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🗣️"On peut vraiment faire une bifurcation énergétique avec sobriété, avec des renouvelables, et puis on va surtout avoir une société beaucoup plus démocratique ou on définit nous-mêmes dans quelle genre de société on veut vivre [...] Donc sortons du #nucléaire !"
#Fukushima
Connue / https://twitter.com/ErsiliaSoudais/status/1635345111340158976
Ersilia Soudais ⚽🐢✌@ErsiliaSoudais
🗣️"On peut vraiment faire une bifurcation énergétique avec sobriété, avec des renouvelables, et puis on va surtout avoir une société beaucoup plus démocratique ou on définit nous-mêmes dans quelle genre de société on veut vivre [...] Donc sortons du #nucléaire !"
1 805 vues 1:57 7:20 PM · 13 mars 2023 · 6 154 vues 27 Retweets 8 Tweets cités 68 J'aime
- La vidéo complète est ici avec @yukitakahata @sdnfr
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Connu / TG le 12/03/23 à 19:43
Accueil → Enquêtes → Sûreté nucléaire - 11 minutes de lecture
Dans une opacité complète, le gouvernement a présenté début février un projet de démantèlement de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Chargé de veiller à la transparence d’un secteur hautement sensible, cet établissement public est depuis longtemps dans le collimateur d’EDF et des industriels de l’énergie. Récemment, il avait alerté sur des défaillances des EPR, les super-réacteurs qu'Emmanuel Macron veut relancer. Mais le démantèlement annoncé de l'IRSN soulève l’indignation des salariés et d’experts indépendants.
Ficelé dans le plus grand secret, le projet du gouvernement pour l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) est simple : il s’agit de démanteler cette structure chargée d’expertiser la filière nucléaire française. L’idée initiale du gouvernement était d’éclater les chercheurs et les salariés de l’IRSN entre plusieurs entités : le ministère de la Défense, le Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA), et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Ce projet Élyséen concocté dans la plus totale opacité a été imposée en quelques jours à l’institut : le directeur général de l’IRSN l’a appris trois jours après le conseil de politique nucléaire tenu à huis-clos à l’Élysée le 3 février 2033. « L’IRSN menacé de disparition », alertait un tract intersyndical à la mi-février. Depuis, les salariés se mobilisent pour tenter d’infléchir, voire d’annuler ce projet gouvernemental. « Cette remise en cause brutale de l’IRSN est vécue comme une trahison et ressentie comme une critique de notre travail quotidien, mais également du modèle de gouvernance des risques nucléaires et radiologiques, modèle dont nous sommes fiers », soulignent les syndicats.
Objectif : retarder la publication des rapports de l’IRSN
Fondé en 2001, l’IRSN est en effet une structure essentielle à la transparence dans le secteur nucléaire en France. Or, rappelons-le, dans cette industrie à (grand) risque, seule la transparence peut permettre une sûreté maximale. Et depuis vingt ans, les experts de l’IRSN sont régulièrement accusés par le lobby nucléaire, tant du côté des opérateurs que des industriels, de ralentir tous les projets du secteur du fait de leurs multiples rapports publics. De fait, tous les avis de l’IRSN sont publiés dans le mois qui suit leur rédaction. Forcément, cette habitude a le don d’énerver les hiérarques d’EDF.
L’idée de la réorganisation voulue par le gouvernement serait de retarder de plusieurs mois la publication de ces avis afin de conserver le secret sur les décisions prises par l’ASN… Ni vu, ni connu… Cette perspective réjouit d’ailleurs PNC France, une association de défense du nucléaire, qui déclare : « Depuis de trop nombreuses années, l’IRSN a pris la liberté de rendre publiques certaines de ses analyses répondant à des saisines de l’ASN. C’est un dévoiement de son rôle qui pose des graves problèmes ».
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Connu / TG le 12/03/23 à 12:51
Connue / https://twitter.com/nWassociation/status/1633799711780995074
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Association négaWatt @nWassociation
🗣 " La souveraineté énergétique passe par la #sobriété, l’#efficacité énergétique et le déploiement des #EnR ", pour faire face à la double dépendance aux importations de ressources énergétiques et à un parc de réacteurs nucléaires fragile.
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Image - 12:59 PM · 9 mars 2023 - 1 079 vues 7 Retweets 12 J'aime
- C’est ce qu’a rappelé @YvesMarignac, porte-parole de #négaWatt, lors de son audition le mois dernier par la Commission d'enquête visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France.
👉Audition complète http://bit.ly/penf0085
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Opinions Tribunes
OPINION. Il y a un mois, le Parlement a adopté la loi sur les énergies renouvelables censée accélérer leur déploiement : une loi sans aucune ambition, un « deux poids deux mesures » flagrant avec le projet de loi d’accélération du nucléaire soumis à l’Assemblée nationale.
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Le choix de massifier la production électronucléaire fait largement l'impasse sur l'amont et l'aval du nucléaire : l'approvisionnement en uranium et la gestion des déchets. Contrairement à la fable entretenue sur la « souveraineté » que nous procurerait l'atome, il faut redire que l'uranium ne pousse pas dans nos jardins. Les 7.000 tonnes consommées en France chaque année viennent du Niger, du Canada, du Kazakhstan et d'Ouzbékistan. Quant à l'uranium soi-disant « recyclé », il nous revient... de Russie. La situation est aussi extrêmement critique concernant les déchets, puisque les capacités actuelles d'entreposage et de stockage atteignent leurs limites, obligeant à de dangereux paris sur un avenir qui se compte en centaines, voire en centaines de milliers d'années à travers le projet d'enfouissement à Bure.
