646 ont signé
SAUVONS LA FORET DE MERCY (57)
forêt militaire située près de l’hôpital de Mercy (à proximité de Metz, en Moselle) fait l’objet d’un projet d’installation d’un champ de panneaux photovoltaïques de plusieurs dizaines d’hectares.
Pourtant, détruire une forêt pour installer des panneaux photovoltaïques n’est pas un projet écologique, voici pourquoi :
- Les forêts nos meilleures alliées pour lutter contre le réchauffement climatique :
stockent le carbone, produisent de l’oxygène, régulent le cycle de l’eau, maintiennent les sols vivants et constituent les derniers refuges pour la vie sauvage.
... sont donc indispensables.
... laissée en libre évolution depuis 75 ans et qui héberge maintenant une biodiversité d’une richesse remarquable, contrairement aux forêts exploitées traditionnellement. - La destruction des sols et des espaces naturels, constatée partout dans le monde (déforestation, agriculture intensive, élevage intensif, urbanisation) responsable de l’effondrement dramatique de la biodiversité menaçant la survie de tous les êtres vivants y compris l’homme !
- Même si les panneaux solaires peuvent être pertinents dans un nouveau mix énergétique gouverné par la sobriété, ils doivent être installés sur des surfaces déjà artificialisées telles que les toitures ou les parkings, préservant ainsi forêts et terres agricoles. C'est une recommandation du Ministère de la Transition Écologique...
VENEZ VOUS INFORMER ET ECHANGER avec nous : le 12 JANVIER 2023 à 20h au Centre Social «Les Cottages» 86 rue de Mercy, à La Grange aux Bois (57070 Metz)
foret.mercy57@gmail.com
Les 37 associations signataires :
Lorraine Nature Environnement, Air Vigilance, ATTAC, Torcol, Libres Forêts, La voix de l’arbre, Les amis de la Terre, le goût des herbes folles, LPO Moselle, LOANA ,Metz à Vélo, Graine d’ortie, SOS FORET France , CLCV, Collectif Amiante, Flore 54, Gardien, CNPF, Metz en transition, les sonneurs de la côte, Ecomission, GECNAL, APEL57, Agir pour le cadre de vie, ADPSE, Comité mosellan de soutien Bure, Sortons du nucléaire, Grand-Est CCARRA lorraine, Collectif BDS 57, Association de nos mains, Consom’Acteurs, APICOOL, LABEA, Quand on sème, MOTRIS, Le MAN, stop-Knauf.
Sur le site d'Air Vigilance, vidéo complémentaire. cliquer sur la photo du Crapaud Sonneur à ventre jaune (vers le milieu de la page d'accueil - durée 10min)
L'Ecologie Ensemble, solidaire & citoyenne @EcologieEnsembl · 43 min
Soutien à la création de #Tierslieux 🤝
@WilliamAucant plaide pour que la majorité préserve le fond dédié aux tiers-lieux.
Ces tiers-lieux venaient conforter l’équilibre des territoires tout en participant à la réduction des émissions de GES. 🌬️
#DirectPDL #Sobriété #ecologie
Image Lucie Etonno et 9 autres personnes - 0 - 2 - 3
Ndlr : une preuve de plus de la nécessité que les tiers-lieux aient leur indépendance financière
Destinataire(s) : Maire d'Angoulême - Xavier Bonnefont
Angoulême - Stop au gaspillage énergétique !
Pour le climat et le pouvoir d'achat, stop au gaspillage énergétique !
Nous, citoyens et citoyennes d'Angoulême demandons expressément la mise en place de mesures de bon sens et d’économie d’énergie. Un cadre légal existe mais il est mal appliqué et largement insuffisant face aux enjeux de sobriété auxquels nous faisons face. Pour le climat et pour nos factures d’électricité, Angoulême se doit d’être exemplaire !
...
Notre territoire a le pouvoir d’aller plus loin à travers le règlement local de publicité et de montrer l’exemple pour être à la hauteur des enjeux.
Notre ville doit prendre les mesures suivantes de manière urgente, et sans attendre le pic de l’hiver où les tensions énergétiques se feront ressentir.
🛑👉Nous demandons :
- L’extinction des panneaux lumineux et écrans publicitaires en continu, et pas uniquement de 1h à 6h du matin
- L’extinction des vitrines et enseignes lumineuses dès la fermeture du magasin, et pas uniquement de 1h à 6h du matin
- L’arrêt de l’installation de nouveaux panneaux publicitaires lumineux ou rétro-éclairés
- Une meilleure gestion de l’éclairage public
- L’extinction des lumières des bureaux dès leur fermeture
💡 De plus, nous demandons à ce que ces mesures soient pérennisées au-delà de la période de tension hivernale, afin d’enclencher le virage sociétal nécessaire pour atteindre nos objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre.
D’autres villes comme Lyon ou Paris ont déjà mis en place des mesures plus fortes pour réduire leur consommation énergétique et s’inscrire dans le sens d’une sobriété choisie et responsable.
🌟 Notre ville aussi doit s’inscrire dans le sens de l’Histoire et mettre en place des solutions ambitieuses !
Source : *Selon l’Ademe, la consommation annuelle d’un panneau publicitaire de 2m2 serait d’environ 2000 kWh par an. Selon l’Agence Française de l’Energie, la consommation annuelle d’un ménage serait comprise entre 1500 et 2200 kWh (hors chauffage et eau chaude, selon la superficie du logement et le nombre d’occupants du foyer)
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IJIBA a partagé 2 j urbanbikecom@mastodon.social
ijiba@mastodon.top urbanbike @urbanbikecom@mastodon.social
[…]
• La sobriété d’usage : par exemple moins se déplacer, surtout en auto ou en avion.
