C'est une mobilisation qui prend de l'ampleur, en Poitou Charentes : celle contre les "méga-bassines", ces bassins gigantesques creusés dans les champs, tapissés d'une bâche en plastique et remplis d'eau pompée dans les nappes phréatiques. Des réservoirs pour irriguer les cultures de maïs.
54 minutes
La catastrophe industrielle de Lubrizol a mis en lumière les inégalités environnementales que subissent celles et ceux que l'on nomme les "gens du voyage". Les aires d'accueil qui leur sont réservées sont généralement à proximité de diverses sources de nuisances.
Photo © Getty / Joel Carillet
Dans son livre « Où sont les gens du voyage ? Inventaire critique des aires d’accueil » paru aux Editions du commun, William Acker propose une approche historique, sociétale et environnementale de la question des aires d’accueil destinées aux « gens du voyage ». Son travail de recensement et d’inventaire fait suite à la catastrophe industrielle de Lubrizol, à proximité de laquelle une aire d’accueil jouxtait la zone Seveso.
Après une action publique et une tribune menées notamment avec l’anthropologue Lise Foisneau, le juriste William Acker s’attèle au recensement de la localisation des aires d’accueil des « gens du voyage » pour démontrer la récurrence des localisations de ces dernières à proximité de lieux pollués tels que les déchetteries, les cimenteries, les autoroutes, les zones industrielles. Cela demeure une gageure de quantifier l’atteinte environnementale.
Ces localisations s’expliquent aussi par le fait d’une certaine volonté à reléguer les « gens du voyage » loin des centres. Grâce à cet inventaire, le constat est sans appel, il y a un caractère systémique dans la mise à l'écart et des atteintes environnementales que subissent les "gens du voyage" ne fait aucun doute. Néanmoins les données sur ce sujet des aires d’accueil dans le domaine de la santé environnementale manquent.
« Les mouvements de justice environnementale ne peuvent ignorer la situation des « gens du voyage » en France tant elle lie intimement les questions de discriminations sociales, raciales et environnementales. » écrit William Acker.
La lecture de ce livre est aussi l’occasion de mieux comprendre les subtilités de ceux et celles que l’on nomme « gens du voyage » en France, de retracer l’histoire juridique, d'évoquer les mémoires et d’envisager les luttes environnementales et sociales à venir.
Les invités William Acker, juriste et Sue Ellen Demestre, membre du collectif des Femmes de l'aire d'accueil d'Hellemmes-Ronchin
Ndlr : la société aurait-elle peur des gens mobiles ? qui ne sont pas "dans le moule" ? Questionner ACT
53 minutes
La production de pétrole est vouée à décliner peu à peu, inexorablement. Quelles seront les conséquences pour l'Europe si ce déclin n'est pas anticipé ?
Bientôt la fin du pétrole ? © Getty / Anton Petrus
D’après le Shift Project, la majorité des sources actuelles d’approvisionnement en pétrole de l’Union européenne menacent de décliner d’ici à 2030.
Le groupe de réflexion sur la transition énergétique s’appuie sur une analyse critique de la base de données pétrolières de la seule société norvégienne Rystad Energy, qui figure parmi les sources de référence au sein de l’industrie.
L’Europe dispose donc de 10 ans pour apprendre à se passer de pétrole.
Car s’il n’est pas anticipé ce déclin sera subi, avec des conséquences probablement catastrophiques.
Pourtant, le problème reste aujourd’hui mal compris et sous-estimé.
Au sein de l’ouvrage Pétrole, le déclin est proche publié ce 2 septembre au Seuil, Matthieu Auzanneau analyse la menace que constitue l’approche de l’inéluctable « pic pétrolier », et ses risques spécifiques pour les pays de l’Europe, qui figurent parmi les premiers importateurs mondiaux de brut.
Les invités Matthieu Auzanneau, Directeur de The Shift Project groupe de réflexion sur la transition énergétique
Les références Pétrole le déclin est proche écrit par Matthieu Auzanneau(Seuil)
Comment mangerons-nous demain ? - jeudi 7 octobre 2021 - par Mathieu Vidard - La Terre au carré - France inter
54 minutes
Parce que le système qui nous nourrit est moderne, productiviste et complexe, il est aussi hyper vulnérable. Comment le remplacer par un système qui nous garantisse de trouver de quoi nous nourrir de manière soutenable ?