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une débauche d'argent, sans doute public, de plus de 100 milliards d'euros... au bas mot. Sans aucune démonstration, aujourd'hui, que les technologies retenues sont opérationnelles, fiables, encore moins performantes
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Le Président de l'ASN, de plus, le rappelait l'année dernière :
« Un accident nucléaire est toujours possible et ceux qui prétendraient le contraire prennent une grande responsabilité. ».
Un rappel opportun à la veille du funeste « anniversaire » de la catastrophe de Fukushima.
Le nucléaire est hors de prix, risqué et dépassé. Il n'est en rien garant de notre souveraineté, et il léguera un héritage empoisonné à nos enfants. Sa vulnérabilité face aux aléas naturels s'est dévoilée au Japon en 2011, et les conséquences du dérèglement climatique exacerbent encore les risques.
Au demeurant, c'est aussi une chimère face à l'urgence climatique. Il ne suffira pas de le marteler « décarboné » pour tordre le réel. C'est en 2030 que nous devrons avoir réduit nos émissions de GES de 55%, et en 2050 que nous devrons atteindre la neutralité carbone. Or, dans le calendrier de développement proposé, aucun nouveau réacteur ne sera opérationnel avant 15 ans ! Que penser de responsables politiques qui sont prêts à nous faire perdre un temps que nous n'avons déjà plus ? Les énergies renouvelables permettent déjà à certains pays d'Europe de couvrir l'essentiel de leur demande en électricité.
Nous ne pouvons pas faire l'économie d'un grand débat
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c'est aujourd'hui que nous devons planifier la sortie du nucléaire. Des scénarios très sérieux existent (RTE, Ademe, Negawatt) pour un mix énergétique 100% renouvelables ; le rôle des parlementaires devrait être, à cette heure, de tracer le chemin pour y arriver.
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Signataires : Mathilde Panot, présidente du groupe LFI-Nupes à l'Assemblée nationale ; Christophe Bex, Aymeric Caron, Maxime Laisney, Aurelié Trouvé, Anne Stambach-Terrenoir, chefs de file LFI-Nupes sur le PJL relatif à l'accélération construction de nouvelles installations nucléaires et fonctionnement des installations existantes.
Connu / https://twitter.com/LaTribune/status/1633851206534672387
Énergies Enquête
Cheffe de file de la majorité présidentielle sur le nucléaire, la nouvelle députée était salariée d’EDF jusqu’à son entrée au Parlement. Quand on a le pouvoir de voter la loi et de représenter la nation, où passe la ligne rouge entre biais professionnel, interférence, conflit d’intérêts et intérêt général ?
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Le 28 décembre dernier, la députée faisait partie de la délégation de parlementaires qui a visité la centrale de Flamanville, ainsi que le chantier du réacteur pressurisé européen (l’EPR) sur place. Dix jours plus tôt, EDF avait annoncé un nouveau retard pour ce chantier cauchemardesque (douze ans de retard, 10 milliards d’euros de dérapage).
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défendre la filière nucléaire
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corapporteuse du projet de loi sur le nouveau nucléaire, qui doit entrer en discussion à l’Assemblée en mars – et au Sénat dès la semaine prochaine. Ancienne salariée du seul exploitant de centrales nucléaires en France, elle participerait à l’écriture d’une loi dont EDF serait le grand bénéficiaire. On ne peut s’empêcher de s’interroger : Maud Bregeon est-elle en conflit d’intérêts ?
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www.senat.fr (http://www.senat.fr/dossier-legislatif/pjl22-100.html)
Construction de nouvelles installations nucléaires - Sénat
projet de loi relatif à l'accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants et au fonctionnement de ...
Connu / TG le 07/03/23 à 07:09
15 min 9 Commentaire(s)
Alternatives Economiques publie en exclusivité les bonnes feuilles du livre de Cédric Philibert, « Eoliennes, pourquoi tant de haine ? » (Les Petits Matins), sorti en librairie ce jeudi. L’auteur, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri) et ex-analyste à l’Agence internationale de l’énergie, y expose l’absolue nécessité de l’éolien et décortique les critiques infondées dont il fait l’objet.
« Comment peut-on se prétendre écologiste et défendre les éoliennes ? Ces horribles verrues dans nos paysages millénaires n’enrichissent que leurs promoteurs, généralement des groupes financiers étrangers, et n’apportent rien d’utile au pays. Elles font un bruit assourdissant, tuent les oiseaux, plantent des tonnes de béton dans la terre, durent vingt ans à tout casser et on ne sait pas les recycler. On les subventionne grassement, par nos impôts, sans quoi personne n’en installerait… »
« Elles ne fonctionnent, c’est évident, que quand le vent souffle, à peine un quart du temps. Le reste du temps, il faut faire marcher des centrales à gaz ou à charbon pour fournir de l’électricité. Quand elles fonctionnent, elles obligent EDF à baisser la production des centrales nucléaires, ce qui dégrade leur rentabilité. Et donc, au lieu de réduire les émissions de CO2, l’éolien les augmente. [...] »
Tel est le procès contemporain fait aux éoliennes. Et ça marche ! Ça marche parce qu’il est...