• La sobriété de substitution : se déplacer à vélo, à pied, en train ou en bus au lieu de prendre l’auto ou l’avion.
• La sobriété de dimension : rouler dans une petite voiture plutôt qu’un SUV.
• La sobriété de collaboration : partager autant que possible la voiture plutôt que rouler seul.
[…]
urbanbike : « […]• La sobriété d’usage : par exemple moins se … » - Mastodon
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RÉSUMÉ
Le constat
Les urgences environnementales vont réclamer à la fois d’importants investissements et un effort collectif du côté de la consommation. Les gouvernants français se montrent cependant réticents à agir avec résolution, parce que le pays a déjà beaucoup d’autres difficultés à surmonter : chômage de masse, inégalités, déficits, tensions identitaires, rejet du système politique.
L’idée
Dans le cas de la France, l’effort de sobriété qu’il va falloir entreprendre tôt ou tard ne doit pas être vu comme une contrainte. Au contraire, c’est l’occasion de renouveler des politiques socio-économiques qui sont aujourd’hui en échec. La sobriété peut être gagnante.
La voie
Pour que l’effort de sobriété soit collectivement et socialement bénéfique, il doit être associé à une politique ambitieuse de relocalisation d’activités industrielles. De la sorte, la France pourrait à la fois réduire son empreinte environnementale, rééquilibrer les relations entre classes sociales et entre territoires, dégager des moyens pour agir, retrouver de la crédibilité auprès de ses partenaires et raffermir l’amitié civique entre les citoyens.
La sobriété gagnante en quelques points
L’échec des orientations politiques actuelles
Le dérèglement climatique et l’érosion de la biodiversité représentent deux faits majeurs de notre conjoncture politique. La trajectoire d’accumulation matérielle des Occidentaux combinée à l’imitation de leurs modes de vie par des centaines de millions de nouveaux consommateurs se heurte de front aux limites de la planète.
Cette situation appelle de grandes actions. Nous devons à la fois changer de trajectoire, anticiper les conséquences des bouleversements environnementaux en cours et nous préparer à une aggravation tensions géopolitiques, dans un contexte de remise en cause du leadership occidental. Après des décennies de paix et d’abondance, peut-être les Français (et les Européens) sont-ils en train de redécouvrir la menace des conflits et des pénuries.
Hélas, nous avons du mal à agir avec résolution, car la France cumule déjà de nombreuses difficultés : désindustrialisation, chômage de masse, manque de moyens financiers, colère sociale face aux inégalités, déséquilibre entre territoires, tensions identitaires, populisme, discrédit du système politique. Les périls extérieurs nous saisissent dans une période de doute profond.
Or, ces difficultés ne valent-elles pas constat d’échec ? Les derniers gouvernements de droite et de gauche ont tous misé sur des politiques de compétitivité : libéralisation de l’économie, baisse du coût du travail, promotion de la flexibilité, réduction de l’imposition du capital et des dépenses publiques. Non seulement les résultats sont décevants en termes de compétitivité (le déficit extérieur s’accroît alors que nos partenaires européens ont des excédents), mais ces politiques sont de plus en plus en décalage avec les urgences du présent : l’écologie, la cohésion sociale et la capacité de résilience du pays.
Ce dont nous avons cruellement besoin, c’est donc d’un autre cap. Mais lequel ?
Ne différons pas le grand effort de sobriété sur la consommation
Nous vivons collectivement au-dessus de nos moyens. Les scientifiques ne cessent de nous alerter à ce sujet : notre consommation nécessite trop de combustibles fossiles, trop de minerais, trop de sols, trop de faune, trop de flore, etc. Il va falloir réviser en profondeur nos modes de vie (surtout dans les pays riches qui servent de modèles aux autres), parce qu’ils ne sont pas soutenables sur le long terme. Et le plus tôt sera le mieux.
Vivre à la hauteur de nos moyens demande ainsi que nous nous lancions dans un véritable effort de sobriété sur la consommation. Nous avons d’ailleurs suffisamment de recul pour constater que la croissance continue de notre abondance matérielle n’a pas constitué une garantie de satisfaction, de bien-être ou de cohésion sociale.
Mais une plus grande sobriété ne serait-elle pas désastreuse pour l’activité économique et la prospérité du pays ? Cela n’a rien d’évident dans le cas de la France, car nous vivons également au-dessus de nos moyens du point de vue économique. En effet, nous finançons à crédit l’augmentation de notre consommation importée, ce qui alourdit notre empreinte environnementale et réduit nos marges de manœuvre budgétaires, dans une période qui exige des investissements massifs.
En fait, loin de représenter le sacrifice de nos intérêts collectifs, une politique de sobriété pourrait permettre de mieux aligner notre consommation sur nos moyens, de débattre collectivement de nos besoins et d’ouvrir ainsi une véritable perspective d’amélioration pour le pays. Pourquoi différer cet effort ?
Combiner l’effort de sobriété à une politique de relocalisation d’activités industrielles
La désindustrialisation a eu un coût économique et social majeur pour la France : chômage et précarité élevés au sein des classes populaires, concentration de la valeur ajoutée dans les métropoles (avec une forte hausse du coût du logement) et enfin déficit commercial structurel, ce qui conduit les gouvernants à réclamer toujours plus d’efforts de compétitivité dans le but de stimuler les exportations. Beaucoup de nos déséquilibres viennent finalement d’une soumission sans discernement aux arbitrages de la mondialisation.
