BESANÇON
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POLITIQUE - C’est ce grand “silence administratif” durant sa grève de la faim qui l’a convaincu de se lancer dans l’aventure. Les 12 et 19 juin prochains, le boulanger bisontin Stéphane Ravacley, connu pour son combat pour la régularisation de son apprenti guinéen en 2021, briguera un mandat de député dans la 2e circonscription du Doubs, avec le soutien de la Nouvelle union populaire, écologiste et sociale (NUPES).
Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo en tête d’article, nous avons suivi ce candidat atypique à Besançon, dimanche 15 mai, jour de lancement officiel de sa campagne. Le boulanger démarre ses journées à 2h du matin au fournil, avant d’enchaîner en après-midi sur ses déplacements et rendez-vous électoraux. Un rythme d’enfer pour espérer briser un plafond de verre, dans une Assemblée nationale composée aux trois quarts de cadres et de professions intellectuelles supérieures (CSP+), selon l’Observatoire des inégalités.
“Le statut de député ne permet pas à des artisans, des ouvriers d’avoir cette ambition. Ils ne se projettent pas sur cette possibilité”, affirme Nabia Hakkar-Boyer, conseillère régionale PS et candidate suppléante de Stéphane Ravacley, au micro du HuffPost.
L’artisan voudrait consacrer principalement son mandat à l’écologie, la ruralité, les petits commerçants et la jeunesse. Il milite notamment pour l’extension de l’aide sociale à l’enfance (ASE) jusqu’à 25 ans. “Je n’ai pas eu une enfance difficile, mais j’ai perdu ma mère à 4 ans. Je connais un peu les difficultés sans maman”, explique celui qui continue aussi de se mobiliser pour les mineurs isolés, à travers son association Patrons solidaires.
S’il est élu, Stéphane Ravacley siégera au sein du groupe EELV, premier parti à lui avoir apporté son soutien, avant d’être investi par la NUPES. Mais l’homme entend bien garder son indépendance et ne pas se laisser transformer par le monde politique. “Je resterai libre”, assure-t-il à notre micro.
84 commentaires
Guy yotinil y a 1 jour
"L'aide sociale à l'enfance jusqu'à 25 ans" c'est très digne comme combat. Car c'est déjà compliqué à 18 ans de pouvoir rester en foyer. Et qu'à 17 ans beaucoup ne sont pas encore mature, n'ont pas de Bac de diplôme, sont dans des histoires lourdes pour savoir que le monde social les mangera tout cru et les enverrons direction la rue à leur majorité. Pas étonnant que l'éducateur le félicite d'être présent pour eux. Il est très à même de connaître ça.
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les positions anti-mariage pour tous et anti-PMA du petit-neveu de François Mitterrand. C’est qu’en 2013, l’ancien plus jeune député de France a voté contre la loi instaurant le mariage sexuel, mesure phare du quinquennat Hollande. Soutien de «la Manif pour tous», il affirmait notamment que pour lui, «la filiation, c’est mâle et femelle». Pas de quoi pour autant convaincre les socialistes de lui retirer son investiture pour les législatives en 2017… En 2021 c’est, cette fois, contre l’ouverture de la PMA à toutes les femmes que le député, élu depuis 1997 dans sa circo, avait voté.
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«Ceci est suffisamment rare pour être souligné : un parti politique, le Parti socialiste, renonce à la candidature de Jérôme Lambert, qui avait voté contre le mariage pour tous et l’ouverture de la PMA. Non à la banalisation des LGBTIphobies !» s’est quant à lui satisfait l’ex-président de SOS Homophobie Joël Deumier. Reste maintenant au PS de lui trouver un remplaçant. L’intéressé n’a en tout cas pas l’intention de se retirer pour autant. Il explique au Figaro : «Je suis surpris que le PS se laisse ainsi faire face aux attaques insensées de Sandrine Rousseau mais elles n’ont aucun écho local et si je ne suis pas le candidat de l’union au premier tour, je le serai au second tour comme pour les campagnes précédentes.»
Clés : Parti Socialiste (PS) LGBTQ Élections législatives 2022 EELV Sandrine Rousseau
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?CO-lzw
Le coin des LGBT+ @lecoindeslgbt
Le Parti Socialiste renonce à investir Jérôme Lambert comme candidat de la NUPES après la révélation de ses votes contre le mariage pour tou.te.s et contre la PMA. #circo1603
tetu.com
[Exclu] Législatives : le Parti socialiste renonce à la candidature de Jérôme Lambert
[Exclu] En Charente, le PS a finalement renoncé à l'investiture du député sortant Jérôme Lambert aux élections législatives.
5:46 PM · 11 mai 2022·- 248 Retweets 63 Tweets cités 1 214 J'aime
- Voyons voir si le Parti Socialiste renonce aussi à investir Dominique Potier, qui s'est abstenu sur le mariage pour tous et a voté contre la PMA... (De plus il refuse l'étiquette NUPES donc ce serait pas une énorme perte)
Citer le Tweet - Le coin des LGBT+ @lecoindeslgbt · 7 mai
[THREAD] Le mouvement NUPES (@FranceInsoumise, @partisocialiste, @EELV, @GenerationsMvt) a investi deux candidats qui ont lutté contre les droits des LGBT+. ↩️
... - Georges diam 🇺🇦 @GeorgesDiam · 6h En réponse à @lecoindeslgbt
Très bonne nouvelle que Jérôme Lambert ne soit pas investi. Cela démontre que cette union est solide. Le PS et LFI retirent les profils douteux. Malheureusement LREM conserve Thierry Solere (entre autre) et ses 13 mises en examen.