« Comment peut-on se prétendre écologiste et défendre les éoliennes ? Ces horribles verrues dans nos paysages millénaires n’enrichissent que leurs promoteurs, généralement des groupes financiers étrangers, et n’apportent rien d’utile au pays. Elles font un bruit assourdissant, tuent les oiseaux, plantent des tonnes de béton dans la terre, durent vingt ans à tout casser et on ne sait pas les recycler. On les subventionne grassement, par nos impôts, sans quoi personne n’en installerait… »
« Elles ne fonctionnent, c’est évident, que quand le vent souffle, à peine un quart du temps. Le reste du temps, il faut faire marcher des centrales à gaz ou à charbon pour fournir de l’électricité. Quand elles fonctionnent, elles obligent EDF à baisser la production des centrales nucléaires, ce qui dégrade leur rentabilité. Et donc, au lieu de réduire les émissions de CO2, l’éolien les augmente. [...] »
Tel est le procès contemporain fait aux éoliennes. Et ça marche ! Ça marche parce qu’il est normal, absolument normal, de se poser des questions devant ce qui est souvent perçu comme une déferlante, un envahissement de notre espace vital par ces machines modernes. Parmi nos concitoyens, très peu subissent une authentique gêne, mais beaucoup sont réticents ou ne savent plus trop quoi penser. Ils éprouvent une sympathie instinctive à l’égard des énergies renouvelables, mais des craintes multiples et des doutes vis-à-vis des éoliennes. [...]
Feu sur Eole
Intellectuels et personnalités médiatiques, lobby nucléaire et extrême droite, alliés de circonstance, ont déclaré la guerre à l’éolien, accusé de tous les maux.
Après les essayistes Alain Finkielkraut et Luc Ferry, Stéphane Bern s’enflamme contre l’éolien dans Le Figaro du 30 mai 2021 : « L’énergie éolienne n’est en rien écologique et renouvelable. Elle pollue gravement la nature et détruit le patrimoine naturel et bâti de la France. »
L’animateur de télévision s’en prend à la ministre Barbara Pompili, « coupable de destruction d’un patrimoine naturel, d’atteintes à la biodiversité, d’artificialisation des sols et de soutien aux énergies fossiles ». Soutien aux fossiles ? Oui, parce que les éoliennes « fonctionnent seulement 25 % du temps et nécessitent l’aide de centrales à charbon, qui rouvrent notamment en Allemagne ».
Plus c’est gros, plus ça passe : en réalité, l’Allemagne a réduit de plus d’un tiers sa production électrique à base de charbon et de lignite entre 2010 et 2021, et de 25 % sa production électronucléaire, pour une consommation de gaz à peu près inchangée – jusqu’à l’irruption des troupes russes en Ukraine, naturellement. Innombrables sont pourtant les articles, éditoriaux et tribunes qui soutiennent qu’à cause des renouvelables la production électrique allemande a accru son recours au charbon et qui stigmatisent le dogmatisme idéologique des écologistes ainsi que leur prétendu mépris des faits. [...]
Sur les réseaux sociaux, de LinkedIn à YouTube, les anti-éoliens se déchaînent. Un film fait florès, celui de Charles Thimon, Eoliennes : du rêve aux réalités. Il laisse entrevoir une autre dimension de l’hostilité à l’éolien : c’est l’Europe, « donc en réalité l’Allemagne, devant laquelle on est obligé d’être à plat ventre », qui impose les éoliennes à la France, par hostilité revancharde à l’égard du succès nucléaire français.
Le soutien au nucléaire vire alors au nationalisme le plus étroit, mâtiné de défense des ruraux contre les élites urbaines et la finance internationale, expliquant le ralliement massif à la cause anti-éolienne de l’extrême droite (et d’une partie de la droite, notamment Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France).
Evitons les caricatures : on peut être pour le nucléaire et pour les éoliennes, ou contre le nucléaire et contre les éoliennes. On peut être politiquement de droite et favorable aux éoliennes, ou de gauche et hostile. Des écologistes « décroissants » y sont opposés, tout comme certains défenseurs du vivant, inquiets pour les oiseaux, les chauves-souris – ou la vie marine dans le cas de l’éolien offshore.
De leur côté, la plupart des partis politiques français soutiennent l’énergie nucléaire, à l’exception d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et de La France insoumise (LFI). Sa défense fut longtemps un thème fort du Parti communiste (PCF), ce n’est absolument pas une exclusivité de l’extrême droite.
Néanmoins, on constate très souvent aujourd’hui que les adversaires acharnés de l’éolien sont aussi des défenseurs passionnés – et exclusifs – du nucléaire. Les deux candidats de l’extrême droite à l’élection présidentielle, Marine Le Pen et Eric Zemmour, sont allés jusqu’à prétendre que, s’ils étaient élus, ils feraient démonter les éoliennes aujourd’hui en service.
L’opposition aux éoliennes a peu à peu conquis des fractions significatives de l’opinion publique – ou au moins réussi à jeter le doute. Le soutien des Français aux énergies renouvelables, instinctif et spontané, a diminué à l’égard de l’éolien.
Pis encore, cette opposition semble avoir contaminé la tête de l’Etat en la personne de son chef, et amené l’exécutif à s’en détourner et à mettre l’éolien en berne, sans toutefois oser le proclamer trop ouvertement. A Belfort, le 10 février 2022, Emmanuel Macron a reporté à 2050 la réalisation de l’objectif éolien terrestre pour 2028. Fixé par la loi moins d’un an auparavant, cet objectif était pourtant modeste : moins d’un doublement de la puissance éolienne installée. Le reporter à trente ans, c’est ramener le rythme d’installation à presque rien.