Mais quel est le rapport entre un grand effort collectif de sobriété et la relocalisation d’activités industrielles ?
D’une part, les produits « Made in France » ont la plupart du temps une empreinte environnementale moindre que leurs équivalents étrangers (électricité bas carbone, normes environnementales plus strictes, distances plus courtes). D’autre part, le surcoût de la main-d’œuvre locale oblige à rompre avec la logique des prix bas, cette logique qui a entraîné la hausse de la consommation importée et la multiplication du volume des marchandises à notre disposition.
Sur le principe, il n’y a pas d’objection à produire davantage sur le territoire, quitte à ce que cela soit plus cher (Ipsos-CEVIPOF, avril 2021)
Cela signifie certes une moindre quantité de biens consommés, mais, autant que possible, des produits de meilleure qualité et plus bénéfiques à la collectivité.
La logique des prix bas a quelque chose de très séduisant, en ce qu’elle avantage le consommateur. Mais il s’agit de considérer le tableau dans son ensemble : le consommateur français gagne en fin de compte beaucoup moins que ce qu’il perd simultanément en tant que travailleur, en tant que contribuable, en tant que citoyen et en tant qu’habitant de cette planète.
Accompagner la sobriété d’une grande entreprise de relocalisation d’activités industrielles, c’est lui donner un contenu qui le rende à la fois acceptable socialement et bénéfique pour l’ensemble de la collectivité.
Des moyens pour agir et une promesse d’amitié civique
Actuellement, le manque de moyens nous rend de plus en plus impuissants à changer les choses dans le pays ; l’obsession de nos dirigeants pour la réduction des dépenses publiques a d’ailleurs peu à peu rétréci toutes nos ambitions collectives. Or, qu’il s’agisse de justice sociale, de sécurité, de souveraineté ou de rayonnement international, nous avons besoin d’investir davantage dans l’éducation, dans la santé, dans la justice, dans la défense, dans la recherche et dans l’avenir.
Une politique de sobriété (combinée à de la relocalisation industrielle) permettrait justement de dégager des moyens supplémentaires : moins de déficit extérieur, moins d’allocations chômage et de minima sociaux, plus de cotisations sociales grâce aux emplois créés, tout cela représente de l’argent qui pourraient servir à répondre aux urgences du présent et à relever enfin les défis de long terme.
En définitive : un véritable effort de sobriété matérielle, un ambitieux projet de relocalisation d’activités industrielles, des moyens pour agir ; voilà qui paraît plus propre à remobiliser les énergies qu’une éternelle perspective d’adaptation aux arbitrages de la mondialisation. Avec à la clé le renforcement de l’amitié civique au sein de la cité, cette amitié qui se forge dans l’action collective et qui donne envie aux citoyens de se gouverner ensemble, au-delà de leurs différences identitaires et de leurs désaccords.
Un autre cap
Beaucoup de nos dirigeants déplorent que notre pays ait manqué, dans les quarante dernières années, le virage de la compétitivité et de la mondialisation. Eh bien ! plutôt que de ressasser le passé, tâchons de ne pas manquer le tournant de la sobriété qui se présente aujourd’hui et dont les responsables politiques n’ont pas encore pris la mesure.
Il est probable que, bon gré mal gré, les pays riches vont devoir se réformer en profondeur dans les décennies à venir. Plutôt que de suivre, une fois de plus, le mouvement à reculons, la France devrait songer à en prendre la tête, car pour elle, du fait de sa situation, la sobriété peut être gagnante dès maintenant.
Le livre qui défend cet autre cap : La sobriété gagnante. Pouvoir d’achat, écologie, déficits : Comment sortir de l’impasse ?
Ce qu’il faut retenir :
1) La donne a changé : dans notre conjoncture, la priorité n’est pas d’exporter toujours plus, mais de réviser à la baisse notre consommation matérielle.
2) En ce qui concerne la France, un tel effort de sobriété devrait être vu comme une opportunité de redressement plutôt que comme une contrainte, car les politiques de compétitivité ne suffiront pas à nous sortir de l’ornière.
3) C’est en combinant cet effort à un projet de relocalisation d’activités industrielles que la sobriété peut devenir gagnante.
La table des matières du livre
Introduction. L’erreur de jugement de nos dirigeants
Le tournant manqué de la compétitivité
Les impasses des politiques de compétitivité
L’alternative de la sobriété
- Des impasses de la compétitivité à la sobriété gagnante
Désindustrialisation et chômage de masse
Déficit public, sous-financement des services publics et déficit extérieur
Une abondance matérielle très peu gagnante
L’impopularité des politiques de compétitivité
La nouvelle donne mondiale
L’écologie, défi de notre temps
Les limites du modèle allemand de compétitivité
La sobriété gagnante - Des gouvernants réticents à changer de cap
De nouveaux discours plutôt que des changements de fond
Des efforts sur la production, pas sur la consommation
La consommation est une affaire collective
Le cas de l’alimentation
N’attendons pas notre salut de l’Union européenne
N’attendons pas notre salut d’une sortie de l’Union européenne
Reprendre nos responsabilités collectives - Les limites de la planète
La grande accélération de l’exploitation des ressources
Un nécessaire effort de sobriété
Consommation ou démographie ?
Mondialisation et déresponsabilisation
Une opinion publique qui envisage des efforts
A-t-on intérêt à mener des politiques de sobriété ?