... - Le Boux du Monde @lebouxdumonde · 7h En réponse à @lecoindeslgbt
Dominique Potier - 5ᵉ circonscription de Meurthe-et-Moselle - doit être en train de serrer les fesses...
Ndlr : confirmé par Libé https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?1T8MFA
Laurent Baumel "déconseille" par ailleurs aux socialistes de "s'engager" vers la "voie" de la dissidence, car ils auront du mal à "expliquer aux électeurs quel est le sens de leur démarche".
Laurent Baumel et Pierre Jouvet annoncent à la presse l'accord passé avec La France Insoumise pour les législatives, le 4 mai 2022. (EMMANUEL DUNAND / AFP)
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Le Parti socialiste a entériné à 62%, jeudi soir, l'accord avec la France insoumise pour les prochaines élections législatives. Mais alors que des voix discordantes se sont fait entendre chez les socialistes, on vous explique ce que risque désormais un candidat socialiste s'il se présente malgré tout, en dehors des termes de l'union.
Article rédigé par Victoria Koussa, édité par Simon Soubieux - franceinfo
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les circonscriptions de trois sortants ont été sacrifiées : celle de David Habib dans les Pyrénées-Atlantiques, Christian Hutin dans le Nord (qui ne souhaitait pas se représenter) et Michèle Victory dans l'Ardèche. Auxquelles s'ajoute la 1ère circonscription dans la Loire de Régis Juanico (Générations), que le PS pensait récupérer.
Les négociateurs du Parti socialiste : Laurent Baumel, Christophe Clergeau, Corinne Narassiguin, Boris Vallaud, Sébastien Vincini et Pierre Jouvet. (Photo AFP)
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20 techniciens électoraux pour EELV
Des partis autour de la table, c’est sans doute Europe Écologie-Les Verts qui a mobilisé le plus de stratèges pour mener le round de négociations. Exit, donc, les Yannick Jadot et Sandrine Rousseau. Place, plutôt, à une vingtaine de « techniciens » : Hélène Hardy (chargée des élections et des relations avec les autres partis), Léa Balage El Mariky (déléguée aux mobilisations) ou Sandra Regol (secrétaire nationale adjointe). Seule personnalité de poids parmi les émissaires : son secrétaire national, Julien Bayou, qui a décidé de participer en personne à plusieurs réunions. Une stratégie payante : EELV a conclu, comme Génération.s, l’accord.
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Le PCF a également misé sur ses profils les plus qualifiés en sociologie et stratégie électorales ... Pierre Lacaze, responsable des élections et des relations extérieures au sein du comité exécutif national, ou Igor Zamichiei, coordinateur exécutif national
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Clémence Guetté (coordinatrice du programme présidentiel) ou Paul Vannier (coresponsable des législatives)… La tête de la délégation, Manuel Bompard, en coche d’ailleurs toutes les cases de l’ingénierie électorale ... les députés Mathilde Panot, Adrien Quatennens ou Éric Coquerel
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l’aile la plus à gauche du parti. La plus « insoumis-compatible », aussi. Dans l’équipe, des proches d’Olivier Faure : Pierre Jouvet, porte-parole du PS et maire de Saint-Vallier, Corinne Narassiguin, la numéro 2 du parti ou l’élu de Haute-Garonne Sébastien Vincini. Seule tête d’affiche de la délégation : le député Boris Vallaud.
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On sort les dossiers
Toutes les deux semaines, Fabrice alias le Stagirite porte un regard décalé sur l'actualité et les stratégies de communication des puissants. L'ironie n'empêchant pas l'analyse rigoureuse.
Le député France insoumise Alexis Corbière défend la pertinence d’une union de la gauche dominée par la France insoumise. Ironiquement il le fait en citant François Hollande : “ce n’est pas l’union qui fait la force, c’est la force qui fait l’union”.
Le député France insoumise Alexis Corbière défend la pertinence d’une union de la gauche dominée par la France insoumise. Ironiquement il le fait en citant François Hollande : “ce n’est pas l’union qui fait la force, c’est la force qui fait l’union”.
Il aurait pu citer Mélenchon, qui ne cesse de dire qu’une éventuelle union des gauches ne peut avoir de force électoral que s’il émerge d’abord un pôle radical qui en prendrait la direction. Mais s’appuyer sur les références de l’interlocuteur a des effets rhétoriques puissants.
Une synthèse bricolée sur un coin de table, ou une primaire à la va-vite ne pourront pas donner une alliance ayant une grande force électorale. C’est à l’inverse si une force électorale émerge qu’elle pourra rassembler auprès d’elle (d’aucuns diraient derrière elle) les autres formations de gauche.
Mélenchon a réussi un impressionnant coup stratégique. 14 ans après avoir quitté le PS, il l’a mis à genoux. L’insoumis peut sereinement entamer des négociations en forçant le vieux parti à procéder à de considérables clarifications.