Comment mangerons-nous demain ? © Getty / pixdeluxe
Depuis cinquante ans, dans notre quotidien, nous avons pris l’habitude de déléguer notre alimentation à d’autres. Les acteurs du système agroalimentaire détiennent les clés de notre réfrigérateur.
L’approvisionnement alimentaire de la France s’est construit sur la base d’un système complexe de flux multiples et de *dépendances interrégionales et internationales. Résultat, aujourd'hui la chaine qui va d’un légume ou d’un animal à notre assiette se déroule sur des centaines voire des milliers de kilomètres et les étapes se multiplient...
Mais la crise de la Covid-19 a mis en lumière la vulnérabilité du système qui nous nourrit. Les grandes villes françaises disposent en réalité de quelques jours à peine de stock de nourriture.
Si le système agroalimentaire se grippait, les pénuries ne tarderaient pas à se multiplier.
Que voulons-nous manger demain? Quels aliments? Produits par qui et où? Dans quelles conditions? Il est impératif d’en discuter, de faire nos choix de manière éclairée.
Pour bâtir un modèle alimentaire d’avenir, des solutions existent. La France pourrait se doter d’un écosystème agricole organisé en fonction de ses besoins alimentaires. Pour cela, il faut changer radicalement nos modes de production, de distribution et de consommation.
La question de l’autonomie alimentaire commence timidement à émerger dans le débat public. Pourtant, depuis vingt ans, et malgré toutes les annonces, tous les discours et tous les engagements de principe, les pouvoirs publics, à travers les aides comme la PAC, poussent les agriculteurs à s’agrandir et à se mécaniser toujours plus. Maintenir cette logique, c’est continuer à pousser l’agriculture vers un modèle hyperspécialisé, industriel, qui produit de gros volumes et qui est surtout tourné vers la transformation alimentaire et l’export...
Chercheur sur les questions d'autonomie alimentaire, Frédéric Wallet synthétise la réalité complexe qui se cache derrière notre mode de consommation et propose des pistes à investir pour atteindre la sécurité alimentaire. il publie Manger demain, chez Tana éditions.
Spécialisée en sociologie économique et des réseaux, Yuna Chiffoleau s’intéresse plus particulièrement aux circuits courts alimentaires, et s’attache à mesurer leur impact sur les producteurs et les consommateurs. Elle a publié Manger au temps du coronavirus, éditions Apogée, en 2020.
Les invités
- Frédéric Wallet, économiste, chercheur à INRAE sur les questions d’autonomie alimentaire
- Yuna Chiffoleau, Directrice de recherche en sociologie à INRAE
55 minutes
Prolongement de son travail déployé dans « Par-delà nature et culture », l’enthousiasmant et majeur livre « Les Formes du visible » explore sous le prisme anthropologique les figurations du monde par le biais des ontologies, ces différentes manières d'être au monde, établies précédemment.
L'anthropologue Philippe Descola publie "Les formes du visible" (ed. Seuil), un ouvrage majeur qui prolonge son travail fourni et développé dans "Par-delà nature et culture".
En s'appuyant sur les quatre ontologies (manière d'être au monde) définies, qui sont l’ontologie animiste (une continuité morale entre humains et non-humains et une discontinuité de leurs dimensions physiques), les cultures totémiques (humains et non-humains sont comparables par le corps et l’intériorité), les cultures analogiques (les humains et les non humains diffèrent à la fois par le corps et l’intériorité) et enfin, l’ontologie naturaliste, qui est celle de notre civilisation (une discontinuité morale et une continuité physique entre humains et non-humains), Philippe Descola s'attèle au champs des images et de ce qu'il appelle, les figurations de ce monde.
Le naturalisme est bien représenté par l’épistémologie néo-kantienne, quant à l'animisme il est représenté par l’ontologie des Achuar d’Amazonie. Elle est diamétralement opposé à notre façon de comprendre le monde. Le totémisme est représenté par l’ontologie des Aborigènes australiens.
Ainsi, il questionne comment naissent les mondes en fonction de telle ou telle ontologie.
Par cet ouvrage Philippe Descola invite à décentrer le regard, à décoloniser la sensibilité. Une manière de rappeler que la nature n'existe pas.
Ce sera aussi l'occasion de parler des luttes contemporaines qui l'intéressent, telle qu'a été Notre Dame des Landes, avec laquelle il fait un éventuel parallèle avec les luttes indigènes en Amazonie.
On en parle avec l'anthropologue Philippe Descola.
