L’État met la pression pour qu’EDF redémarre ses réacteurs nucléaires à l’arrêt avant l’hiver. Mais entre les ...
Connu / tg 7/9/22 14:01
Connu / tg 26/08/22 à 19:28
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Electricité : nouveau coup dur pour le parc nucléaire d’EDF
https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/08/26/electricite-nouveau-coup-dur-pour-le-parc-nucleaire-d-edf_6139083_3234.html
Le Monde.fr (https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/08/26/electricite-nouveau-coup-dur-pour-le-parc-nucleaire-d-edf_6139083_3234.html)
Electricité : nouveau coup dur pour le parc nucléaire d’EDF
L’arrêt prolongé de quatre réacteurs alimente la flambée des prix de l’électricité, qui ont atteint 900 euros le mégawattheure, pour livraison l’an prochain, contre moins de 100 euros il y a un an.
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En bref — Énergie - Durée de lecture : 1 minute
Clés : Énergie Nucléaire
8,34 milliards d’euros somme réclamée à l’État par EDF, a annoncé le groupe dans un communiqué publié mardi 9 août. Dans le cadre de cette « demande indemnitaire », EDF a déposé le même jour un recours contentieux auprès du Conseil d’État. Par cette action, l’énergéticien détenu à 84 % par l’État — qui souhaite par ailleurs renationaliser le groupe à 100 % dans les prochains mois https://reporterre.net/EDF-l-Etat-veut-debourser-9-7-milliards-d-euros-pour-relancer-le-nucleaire — dénonce la mise en place du bouclier tarifaire contre la hausse des prix de l’énergie, que lui a imposé le gouvernement en début d’année. L’exécutif l’a en effet obligé à augmenter de 20 % le quota annuel d’électricité nucléaire vendu à prix réduit à ses concurrents, et EDF déplore désormais un manque à gagner.
Connu / tg le 11/08/22 à 11:50
Electricité Autorité de sûreté nucléaire (ASN) - 1 min. de lecture
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L’Autorité de sûreté nucléaire considère les résultats des premières analyses effectuées par EDF pour mieux cerner le phénomène de corrosion sous contrainte affectant ses réacteurs «encourageants». Mais reste vigilante face à des connaissances qui restent «évolutives».
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Bouclier tarifaire, arrêt de réacteurs nucléaires, nouveaux retards pour l’EPR : l’électricien public croule sous les surcharges financières. La prise de contrôle de l’intégralité du capital par l’État, annoncée le 6 juillet, sert à masquer cette dégradation sans précédent.
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Dans son discours de politique générale, la première ministre, Élisabeth Borne, a annoncé mercredi 6 juillet l’étatisation de fait de l’électricien. Dans la foulée, Jean-Bernard Lévy a officialisé le fait qu’il abandonnait par anticipation son poste de PDG, sans avoir à assumer son bilan.
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Bouclier tarifaire : la politique du pire
... Cyniquement, le gouvernement a demandé à EDF d’assumer l’essentiel du bouclier tarifaire, limitant la hausse des prix de l’électricité à 4 % à partir de février, en vue de protéger le pouvoir d’achat des ménages. Selon ce dispositif, l’accès à l’électricité nucléaire au coût historique (ARENH), qui est déjà une mesure sans équivalent pour financer les concurrents du groupe public, a encore été élargi.
EDF, qui fournit déjà 100 TWh aux fournisseurs alternatifs, est obligé de leur céder 20 TWh supplémentaires au prix de 42 euros/MWh (prix fixé pour l’électricité nucléaire historique). N’ayant pas de production suffisante à disposition, le groupe se retrouve dans l’obligation d’acquérir cette production au prix fort sur le marché (300 euros le MWh actuellement) pour le revendre à perte à ses concurrents.
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S’il avait décidé, comme l’a fait l’Espagne, de sortir du marché européen de l’électricité, s’il avait baissé la TVA sur l’énergie pour la ramener à 5,5 %, s’il avait retravaillé les tarifs de l’électricité, cela aurait été beaucoup plus efficace pour le maintien du pouvoir d’achat. Au lieu de cela, il a préféré qu’EDF continue à engraisser ses concurrents », dit Sébastien Menesplier, secrétaire général de la FNME-CGT.