Corbière fait preuve de la même habileté face aux socialistes, au plan rhétorique : il justifie la pertinence de sa stratégie électorale en citant Hollande, et il démontre que pour être eux-mêmes, ils doivent accepter l’union. Il leur demande de se radicaliser, c’est-à-dire de renouer avec leurs racines.
Nils Wilcke a retweeté Claire Underwood @ParisPasRose · 17h
Quitte à chercher des poux à l'accord #PS-#NUPES, on pourrait se demander pourquoi l'investiture du député manif pour tous Jérôme Lambert dans la #circo1603 a été préservée alors que d'autres se retrouvent sur le carreau.
16 - 158 - 362 - 9:09 AM · 5 mai 2022·- 143 Retweets 17 Tweets cités 167 J'aime
- Nicolas Scheffer @scheffern · 12h En réponse à @ParisPasRose
Il a par ailleurs voté "contre" lors de dernière lecture de la loi bioéthique - Claire Underwood @ParisPasRose · 12h
Oui, je prévoyais de feuilletonner mais sa haine anti-homoparentalité exsude tellement toutes ses prises de paroles antérieures que c'en est ridicule. Dominique Potier quant à lui était abstentionniste sur le mariage pour tous avant de voter non à la PMA. - Camille חנה🌻 🇨🇦☯️🧜 @SeuratCamille · 9h
Merci ! Je les ai bloqués tous les deux - Memorial 98 @98Memorial · 15h En réponse à @ParisPasRose
C'est également 1 soutien de #Bachar El Assad auprès de qui il s'est rendu en 2015
france3-regions.francetvinfo.fr
Le voyage controversé du député charentais Jérôme Lambert en Syrie
Avec deux autres députés de la majorité socialiste, Gérard Bapt, président du groupe d'amitié France-Syrie et Christian Hutin, le Charentais Jérôme Lambert est de retour d'un voyage "strictement... - Sébastien Tüller @SebastienTULLER ·15h 🤦♂️🤦♂️🤦♂️Olympetwist @Olympetwist · 14h
En réponse à @ParisPasRose
Spoil : les accords entre dominants de gauche laissent systématiquement les minorités sur le carreau. Ces dernières seront agitées plus tard quand il s'agira de retrouver une crédibilité de gauche en leur octroyant des droits fondamentaux. - Serge Remy @sergeremy · 12h En réponse à @ParisPasRose
Date limite du dépôt des candidatures 20 mai 2022. Ça laisse un peu de marge pour mettre à jour ce qui pose pb. - Culture_Commune *🌄🔻🍒affilié à la 6èm République @CommuneCulture · 3h En réponse à @ParisPasRose
c'est surtout chercher des poux au @partisocialiste - Claire Underwood @ParisPasRose · 16h
Apparenté PS (il fait partie de leur groupe à l'AN) et sa circo est réservée au PS dans l'accord conclu avec la NUPES. - Sarah Wells @Nascotwoodfrog · 13h
Et on a déjà reçu son prospectus dans nos boîtes aux lettres, il y une ou deux semaines. - Pangolito @PangolitoOo · 13h
Il est précoce l'indéboulonable "bien né". Je suis électeur dans la 1ére circo de Charente et je n'ai encore rien reçu. - PLAY SAFE @PlaySafeParis · 17h En réponse à @ParisPasRose
Déjà comment être au PS quand on soutient le Mariage pour Tous ? Il y a un truc là... - Claire Underwood @ParisPasRose · 17h
La manif pour tous oui
T. @tomfridah · 17h En réponse à @ParisPasRose
Parce qu’il est certain d’être réélu 🥲 - MadeleineBeheregaray @madbehe · 10h En réponse à @ParisPasRose
Famille de Mitterand, non ?
HomoSapiens 🏳️🌈🇪🇺🇫🇷 @pouceopposable · 16h En réponse à @ParisPasRose
No way @faureolivier @PJouvet - HomoSapiens 🏳️🌈🇪🇺🇫🇷 @pouceopposable · 15h
Qu’il soit petit-neveu ou pas de feu Mitterrand, on s’en fiche.
Député pendant + de 27 ans, il aura 65 ans en juin: on peut sans doute trouver qqn de + valable à tous points de vue… #homophobie - jacques @JacquesAlban · 13h En réponse à @ParisPasRose et @paul_denton
Parce qu'il y est réélu haut la main depuis toujours : Élection 1er juin 1997
Réélection 16 juin 2002 17 juin 2007 10 juin 2012 18 juin 2017 - Clémence @Clemence_B · 13h En réponse à @ParisPasRose et @paul_denton
Sachant qu’en plus, il a dit il y a quelques jours que même avec laNUPES, il se présenterait. Il est contre l’accord. J’ai envie de le cramer. - Les chevreuils arméniens 🌻 @LChevreuils · 13h
Ah mais oui, il est de chez toi… une raison simple a sa présence sur la liste : son siège est solide et il battrait sans doute un autre candidat NUPES. Ça pue grave, mais c’est inévitable dans ce genre de negos.
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Clés : Élections HISTOIRE
Il était mourant, en voie de disparition : le Parti de Valls, Hollande, Cazeneuve et Castaner. Le Parti des traitres, celui qui a imposé l’état d’urgence, la Loi Travail et la généralisation du LBD. Le Parti Socialiste allait rendre son dernier souffle, du haut de ses 1,7% aux élections présidentielles. Mais une divine surprise s’offre à lui.