Pour aller plus loin :
- "COMPOSER LES MONDES" Un documentaire de création réalisé par Eliza Levy sur la pensée de Philippe Descola https://composerlesmondeslefilm.com/category/projections-rencontres/dates/octobre-2021/ Planétarium #5, Philippe Descola et Eliza Levy Lundi 27 septembre 2021, 18h30, Cinéma Dédié à croiser les regards que l’art et les sciences sociales portent sur les mutations du monde, le cycle Planétarium s’ouvre cette saison avec l’anthropologue Philippe Descola : autour de son nouveau livre Les Formes du visible (Seuil, 2021) et du documentaire qu’Eliza Levy consacré aux leçons écologiques de sa pensée, Composer les mondes.
- « Bolsonaro est en train de faire adopter un arsenal législatif qui démantèlera les droits des Indiens sur leurs terres » Tribune dans Le Monde https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/08/bolsonaro-est-en-train-de-faire-adopter-un-arsenal-legislatif-qui-demantelera-les-droits-des-indiens-sur-leurs-terres_6093832_3232.html
Les invités Philippe Descola, Anthropologue
L'équipe Thierry Dupin Programmateur musical Valérie Ayestaray Réalisatrice Chantal Le Montagner Chargée de programmes Lucie Sarfaty Chargée de programmes Anna Massardier Attachée de production Camille Crosnier Journaliste et chroniqueuse
Thèmes associés Sciences Anthropologie
https://twitter.com/LaTacfi/status/1440564016749977600
"
La Terre au Carré Globe terrestre Asie-Australie² @LaTacfi · 9h
Qu'est-ce que l'#anthropocène ?
Néolithique, Urbanocène, Capitalocène ...sont les différentes périodes qui ont marquées et laissées des empreintes humaines sur la planète.
Avec le géographe @MichelLussault et l’#anthropologue Christine Chivallon.
#LaTAC
5 - 26 - 38
"
53 minutes
Tout sauf la décroissance martèlent nos contemporains. Pourtant, la recherche de la croissance a un coût environnemental et social majeur. Et pas sûr que la croissance verte puisse nous sauver. Si nous devions y renoncer, la décroissance serait-elle une véritable alternative ?
Décroissance : solution ou contrainte ? © Getty / Dougal Waters
Depuis 50 ans nous avons atteint dans les pays riches, un niveau de confort inédit dans l’histoire de l’humanité.
Notre monde est en croissance depuis la révolution industrielle, mais tout s’accélère surtout depuis l’après-guerre. Imaginer un avenir souhaitable sans croissance est impensable pour beaucoup d’entre nous...
Mais nos besoins de croissance et de consommation dépassent aujourd’hui les limites que peut supporter la biosphère….
Pourquoi la décroissance fait-elle si peur ? Faut-il vraiment décroitre?
Dans Décroissance, publié chez Tana Editions, le chercheur Vincent Liegey démêle le vrai du faux pour permettre à chacun de se saisir de ce sujet clivant et d’en débattre, dans toute sa complexité.
Pour Valérie Guillard qui travaille sur les pratiques de consommation et autrice d'un ouvrage sur la sobriété chez De Boeck, il faut accepter que cela prenne du temps. Acheter uniquement pour répondre à un besoin est un apprentissage: cela implique que le consommateur se questionne sur ce qu’exprime véritablement son besoin.
La décroissance serait donc un cheminement, qui passe par une étape de prise de conscience des vrais enjeux, du poids des menaces qui pèsent sur nos sociétés...
Et il faut encore travailler pour créer un imaginaire culturel partagé et porteur autour de ces notions de décroissance et de sobriété…
[14h29 Camille passe au vert Plongée dans les souterrains du Larzac Par Camille Crosnier]
Les invités
- Vincent Liegey, ingénieur, chercheur interdisciplinaire, essayiste, spécialiste de la décroissance
- Valérie Guillard, Professeur en marketing à l'Université Paris-Dauphine
Les références
- Décroissance écrit par Vincent Liegey (Tana éditions, collection Fake or not ? )
- Comment consommer avec sobriété écrit par Valérie Guillard (De Boeck)
L'équipe Thierry Dupin Programmateur musical Valérie Ayestaray Réalisatrice
Chantal Le Montagner Chargée de programmes Lucie Sarfaty Chargée de programmes Anna Massardier Attachée de production Camille Crosnier Journaliste et chroniqueuse
Tr.: ... Vincent Ligier a expérimenté un lieu d'expérimentation à Budapest (fabrication de cargos-vélos, potager, etc), il parle de réorienter les métiers de la pub dans la facilitation ... relocaliser ...