Sortir des fossiles
Comment en est-on arrivé là ? Pour comprendre l’essor de l’industrie éolienne moderne, il faut regarder la planète d’un peu plus loin. [...]
Plus encore que la perspective d’une pénurie mondiale d’énergies fossiles, c’est la préservation d’un climat vivable qui nous commande aujourd’hui de sortir du charbon, du pétrole et du gaz. A cette fin, des gouvernements – d’abord isolés, puis de plus en plus nombreux – ont adopté des politiques de soutien aux renouvelables. L’idée était de favoriser le développement technologique en créant des débouchés, afin de rapidement réduire les coûts. Et ça a marché [...]. Le coût du solaire a été divisé par dix en dix ans, celui de l’éolien terrestre par deux ou trois, l’éolien offshore a surgi des flots.
En France, l’objection est aussitôt formulée : à quoi bon l’éolien et le solaire puisque notre électricité, essentiellement nucléaire et hydraulique, est déjà très peu émettrice de CO2 ? La réponse est double. D’une part, nous aurons de plus en plus besoin d’électricité. D’autre part, nos centrales nucléaires ne sont pas éternelles.
Davantage d’électricité
L’accord de Paris sur le climat, fin 2015, a profondément changé la donne. Jusque-là, on pensait s’en tirer en divisant par deux les émissions mondiales de CO2, afin de ne pas dépasser 2 °C de réchauffement mondial par rapport à la période préindustrielle. [...]
Mais, à la COP21 (la Conférence des parties à la convention de l’ONU sur les changements climatiques), l’humanité a choisi de ne pas dépasser, si possible, 1,5 °C de réchauffement. [...] Cela implique de réduire les émissions « brutes » de CO2, méthane et autres gaz à effet de serre bien davantage que prévu, au minimum de les diviser par quatre, plus probablement par six ou huit, voire au-delà. Au moins par six pour la France [...].
Et ça change tout ! Il ne suffit plus de décarboner l’électricité, il faut décarboner tout le reste, ou presque. La meilleure (ou la seule) façon de le faire apparaît vite : c’est de remplacer l’utilisation des combustibles et des carburants fossiles dans les bâtiments, l’industrie et les transports par de l’électricité décarbonée. L’électrification des usages, avec de l’électricité décarbonée, conduira le changement. On roulera dans des voitures électriques, on se chauffera avec des pompes à chaleur, on remplacera le charbon et le gaz dans l’industrie par de l’électricité ou de l’hydrogène – lui-même fabriqué par électrolyse de l’eau.
Electrifier presque tous les usages de l’énergie, c’est aussi la voie royale vers une réduction massive de notre dépendance excessive aux énergies fossiles, importées en quasi-totalité, souvent de pays pas tellement amis, qui ne nous veulent pas forcément du bien, et dont les régimes ne sont pas toujours des modèles de démocratie. Si notre électricité est aujourd’hui presque entièrement « nationale », uranium excepté, elle représente moins de 30 % de notre consommation énergétique finale [...].
Les centrales nucléaires vieillissent
D’un autre côté, les centrales nucléaires, auxquelles nous devons aujourd’hui l’essentiel de notre électricité, ne sont pas éternelles : la moyenne d’âge du parc approche les quarante ans, la durée de fonctionnement prévue au départ. Moyennant certaines conditions et des travaux, elles pourront être prolongées de dix ans, voire de vingt ans. Le cas d’une prolongation supplémentaire n’est pas prévu.
Mais ne peut-on pas les remplacer par de nouvelles ? En partie, peut-être… Mais cela semble beaucoup moins facile aujourd’hui [...]. Trois accidents nucléaires – Three Mile Island (Etats-Unis, 1979), Tchernobyl (URSS, 1986) et Fukushima (Japon, 2011) – ont conduit à renforcer la sûreté nucléaire.
Ainsi est né le projet de l’European Pressurized Reactor (EPR). Mais la construction des premiers EPR a accumulé les retards : plus de dix ans pour les réacteurs finlandais d’Olkiluoto et français de Flamanville, près de cinq ans pour les EPR chinois de Taishan, déjà quatre ans pour Hinkley Point, au Royaume-Uni. Idem pour les surcoûts : l’EPR de Flamanville, dans la Manche, aura coûté, intérêts compris, au moins 20 milliards d’euros, au lieu des 3,4 milliards annoncés.
Les défenseurs acharnés du nucléaire reprochent aux politiques de n’avoir « rien fait » pendant dix ans : c’est qu’il était cohérent d’attendre la mise en route de l’EPR de Flamanville et de tirer les leçons des premières années de fonctionnement avant de décider d’une suite.
Par ailleurs, même si nous parvenions à réaliser le plus nucléaire des six scénarios établis par RTE au terme de longs mois de concertation avec toutes les parties prenantes, le nucléaire fournirait en 2050 seulement la moitié de l’électricité dont nous aurons besoin. Le reste viendrait nécessairement des énergies renouvelables, éolien et solaire en tête, dont les capacités devraient être multipliées par trois pour l’éolien (maritime inclus) et sept pour le solaire, au minimum. Et deux fois plus, bien sûr, sans le nucléaire.
La dynamique mondiale des renouvelables
[...] Les investissements dans les énergies renouvelables ont atteint des niveaux inédits. Aux Etats-Unis, on a installé en 2020 douze fois plus d’éoliennes qu’en France. En Chine, quarante fois plus. En Europe, le photovoltaïque et l’éolien ont produit près de 550 térawattheures (TWh) en 2021, évitant une consommation supplémentaire d’environ 100 milliards de mètres cubes de gaz naturel. [...]