La critique est d’autant plus justifiée que c’est à partir d’une méthodologie contestée, comme nous l’avons raconté https://www.mediapart.fr/journal/economie/240122/regulation-de-l-energie-la-politique-du-pire, que tout cela a été élaboré. La commission de régulation de l’énergie (CRE) a établi fin janvier que les prix des tarifs réglementés de l’électricité devaient augmenter de 44 %, provoquant l’affolement du gouvernement puis la mise en place du bouclier tarifaire sur l’électricité. « Si la CRE avait décidé de changer de période de référence, de lisser l’évolution des prix sur une plus longue période, l’augmentation des prix de l’électricité aurait été au maximum de 10 %. Ce qui aurait pu être facilement supportable pour une grande partie des ménages. Mais la CRE a préféré la politique du pire, au détriment d’EDF et des finances publiques, et enrichir les traders », analyse un connaisseur du marché de l’électricité.
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Le gouvernement ne tient manifestement pas rigueur à la CRE de cette « erreur » : son président, Jean-François Carenco, a été promu ministre délégué aux outre-mer.
Arrêt de réacteurs : un accident industriel sans précédent
... découverte par l’Autorité de sûreté nucléaire de fissures et de corrosion ... chute des investissements à partir des années 2000, la suppression des maintenances préventives, le recours accru à la sous-traitance. Ces économies à court terme se paient au prix fort aujourd’hui.
« Il y a une paupérisation des compétences, une perte de la culture industrielle dans l’entreprise. Les anciens qui ont fait cette maison sont partis. Et la culture est partie avec eux. Ils n’ont pas été remplacés », ajoute un ancien responsable du groupe
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le chantier de Hinkley Point se révèle irréalisable dans les délais et les prix annoncés au moment de la signature du contrat. Alors que le réacteur devait entrer en fonctionnement fin 2022, début 2023, la direction d’EDF a annoncé de nouveaux retards. La mise en service de la première tranche est reportée à fin juin 2027. Au mieux. Ces nouveaux retards se traduisent par un surenchérissement de 3 milliards de livres (3,5 milliards d’euros). Estimé au départ à quelque 19 milliards de livres, le projet est chiffré désormais à 26 milliards de livres.
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un décret est en cours de rédaction pour permettre des coupures d’électricité et mesures de délestage chez les particuliers, sans que celles-ci donnent lieu à indemnisation, à la différence de ce qui est fait pour les entreprises.
Alors que le mercure s’apprête à grimper dans les prochains jours, six centrales nucléaires sont particulièrement sous surveillance, a indiqué EDF mardi 6 juillet lors d’une conférence de presse : Golfech (Tarn-et-Garonne), Le Blayais (Gironde), Bugey (Ain), Saint-Alban (Isère), Tricastin (Drôme) et Chooz (Ardennes). En juin, Saint-Alban tournait déjà au ralenti à cause de l’élévation de la température de l’eau du Rhône. Le parc est néanmoins « prêt et résilient » pour faire face à la situation, a assuré le groupe......
Connu / vsn
Accueil Société
Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie, Jean-Bernard Lévy, président-directeur général d’EDF, Patrick Pouyanné, président-directeur général de TotalEnergies appellent à une sobriété d'urgence face à la flambée des prix de l'énergie.
Patrick Pouyanné, Catherine MacGregor, et Jean-Bernard Lévy. (AFP/ERIC DESSONS/JDD/ROMUALD MEIGNEUX/SIPA)
« Depuis maintenant des mois, le système énergétique européen subit de fortes tensions et le système énergétique français n’est pas épargné. Les livraisons de gaz russe par pipeline ont fortement baissé pour certains pays, dont la France. Bien qu’en augmentation, les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) sont aujourd’hui encore trop limitées pour compenser ces baisses. Le niveau d’alerte sur les stocks de gaz au niveau européen est dès lors élevé et des mesures de rationnement sont mises en place dans certains pays. Les capacités de production électrique pilotable en Europe sont également en tension à la suite de choix nationaux ou pour des programmes de maintenance. Les conditions climatiques et la sécheresse viennent amputer la production hydraulique.