Ndlr : VL me semble plus proche de moi, il a notamment évoqué la nécessité de facilitation. Mais, sauf erreur de ma part, ils n'ont pas intégré les conséquences économiques de l'anthropocène, centrée sur les communs et donc, c'est quoi une économie des communs ? Et comment la construire avec radicalité en prévenant les risques ? Les questionner et contacter VL ACT
53 minutes
La perte de notre lien à la nature va-t-elle de pair avec la destruction de la biodiversité ?
Se reconnecter à la nature pour la transformation écologique © Getty / Jorg Greuel
À l’occasion de la journée mondiale de la biodiversité, l’Observatoire Spinoza (branche recherche de la Fabrique Spinoza) publie une nouvelle étude réorientant le récit de la transition écologique.
Alors que l’hypothèse d’un lien entre le bien-être humain et la nature est depuis longtemps admise, des recherches scientifiques valident effectivement cette théorie.
De nombreuses recherches prouvent aujourd’hui les bienfaits de la nature sur notre équilibre et notre bien-être. La nature prodigue des bienfaits de santé physique, émotionnelle, cognitive, sociale, développementale…
Croisant sciences, pratiques, arts et témoignages citoyens, cette étude démontre combien notre lien à la Nature est essentiel à notre santé physique et psychique, et à la société tout entière.
Elle révèle également l’importance de la qualité de cette relation dans l’engagement écologique individuel et collectif, et dans la construction d’un nouveau récit porteur d’espoir et capable de rassembler.
14h30
Camille Crosnier ImgPal
Camille passe au vert
En terrasse, où en est notre conscience écologique ?
Par Camille Crosnier
14h38
Le reportage de la TAC
Le reportage de la terre au carré
Le reportage de la terre au carré du lundi 24 mai 2021
Environnement
<iframe src="https://www.franceinter.fr/embed/player/aod/e404d903-5b28-4353-8fad-2909ee0ec943" width="100%" height="100%" layout="responsive" frameborder="0" scrolling="no"></iframe>
14h54
Un poisson-clown mouffette (Amphiprion akallopisos)
La chronique de la terre au carré
Le son de la Terre : le grondement des poissons
animaux
<iframe src="https://www.franceinter.fr/embed/player/aod/c33158f0-cb40-436d-8143-b1bbabe639ef" width="100%" height="100%" layout="responsive" frameborder="0" scrolling="no"></iframe>
Les invités
Alexandre JostFondateur de la Fabrique Spinoza, «think tank du bonheur citoyen»
Alix CosquerChercheuse en psychologie environnementale au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive à Montpellier
Programmation musicale
Barbara
BarbaraHop-la1970
Les références
La Sylvothérapie écrit par Alix Cosquer(PUF Que sais-je?)
Le lien Naturel écrit par Alix Cosquer(éditions du pommier)
L'équipe
Mathieu VidardProducteur
Camille CrosnierJournaliste et chroniqueuse
Valérie AyestarayRéalisatrice
Chantal Le MontagnerChargée de programmes
Lucie SarfatyChargée de programmes
Anna MassardierAttachée de production
Thierry DupinProgrammateur musical
Le club de la Terre au carré - 55 minutes
du low tech avec Corentin de Chatelperron, on se plonge dans les incroyables capacités cognitives des seiches et on s'intéresse à la sobriété énergétique qui s'avère importante pour répondre à l'urgence climatique.
Petit traité de sobriété énergétique
Dans la proposition Convention Citoyenne le terme de “sobriété” apparait 30 fois.
Dans le projet de loi climat et résilience (qui sera porté la semaine prochaine) le terme apparait une seule fois. Il y a deux poids deux mesures nous dit Barabara Nicoloso, “on demande au citoyen de s’exprimer sur la sobriété environnementale et pourtant dans le texte de loi elle disparait”.
Barabara Nicoloso souhaite faire de la question énergétique une question politique et sociale et pas seulement technique ou technologique. La sobriété énergétique est en fait un enjeu qui traverse tous les besoins de la société, tant à échelle individuelle que collective.
Petit traité de sobriété énergétique (aux éditions Charles Leopold Mayer) avec Barbara Nicoloso auteure, coordinatrice de l’association Virage Energie.