Les bénéfices d’une réduction de notre consommation de combustibles fossiles
L’épouvantail de la « décroissance »
Objectifs écologiques et intérêts de la France - Un déséquilibre croissant entre classes sociales
Petit nombre et grand nombre
Un rapport de force défavorable aux classes populaires
Les productifs et les improductifs
La relégation sociale des classes populaires
L’invisibilisation du grand nombre et de ses revendications
L’identité est aussi une question sociale
Les Gilets jaunes : des revendications populaires sans débouchés politiques
Débat sur la justice et ouverture des possibles - Pourquoi le pouvoir d’achat est-il si contraint ?
La situation socio-économique des Français : perceptions et réalités
Stagnation du niveau de vie et contraintes sur le pouvoir d’achat
Dépenses « pré-engagées » et coût du logement
La dimension sociale de la consommation
La multiplication des besoins malgré des budgets contraints
Pouvoir d’achat et sobriété - Vers un effort collectif de sobriété
La révolte des Gilets jaunes
Le retour au premier plan des enjeux de répartition
La taxe carbone et ses limites
La voiture : un changement qui implique toute la collectivité
Le logement : d’importants investissements à prévoir
Reprendre la maîtrise collective de notre consommation
Un effort largement gagnant - En finir avec le chômage de masse
La résignation face au chômage de classe
Le choix des arbitrages du marché global
La responsabilité collective de la désindustrialisation et du chômage
La réalité du chômage
L’alibi scandinave
Une baisse du chômage en demi-teinte
Davantage de précarité pour les classes populaires
Des orientations politiques qui ne sont pas tenables
Au-delà des arbitrages du marché : l’intérêt de la cité
Les limites de la course à la productivité
Les besoins de la cité - Relocaliser des activités industrielles
Notre dépendance matérielle
Un déficit commercial qui s’accroît
Le retour au premier plan des questions industrielles : États-Unis, Royaume-Uni et France
Réindustrialisation : derrière le consensus, le débat politique
Relocalisation d’activités industrielles et intérêts collectifs
Relocalisation et écologie
Le rôle des pouvoirs publics
Responsabiliser l’ensemble du secteur privé
L’implication des consommateurs
Quelques ordres de grandeur d’une relocalisation d’activités industrielles - Finances publiques : réformer et investir
De grands besoins d’investissements face aux défis contemporains
Finances publiques et enjeux politiques
Santé, retraites et vieillissement de la population
Des comparaisons internationales à manier avec précaution
Réformes et implication du corps civique
Le coût de la mondialisation
Le financement de la protection sociale
La « revalorisation » du travail
Prime d’activité et hausse de salaire
Hausse des transferts et rigueur pour les dépenses de fonctionnement
Il n’y a pas d’économies magiques
Intérêt général et responsabilisation - Répartir les efforts : retraites, territoires, impôts
Le débat sur l’âge de départ en retraite
Le revers de la « dématérialisation » des services publics
Les déséquilibres entre territoires
Créer de l’activité économique en dehors des métropoles
Imposition des entreprises
Concurrence internationale et dumping fiscal
Alourdissement des impôts et faible progressivité
Le poids réel de l’impôt sur le revenu
Le coût du mode de vie des classes supérieures
Partage des efforts et amitié civique
Conclusion. Un nouveau cap pour le pays
Et maintenant ?
Annexes - Sigles - Index des thèmes - Index des noms - Table des matières
Qui sommes-nous ?
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57% ! La France est le champion des prélèvements, comme disent les libéraux ? Et pourtant, rien ne va plus, ni l'école ni la Justice ni l'hosto ? Comme s'interroge cette grand-mère, où passent nos impôts ? Je vous l'explique, grâce à un bouquin inconnu qui m'a renversé...
Tr.: ... excellente intervention de Pascale? Martin
Livre de Benjamin Brice "La sobriété gagnante" ... thèse : la mondialisation a mis notre économie sous perfusion ... classes populaires hors compétition, subvention aux emplois les moins qualifiés ... les entreprises aussi sous perfusion ... l'agriculture idem ... logement, carburants, gaz, etc donc subventions tout azimuth ... produit une immense frustration. Que faire ? PROTECTIONNISME !
Moins importer, jouer sur la consommation ... un atelier de réparation par canton ... upgrader (metteur à niveau) ... Les voitures, moins lourdes ... l'avion ... faire comme pour le tabac ... 4/5ème des taxes ! régulation nécessaire par la consommation ... reprendre la maîtrise de notre destin ... idées, perspectives, horizon ... FR sort un livre sur les retraites ... réédition de "comment ils nous ont volé le football" (qui a eu un prix d'économie) ... le boycott du foot ... Sarkozy, pdt de l'époque en est responsable ...
Connu / TG du 28/11/22 à 08:23 - Andris Piebalgs /Stock.Adobe.com
Mots-clés
crise énergétique ; sufficiency ; modération ; Consommation ; modèle du « Donut » ; Démocratie ; Inégalités ; transports ; justice sociale ; abondance ; Transition énergétique ; changement climatique ; gouvernements
Sophie Dubuisson-Quellier, sociologue, membre du Haut conseil pour le climat, revient pour CNRS Le Journal sur le concept de sobriété, ses objectifs et ses verrous.
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Il y a quelques mois encore, le terme était considéré comme tabou car il évoquait l’écologie punitive. La sobriété à laquelle les Français sont appelés aujourd’hui, et les Européens plus largement, s’est imposée dans un contexte particulier, qui est un contexte de crise énergétique lié à la guerre en Ukraine ; il s’agit d’une modération des consommations d’énergie, qui vise surtout le consommateur final et repose sur la responsabilisation des individus.