Et le monde entier accélère. Dans les cinq prochaines années, on ajoutera autant de capacités électriques renouvelables que durant les vingt dernières. Presque 2 400 gigawatts (GW), l’équivalent de la puissance électrique de la Chine. C’est aussi 30 % de mieux qu’espéré voici seulement un an, selon l’AIE – le résultat de la combinaison de l’Inflation Reduction Act aux États-Unis, du programme REpowerEU en Europe, du 14e Plan quinquennal en Chine et d’autres décisions semblables en Inde ou en Indonésie. Dès 2025, les énergies renouvelables dépasseront le charbon dans la production d’électricité, la contribution de l’éolien et du solaire doublant en cinq ans pour atteindre près de 20 % du total.
Encourageant, mais encore insuffisant. Le rythme mondial d’installation de l’éolien et du solaire devrait globalement tripler avant 2030 pour rester en phase avec le scénario « net zéro » de l’AIE, qui vise des émissions nettes nulles dès 2050. On n’y est pas encore tout à fait.
Les efforts à accomplir en France pour atteindre nos objectifs climatiques ne sont pas très différents – nucléaire ou pas. C’est que la France n’est pas particulièrement en avance sur ce point, confiante qu’elle était dans ses réacteurs – et ses compétences – nucléaires. Elle est le seul pays européen à n’avoir pas atteint son objectif d’énergie renouvelable, fixé pour 2020 à 23 % de la consommation finale brute d’énergie : nous sommes péniblement arrivés à 19,2 % cette année-là. 64 TWh d’électricité renouvelable manquent à l’appel, six fois ce que les réacteurs de Fessenheim produiraient s’ils étaient encore en service. L’éolien représentait en 2020 moins de 8 % de la consommation d’électricité française.
Pourtant, notre pays dispose du deuxième gisement éolien en Europe, après le Royaume-Uni, et du premier pour le seul éolien terrestre. Les côtes bretonnes, le long de la Manche, et toute la côte méditerranéenne sont très bien pourvues en vent. Or, si nous avons à peu près équipé les Hauts-de-France et le Grand Est, les autres régions, parfois bien plus vastes, sont presque vides d’éoliennes.
Notre potentiel s’élève à 80 gigawatts au moins d’énergie éolienne terrestre, affectant (sans l’accaparer, loin de là) moins de 2 % de la superficie métropolitaine ; et 140 GW d’éolien maritime, selon France Energie éolienne (FEE) et l’Agence de la transition écologique (Ademe), soit 220 GW au total, ou encore 220 000 mégawatts (MW). En mer, la France a raccordé 480 mégawatts d’éolien à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) en 2022. A titre de comparaison, le Royaume-Uni avait déjà raccordé 11 250 MW offshore en 2021.
La variabilité, vrai-faux problème
Seulement voilà : peut-on faire fonctionner toute une économie sans une énergie « pilotable » comme le nucléaire, dont on peut à volonté diminuer ou augmenter la puissance selon nos besoins, qu’il y ait ou non du vent, qu’il fasse ou non soleil ?
[...] Il n’existe pas de difficultés réelles avec la variabilité du solaire et de l’éolien aux niveaux où ils se situent aujourd’hui… et même bien au-delà. En outre, aussi surprenant que cela puisse paraître, l’électrification des bâtiments, de l’industrie et des transports facilitera l’intégration des énergies renouvelables variables en apportant de nombreuses flexibilités nouvelles : batteries des véhicules électriques, systèmes de stockage de chaleur et de froid, électrolyseurs, etc.
La véritable difficulté, ce sont les périodes prolongées avec peu de vent et de soleil, sauf bien sûr pour les pays suffisamment dotés en énergie hydroélectrique, comme la Norvège. Pour y faire face, la plupart des pays conservent des centrales thermiques, mais ils s’en servent beaucoup moins souvent : peut-être 5 à 10 % du temps.
Les centrales à gaz sont idéales pour cela, car elles coûtent beaucoup moins cher à construire que des centrales nucléaires ou à charbon. Ces dernières, pour être rentables, doivent tourner beaucoup plus longtemps… « Pilotables », les réacteurs nucléaires le sont dans une certaine mesure, mais ils n’offrent pas vraiment un complément idéal aux énergies variables. Ils peuvent en revanche réduire le besoin d’énergies renouvelables et d’appoint thermique.
En France, nous n’avons plus beaucoup de centrales thermiques, utilisant des combustibles fossiles, après en avoir fermé un certain nombre. Et sans réacteurs nucléaires, nous devrons en construire pour compléter les énergies variables – non pas 75 % du temps, comme on le lit souvent, mais moins de 10 % du temps, et pour fournir… moins de 3 % de l’énergie annuelle. N’est-ce pas là la preuve irréfutable que les renouvelables sont les « complices » des énergies fossiles, une voie sans issue dans un pays qui s’enorgueillit d’une électricité peu carbonée grâce à son parc nucléaire ?
Eh non ! Bien sûr, un kilowattheure électrique fabriqué avec un gaz fossile émet 400 grammes de CO2 environ, contre 6 grammes pour le nucléaire, 12 grammes pour l’éolien et 25 grammes pour le solaire. Mais son utilisation temporaire et limitée à quelques jours dans l’année est compatible avec une trajectoire de décarbonation de l’économie française tout entière, l’électricité faiblement carbonée prenant la place de carburants pétroliers et de combustibles gaz et charbon très fortement carbonés.