L’Association Virage Energie réalise des scénarios de prospective énergétique et sociétale. Interroge la façon dont on produit de l’énergie et la façon dont elles sont amenées à évoluer si on veut répondre à l’urgence climatique.
Nomades des mers
C'est la saison 2 de Nomade des mers et des escales de l’innovation sur ARTE.
L’ingénieur Corentin de Chatelperron et ses compagnons du Low-tech Lab embarquent à bord du Nomade des mers pour la deuxième partie de leur tour du monde qui les mène de l’Asie à la côte ouest des États-Unis. Chaque escale est l’occasion de rencontres inspirantes avec des inventeurs (étudiants, entrepreneurs, bricoleurs, scientifiques...) qui déploient des low-tech ingénieuses, porteuses d’autonomie et de développement.
Le Low-tech Lab définit le terme low-tech pour qualifier des systèmes, des savoir-faire ou des modes de vie qui intègrent la technologie selon trois grands principes : utile, accessible et durable. Ces solutions ont pour ambition de répondre aux besoins essentiels (accès à l’eau, énergie, alimentation, habitat ou santé), de manière accessible à tous et durable pour le vivant.
Elles valorisent les ressources et savoir-faire locaux, et réduisent leur impact environnemental au maximum. Elles requièrent peu de connaissances ou de savoir-faire particuliers et nécessitent très peu de moyens financiers.
L'intelligence des seiches
Les capacités cognitives des céphalopodes ne cessent de fasciner les scientifiques. De nombreuses expériences sont menées pour mieux comprendre leur capacité d’analyse. La précédente expérience parue dans Biology Letter démontrait que les seiches pouvaient se projeter dans le futur en régulant leur alimentation. Cette fois-ci, il s’agit de reconnaître qu’elles sont capables de parier sur le futur et de se fier à une récompense régulière. L'étude est parue dans Royal Society Open Science.
On parle de ces animaux incroyables avec Laure Bonnaud Ponticelli, spécialiste du développement du système nerveux de la seiche professeur au MNHN dans le labo Borea
Les invités
- Corentin de Chatelperron, navigateur, ingénieur, explorateur
- Laure Bonnaud Ponticelli, Professeure au MNHN et biologiste, chercheur au laboratoire Biologie des organismes aquatiques (BOREA) , spécialiste des céphalopodes
- Barbara Nicoloso, coordinatrice de l'association Virage Energie
Pourquoi perdre son temps à vouloir sauver les vers de terre, puisque le samedi 12 décembre, lors de l’émission Climat, chaud devant sur France Inter, la directrice de la multinationale gazière, ENGIE, a dit que toute la nourriture des vers de terre aura été réaffectée en 2050 à quelques espèces de bactéries méthanogènes ! En échange, 100 % du gaz français sera vert et renouvelable.
Bien entendu, elle ne l’a pas dit aussi crûment, et personne ne lui a opposé cette note de l’INRAE https://www6.inrae.fr/valor-pro/TELECHARGER/SOERE-PRO-Assemblees-Generales/Travaux-2019/Effet-de-l-epandage-de-digestats-sur-les-populations-de-vers-de-terre publié le 20 avril dernier : “La mortalité de vers de terre retrouvés à la surface immédiatement après épandage de digestats de méthanisation est un phénomène qui pose question…“
100 % du gaz sera écolo, mais sans nourriture, les vers de terre vont donc mourir, entraînant avec eux toute la vie des sols, leurs prédateurs et les prédateurs de leurs prédateurs. Mathieu Vidard et Camille Crosnier, les 2 journalistes animateurs qui lui faisaient face, ont acquiescé.
...
La méthanisation agricole consiste à produire de l’électricité, du gaz ou du carburant à partir des fumiers d’élevages hors sol et de plantes cultivées à cette fin. En consommant ces matières organiques, des bactéries spécialisées (méthanogènes) produisent du méthane et, les « cacas » de leur digestion, une boue vendue à l’opinion publique comme un engrais. Le tout emballé au nom de la transition écologique et de l’économie circulaire. Et d’une bonne dose d’idéologie.
...
La méthanisation agricole, une énergie pas mieux que le charbon
On impose aujourd’hui aux Français la méthanisation comme on leur a imposé le nucléaire,
2 énergies en apparence « propres ». Antinucléaire convaincu, si on me demandait de choisir entre l’une et l’autre, je choisirais le nucléaire, car avec cette technologie, le pire n’est pas totalement certain.
