien avant la création de l’Etat d’Israël, en 1948, se rassemble pour dénoncer les expropriations dont elle est victime : les autorités poussent en effet les Bédouins à déménager dans des cités dites "reconnues". Une majorité d’entre eux (165 000 sur 255 000) ont déjà été "relocalisés". ... Selon l’ONG israélienne Negev Coexistence Forum for Civil Equality, 2 500 maisons de Bédouins sont rasées chaque année dans le Néguev. ... Mariam Abu Rakaek est à l’ouvrage dans son "cabinet d’alchimiste". Cette Bédouine a fondé Fille du désert, une société qui fabrique des cosmétiques artisanaux. Elle s’est inspirée des recettes beauté de sa grand-mère pour fabriquer crèmes et huiles à bases de plantes et de fleurs. ... Bienvenue dans le CyberSpark de Beersheba, la « capitale » du désert. Inauguré en 2014, ce complexe est le nouveau fleuron technologique d’Israël : il héberge 75 sociétés privées et trois centres de re cherche, employant 1 500 per sonnes. Et continue de s’étendre. ... spécialisée en cybersécurité, chimie, robotique… Fondé en 1969, ce campus accueille 20 000 étudiants. Chaque année, un tiers des ingénieurs nouvellement diplômés du pays sortent de ses murs. ... Le kibboutz Hatzerim a des allures d’oasis, voire de petit paradis. C’est le plus riche du pays : ses membres ont créé en 1965 Netafim, une entreprise devenue l’un des leaders mondiaux en matière de systèmes d’irrigation. ...
Le projet de retenue d’eau de 20 hectares située à Pinel-Hauterive (Lot-et-Garonne) est remis en cause. La préfecture, qui avait donné son feu vert malgré un avis défavorable du Conseil national de la protection de la nature et de l’Agence française de la biodiversité, a été priée de revenir en arrière par les ministres de l’agriculture et de l’environnement.
Un ouf de soulagement pour les associations de défense de l’environnement dans le Lot-et-Garonne. Le projet de retenue dit « de Caussade », que les associations France Nature Environnement et SEPANSO (Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest) contestaient en justice, vient de prendre du plomb dans l’aile.
Au cours de cette procédure devant le tribunal administratif, les parties ont en effet reçu un courrier des ministres de l’agriculture et de l’environnement expliquant qu’ils demandaient à la préfecture de retirer son autorisation. Un autre courrier, signé par la préfète, indique que la procédure de retrait est engagée.
Ce projet de retenue de 20 hectares, voulu par des agriculteurs, menace une tulipe rare, des chauves-souris, une zone humide importante ou encore un coléoptère. Les associations environnementales avaient introduit un référé et un recours. Le premier devrait être examiné le 17 octobre, au lieu de l’audience prévue aujourd’hui.
« Ce retrait est une première victoire pour France Nature Environnement. L’État admet enfin que le barrage de Caussade est un projet passéiste, mal ficelé, qui ne justifie ni les nombreux dégâts qu’il va causer à l’environnement ni la privatisation de l’eau », déclare Anne Roques, juriste à France Nature Environnement, dans un communiqué. Les promoteurs du projet ont cependant encore la possibilité de demander une nouvelle autorisation en améliorant leur dossier.
Situé à Pinel-Hauterive, à l’est du département, le projet de retenue vise à créer un bassin, sur le tracé d’un cours d’eau actuel appelé le Caussade, permettant à plusieurs agriculteurs de se fournir en eau, comme c’était le cas dans le projet de barrage à Sivens. Il vise également, selon le maître d’œuvre, le Syndicat départemental des collectivités irrigantes (SDCI), à assurer un débit d’eau suffisant pour le Tolzac de Monclar, cours d’eau dont le Caussade est un affluent. Pour un coût total de 3 millions d’euros, dont près de la moitié en argent public.
La retenue ferait un kilomètre de longueur, avec une digue de 378 mètres en travers de la vallée d’une hauteur de 12,5 mètres. 920 000 mètres cubes d’eau seraient ainsi retenus, dont la moitié destinée à l’irrigation agricole et un quart au soutien d’étiage du Tolzac.
Quatre espèces végétales protégées ont été dénombrées sur le site, dont la tulipe des bois, une tulipe sauvage et rare, plusieurs espèces de chiroptères (des chauves-souris), ainsi que deux arbres favorables au grand capricorne, un coléoptère protégé. Six espèces d’oiseaux présentant un enjeu de conservation fort en période de reproduction s’y trouvent également.
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