La France Insoumise, dans le cadre des négociations fatigantes qui durent depuis des jours, lui offre 70 circonscriptions, dont une à Nantes. Le PS, qui n’avait plus aucune chance d’exister au Parlement. Grâce à cet accord, il aura finalement un groupe Parlementaire et un pouvoir de nuisance renouvelé. Alors pour ceux qui s’extasient sur «l’unité de la gauche», un petit rappel sur Olivier Faure, chef du PS qui a négocié cette «union» :
➡️ En 2011, Olivier Faure est chargé de communication pour la campagne présidentielle du candidat Hollande, puis «conseiller spécial» de Jean-Marc Ayrault en 2012. Il est au cœur du dispositif socialiste qui organisera la plus grande offensive néolibérale et autoritaire de l’histoire du parti.
➡️ En 2015, OF estime, à propos des mesures «anti-terroristes» hautement liberticides de Manuel Valls que «Le Premier ministre a fait le choix de l’efficacité».
➡️ En 2016, OF soutient la Loi Travail, batterie de mesures qui détruisent le code du travail, et qui met des millions de personnes dans la rue. A l’époque, le PS réprime de façon sanguinaire la mobilisation sociale.
➡️ La même année, selon Le Figaro, «il envisage de se rallier à Emmanuel Macron dans la perspective de l’élection présidentielle de 2017».
➡️ En 2017, interrogé sur La France insoumise, qui appelle aux manifestations contre la nouvelle «Loi Travail» du gouvernement Macron, OF assure ne pas être «pour un retrait» du projet. Il ajoute : «Je considère que le code du travail doit évoluer et qu’il est plutôt sain de vouloir tenir compte d’un certain nombre d’évolutions.»
➡️ Début 2018, le représentant du Parti Socialiste parle d’une «colonisation à l’envers» dans certains quartiers, pour désigner l’immigration. Une autre manière d’insinuer l’idée de «grand-remplacement», théorie du complot répandue par les néo-fascistes.
➡️ OF est marié à une personne responsable du cabinet présidentiel d’Emmanuel Macron jusqu’en février 2018. Il est également un proche ami de Christophe Castaner, le massacreur des Gilets Jaunes.
➡️ En avril 2018, le média Les Jours relève que 27,2% des votes d’OF au Parlement sont «en accord avec En marche».
➡️ En Mai 2021, OF se rend à une manifestation d’extrême droite organisé par le syndicat policier Alliance. Il estime que la police doit avoir «un droit de regard» sur les décisions de justice. Autrement dit, il réclame l’instauration d’une dictature policière sans contre-pouvoirs. Le Pen n’avait pas osé aller aussi loin.
C’est donc la nouveauté de 2022 dans un monde renversé : l’invention d’un «Front Populaire» qui comprend la droite néolibérale et sécuritaire, qui recycle même les concepts d’extrême droite, celle qui nous a tiré dessus quand elle était au pouvoir. Ce Parti Socialiste agonisait, il n’y avait plus qu’à l’enterrer pour de bon. Cet accord de la gauche plurielle le ramène à la vie.
Connu / https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1522168431222693892
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Législatives : "Des dispositions" pour éviter les candidatures dissidentes
Alors que France insoumise et Parti socialiste se sont donc mis d'accord pour une coalition en vue des prochaines élections législatives, Adrien Quatennens dit "craindre les candidatures dissidentes". "Mais il y aura des dispositions" pour l'empêcher, assure-t-il.
"Le principe d'un accord c'est aussi que les formations soient en capacité de les faire respecter. On ne peut pas tolérer qu'on passe un accord sur une répartition et qu'il y ait des dissidences." Adrien Quatennens affirme que "chaque formation sera engagée" à exclure de potentiels dissidents. "Mais je pense qu'on peut faire confiance et, qu'en sincérité, on se hisse à la hauteur du moment."
La France insoumise prête à gouverner avec "un programme de rupture"
"Nous portons un programme de rupture mais aussi de gouvernement", assure le coordinateur de La France insoumise. "J'entends parfois la petite musique de 'ils ne veulent pas gouverner'... Si ! Nous n'avons fait que nous préparer à cela pendant ces cinq dernières années, à gouverner le pays."
"En 2017, certains pouvaient se dire que c'était un accident mais ça fait deux élections présidentielles de suite qu'un programme de rupture l'emporte très largement à gauche", a-t-il terminé.
Connu / https://twitter.com/franceinfo/status/1521745891798966272
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Les discussions sont en cours pour l’union des gauches. Forte de ses 7,7 millions de voix au premier tour, LFI tend cette fois-ci la main au PCF, à EELV et même au PS, où les éléphants se cabrent. Jean-Luc Mélenchon s’imagine, lui, dans la peau d’un Premier ministre.
Format : 65 minutes
Présentation : Caroline Roux et Axel de Tarlé
Réalisation : Pascal Hendrick, Jean-François Verzele et Jacques Wehrlin
Production : France Télévisions/Maximal Productions
#LCP #CaVousRegarde - 6 393 vues - 142 - 32,8 k abonnés - 71 commentaires
Grand témoin : Chloé Ridel, directrice adjointe de l'Institut Rousseau, co-fondatrice de l'association Mieux Voter
LE GRAND DÉBAT / Rencontres LFI / PS / EELV : vers l'union de la Gauche ?