...
la CIVE est la culture intermédiaire à vocation énergétique, et elle consomme aujourd’hui des sols nourriciers, des pesticides et des engrais chimiques. Et on appelle ça de l’agro-écologie.
Outre de contribuer à la dégradation du tissu rural en réduisant le nombre de fermes, et d’accroître la dépendance de l’agriculture française aux firmes, la plus grande menace qui pèse aujourd’hui sur le devenir de l’humanité, ce n’est pas l’artificialisation des sols, même si c’est grave, mais que ces sols pour nous nourrir, nous chauffer, nous habiller soient détournés pour produire des bio-carburants, du bio-gaz et de la bio-électricité, participant ainsi à accélérer l’épuisement des ressources nutritives terrestres. Extrait de Sauver le ver de terre, l’un des premiers marqueurs de la biodiversité http://www.lejardinvivant.fr/2020/09/20/livre-sauver-le-ver-de-terre-l-un-des-premiers-marqueurs-de-la-biodiversite/
...
Connu / https://twitter.com/gatineau_ch/status/1343429858668531714 -> "
Julien Delalande @JulienDelalande · 39 min En réponse à @gatineau_ch @DenisCheissoux et 3 autres personnes @LaTacfi @mathieuvidard @CSNM9 Collectif Scientifique National Méthanisation raisonnée, @ademe
Des #pointsDeVigilance avaient été mis en évidence par un travail collectif mené par Enercoop, Énergie Partagée et Terre de liens / @nWassociation
et #Solagro
https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?M7QBvg
https://decrypterlenergie.org/la-methanisation-est-elle-synonyme-dintensification-de-lagriculture-et-de-pollutions #Méthanisation #Agriculture #CIVE #ProductionDeMéthane #Écologie
"
Ndlr : qui est derrière ce site ? Pas d'infos :-( (hors Christophe Gatineau, Cultivateur, agronome, et auteur de l’Éloge du ver de terre et de l’Éloge de l'abeille publiés chez Flammarion. Rédacteur du blog http://lejardinvivant.fr) ACT
54 minutes
Comment réintroduire la biodiversité dans nos villes minéralisées? Les toitures végétalisées semblent être une bonne solution et font l'objet d'un interet grandissant pour leurs bénéfices écologiques comme l'acceuil de la biodiversité, la rétention d'eau et le rafraichissement.
...
avec Marc Barra écologue à l'Agence régionale de la biodiversité d'Ile de France. Il enseigne l’écologie et la biodiversité à l’université Paris Saclay et à l’Institut catholique de Paris. Il s’intéresse particulièrement à l’écologie urbaine et aux solutions pour repenser l’urbanisme, l’architecture et la construction avec la nature. Il a rédigé plusieurs ouvrages sur le rapport entre les sociétés et la biodiversité, notamment « Bâtir en favorisant la biodiversité » et « Économie et biodiversité : produire et consommer dans les limites de la biosphère ». Il est administrateur de l’Association Française Interprofessionnelle des Écologues et enseigne dans plusieurs universités (Paris-Saclay, l’Ecole d’Urbanisme de Paris, Cergy-Pontoise, Institut Catholique de Paris, École des Mines
et Hemminki Johan , naturaliste et écologue à l'Agence régionale de la biodiversité d’Ile-de-France. Spécialisé en entomologie, il s'intéresse notamment aux démarches et pratiques favorables à l'intégration de la biodiversité dans le milieu urbain. A travers plusieurs études de l'Agence, il cherche également à mieux comprendre le rôle et les interactions avec le vivant de certains espaces tels que les cimetières, les toitures végétalisées ou les sites en agriculture urbaine. A travaillé sur le volet naturaliste, sur l’inventaire des insectes et des invertébrés de manière générale et à l’élaboration des protocoles de l’étude Grooves
53 minutes
La pollution lumineuse est catastrophique pour la biodiversité et pour la santé humaine, c'est ce que conclut une méta analyse anglaise parue le 2 novembre dans la revue Nature, Ecology and Evolution. Quelles seraient les solutions pour atténuer cette lumière artificielle qui perturbe le vivant ?
...