Mais en réalité, la notion de sobriété existe dans la recherche en sciences sociales depuis une vingtaine d’années déjà. Elle a fait l’objet de nombreux travaux, principalement chez les chercheurs anglo-saxons, sous le terme de « sufficiency » – un concept repris par le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) pour la toute première fois en 2022, et qu’on pourrait traduire par « ce qui est suffisant », « ce qui suffit ».
...
la modération de la consommation, mais aussi, plus en amont, de nouvelles orientations de la production et des services. Elle pose la question de la soutenabilité de notre mode de vie, de ce qui est « suffisant » ou « assez » (« enough »), et suggère l’introduction de limites. Plusieurs modèles ont été développés en ce sens, comme le modèle du « Donut » proposé par l’économiste Kate Raworth. Avec des limites basses, qui sont le socle minimum correspondant à la satisfaction des besoins de l’individu et à une vie décente, et des limites hautes, qui figurent le plafond à ne pas dépasser afin de préserver les ressources et l’habitabilité de notre planète (voir schéma ci-dessous). Le « suffisant » se trouverait entre ces deux limites.
Le modèle du « Donut », avec sa forme de beignet, désigne l'espace dans lequel l'économie peut se déployer sans nuire à la planète, ni au bien-être des individus.
...
redéfinir les niveaux de besoins et de bien-être, et pose la question des modalités à utiliser pour décider de ce qui est suffisant et de ce qui est de l’ordre du « trop ». Les questions de sobriété, on le voit, relèvent d’un problème d’organisation sociale avant tout – une notion absente de la réflexion actuelle en France. Elles posent aussi un vrai problème de démocratie : derrière, se profile la question de la juste répartition de ressources limitées, dans des sociétés déjà profondément inégalitaires.
...
la recherche en sociologie montre bien que les contraintes qui pèsent sur chacun d’entre nous sont très inégales, et conditionnent fortement notre capacité à agir. C’est pourquoi les travaux sur la sufficiency insistent sur le fait que les dimensions de justice sociale doivent être au cœur des politiques de sobriété. Cela implique d’engager des actions structurelles comme la rénovation énergétique des bâtiments, notamment, afin que les changements de comportements soient véritablement accessibles à tous.
...
... comment atteindre la sobriété dans nos sociétés dites « de consommation » ?
S. D.-Q. C’est ce qui s’appelle une injonction contradictoire : on nous demande d’être sobres dans une société qui est tout entière organisée autour de l’abondance.
...
C’est le collectif qui mettra en mouvement les individus, en se donnant des objectifs clairs et des moyens pour les atteindre, pas l’inverse.
...
Quel est le bon niveau collectif pour agir selon vous ?
S. D.-Q. Les autorités publiques – gouvernement, collectivités territoriales – ont un rôle crucial à jouer, en agissant sur le cadre réglementaire et en montrant une direction, en planifiant et en organisant la transition. Mais d’autres niveaux d’action sont possibles, dans les entreprises et les organisations professionnelles, dans les associations de quartier, les copropriétés, etc. Chacun de ces collectifs peut réfléchir à ses usages et produire de nouvelles normes.
Dans le monde de la recherche, par exemple, nous sommes amenés à prendre régulièrement l’avion, pour assister à des colloques internationaux notamment. Est-ce à chaque chercheur de s’interroger sur ses pratiques, ou bien ne pourrait-on pas en discuter tous ensemble ? Réfléchir au niveau collectif ne signifie pas forcément édicter une règle unique pour tous : on pourrait ainsi considérer que de jeunes chercheurs en début de carrière ont davantage besoin de voyager pour rencontrer leurs pairs.
La société ne bougera que si nous sommes sur une trajectoire collective, dans laquelle chacun prend sa juste part. Aujourd’hui, les autorités peuvent avoir l’impression que les contraintes qu’exige le changement climatique sont trop lourdes pour les individus ; mais en réalité, certains groupes sociaux, comme les agriculteurs, sont déjà dans des situations difficiles et ont besoin dès maintenant de ce changement collectif.
...
Les sciences du climat ont permis de comprendre les mécanismes et les impacts du changement climatique, mais ce changement climatique est dû aux formes matérielles et institutionnelles qu’ont prises nos organisations économiques : au caractère central qu’y tient le recours aux énergies fossiles, à la façon dont sont organisés les circuits financiers, aux choix d’aménagement des villes et des systèmes de transport, ou encore au mode de définition de nos objectifs de prospérité.
La transition passe par des changements profonds de nos organisations économiques, politiques et sociales, et nous avons besoin des sciences sociales – sociologie, science politique, économie, anthropologie... – pour la faire. ♦
Notes
- Directrice de recherche au CNRS, au Centre de sociologie des organisations (CNRS/Sciences Po Paris).
Aux quatre coins du monde, Cyril Dion découvre de formidables initiatives pour régénérer les forêts, les sols, les récifs coralliens, les modes de culture mais aussi les démocraties et les systèmes éducatifs.
En Australie, le biologiste marin Peter Harrison restaure des massifs entiers de la Grande Barrière de corail en élevant des larves de coraux qu’il relâche ensuite sur des récifs en péril. Dans le même pays, le fermier Colins Seis décuple la fertilité des sols grâce à l’agropastoralisme, alternant élevage et culture sur une même parcelle. En se rendant dans une "école de la forêt" en Allemagne, Cyril Dion constate les bienfaits d’une éducation en contact direct avec la nature. À Dublin, il échange avec d’anciens participants à l’assemblée citoyenne qui a poussé le pays à légaliser le mariage homosexuel en 2014, et dont le fonctionnement a inspiré la Convention citoyenne pour le climat en France. Autant d’initiatives qui, pour Cyril Dion, prouvent que la crise climatique est l’opportunité de se réinventer en proposant de nouveaux récits.