A terme, les capacités éoliennes et solaires dont nous avons besoin pour atteindre des proportions importantes d’énergie renouvelables produiront, quand le vent souffle ou le soleil brille fort, plus d’électricité que nous n’en aurons besoin. Nous pourrons alors utiliser ces surplus pour fabriquer de l’hydrogène, le stocker sous une forme ou une autre et parachever ainsi la décarbonation du système électrique – et de l’économie tout entière.
Pour en arriver là, dans le cas où l’on renoncerait au nucléaire, il faudrait quadrupler la puissance éolienne à terre, qui devrait fournir 21 % de l’électricité du pays, et l’éolien maritime 31 %. L’Allemagne, l’Espagne et le Royaume-Uni sont déjà à plus de 20 % (éolien maritime inclus). Le solaire fournirait 36 % et l’hydroélectricité 9 %.
L’écologie, étendard des opposants
Quatre fois plus d’éoliennes, donc, ce qui ne constituerait pas un « désastre écologique ». L’exigence environnementale à l’égard de l’éolien et du solaire est soudain devenue absolue. On attend de ces énergies, comme d’ailleurs des véhicules électriques, une recyclabilité intégrale, des émissions nulles lors de la fabrication et une absence totale d’impacts environnementaux. La moindre artificialisation d’un sol leur est refusée, couper un arbre ou raser un buisson de ronces est criminel, et les mesures obligatoires de compensation tournées en ridicule.
On demande aux énergies renouvelables mille fois plus qu’à une route, un centre commercial, un supermarché, un rond-point, un bâtiment quelconque, une ligne à grande vitesse… Sincères ou manipulateurs, les opposants ont toujours l’écologie en étendard.
En réalité, les inconvénients de l’éolien sont extrêmement minimes au regard des bénéfices environnementaux attendus [...]. Le seul véritable préjudice est esthétique : on aime ou on n’aime pas cette transformation des paysages, surtout si l’on ne perçoit pas qu’il s’agit d’un message d’espoir envoyé aux jeunes générations.
Les autres inconvénients directs touchent très peu de monde, et il faut sans doute mieux les pallier. Les effets sur les oiseaux sont faibles et activement minimisés : ils viennent très loin derrière la mortalité aviaire due aux pesticides, aux pare-brise, aux vitres, aux chasseurs… et aux chats. Il n’y a pas d’énergie sans nuisances, et les outils de la transition naissent d’un système industriel très fortement imprégné de pétrole : ils gardent nécessairement trace de ce péché originel.
Eoliennes, pourquoi tant de haine ?, par Cédric Philibert, éditions Les Petits Matins, en partenariat avec l’Institut Veblen, 192 pages, 18 euros.
Cédric Philibert, Chercheur associé à l’Institut français des relations internationales (Ifri) et ancien analyste à l'Agence internationale de l'énergie
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Ndlr : pas un mot sur la sobriété, ni sur les contraintes matières, dommage. Par contre, les principales contre-vérités sont bien démontées, Valoriser ACT
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▶ Jean-Marc Jancovici est ingénieur, spécialisé sur les questions de climat et d'énergie. Il est président du think tank The Shift Project, et co-fondateur de Carbone 4. Cela fait des années qu'il essaie d'informer et d'alerter sur les crises environnementales avec pédagogie. Dans cet entretien réalisé par Olivier Berruyer pour Élucid, il propose une analyse sans détour de l'impasse énergétique dans laquelle nous nous trouvons, et dont nous commençons tout juste à apercevoir les effets depuis la crise du gaz, suite au conflit russo-ukrainien. Que ce soit subi ou choisi, nous allons devoir repenser totalement le fonctionnement de nos civilisations modernes fondées sur l’exploitation à outrance des énergies fossiles. A fortiori lorsque la menace des pénuries s'articule avec un réchauffement climatique aux effets potentiellement catastrophiques...
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1:56 - 1:41:28 : Interview
1:41:28 : Question finale
Tr.: ...
si on désimbrique les énergies, les enr, leur prix devrait fortement augmenter, comme tout le reste. RTE a mis en place une variante "Mondialisation contrariée" ... les pb politiques iront avec les pb énergétiques ... le 100% enr remet en question retraites, congés payés, etc ... il faut être différentiel, chacune a ses intérêts et ses limites ... 2 moyens de stockage : les step, les batteries. De plus produire du gaz pour stocker mais rendement de 1/4, On ne sait pas si on le produira à l'échelle. ... /nuk a fait la démonstration que ça marche. Dans les réacteurs de 4ème génération, réacteur 100% pilotable (existe en russie) ...Le solaire consomme 10x plus de cuivre que le nuk. Économe en espace, ça prendra moins de temps. /accidents nucléaires ont fait peu de morts. ... le nucléaire militaire a précédé le nuk civil ... Ce qui condamne le nuk c'est la tech même (manque d'uranium) ... Le respect de la vie prime sur l'économie, ce sont les valeurs qui résoudront le pb de l'environnement ... Dans tous les cas, il faut réduire drastiquement la voilure de nos consommations ...
Ndlr :
- il ne dit rien sur la possibilité de faire advenir ce nuk de 4ème génération dans des délais compatibles avec le réchauffement climatique :-(
- il dénie les mutations génétiques des zones radioactives (Tchernobyl, Fukushima)
Il est donc péremptoire et il trompe les gens :-(
Conclusion : malgré tous les défauts des enr (qu'il maximise trop ?) c'est notre seule chance de parvenir à un monde décarboné en 2050.
