INTERNATIONAL
Une ONG filme une tribu amazonienne pour empêcher son extinction
La tribu des Awa, peuple isolé de la forêt amazonienne, est menacée par des trafiquants de bois au Brésil.
Une association de vidéastes indigènes a diffusé lundi 22 juillet, par l’intermédiaire de l’ONG Survival International, une vidéo d’images rares des Awa, une tribu isolée de la forêt amazonienne menacée par des trafiquants de bois.
La vidéo de près d’une minute filmée dans l’État du Maranhao (nord-est du Brésil) montre un jeune homme torse nu, colliers marron autour du cou et machette à la main, regarder autour de lui et s’éloigner de la caméra lorsqu’il sent une présence étrangère, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.
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Aux membres du Congrès brésilien, au gouvernement de Jair Bolsonaro et aux dirigeants du monde entier:
En tant que citoyens du monde entie, nous sommes horrifiés de l'accélération de la destruction de l'Amazonie au cours des derniers mois. Le destin de l'humanité repose sur l'Amazonie, et nous vous demandons de faire tout ce que vous pouvez pour protéger la forêt, y compris faire adopter des lois pour protéger les forêts publiques, mettre fin à la déforestation illégale et augmenter la pression internationale pour éviter davantage de destruction de l'Amazonie.
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513 439 personnes ont signé. Atteignons 750 000
C’est horrible -- l’an dernier, l’équivalent de 500 000 terrains de football ont été détruits en Amazonie! Près d’un DEMI-MILLIARD d’arbres abattus et perdus… à jamais.
Des milices armées s'introduisent dans les zones protégées et les chefs indigènes sont assassinés lorsqu’ils résistent. On parle même d’avions déversant de l’essence pour allumer de gigantesques feux de forêt. Et le Président d’extrême droite du Brésil, Jair Bolsonaro, ne fait qu’empirer les choses en tentant de priver l’Amazonie des dernières lois qui la protègent!
En ce moment même, les défenseurs de l’Amazonie au Congrès brésilien envisagent de nouvelles mesures de protection pour cette précieuse forêt tropicale. Et les groupes indigènes se tournent vers la communauté internationale afin d’accentuer la pression et de défendre leur foyer.
Lançons un appel aux citoyens du monde entier pour protéger la forêt amazonienne -- une fois que cet appel sera énorme, nos alliés feront entendre nos voix au Congrès à chaque moment clé pour faire taire les tronçonneuses et mettre fin à l’apocalypse en Amazonie!
54 minutes
Aujourd’hui dans Affaires sensibles : la visite de Raoni à Paris, il y a trente ans. Invités le réalisateur Gert-Peter BRUCH. Fondateur de l’association Planète Amazone et Sabah RAHMANI. Journaliste indépendante qui a mené une enquête sur la dernière venue de Raoni à Paris pour Le Monde.
Le président de la République François Mitterrand s'entretient avec Raoni, chef des Indiens Kayapos et le leader du mouvement de défense de la forêt amazonienne, au palais de l'Elysée, à Paris, le 11 avril 1989
Le président de la République François Mitterrand s'entretient avec Raoni, chef des Indiens Kayapos et le leader du mouvement de défense de la forêt amazonienne, au palais de l'Elysée, à Paris, le 11 avril 1989 © AFP / YVES SIEUR
Le 12 avril 1989, les Français découvrent pour la première fois – en direct à la télévision – le visage d’un homme semblant surgir d’un autre siècle !
Lui – coiffé de sa parure de plumes jaunes, maquiller de ses peintures de chef de guerre et arborant fièrement son labret rond traditionnel en bois qui lui distend la lèvre inférieure – c’est le cacique Raoni, chef des Indiens Kayapos – une tribu amérindienne !
Face à la caméra, cet homme – aux yeux cernés d’un épais maquillage noir – dénonce le péril qui plane sur son peuple, les menaces qui submergent les tribus indiennes du Brésil et enfin le danger qui guette l’humanité tout entière !
« Chaque jour » explique le chef Raoni « des monstres de métal viennent saccager la forêt verte et coloniser les terres sauvages ». Derrière ce discours alarmiste, Raoni veut sensibiliser l’opinion mondiale sur la défense des droits des Amérindiens et surtout avertir de la nécessité absolue de protéger la forêt amazonienne !
Première étape d’un tour du monde de 60 jours – qui va le conduire dans 17 pays – le voyage de Raoni à Paris au printemps 1989 est considéré – aujourd’hui encore – comme le moment fondateur d’une prise de conscience planétaire pour la biodiversité et la sauvegarde de l’Amazonie.
Mais pour quelles raisons et surtout comment cet homme s’est-il retrouvé en France, sur un plateau de télévision par une soirée d’avril 89 ? De quels dangers pour la forêt amazonienne et les tribus indigènes parle-t-il ? Et enfin, quelle fut la portée réelle de son voyage ?
Invités Gert-Peter BRUCH et Sabah RAHMANI.
- Avec nous en studio, le réalisateur Gert-Peter BRUCH. Fondateur de l’association Planète Amazone, il se bat depuis plus de 30 ans pour soutenir les peuples autochtones dans leur combat international contre la déforestation. Il l’auteur d’un documentaire intitulé Terra Libre et consacré à la mobilisation internationale des peuples indigènes du Brésil.
Gert-Peter BRUCH © Radio France / Valérie Priolet - Egalement avec nous par téléphone, Sabah RAHMANI. Journaliste indépendante et collaboratrice au quotidien Le Monde. Rédactrice en chef adjointe du magazine Kaizen. Elle est l’auteur – avec Nicolas Bourcier et Claire Gatinois – d’une passionnante enquête en deux volets disponible sur le site internet du Monde, enquête qui revient sur les coulisses de la dernière venue de Raoni à Paris et sur le rôle trouble joué par Jean-Pierre Dutilleux dans cette affaire.