Nouvel épisode dans la bataille des législatives ! Les insoumis et les socialistes se sont rencontrés pour la première fois ce mercredi en vue d'un accord pour le prochain scrutin. A l'issue de cette réunion, Manuel Bompard, le négociateur en chef pour La France Insoumise, a indiqué qu'il n'y avait "pas de points insurmontables" au niveau du programme entre les deux partis. Des pourparlers qui semblent plus compliqués du côté des écologistes. Mardi soir, La France Insoumise a publié un communiqué faisant état de "divisions et divergences" internes au sein des écologistes, ainsi que de désaccords sur la retraite à 60 ans, l'Union Européenne et le blocage des prix. Le même jour, le chef de file d'Europe Ecologie Les Verts, Yannick Jadot, affirmait au micro de France inter qu'une coalition de gauche derrière Jean-Luc Mélenchon ne marcherait pas.
La gauche peut-elle l'emporter aux législatives ?
Invités :
- Sandrine Rousseau, écologiste, membre du parti Europe Ecologie Les Verts
- Laurence Rossignol, sénatrice PS de l'Oise (Hauts-de-France)
- Manon Aubry, présidente groupe de la gauche au Parlement européen, euro-député La France Insoumise
- Chloé Ridel, directrice adjointe de l'Institut Rousseau, co-fondatrice de l'association Mieux Voter
LE GRAND ENTRETIEN / Chloé Ridel : quels outils pour réveiller la démocratie ?
Alors qu'Emmanuel Macron vient d'être réélu Président de la République, Ca Vous Regarde reçoit Chloé Ridel, cofondatrice de l'association Mieux Voter, pour repenser notre mode de scrutin. La directrice adjointe de l'Institut Rousseau plaide pour l'instauration du jugement majoritaire, une alternative électorale permettant de lutter contre la fatigue démocratique.
- Grand témoin : Chloé Ridel, directrice adjointe de l'Institut Rousseau, co-fondatrice de l'association Mieux Voter
LES AFFRANCHIS :
- Joseph Macé-Scaron, écrivain et essayiste
- Vincent Hugeux, journaliste et écrivain, professeur à Sciences Po
Ça vous regarde, votre rendez-vous quotidien qui prend le pouls de la société : un débat, animé par Myriam Encaoua, en prise directe avec l'actualité politique, parlementaire, sociale ou économique.
Un carrefour d'opinions où ministres, députés, élus locaux, experts et personnalités de la société civile font entendre leur voix.
Vincent Moronval il y a 7 heures
Je trouve L'analyse de Mme Rousseau très juste ! BRAVO à elle , réconcilier la gauche à l'ecologie est un defi qu'elle mène avec vaillance . 3e tour de l'élection présidentielle, les législatives 💪 2
#LaMidinale
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À l'occasion d'un conseil national du Parti socialiste, Olivier Faure a reçu le mandat de discuter avec l'ensemble de la gauche et des écologistes, insoumis compris, pour trouver un accord aux législatives. Jérôme Guedj, secrétaire national du PS, conseiller régional d'Ile-de-France, est l'invité de #LaMidinale.
VERBATIM
Sur l’effondrement du Parti socialiste
« On pense que la présidentielle est le thermomètre de la réalité d’une famille politique. »
« Le présidentialisme nous rend tous stupides et ne correspond pas à la culture politique de la gauche. À cette aune là, c’est cataclysmique. On est au plus bas niveau. Pour autant, il y a d’autres formes d’expression pour les socialistes dans les élections locales, départementales ou régionales. »
« Aujourd’hui, des millions de Français continuent de vivre dans des villes, des départements ou des régions qui sont dirigés par des édiles socialistes. »
« On ne peut pas parler d’effacement des socialistes. »
« Après le quinquennat 2012-2017, la parole, la promesse, l’espérance socialiste s’est fracassée sur la perception que nos électeurs et nos sympathisants ont eu de cette période. Il faut regarder cela avec lucidité. »
« C’est la deuxième fois qu’une grande partie de notre électorat considère que l’espérance est du côté de Mélenchon. »
« Jean-Luc Mélenchon a gagné la bataille culturelle à gauche. »
« On peut être un socialiste radical. On peut être un réformiste radical. »
« La période n’est pas aux eaux tièdes. »
« Je crois dans cette gauche qui peut se rassembler et qui peut produire du compromis mais nos électeurs ont considéré que le centre de gravité, pour faire ça, s’était déplacé du Parti socialiste, de la social-écologie vers la France insoumise. »
« C’est aux élections législatives que se jouent davantage l’avenir de la gauche et des partis politiques. »
Sur les oppositions au sein du PS
« Il y a ceux qui considèrent que le repli identitaire sur la social-démocratie - ce qu’incarnait Hidalgo avec son style, son talent et son opiniâtreté - serait la solution pour le PS mais je crois que cette position ne tire pas les enseignements de ce que nos électeurs nous ont dit (…). Ce repli identitaire est une posture de déni. C’est aussi une sorte de repli territorial où ils estiment que dans les villes, les départements ou les régions ont contribuent à changer la vie (…). Il y a donc cette tentation et puis de l’autre côté, il y a une forme de pragmatisme ou de réalisme. »