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aux côtés des pouvoirs publics qui ont su, depuis le début de cette crise, prendre avec courage des mesures d’assouplissement qui vont dans le bon sens.
Nous, énergéticiens, prenons nos responsabilités en agissant sur l’offre. Nous avons déjà mis en œuvre des actions de court terme pour répondre à cette urgence : la diversification des approvisionnements de gaz, le remplissage proactif des stockages, l’installation en cours d’une unité flottante de stockage et de regazéification (FSRU) dans le port du Havre pour accélérer les importations de GNL, la remise en fonction des installations “sous cocon”. Nos moyens humains et financiers sont mobilisés avec la plus grande détermination pour accroître l’offre.
Mais – plus que jamais – la meilleure énergie reste celle que nous ne consommons pas. Nous devons, collectivement, agir sur la demande en énergie en réduisant notre consommation pour nous redonner des marges de manœuvre. Nous en aurons besoin pour gérer les futures pointes de consommation et pour amortir les aléas techniques ou chocs géopolitiques que nous pourrions devoir affronter. Agir dès cet été nous permettra d’être mieux préparés pour aborder l’hiver prochain et notamment préserver nos réserves de gaz.
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action collective et individuelle ... engager un grand programme ... L’effort doit être immédiat, collectif et massif. ... sans affecter significativement nos modes de vie ... urgence climatique ... enjeux de souveraineté énergétique ... investissements massifs ... un dialogue transparent, le soutien des populations, des élus ... de l’administration
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à l’échelle de l’Europe et être solidaires. Nos marchés sont interdépendants ... Cette collaboration sera pleinement efficace sous l’égide des services de l’État et avec l’aide des collectivités, des acteurs économiques et de nos concitoyens.
Ainsi, nous travaillerons ensemble au service de la cohésion sociale et de la transition durable de notre pays. »
Connue / https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/06/26/totalenergies-edf-et-engie-appellent-les-francais-a-consommer-moins-d-energie_6132060_3244.html
et par https://twitter.com/MickaCorreia/status/1540987592107327490
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Greenpeace Poitiers a retweeté Mickaël Correia @MickaCorreia · 17h
Du coup, si vous appelez à la sobriété @TotalEnergies, vous arrêtez vos projets d'extension pétrolière comme ceux en Ouganda où sont prévus 400 puits de pétrole et un pipeline de 1400 km au détriment des habitants et de la biodiversité ?
20 - 529 - 1509
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Ndlr : ils conseillent les français, mais que prévoient-ils de faire, eux ?
Ils dressent des lauriers au gouvernement !
Et bonne nouvelle, ils convoquent la SOBRIÉTÉ... mais "sans affecter significativement nos modes de vie"... On attend la recette... pour faire "ensemble au service de la cohésion sociale et de la transition durable de notre pays"...
Et pas un mot sur les résultats des élections législatives, ils semblent hors sol dans leur monde de bisounours...
Quelle sera leur contribution à la planification écologique, on ne sait pas. Les projets écocides seront-ils stoppés ? Les émissions supplémentaires du GNL (gaz liquéfié dont une partie venant du gaz de schistes des USA, ce qui est pire) ? éludées...
Et localement, EDF "valorise ses actifs" comme si CIVAUX fonctionnait normalement... Bisounours, quand tu nous tiens... https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?9NywBw
Réponse de Ruffin : "ce sont de gros tartuffe" https://twitter.com/Francois_Ruffin/status/1541045328002138113
Celle de Pour un réveil écologique https://twitter.com/ReveilEcolo/status/1541066492544008199
Et + percutante, celle de ATTAC https://twitter.com/attac_fr/status/1540987689994010625
@EDFCivaux
[1/6] Tous ensemble vers la #NeutralitéCarbone à #Civaux : c’est parti !
Différentes séquences organisées tout au long de cette journée avec un seul objectif : devenir acteur de la lutte contre le #changementclimatique et construire un futur énergétique neutre en CO2.
#DLDAoût
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9:42 AM · 24 juin 2022·Twitter Web App
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Greenpeace Poitiers
EDF Civaux
@EDFCivaux
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24 juin
En réponse à
@EDFCivaux
[2/6] Tous ensemble vers la #NeutralitéCarbone. Les salariés de la centrale de #Civaux et les invités testent aujourd’hui la @FresqueDuClimat : un atelier participatif pour comprendre les causes et conséquences du changement climatique et passer à l’action.