Dénoncer ses abus et contre-vérités et valoriser tout le reste car il le dit bien ACT
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Le 3 décembre 2020, plus de 120 personnes ont participé au Webinaire « LES SECTEURS PRIORITAIRES POUR LE DÉPLOIEMENT DE L’HYDROGÈNE À HORIZON 2030 EN NOUVELLE-AQUITAINE, EN FRANCE ET EN EUROPE ». Un évènement organisé par ADI N-A, en partenariat avec la Région Nouvelle-Aquitaine et l’ADEME.
Tr.: ...Françoise Coutant, représente la NA : hydrogène vert, néoterra ...
Gérard Moleski? : la feuille de route : "répondre à l'objectif de structurer et développer en Nouvelle-Aquitaine une filière industrielle hydrogène sur l'ensemble de sa chaîne de valeur, et dont l'offre s'adresse à l'ensemble des usages de l'hydrogène vert et fatal." ... filière pas encore mature ... 4 axes stratégiques de progrès : Transition énergétique / Territoire 0 carbone / Greentech, r&d, innovation / Mobilité et Nouveaux usages ... Plan d'actions (sur 10 ans) : ... 3 Appropriation par les citoyen-nes et implication citoyenne (rassurer sur la dangerosité de l'H, production) ... 8 Développer une production verte, biosourcée, locale pour contribuer à l'indépendance énergétique de la Nouvelle-Aquitaine.
...
Carine Amonial?, encadre le service solutions énergétiques innovantes, au sein de la direction énergie et climat de la NA, basée à Limoges, accompagner techniquement et financièrement les projets ENR et énergie ... AAP annuel ... "Hub de mobilité hydrogène routière et maritime" ... fret ferroviaire ... 3 axes d'accompagnement : - études préalables - les investissements - FEDER PO 2021-2027 ... vient en complément des dispositifs nationaux dont ADEME ... Thomas Ferenc de l'ADEME : ...
Ndlr : TERMINER >40:00 ACT
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Pour rester sous une augmentation de 1.5 degrés, nous devons laisser entre 60 et 80 % des réserves des énergies fossiles dans le sol. Quelles énergies faut-il privilégier pour remplacer le pétrole, le gaz, le charbon ? Des énergies renouvelables ou le nucléaire ?
Tr.: ...
imaginer trajectoires bouclées, c'est difficile ... transfert modal véhicules plus petits, faire évoluer l'offre de logements, nbre moy de personnes par logement, des politiques d'encouragement, l'alimentation moins carnée, la consommation de biens, l'offre sobriété,
JMJ : compliqué de s'organiser pour avoir moins ... ex voiture -> vélo : avoir plus de bien-être, meilleure forme, etc ... à l'intérieur de notre cervelle, animaux sous l'emprise de la séduction ... des constructions morales, politiques, débat des valeurs ... ex électronique allonger la garantie légale, pas de numérique à l'école, comme y arriver ?
YMC : 100% enr : envisageable, indispensable. Anticiper, lisser le parc nuk actuel, EPR2 c'est trop tard ...tenue en tension et en fréquence du réseau ... scénario de baisse des matières premières ...
JMJ : /risque ne souscrit pas à cette analyse car AUSSI risques avec les ENR. Bois, hydroélectricité : Suède le fait 10 millions d'habitants, des montagnes. Mais pays plat et peuplé difficile. /vent pas pilotable. Se donner un objectif : plus de nuk, ensuite, on verra. Ex. compétitivité des ENR dans un monde sans pétrole : pas exploré, on n'en sait rien. ... Hiérarchiser, s'attaquer au 1er d'entre eux. 10 fois plus de métal et 50 fois plus de ciment avec les ENR. On dépend totalement de l'étranger ... Le pb, c'est la guerre.
YMC : /nature des interdépendances, donc scénario européen, dépendances ENR moins importantes /ENR que nuk. Ya pas de dépendance critique des métaux /ENR.
...
Comment on choisit ?
JMJ : ... c'est difficile de conjuguer démocratie et temps long ... comment on la fait perdurer ?
YMC : la démocratie est un impératif. Représentative, planification et aussi démocratie plus horizontale, appropriation par chacun. Notre tradition centralisatrice est une difficulté. Le nucléaire le traduit bien. Il a bénéficié de règles à part.
/Chine
JMJ : on est obligés d'avoir des gens qui décident pour nous. En Chine, ça va plus vite. Aux USA, les changements sont impossibles ex. les armes.
YMC : la Chine bénéficie de 2 caractéristiques essentielles : un gouv qui peut prendre des décisions de long terme ; une économie en forte croissance. Sur le plan politique, ça fait plus de dix ans, obstacle au déploiement d'une vision partagée à déployer. Le principe de participation du public est fondamental. La fracture est un facteur d'immobilisme.
Convergence entre nous sur les constats. Sur les ENR, on en a besoin, de même sur la sobriété.
JMJ : le nucléaire a occupé trop de place dans les débats. Réfléchir à ce qui va faire adhérer les gens.
Ndlr : n'apporte pas grand chose ? approfondir ACT
1:28:29 - 153 k abonnés - 3,2k+ - 113 177 vues - 838 commentaires FRANCE
▶ Philippe BIHOUIX est ingénieur, spécialiste des ressources minérales et des enjeux technologiques associés. Il est l'auteur entre autres de « L’Âge des low tech », de « Le Désastre de l'école numérique », et il a également co-écrit « La ville stationnaire: Comment mettre fin à l’étalement urbain ? ».