« Il y a quelqu’un à qui a été confiée la responsabilité d’organiser le dialogue à gauche. Regarder si c’est possible ne fait pas de nous des Insoumis. »
Sur les accords aux législatives
« On va devoir faire dans un temps ramassé cette confrontation programmatique à laquelle en réalité personne ne s’est livré. »
« La marge de manœuvre est extrêmement faible parce qu’il y a une réalité : quand on rentre dans une négociation, il y a un rapport de force qui est celui du premier tour de l’élection présidentielle. »
« Il y a un bouger intéressant de la France insoumise par rapport à 2017. »
« Mélenchon nous propose un rassemblement, pas une soumission. »
« Si l’objectif est de gagner et de jouer le troisième tour - ce que je crois possible -, la marge de manœuvre sera de regarder dans quelle mesure on peut construire un programme de gouvernement partagé, un contrat de législature. »
« J’ai grandi avec le principe de l’unité sans exclusive. »
« Il y a la place pour la sensibilité des socialistes [dans la proposition de Mélenchon] mais simplement il faut qu’elle ait l’humilité et la lucidité de voir la place qui peut être la sienne. Dire aujourd’hui qu’elle peut avoir une place centrale, ne correspond pas à la réalité. »
« Le piège serait de tomber dans une tambouille politicienne avec des calculs électoraux. »
« L’événement politique au lendemain de cette élection présidentielle c’est que la gauche est capable de présenter des candidatures communes. »
« On devrait déjà être enfermés tous ensemble pendant 72h pour travailler sur la partie programmatique d’un accord. Sur ce point, je ne minore pas mes différences, parfois divergences, voire mes désaccords mais je considère qu’il n’y a pas de ligne rouge infranchissable. »
« On doit être capable de faire vivre les cinquante nuances de gauche. »
« On joue le jeu de la démarche de rassemblement de la gauche. »
« Si le PS se fracture sur un sujet de rassemblement de la gauche et démarche unitaire, on marche sur la tête parce que c’est le contraire de notre ADN. »
Sur Mélenchon premier ministre
« Quand on commence une élection, mieux vaut dire qu’on joue la gagne. »
« L’événement, c’est si la gauche est capable de construire un programme de gouvernement et si ça ne devait pas être le cas, de construire une opposition. »
La suite du verbatim est à lire sur www.regards.fr
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Les socialistes divisés sur l'accord avec Mélenchon
#DebriefExpress du jour avec Catherine Tricot, Pierre Jacquemain et Pablo Pillaud-Vivien.
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Anne Hidalgo, la candidate du Parti socialiste, dont la campagne n’en finit plus de ne pas décoller, a reçu un soutien de poids : celui de François Hollande, venu la soutenir hier lors de son meeting de Limoges. Du moins, en apparence, car il était surtout venu faire sa propre campagne...
Dans "Entre les lignes", Clément Viktorovitch décrypte les discours, analyse les paroles des politiques qui font l'actualité.
Au programme de cette 54ème édition de la Contre-Matinale du Média, présentée ce lundi 13 décembre par Théophile Kouamouo :
· La titrologie : Retrouvez la traditionnelle rubrique dans laquelle nous analysons les unes de la presse mainstream et revenons sur leur vision de l'agenda médiatique. Puis, un petit focus sur différents contenus proposés par nos camarades de la galaxie des médias indépendants et alternatifs.
· Nouvelle-Calédonie : un référendum presque unanime mais boycotté par les indépendantistes Ce dimanche 12 décembre, à plus de 96 %, les habitants de Nouvelle-Calédonie ont répondu “non” à l’indépendance de l’archipel. Mais c’est référendum boycotté par les indépendantistes qui enregistre seulement 42% de participation. Les deux premiers référendums ont enregistré 56,7 % pour le non en 2018 et 53,3 % en 2020. À rappeler, « Kanaky » représente la deuxième réserve de nickel et de biodiversité au monde. On y revient avec Younouss Omarjee, député européen la France Insoumise.
· Le zapping du week-end : Comme tous les lundis, fin de week-end oblige, on revient sur l’actualité politique de ces deux derniers jours. Le PS est-il déjà mort ? Nous discuterons à cette occasion avec Pablo Pillaud-Vivien, journaliste à “Regards”.
Tr.: ... la primaire populaire a changé les règles au dernier moment ... Christiane Taubira ...
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A un an de l'élection présidentielle 2022, qu'est-ce qui se joue au Parti socialiste ? Et à gauche ? Frédéric Sawicki, professeur en science politique, est l'invité de la Midinale.