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EDF Civaux
@EDFCivaux
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24 juin
[3/6] Industriel responsable et engagé pour la préservation de la planète, EDF s’engage pour la lutte contre le #changementclimatique et la préservation de la #biodiversité. Des engagements concrets d'#EDFCivaux sont à découvrir à travers 2 expositions ! #NeutralitéCarbone
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EDF Civaux
@EDFCivaux
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24 juin
[4/6] [#Endirect] Après une présentation du mix énergétique #bascarbone d’EDF et du fonctionnement d’une centrale #nucléaire, Brigitte et Dominique profitent d’une visite allant au cœur de la salle des machines jusqu’à un aéroréfrigérant. Leurs impressions ⤵️
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EDF Civaux
@EDFCivaux
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24 juin
[5/6] #LeSaviezVous ? La centrale de #Civaux dispose de 244 bornes de charges pour véhicules électriques, dont 200 nouvellement mises en service. C’est le premier parc de charge de la Vienne. Zoom sur l’inauguration d'une solution d'avenir pour le climat⤵️
@CdBoissezon
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EDF Civaux
@EDFCivaux
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24 juin
[6/6] Pour en savoir plus… Le #nucléaire est-il bon pour le #climat ? Écoutez ce qu’en pense Albert !
youtube.com
Le nucléaire est bon pour le climat
Dans cette vidéo, Albert rappelle que si la quantité de CO2 émise pour produire l'électricité en France est aussi faible, c'est grâce à son mix-électrique co...
Ndlr :
- La Vienne au pays des "bisounours"... avec
. #DLDAoût : quesaquo ? ACT
. une vidéo de propagande sur le nucléaire bas-carbone
. la coopération de l'Académie de Poitiers https://twitter.com/acpoitiers/status/1539994115697524738
. sens des 2 expos ? aller voir ACT - instrumentalisation des véhicules électriques, de la fresque du climat ? Dénoncer ACT
*Connu / tg le 19/06/22 à 14:24
Institutions | 0 commentaires
Les opposants au nucléaire, forcément, s’opposent et critiquent. Lapalissade. Mais que dire alors d’un rapport interne discrètement disposé sous la pile dans le tiroir de la commode du garage qui tirerait une sonnette d’alarme ? Rien officiellement… Ce rapport émane pourtant d’un des plus hauts responsables d’EDF dans lequel il reconnait qu’un accident n’est plus négligeable au regard de l’état des centrales. Bon, l’augure a été avancé en 1989 et est dépassé, mais les éléments relevés restent d’actualité chaude et le pourcentage a donc nécessairement cru un plus encore depuis.
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Ce rapport est appelé ‘rapport Tanguy’, du nom de son rapporteur donc, comme il est d’usage en pareil cas. Pierre Tanguy, ci-devant Inspecteur Général de la Sûreté Nucléaire d’EDF, autant dire un homme du cénacle. Cette communication pointe un vieillissement plus rapide que prévu de certains éléments essentiels au bon fonctionnement des réacteurs, plus rapides que les attendus de sûreté minimum réglementairement imposés et anticipés par calculs savants (encrassement précoce de générateurs de vapeur par exemple), et un risque de ruptures brutales de tubes de générateurs est carrément redouté.
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Au niveau des générateurs de vapeur, ce phénomène d’étranglement des tubes au niveau des orifices de passage dans les plaques entretoises, résultant d’une corrosion accélérée du métal de ces plaques, est un phénomène nommé « denting » (analogue à celui constaté aux Etats-Unis il y a quelques années, pour lequel des fissurations par corrosion sous contrainte s’ensuivent). L’origine exacte de ce défaut restait alors à déceler). Cela entraine aussi des déformations à la base des tubes des générateurs de vapeur des tranches 1300 MW, dues à la présence de boues et de particules métalliques.
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Connu / tg 19/06/22
Actu Environnement @Actuenviro · 20h
EDF investit dans la technologie osmotique de Sweetch Energy #énergie #énergieosmotique @SweetchEnergy @EDFofficiel
Le géant français de l'électricité prend la vague de l'énergie osmotique. EDF Hydro, la direction hydraulique d'EDF, a signé, le 16 juin, un partenariat avec Sweetch Energy « visant à déployer...