Odyssée inspirante
La situation climatique est plus grave que jamais. Pourquoi en est-on arrivé là ? Comment se préparer aux catastrophes à venir ? Comment réinventer nos sociétés ? Dans une quinzaine de pays, Cyril Dion (Demain, Animal) part à la rencontre de femmes et d’hommes qui luttent contre l’inaction climatique des États et des entreprises, régénèrent les forêts, les océans, créent les écoles de demain et pensent la démocratie du futur. Il dialogue avec des personnalités telles que David Wallace-Wells, auteur de l’essai La Terre inhabitable, l’écologiste américain Paul Hawken ou encore l’ancien président uruguayen José Mujica qui livrent leurs clés pour construire un monde plus juste et plus écologique. Une odyssée inspirante à la bande-son et aux images poétiques, guidée par un regard éclairé.
Version originale
Si vous souhaitez entendre les intervenants s'exprimer dans leur langue (sans doublage), il vous suffit de choisir "Version originale - ST français" dans le player de la vidéo.
Réalisation : Cyril Dion
Pays : France
Année : 2022 Info et société Décryptages
Durée : 54 min
Genre : Documentaires et reportages
Prochaine diffusion le : mardi 15 novembre à 22:40
Résumé
agropastoralisme en Australie ; David Holmgren sur la permaculture, démarche qui repose sur la générosité ; créer une nouvelle culture pour une nouvelle économie : l'économie symbiotique de Isabelle Delannoy, ingénieure et autrice ; toit végétalisé (écotoit) associé aux panneaux solaires ; agriculture intégrée ou système songhaï? ; coopérer, régénérer nos démocraties, une démocratie ouverte par le tirage au sort, considération, respect, citoyens éclairés ; Irlande : Le médiateur s'assurait que chacun avait la parole, qualité du débat, occasion de vraiment comprendre un sujet.
À l’invitation de Sortir du Nucléaire 38, CONFÉRENCE-DÉBAT d’Hervé Kempf.
Il présentera également son dernier livre : LE NUCLÉAIRE N’EST PAS BON POUR LE CLIMAT
À 20h à la MNEI (5 place Bir Hakeim 38000 GRENOBLE), salle Robert Beck,
Résumé du livre : Étrange obsession française : parier sur une énergie devenue marginale dans le monde, plus coûteuse que les énergies renouvelables, et créant des risques incommensurables. Mais le nucléaire n’est pas seulement le signe de la faillite de la classe dirigeante du pays. Il exprime une vision du monde dépassée, rêvant d’une croissance sans limite et permettant de maintenir un ordre inégal et autoritaire. Face au climat, il nous faut repasser par la raison : les voies de l’avenir sont une économie vraiment sobre* et reposant sur…
Hervé KEMPF : Ancien journaliste de Courrier international, La Recherche et du Monde est l’actuel rédacteur en chef de Reporterre
Connu /* TG du 8/11/22 à 16:29
"
idem jeudi 24 novembre, 19h30 - Faculté de Lettres de NANCY
"
6 M vues
C'est au milieu de la forêt de Brocéliande que vit Alexis Robert, 81 ans. Là, il a fondé un écolieu qui accueille chaque année des milliers de visiteurs. Depuis sa kerterre, une petite maison écologique, il raconte comment cet environnement le rend heureux, entre simplicité et partage.
Commentaires
Karine Dussart 1 sem
Très beau beaucoup de gratitude à ce monsieur nous pouvons prendre de la graine ...et espérer que nous pourrons vivre un jours simplement avec amour...merci à lui....
Catherine Authié 1 sem
Bravo monsieur vous êtes la preuve vivante que la plus grande richesse est celle du cœur
153 signatures - Destinataire(s) : Mairie de Clermont-Ferrand et de Clermont Auvergne Métropole
CLERMONT FERRAND : STOP AU GASPILLAGE ÉNERGÉTIQUE
Pour le climat et le pouvoir d'achat, stop au gaspillage énergétique !
Alors que la crise énergétique s’aggrave et que ce sont les plus précaires qui en pâtissent, il nous semble cohérent et juste que les collectivités locales et les commerces jouent le jeu d’une sobriété énergétique nécessaire.
...
Sur une année, un écran publicitaire de 2m2 consomme l’équivalent en moyenne des besoins d’ un ménage français pour l’éclairage et l'électroménager (1), laisser tous ces écrans allumés en période de crise énergétique est donc absurde !
...
Greenpeace Clermont-Ferrand, Extinction Rébellion Clermont-Ferrand, Alternatiba 63 et ANV Cop21 63
Source : (1) Selon l’Ademe, la consommation annuelle d’un panneau publicitaire de 2m2 serait d’environ 2000 kWh par an. Selon l’Agence Française de l’Energie, la consommation annuelle d’un ménage serait comprise entre 1500 et 2200 kWh (hors chauffage et eau chaude, selon la superficie du logement et le nombre d’occupants du foyer)
Connue / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?DIxyvw
Enquête Electricité Gaz naturel France - 7 min. de lecture - Réservé aux abonnés
La sobriété énergétique n’est plus un choix en France. Si le gouvernement martèle encore qu’il ne s’agit en aucun cas de réduire l’activité économique, il faudra produire et consommer autrement.
La moitié des réacteurs nucléaires français était à l’arrêt à la mi-octobre, notamment l'un des quatre de la centrale de Chinon, en Indre-et-Loire [photo].