Etat des lieux de la gauche en 2021
« On est à quatre ans d’une élection qui a pulvérisé le visage de la gauche. »
« Jusqu’en 2017, les socialistes et leurs alliés immédiats les radicaux, étaient en position hégémonique sur le plan politique et électoral. »
« Pendant 30 ans, les socialistes se sont habitués à être majoritaires à gauche. »
« Après ce qu’il s’était passé en 2017, c’est-à-dire un Jean-Luc Mélenchon parvenant à agréger 19% des électeurs, on aurait pu penser qu’il pourrait potentiellement représenter une gauche alternative - même si lui à l’époque ne se définissait pas comme ça. »
« Depuis 2017, les Verts sont apparus, non pas en tant que nouvelle hégémone, mais comme venant potentiellement casser cette recomposition possible. »
« Il y a une tripartition à gauche. »
« En l’absence de pôle autour duquel pourrait s’agréger une alliance, chacun des pôles peut prétendre à l’hégémon :
les socialistes considèrent que 2017 a été une catastrophe mais que l’orientation très à droite du gouvernement libère de la place pour un électorat de centre-gauche dont on aura besoin pour reconstruire une domination ;
les Verts, très surpris de ce qui leur arrive enfin, s’imaginent, à cause de la place que prennent les enjeux écologiques en ce moment, qu’ils vont pouvoir prétendre au leadership à gauche ;
les insoumis considèrent que les performances passées de Jean-Luc Mélenchon le mettent naturellement en situation de se représenter en 2022. »
« Comme il n’y a pas de négociation entre ces trois pôles car il n’y a pas de tradition de négociations, il n’y a pas d’arbitre non plus : tout pousse à ce que ces acteurs entrent en concurrence mais surtout exagèrent leurs différences. »
Sur le positionnement des socialistes
« Sur quoi les socialistes peuvent encore espérer se distinguer des deux autres pôles, écologistes et insoumis ? Sur les questions d’environnement, il y a une convergence : c’est plus vert que moi, tu meurs (…). Sur les questions économiques, il y aurait plus à dire mais fondamentalement, on ne voit pas non plus de marqueur de différences. Mais il y a le marqueur très symbolique qui a l’avantage de ne rien coûter : la République. Aux yeux des socialistes, les écologistes sont des Girondins et des internationalistes multiculturalistes, les insoumis étaient partagés jusqu’il y a peu mais aujourd’hui, ceux qui semblent l’avoir emporté, sont ceux de l’aile de la tolérance et de l’acceptation de la diversité culturelle. »
« Il y a un positionnement général de la direction du PS sur le champ de la défense des valeurs républicains de manière pas toujours très précise (on est parfois presque dans l’ordre de la morale : on affirme des grands principes mais on ne se bat pas pour savoir s’il faut interdire le port du voile à l’université car là, on reste dans le flou). »
« Il y a aussi des conflits internes au PS : dans l’entourage d’Olivier Faure, il y a une forte présence d’anciens proches de Manuel Valls dont ils partagent un certain nombre de positionnement sur les questions de laïcité, de l’islam, de sécurité… et poussent à la roue. Un certain nombre de gens qui se définissent moins comme les gardiens du temple républicain en profitent pour verser de l’huile sur le feu pour déstabiliser le Premier secrétaire. »
« Certains comme Bernard Cazeneuve ou Stéphane Le Foll ne veulent pas d’une candidature qui ne soit pas socialiste. »
« Si demain, les socialistes, les écologistes et les insoumis se mettaient d’accord pour soutenir la candidature de Jean-Luc Mélenchon - je ne sais pas si c’est possible mais pourquoi pas -, on risque d’avoir un déport du PS au profit d’une autre candidature. »
« Quand un parti se rétracte sur son noyau le plus fidèle, ce n’est pas un signe de sa capacité à s’ouvrir. »
Sur l’éventuelle évolution du PS
« 2017 est la plus grande défaite des socialistes depuis longtemps. »
« Il faut détacher ce que pensent les dirigeants et ce que pensent les socialistes qui restent : la grande difficulté, c’est que l’affichage transformationnel et plus radical mais aussi l’écologisation, en fait, n’a pas eu lieu. »
« Il y a une conviction qu’il faut changer et faire évoluer les choses vers une société moins polluante mais toute la démarche intellectuelle que cela suppose n’est pas faite en profondeur : les socialistes qui restent sont plutôt vieux et sont issus d’une matrice qui restent productivistes. »
« Le positionnement écologiste du PS relève plus de la stratégie ou de la tactique que d’une conviction profonde et d’une modification des chaines de pensée. »
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- Député de la Vienne depuis juin 2007 (3e circonscription)
- 66 ans, marié
- Avocat honoraire depuis le 1er janvier 2018
- Chevalier du Mérite agricole
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Titulaire de la médaille d’honneur des collectivités locales du Burkina Faso
Je suis un homme de convictions ; l’engagement est mon ADN. Il a d’abord été citoyen, associatif puis professionnel et politique mais toujours autour d’un fil rouge : faire reculer et combattre toutes les formes d’injustice.
... De l’engagement intellectuel au militantisme ... en direction des publics fragiles.
- Salarié d’un organisme agricole, j’adhère à la CFDT.
- Président-fondateur de l’association La Font Manivole, je travaille au développement culturel en milieu rural.
- Au service du développement local, j’accompagne la création d’entreprises d’insertion et d’associations de formation.
- Devenu avocat en 1990, je me spécialise en droit rural et agroalimentaire.
- A l’université de Poitiers, j’ai été chargé de cours sur la fiscalité et j’ai collaboré à la rédaction de plusieurs ouvrages sur les finances et l’agriculture.
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adhère au PS en 1989 ... ma vie politique publique.