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Durée de lecture : 9 minutes - Nucléaire
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?DH0Bmg
Durée de lecture : 5 minutes - Nucléaire
Pannes en série, retards, manque de compétences… Le nucléaire français est à la peine, écrit dans cette tribune le directeur de l’Observatoire du nucléaire.
Stéphane Lhomme est directeur de l’Observatoire du nucléaire.
C’était prévu pour 2035, mais EDF y est parvenue dès ce mois de mai 2022 : plus de la moitié du parc nucléaire est à l’arrêt, et l’atome ne fournit plus, par moments, que 50 % de l’électricité produite en France. Mieux, si l’on peut dire : l’état de dégradation du parc nucléaire, avec en particulier une cruciale affaire de corrosion https://reporterre.net/Corrosion-nucleaire-EDF-savait-depuis-1984 de systèmes de sécurité, entraîne la fermeture de nombreux réacteurs pour des durées actuellement indéterminées, mais qui devraient se compter en semestres, voire en années.
De plus, c’est au fil des futurs arrêts programmés qu’EDF va vérifier si d’autres réacteurs ne sont pas eux aussi touchés
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Reporterre
EDF prétend n'avoir découvert que récemment les problèmes de corrosion dans ses centrales. En fait, révèle Reporterre, le problème était identifié par de nombreuses études depuis près de quarante ans ! reporterre.net/Corrosion-nucl…
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Connu / tg 31/05/22 à 11:22
L'entretien d'actu
Notre regard singulier sur l'état de la France et la marche du monde. Au-delà des faits, le sens de l'actualité.
Clés : Énergie ; Union Européenne
Cette émission est aussi disponible en version audio.
À l'occasion du CNE (Conseil National de l'Energie) Cemil Şanlı reçoit au Média Philippe Page Le Mérour, secrétaire du CSEC d'EDF pour aborder le sujet.
Depuis 2007, la concurrence est imposée à EDF avec la promesse de tarifs moins cher. Depuis 15 ans c'est tout le contraire qui s'est produit. À l'occasion du CNE (Conseil National de l'Energie) Cemil Şanlı reçoit au Média Philippe Page Le Mérour, secrétaire du CSEC d'EDF pour aborder le sujet.
Pourquoi l'électricité et le gaz coûte toujours plus cher? Quelles sont les solutions pour y remédier? La concurrence est-elle une fiction? L'Union Européenne est-elle compatible avec le principe même de service public? Quelle EDF pour faire face au défi climatique? Autant de questions auxquelles les salarié-e-s d'EDF disent avoir la réponse toute trouvée : la renationalisation d'Électricité De France. Pour nous en convaincre, ils se sont réunis physiquement à la Bellevilloise à Paris ce mardi 17 mai pour un évènement de taille dans un lieu emblématique de la capitale.
Les retransmissions vidéos des échanges et débats qui y ont eu lieu sont disponibles sur le site cne2022.fr Il y a aussi le site energie-publique.fr sur lequel nous retrouvons la pétition qui exige le retour d'un service public de l'énergie en France en sortant d'un marché de l'énergie européen.
La moitié des centrales nucléaires françaises sont à l'arrêt menaçant la France de Black-out. Un risque qui a poussé RTE, le gestionnaire du réseau électrique à demander aux Français à réduire leur consommation d'électricité. Cette annonce intervient après l'identification de fissures sur la tuyauterie de plusieurs réacteurs. Les fissures, un risque déjà connu et décrit leur construction.
Marcel Boiteux "La durée de vie d'une centrale nucléaire est estimée à un peu plus de 30 ans" - 1979 - 03:28 - vidéo
En ce début avril 2022, la France pourrait connaître un black-out faute d'électricité. La baisse des températures intervient au moment critique où la moitié des centrales (24 sur 56) est à l'arrêt pour travaux de maintenance. Une maintenance qui était prévue mais a été retardée par la crise du Covid-19, à laquelle s'ajoute des arrêts provisoires après la détection d'anomalies dans certaines infrastructures, notamment des traces de corrosion et de micro-fissures sur la tuyauterie.