« La sobriété énergétique, ce n’est pas produire moins et faire le choix de la décroissance. C’est éviter les consommations inutiles et ne pas consommer tous au même moment », insiste la Première ministre Élisabeth Borne. Mais pour son ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, « il ne s’agit pas juste de faire quelques économies d’énergie dans les semaines qui viennent ». Selon lui, la crise énergétique actuelle n’est pas conjoncturelle, mais structurelle.
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« La crise de la corrosion sous contrainte durera bien trois ans », prévient Cédric Lewandowski, le directeur du parc nucléaire et thermique d’EDF.
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le gouvernement a présenté le 6 octobre un plan de sobriété qui vise à collectivement réduire de 10 % nos consommations d’énergie en deux ans. Il a un triple objectif.
Le premier est d’éviter les coupures d’électricité ou les délestages de gaz cet hiver et le prochain
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Deuxième objectif, cette grande « chasse au gaspi » vise à faire baisser les prix de l’électricité, qui ont dépassé 1 000 euros par mégawattheure (MWh), et du gaz, qui a bondi à 200 euros/MWh, contre 30 à 40 euros avant la guerre en Ukraine. Il faut rassurer les marchés
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troisième objectif. « C’est la première marche sur la trajectoire de réduction de 40 % de nos consommations d’énergie, qui, comme le montrent les experts, doit nous permettre d’atteindre la neutralité carbone en 2050 », explique Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique. Pour les marches suivantes, les mesures d’économie d’énergie et d’efficacité énergétique prévues, même amplifiées et pérennisées, ne devraient pas suffire. L’électrification des usages, en particulier de la mobilité, non plus.
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Durée de lecture : 9 minutes - Alternatives
À cinquante ans passés, Yann Quénet vient de boucler un tour du monde sur un bateau autoconstruit de 4 mètres. À l’heure des « giga-yachts » et des navires truffés de hautes technologies, il défend une manière plus sobre de naviguer.
Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), reportage
Comment éteindre les néons restées allumés la nuit alors que les commerces sont fermés !!!! Des enseignes lumineuses qui gâchent de l'électricité et nous imposent de la publicité indésirable.
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Connu / TG 4/10/22 À 22:00
Clés : critique, humour, politique, sobriété, société
Catégories: Fin de l'automobile
C'est toujours étonnant de voir à quel point les gens qui nous gouvernent salissent tout ce qu'ils touchent. Ils se saisissent aujourd'hui, contraints et forcés, du concept de sobriété et cela vire immédiatement à la pantalonnade.
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Connu / mel
magazines 11 min tous publics Vidéo sous-titré - diffusé le ven. 26.08.22 à 17h29 disponible jusqu'au 25.09.22
présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
Alors que la France a été confrontée à des épisodes climatiques de grande envergure cet été, l'Observatoire mondial sur la sécheresse a établi que le territoire européen avait été plongé dans sa pire sécheresse depuis les 500 dernières années
En France, plus de de 62 000 hectares ont été incendiés au 20 août, un niveau record en 2022 ; et sur le continent européen, plus de 660.000 hectares ont brulé depuis le début de l’année.
Récemment, l’Europe a demandé aux Vingt-Sept de réduire de 15 % leur consommation de gaz. Pour Corinne Lepage, “la réaction à court terme ne réduit pas la dépendance et accroît le dérèglement climatique. Malheureusement, l'incompatibilité entre indépendance énergétique et lutte contre le dérèglement climatique est beaucoup plus profonde. L’indépendance énergétique reste aujourd'hui un leurre". Pour elle, “la réponse la plus adaptée à très court terme est celle de la sobriété ; toute réduction de notre consommation constitue une augmentation de notre indépendance”.
Ndlr : ambigüs entre climat et météo, phénomènes météos extrêmes... Dénoncer ACT
Tr.: ... CL : En France, 2022 fera date. L'an dernier l'Allemagne avait eu des inondations catastrophiques. Nous avons eu ces incendies, la forêt brûle et nous n'arrivons pas à maîtriser. Symbole fort de ce qui nous arrive.
AdT : EM a eu des mots très graves, il a parlé de la fin de l'abondance. à quoi pensait-il ?
CL : choquée car l'abondance ne concerne pas tous nos concitoyens, loin de là. Plus de 8 millions de personnes sous le seuil de pauvreté ! Il visait l'abondance dans les ressources : énergie, matières premières, ress. alimentaires, etc. L'énergie est un sérieux problème.
AdT : on passe aux trav.pratiques : quand Clément Baune? dit à propos des jets privés "les comportements vont devoir changer, il a raison ?
CL : oui. avec un bémol : nous entrons dans une grande transformation. Le but est d'emmener tous nos concitoyens, non pas à contre-coeur, mais parce qu'ils ont l'impression de participer à une oeuvre collective, celle de nous sauver collectivement. Donc ne pas lancer d’anathèmes. Mais la justice dans l'effort demandé doit être un impératif. Il n'est pas normal que vous et moi soient interdits de prendre l'avion pour faire 100 km et que un jet privé puisse le faire. Il peut y avoir des règles dérogatoires pour des chefs d'entreprise étrangers. Mais si c'est interdit pour les vols publics, ça doit l'être aussi pour les vols privés. C'est logique, juste, équitable.
AdT : on s'en prend aux jets privés, aux terrains de golf, aux piscines. Faut-il changer de façon radicale ?
CL : oui, mais ne pas changer nos valeurs. Nous sommes dans un pays démocratique qui respecte des libertés individuelles et des droits. Trouver un nouvel équilibre entre ces droits et les obligations auxquelles nous sommes confrontés. Mais pour rien au monde je voudrais défendre une société qui deviendrait une forme de totalitarisme dans laquelle on viendrait me demander combien j'ai pris de douches dans la semaine, combien j'ai acheté de km de viande et quelle est la taille de ma piscine si j'en ai une. Il y a un équilibre à trouver. Et là, ça va trop loin.