Ressources documentaires Film documentaire Raoni de Jean-Pierre Dutilleux, 1977
Livres :
Raoni, mon dernier voyage de Jean-Pierre Dutilleux,qui vient de paraître chez Arthaud
Raoni, mémoire d'un chef indien de Jean-Pierre Dutilleux, éditions du Rocher, 2010
Raoni, le tour du monde en 60 jours d'un indien, de Jean-Pierre Dutilleux et Patrick Mahé, édition N°1 Filipacchi, 1989
Programmation musicale : Rodrigo AMARANTE : Tardei STING : One fine day STING : Fragile
Les invités Jean Pierre Dutilleux Cinéaste
L'équipe Fabrice Drouelle Producteur Christophe Barreyre Rédacteur en chef Khoi Nguyen Réalisateur Adrien Carat Rédacteur Valérie Priolet Attachée de production Murielle Perez Programmatrice musicale
Thèmes associés Histoire Amazonie biodiversité
gilets jaunes et marche pour le climat manifestation du siècle
La journée de double mobilisation le 16 mars qui a vu dans les rues les gilets jaunes et la mobilisation pour le climat était impressionnante. Ce fut un succès et il sera contagieux. Elle atteste de la profondeur de ce qui travaille les consciences dans le pays. Car le régime macroniste et ses soutiens se réconforteraient à tort s’ils croient que les manifestations pour le climat sont inoffensives pour l’ordre en place. Et les ministres qui ont été faire les malins dans les cortèges ont eu l’occasion de s’en rendre compte. Le niveau d’exigences et la demande de sincérité n’est pas moins grande là que dans les rangs des gilets jaunes.
Un message de Lula, prisonnier politique de l’Empire
Les 16 pieds-de-nez d’Annegrett Kramp-Karrenbauer
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En Allemagne comme en France, la crainte des « populistes » signifie la crainte du peuple. La renaissance dont l’Europe a besoin est celle de la souveraineté de ses peuples.
Dans un pays où les inégalités ethno-raciales font rage, Joênia Wapichana a été élue dimanche 7 octobre 2018, à 43 ans, dans l’État du Roraima, Elle est la première femme indigène à devenir députée fédérale au Brésil, et siègera à la Chambre des députés, seule, face au lobby ruraliste déterminé à détruire les droits des indigènes et à les déposséder de leurs terres.
Joênia Batista De Carvalho est le nom que l’employé de la mairie lui avait arbitrairement donné. Elle a choisi Joênia Wapichana, nom de son peuple d’origine. Elle est aussi la première avocate indienne du Brésil.
Source : Elisabeth Schneiter à partir de Brasil El Pais
https://brasil.elpais.com/brasil/2018/10/08/politica/1539035477_870212.html
International 5 articles
Depuis une vingtaine d'années, de multiples découvertes scientifiques bouleversent l'histoire communément admise des continents américains et de l'Amazonie en particulier, qui était très peuplée et développée. Pourtant, elles peinent à se diffuser dans le grand public. Car elles remettent en cause une autre notion d'équilibre avec la nature.
Quand une mine de charbon géante engloutit un village en Allemagne, quand des Amérindiens sont chassés de leurs terres par un oléoduc, quand les compagnies pétrolières s’attaquent à l’Arctique, quand des millions de tonnes de CO2 supplémentaires s’apprêtent à être répandues dans l’atmosphère, c’est un peu, et bien malgré nous, grâce à notre argent. Voici douze projets méga-polluants dans lesquels l’Etat investit une partie de notre épargne et de nos cotisations retraites. Pour que la finance soit au service de « l’action climat », comme le souhaite Emmanuel Macron, il y a encore du travail !
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une première décision raisonnable serait de ne plus financer de nouveaux projets pour extraire du charbon, du pétrole et du gaz, ces sources fossiles qui sont de loin les premières sources de gaz à effet de serre. Une analyse effectuée par l’Observatoire des multinationales et l’ONG 350 France (lire notre article présentant cette étude) montre qu’en réalité, l’argent des Français continue aujourd’hui de financer des nouveaux projets d’énergies fossiles partout dans le monde. Ces projets sont incompatibles avec les objectifs de l’Accord de Paris, car ils contribuent à ouvrir de nouveaux territoires à l’industrie pétrolière et gazière, comme l’Arctique ou les gisements pétroliers au large du Brésil.
- L’exploitation pétrolière dans l’Arctique norvégien
- La mine de charbon de Hambach en Allemagne, dévoreuse de l’environnement
- Le Dakota Access Pipeline, symbole de la lutte des Amérindiens
- Yamal LNG, un méga projet gazier dans l’extrême nord de la Russie
- La nouvelle frontière du pétrole offshore brésilien, du delta de l’Amazone au « pre sal »
- Le Trans Adriatic Pipeline, le gaz azéri au mépris des droits humains et de la démocratie
- Derrière la vitrine « verte » d’Engie et de la royauté marocaine, la centrale au charbon de Safi
- TransMountain, un nouvel oléoduc géant pour les sables bitumineux canadiens
- Du Sahara algérien aux Pyrénées, une nouvelle route du gaz
- Coral, une nouvelle manne gazière au large du Mozambique
- La centrale de Thabametsi, comment l’Afrique du sud s’obstine dans le charbon
- L’aide au développement française va-t-elle financer une centrale charbon en Chine ?
Mídia NINJA
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Documentário realizado para o Acampamento Terra Livre, com depoimentos de lideranças e imagens da luta dos indígenas por todo o Brasil
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Actualités et politique