Ces risques de fissures liés à la corrosion étaient déjà clairement identifiés dès la construction des premières centrales nucléaires lancées en 1974, en pleine crise du pétrole. A l’époque, le gouvernement avait décidé d’assurer son indépendance énergétique en construisant un vaste parc de centrales, confiant l’édification du « tout-nucléaire » à EDF. C’est Marcel Boiteux, à la tête d’EDF depuis 1967 (jusqu’en 1979), qui fut chargé de normaliser la construction des centrales nucléaires sur l'ensemble du territoire français. Nommé à la présidence du conseil d’administration d’EDF en février 1979, il connaissait bien cette question.
Dans l’extrait que nous vous proposons en tête d'article, Marcel Boiteux décrivait l'origine probable de l'apparition de fissures dans les conduits menant aux cuves : « Ces cuves sont soumises à des cycles thermiques. Quand l’usine est en pleine puissance, elle est chaude, quand elle est en faible puissance, elle est froide ». La température de l’eau chauffée par la fission des atomes d'uranium atteignant selon lui à 350°C (elle est en fait de 320°C). Il poursuivait : « Le résultat c’est que l’acier est dilaté par la chaleur et contracté quand il fait moins chaud, et c’est cette respiration thermique qui est en cause. »
Peu de fissures avant 40 ans
Rassurant, le président d’EDF expliquait cependant que ces risques étaient minimes dans la mesure où les centrales auraient une durée de vie inférieure à celle susceptible de provoquer la corrosion de l'acier et l’apparition des fissures. La longévité de l'acier avait été calculée « pour 12 000 cycles », selon lui, on ne dépasserait pas cette date, « ce qui est totalement exclu ».
Jean-Louis Servan-Schreiber qui menait l'interview l'interrogeait sur la durée effective : « 12 000 jours une centrale ? C’est-à-dire 40 ans ? ». Marcel Boiteux confirmait cette estimation, la minimisant même : « Oui, un peu plus de 30 ans. »
Marcel Boiteux décrivait la manière dont on avait estimé les risques et comment les « calculs volontairement pessimistes », avaient été établis. Selon ces études, « dans certains cas, la fissure ne débouchait que dans les 40-50 ans, ce qui n’a vraiment aucune importance. » précisait-il, avant d'ajouter que ces calculs concernaient notamment les fissures des « plaques tubulaires », des plaques de 50 cm d’épaisseur placés dans « les échangeurs de chaleur des réacteurs », un poste stratégique.
Des micro-fissures déjà visibles
... malfaçon dans le « beurrage », la technique de recouvrement de l’acier inoxydable. Mais il rassurait : « Les délais de propagations sont tels qu’il n’y a pas un vrai problème. »
D'autres fissures situées dans le « nez de tubulure », où résidait la plus grande tension, l’inquiétaient d’avantage. Il estimait qu’elles pourraient poser problème à l’avenir.
Marcel Boiteux à propos des risques des fissures au niveau des "nez de tubulure"
1979 - 02:42 - vidéo
« Alors là, c’est plus embêtant » : « Effectivement les calculs montrent que dans ces nez de tubulure, dans les pires conditions, 12 000 cycles etc. les dites fentes pourraient déboucher dans 6 à 40 ans. » (Marcel Boiteux, président du conseil d'administration d'EDF (1975-1987)
Une situation d’autant plus préoccupante, qu’il reconnaissait que les mesures effectuées sur des cuves avaient été réalisées en usine, et pas en fonctionnement. Aucune technique de mesure ni de réparation n’existait encore dans les centrales en activité à l'époque.
Le président d’EDF se voulait rassurant à propos des fissures : « Là où on en a trouvé, ce n’est pas grave, et là où c’est grave, on n’en a pas encore trouvé ! » Il concluait qu'EDF avait mis en place des : « systèmes de mesures automatiques » qui devaient permettre de contrôler l'évolution des fissures dans le temps.
Focus sur la centrale de Penly
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Ndlr : connu /mel vsn du 2/5/22 à 17:05 - Valoriser ACT
L'électricien français EDF écrit dans son rapport annuel qu'il pourrait accuser de nouveaux retards pour le démarrage de la centrale
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