Des chercheurs britanniques de l'université d'Exeter ont récemment publié un article dans la revue Nature Ecology and Evolution https://www.nature.com/articles/s41559-020-01322-x, une méta-analyse qui permet de tirer des tendances générales et de regrouper les informations obtenues sur l’ensemble des êtres vivants étudiés ces dernières années
...
avec Samuel Challéat, Chercheur en géographie de l’environnement, invité au laboratoire Géode du CNRS à Toulouse et auteur de « Sauver la nuit » Ed Premier Parallèle en 2019 Il est également coordinateur du réseau Renoir, un collectif de chercheurs autour de la question de la préservation et de la valorisation de l’environnement nocturne ainsi que de la pollution lumineuse.
53 minutes
En préférant la santé à la croissance et en respectant les écosystèmes qui nous font vivre, il devient possible de réorienter nos systèmes économiques en faveur d'une véritable transition écologique...
...
Avec les mesures de confinement, la moitié des gouvernements de la planète ont fait le choix de préférer la santé de leurs populations à la croissance de leurs économies. Mais comment en est-on arrivés là?
Pour l'économiste Eloi Laurent, l’origine de la crise sanitaire du Covid-19 symbolise le fait que la priorité à l’économie et à la croissance est suicidaire. En effet, c’est bien la destruction des écosystèmes et de la biodiversité qui rend notre économie insoutenable, au point de nous priver des rapports sociaux et de ce qui constitue notre humanité...
Parce qu’il n’y a pas d’économie en dehors de la biosphère, il est donc urgent de remettre en question nos systèmes économiques.
Dans l'essai Et si la santé guidait le monde? http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-Et_si_la_sant%C3%A9_guidait_le_monde__-9791020909275-1-1-0-1.html, publié aux éditions Les liens qui libèrent, Eloi Laurent soutient que l’espérance de vie et la pleine santé doivent désormais devenir nos boussoles communes dans ce nouveau siècle.
A l’inverse de la croissance économique et du PIB, l’espérance de vie est un indicateur qui nous permet de voir les inégalités (éducation, revenu, genre, catégorie socio-professionnelles, territoires..), et de prendre en compte la question des crises écologiques.
A l'aide de ce nouvel indicateur de développement, l'enjeu sera de construire un Etat social-écologique calibré pour le 21ème siècle, libéré de la croissance et garant de la pleine santé.
Plus nous apporterons de soin à notre santé, mieux nous saurons affronter les crises qui sont déjà là et devant nous. Et plus nous apporterons de soin aux écosystèmes qui sont la clé de notre santé, plus notre vie sera longue et plaisante ».
54 minutes
Pour l'agronome Marc Dufumier, notre modèle agricole actuel productiviste est à bout de souffle et ne permet plus à nos agriculteurs de vivre correctement. De plus l'agriculture industrielle a mené à une crise écologique majeure. A quoi pourrait ressembler l’agriculture de demain ?
...
prône un usage intensif des ressources naturelles renouvelables grâce à une fine connaissance du fonctionnement des agroécosystèmes.
Il explique que la révolution agro-écologique ne touche pas qu’à l’agriculture, mais aussi à l’histoire, à l’économie, à la sociologie, à la culture…
Cette révolution agro-écologique, plus respectueuse des hommes et de l’environnement, pourrait selon lui permettre de nourrir toute l’humanité dans le futur.
Quelles sont les grandes voies qui vont rendre possible ce changement de modèle?
Les références L’agroécologie peut nous sauver écrit par Marc Dufumier(Actes Sud)
Thèmes associés Sciences ; agriculture ; agriculture bio ; glyphosate ; Environnement ; écologie
Connu / https://wegreen.fr/post/187622
"
Michèle SAGAR a partagé un post dans le groupe Agriculture, Élevage & Alimentation
Il y a 8 heures - 1 like
"
55 minutes
Selon Jean-Pierre Dupuy, les collapsologues se revendiquent du "catastrophisme éclairé", qui consiste à faire comme si la catastrophe était une fatalité pour que l’inéluctable ne se produise pas. Ils avancent que tout système complexe est destiné à s’effondrer, ce qui est conceptuellement faux selon le philosophe.
Invité du jour
Jean-Pierre Dupuy est professeur émérite de philosophie sociale et politique à l'Ecole Polytechnique, et professeur de philosophie et de sciences politiques à l'université Stanford en Californie.
Le philosophe Jean-Pierre Dupuy est notamment le penseur de « Pour un catastrophisme éclairé » (Seuil, 2002), une notion référence pour les collapsologues. Mais il regrette aujourd’hui la façon dont ces derniers ont compris cette idée.