AdT : les plus jeunes voient le dérèglement et ils sont en quête de radicalité et ils vont loin dans cette façon de faire changer les choses. Reportage : des jeunes dégonflent les pneus des 4x4 dans les rues de Paris pour alerter et pousser au changement. Sabotage au nom de l'écologie des SUV. Ils ouvrent la valve pour dégonfler le pneu. Un petit mot sur le pare-brise pour expliquer leur geste aux propriétaires afin de les décourager d'utiliser ce type de voitures.
CL : je les comprends, je suis grand-mère de petits enfants entre 3 mois et 20 ans. Je leur laisse quoi ? Ma génération qui est au-dessus de la vôtre, on a été insouciants. Yan a comme moi qui ont essayer de tirer la sonnette d'alarme sans succès. Je comprends leur colère, la peur du monde qui les attend. Mais ils ont une oeuvre formidable à faire : sauver l'humanité. C'est leur génération qui va le faire, ou non. Ils ne crèvent pas les pneus, ils les dégonflent. Ce n'est pas bien. Mais utiliser des SUV dans une ville n'est pas raisonnable.
AdT : craignez-vous une évolution en actions plus violentes, jusqu'à des brigages vertes, comme les rouges dans les années 1970,qui prôneraient la violence pour sauver la planète ?
CL : le respect des droits et des libertés est essentiel. Il faut trouver un nouvel équilibre. il y a des choses qu'on ne peut plus se permettre et je comprends la radicalité; Mais le but est de trouver les moyens de faire ENSEMBLE et de changer ensemble en faisant en sorte que ceux qui émettent le plus, qui ont le plus de moyens, fassent les efforts les plus importants. Tout le monde doit s'y mettre.
AdT ; les européens, chinois, il montre un graphique des émissions par continents : +200% pour la Chine, -13% pour l'europe. Les indiens *150%. Tout le monde doit s'y mettre ?
CL: bien sûr. Mais par habitants, nous émettons 5 ou 6 fois plus. Ça ne les exonère pas, leur mode de développement doit changer afin de réduire au minimum leur impact climatique. il faut comparer ce qui est comparable. Nous avons un autre modèle de développement, une civilisation différente, voir par tête d'habitant. Trouver à l'échelle internationale une règle équitable.
AdT : par quoi on commence ?
CL : chacun d'entre nous doit l'intégrer dans sa vie. Cet été nous n'avons pas eu le choix. Dans le Gard, il a fait une chaleur épouvantable. Restrictions d'eau au robinet. On a fait sans. En 1973, on a réduit considérablemnet notre consommation énergétique du jour au lendemain. L'important est d'emmener tout le monde en donnant les moyens aux plus modeste de pouvoir faire aussi. Car agir est le meilleur moyen de lutter contre l'anxiété.
AdT : avocate du climat, auréz-vous de plus en plus de travail ? Eau, murs fissurés, ...
CL: avec Grande-Sainte, j'ai fait la première face à l'État dans le contentieux climatique. Tout est à revoir : les assurances. Repenser dans la justice, l'équité, avec le souci du long terme et la cohérence. On cesse les contraires.
AdT : acheter une maison, vérifier l'endroit ?
CL: oui, les côtes (érosion), les fleuves (La Roya). Consulter la remarquable carte du BRGM pour connaître l'exposition au risque.
AdT: merci CL.
Comment réduire nos consommations au-delà des petits gestes quotidiens, utiles mais insuffisants, qui sont à la portée de tous ? La sobriété énergétique doit devenir un projet collectif, mis en œuvre rapidement, avec des mesures réalistes, qui tiennent compte des inégalités et évitent l’exclusion des ménages les plus modestes. Exemplarité, application des textes, incitations, responsabilités mais aussi contraintes : tout l’éventail des mesures publiques doit être déployé, avec des initiatives de court, de moyen et de long termes.
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... la sobriété. Changer nos modes de vie, éviter le gaspillage, réduire collectivement notre consommation, que recouvre cette notion de sobriété ? ... individuelle, ou découler de politiques d’Etat ?
avec :
Yves Marignac (Chef du Pôle énergies nucléaire et fossiles de l’Institut négaWatt, Porte-parole de l’association NegaWatt), Valérie Guillard (Professeure à l’université Paris-Dauphine, auteure de « Comment consommer avec sobriété » (Éditions De Boeck, 2021) et co-auteure du rapport « Penser la sobriété matérielle » publié par l’ADEME (2019)).
En savoir plus
Dimanche dernier, les dirigeants de trois grandes entreprises énergétiques, EDF, Engie et Total Energie ont lancé un appel aux Français pour qu’ils réduisent immédiatement leur consommation de carburant, de gaz et d’électricité. Un appel à la sobriété justifié selon eux par le risque de pénurie et de flambée des prix qui présenterait une menace pour la « cohésion sociale » l’hiver prochain.
« La meilleure énergie est celle que nous ne consommons pas » ajoutaient les trois énergéticiens. Et ils ne sont pas les seuls à en parler. Quelques jours plus tôt, les entreprises de l’eau lançaient un appel similaire compte tenu de la sécheresse, et hier, le Haut Conseil pour le Climat estimait qu’on n’en faisait pas assez en matière de sobriété.
-> https://rf.proxycast.org/3f11ee94-d8fe-4aa1-965a-7b34abe64044/11176-01.07.2022-ITEMA_23076792-2022F4170S0182-22.mp3