Dans cette interview par Olivier Berruyer pour Élucid, Philippe Bihouix dresse le bilan des impasses énergétiques et climatiques dans lesquelles nous sommes. Face à la raréfaction des ressources, face au réchauffement climatique, la « croissance verte » est une illusion. De même, croire que la technique nous sauvera n'a pas de sens. Une solution s'offre pourtant bel et bien à nous : celle de la transition low tech.
#Énergie #LowTech #Élucid
00:00:00 - 00:01:50 : Zapping
00:01:50 - 1:25:53 : Interview
1:25:53 : Question finale
Connu / TG le 15/01/23 à 09:37
Ndlr : terminer >21:00 ACT
Le sujet de l'hydrogène d’origine nucléaire continue de diviser l’Europe. Alors que la France souhaite que l’hydrogène rose soit classé ...
Connu / TG le 20/02/23 à 16:34
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▶️ Philippe BIHOUIX est ingénieur, spécialiste des ressources minérales et des enjeux technologiques associés. Il est l'auteur entre autres de « L’Âge des low tech », de « Le Désastre de l'école numérique », et il a également co-écrit « La ville stationnaire: Comment mettre fin à l’étalement urbain ? ».
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Connu / TG le 15/02/23 à 09:37
Durée de lecture : 4 minutes - Clés : Retraites Social Énergie
Les salariés d’Altrad Endel, n°1 de la maintenance des centrales nucléaires, étaient mobilisés le 7 février. Ils demandent de meilleurs salaires, et alertent aussi contre le dangereux « dépeçage » de leur groupe.
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La France et l’Europe dans son ensemble sont aujourd’hui au cœur d’une crise énergétique mondiale majeure. Le conflit ukrainien mais aussi plusieurs décennies d’inaction face à la dépendance vis-à-vis des énergies fossiles et la surconsommation rendent la situation particulièrement tendue. Au-delà des risques de coupures ou de pénuries, le continent européen est aujourd’hui confronté à des défis sociaux, économiques, géopolitiques et environnementaux immenses. Les réponses qui y seront apportées auront un impact très concret sur notre quotidien et notre avenir. Voici plusieurs pistes pour y faire face, de toute urgence.
1 - Économiser l’énergie dans les bâtiments et l’industrie
2 - Économiser l’énergie dans les transports
3 - Aider les ménages vulnérables à mieux se loger, se nourrir et se chauffer
4 -Taxer les pollueurs et cesser de financer la guerre
Clés : #Changement climatique #Climat #Conflits sociaux #Dividendes climaticides #Energies fossiles #inégalités #ISF climatique #Justice sociale #Paix #Plus jamais ça #Sobriété #Sobriété énergétique #Superprofits
Connu / TG le 04/02/23 à 11:07
Dans un rapport, le député PS Philippe Brun affirme que le projet de réorganisation d'EDF est toujours à l'étude. Le document cite une note préparatoire de juin 2022 dans laquelle la cession d'environ 30% des activités liées à la transition énergétique est évoquée. Le gouvernement dément catégoriquement réfléchir à cette piste tandis que les syndicats affirment qu'ils s'opposeront à tout projet de réorganisation.
Le projet Hercule visait à découper EDF en trois entités : nucléaire, renouvelable et hydraulique. (Crédits : Benoit Tessier)
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La cession de 30% des activités liées à la transition énergétique évoquée
Dans son rapport, le député PS affirme que « les documents consultés font état de la poursuite des travaux relatifs au projet Hercule ». Le député cite notamment une « note préparatoire » du 27 juin 2022, qui indique que la renationalisation à 100% d'EDF permettrait de « préparer sur une base nouvelle les négociations (régulation du nucléaire et réorganisation du groupe) à venir avec l'ensemble des parties prenantes ».
Toujours selon cette note, l'opération de sortie de cote boursière d'EDF engagée par l'Etat permettrait d'éviter de « débuter par une réorganisation du groupe [qui] enverrait un signal négatif aux organisations syndicales [lesquelles] ne manqueraient pas de se mobiliser fortement comme elles l'avaient fait lors des projets Hercule/Grand EDF ».
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Le gouvernement dément catégoriquement
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Opposition des syndicats
« On s'opposera à tout démantèlement ou projet de réorganisation, quelque soit son nom », a, pour sa part, réagi auprès de l'AFP Julien Lambert, secrétaire fédéral de la FNME-CGT, en exprimant ses inquiétudes pour l'avenir des actifs hydrauliques d'EDF. « L'éclatement ne va pas répondre aux enjeux de souveraineté énergétique », a martelé le syndicaliste.
Peut-être l’avez-vous ce jeudi dans Cash Investigation, Greenpeace a sorti une enquête sur la présence tentaculaire de Total dans le milieu de la recherche scientifique.
Plusieurs mois d’investigation nous auront conduit à cette conclusion : oui, la présence de Total dans le milieu de la science influence la recherche sur l’énergie et sur la transition énergétique.
🌱 Article + rapport
🌱 Reportage Cash Investigation : 2h40 (https://www.france.tv/france-2/cash-investigation/4498144-superprofits-les-multinationales-s-habillent-en-vert.html)
Grâce au progrès technique, le solaire est de moins en moins cher. Le nucléaire, lui, est une énergie du passé et « investir dans des EPR2 nous expose à un désastre financier
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Connu / TG du 24/01/23 à 11:29