- Conseiller municipal de Mauprévoir de 1989 à 1995
- Maire de Mauprévoir de 1995 à 2014
- Président du Syndicat mixte du Pays Montmorillonnais — SMPM, de 2008 à 2014
- 1er vice-président du Syndicat Intercommunal d’électricité du département de la Vienne – SIEEDV, de 2008 à 2014
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Politiquement, je suis et reste un homme de gauche et je préfère la cohérence au renoncement.
A l’occasion des élections législatives de 2017, j’ai été l’un des 23 parlementaires investis par le Président de la République. Au printemps 2018, afin d’être en accord avec ma conscience, j’ai quitté le groupe majoritaire après avoir voté contre le projet de loi asile-immigration.
En octobre 2018, j’ai participé avec 15 autres députés non-inscrits ou appartenant à des groupes parlementaires identifiés, à la constitution du nouveau groupe : Libertés et Territoires http://www2.assemblee-nationale.fr/15/les-groupes-politiques/groupe-libertes-et-territoires/(block)/53744.
Depuis 2014, je me consacre exclusivement à mon mandat parlementaire.
Permanence Parlementaire
Martine Bonnet-Blanc et Gaëlle Poisson vous accueillent du lundi au vendredi à la Permanence Parlementaire à Gençay.
Place du Champ de Foire BP 10 025 – 86160 Gençay - Tél. : 05 49 03 16 38
Ndlr : élude le fait d'être membre de Place Publique ?
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Après deux années compliquées, le chef de file de La France insoumise veut se rendre incontournable en vue de la présidentielle de 2022. « C’est l’épreuve des caractères » qui se joue durant la crise sanitaire, explique-t-il à Mediapart.
Mots-clés 2022 candidature Coronavirus crise sanitaire Ecologie gauche Jean-Luc Mélenchon La France insoumise présidentielle
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« La vraie peur de Jean-Luc, c’est l’émergence d’un “candidat champignon”, sorti de nulle part », confie Marie-Noëlle Lienemann.
Comme Nicolas Hulot qui lançait, la semaine dernière, un manifeste dans Le Monde ? Jean-Luc Mélenchon balaie l'hypothèse d'un revers de main et moque « cette position centriste autour de Hulot avec l’appui d’Hidalgo, Jadot, Piolle, Orphelin et bien d’autres personnes notoires de cette mouvance et du showbiz ».
Le come back de l’ancien socialiste Arnaud Montebourg n’a en revanche pas rassuré les troupes. « Montebourg, c’est les idées de Mélenchon, sans le personnage », résume le sondeur Jérôme Sainte-Marie, qui voit dans l’ancien socialiste repentant un dangereux rival. Le lieutenant Corbière a d’ores et déjà sorti la mitraillette : « Les gens préféreront-ils un ancien ministre de Hollande qui a été avec Macron au gouvernement et qui a mis Valls à Matignon ? »
L’autre péril, « plus inquiétant encore », estime Rémi Lefebvre, c’est celui du rapprochement en cours entre les Verts et plusieurs partis de gauche (PS, PCF, Génération.s…). Un rassemblement qui ambitionne, entre autres, de couper l’herbe sous le pied d’une probable candidature Mélenchon en 2022, jugée trop clivante pour conduire l’opposition « progressiste » à la victoire.
Des noms tournent déjà qui pourraient incarner l’alternative : le maire de Grenoble, Éric Piolle, ou Anne Hidalgo…
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Depuis quelques semaines, de petits cailloux ont été semés, qui laissent à penser qu’un léger virage a été pris. Aux discours tonitruants du « peuple » contre « l’oligarchie » s’est substituée la petite musique du « collectivisme contre les libéraux », plus proche du clivage classique entre gauche et droite. « Le mot gauche a-t-il fini son temps de jachère ? Je ne sais pas », glisse ainsi Jean-Luc Mélenchon, comme s’il entrouvrait une porte. « Se redéfinir par un vote de gauche, c’est du domaine du possible », ajoute, plus clairement, Éric Coquerel qui n’exclut pas « une refondation, mais en partant des idées ».
Après que La France insoumise s’est fondue dans des collectifs mêlant socialistes, écologistes ou communistes au premier tour des municipales, Jean-Luc Mélenchon semble aussi se faire plus rond avec le PS, qu’il jetait naguère aux orties sans faire de détails. Certes, il continue de voir dans les anciens socialistes aujourd’hui au pouvoir (Olivier Dussopt, Christophe Castaner et Olivier Véran) la « face la plus brutale et la plus liberticide » de la macronie.
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Mais pour le reste, il attend de voir : « Le PS ne s’est pas encore stabilisé. Récemment le tiers du groupe à l’assemblée s’est abstenu sur le plan d’urgence sanitaire, c’est encourageant. » Même circonspection vis-à-vis des écologistes, accusés par La France insoumise de se laisser séduire par les sirènes de l’union nationale proposée par Emmanuel Macron – ce que les intéressés démentent. « Cette part substantielle de l’ancienne gauche qui gouvernait hésite entre les deux options, résume Mélenchon, ou bien collectiviste ou bien néolibérale. » Alors, « patience ». Et prudence.
De quoi donner un peu d’espoir à Julien Dray : « Si Mélenchon accepte les convergences, alors oui, la période que nous vivons sera un moment refondateur pour lui, et pour une possible nouvelle candidature. »
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