Pour aller plus loin :
Philosophie Magazine (février) : Collapsologie : et vous, croyez-vous à la fin du monde ?
Autres ouvrages de l'auteur : L’Avenir de l’économie (Flammarion, 2012) La Guerre qui ne peut pas avoir lieu. Essai de métaphysique nucléaire (Desclée de Brouwer, 2019)
Vos solutions pour la planète
Simon Tarabon est ingénieur-doctorant en écologie, il a créé avec sa sœur Chloé le LabMadeleine : une jungle nourricière, une forêt comestible à Retournac en Haute Loire.
Simon et Chloé ont récemment hérité d'un terrain au pied du Mont Madeleine, sur la commune de Retournac en Haute-Loire. En mémoire de leur père ils ont voulu réinvestir ce terrain, patrimoine local et familial, et le faire vivre. Ce terrain a un intérêt pour la permaculture et l’apiculture.
Ils voulaient ainsi trouver une solution pour atténuer le changement climatique et surtout trouver des moyens à notre hauteur pour s’y adapter avec le LabMadeleine.
Invité découverte
C’est au cours d’une tournée commune en Chine avec Témé Tan, à l’arrivée à Shanghai, lorsqu’elle découvre l’état écologique de la ville, que se déclenche chez Suzane le besoin d’écrire cette chanson, « On a cassé la planète, il est où le SAV ? ».
Après plusieurs refus d’autorisation de tournage à travers le monde (comme par exemple aux Maldives sur l’île de Thilafushi, « île poubelle »), c’est en Afrique que Gregory Orhel et Suzane obtiennent l’autorisation de filmer un décor qu’ils veulent authentique et éloquent, et travaillent avec le créateur sénégalais Doulsy pour le stylisme et ses tenues faites de déchets et de recyclage.
Dakar, Sénégal. A quelques kilomètres du centre-ville, la décharge de Mbeubess, 114 hectares d’immondices et de déchets, un décor naturel post-apocalyptique comme il en existe partout à travers le monde. Une virée dystopique et un appel à une prise de conscience collective.
La série de reportages de la Terre au Carré, signée Agnès Faivre
Guinée : répercussions environnementales de la ruée sur la bauxite et l’or
►►► Episode 1 : mission d’inspection des sites miniers avec Aboubacar Kaba https://www.franceinter.fr/environnement/guinee-main-basse-sur-les-ressources-minieres
L'invité du jour : Jean-Claude Guillebaud, écrivain
"La beauté sauvera le monde". C'est convaincu par cette phrase de Dostoïevski (L'Idiot, 1868-1869) que Jean-Claude Guillebaud, ancien grand reporter et écrivain a pris la plume pour partager les expériences, accumulées au cours de sa vie de voyages, qui l'ont touché, attendri, émerveillé.
Son essai Sauver la beauté du monde publié aux éditions de l'Iconoclaste prend le parti pris que pour nous convaincre de la fragilité de l'environnement, il nous faut prendre conscience de la splendeur du vivant que, en prêtant attention, nous pouvons observer dans toutes les petites choses de la vie.
durée : 00:55:44 - La Terre au carré - par : Mathieu Vidard - La Terre au carré, première ! Votre nouvelle émission naît dans une actualité brûlante, puisque la forêt amazonienne est la proie des flammes dans un Brésil qui semble bien tiède à défendre ce patrimoine vital pour la planète et ses habitants.
Les surdoués de l’enfance à l’âge adulte - La Tête au carré mercredi 21 juin 2017 par Mathieu Vidard
Stop aux idées reçues : un grand nombre de surdoués vont très bien, profitent de leurs facilités et des privilèges de leur surdon.
Tous les surdoués ne font pas forcément preuve d’une grande curiosité intellectuelle et ne sont pas forcément tourmentés…
Zoom sur des personnes hors normes
Alors que les surdoués sont victimes de nombreux stéréotypes, Gabriel Wahl s’appuie sur la littérature scientifique pour battre en brèche les idées reçues et décrire le profil psychologique de ces enfants et adultes aux capacités intellectuelles hors normes.
Avec
Gabriel Wahl Pédopsychiatre, auteur de Que sais-je _Les adultes surdoués_ et Les enfants intellectuellement précoces (nouvelle édition) aux PUF.
14h10
Axel Villard
La une de la science
Mieux vaut petite diarrhée que grosse infection.