Analyse Énergie et matières premières - 4 minutes - commentaires (12)
La fermeture de la centrale de Creys-Malville en 1998 s’apparente à un suicide économique et technologique.
Clés : Centrales nucléaires ; écologie politique ; Énergie nucléaire ; Lionel Jospin ; Superphénix
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Un incident mineur fut à l’origine d’un incroyable enchaînement de crises créées par un nombre réduit d’acteurs antinucléaires déterminés qui ont su habilement exploiter les possibilités offertes par les recours administratifs et juridiques.
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les mesures de surveillance de la pureté du sodium primaire du réacteur montrent une lente oxydation de ce sodium. Elle reste cependant largement inférieure aux limites admissibles spécifiées par les critères de sûreté. Cette tendance persistant, il est décidé d’arrêter momentanément la centrale le 3 juillet 1990 afin d’en déterminer l’origine. Une membrane déchirée en néoprène de quelques centimètres de diamètre localisée au niveau d’un compresseur d’un circuit auxiliaire se révèle être à l’origine d’une entrée d’air qui cause l’oxydation du sodium.
Ce sera « le battement d’aile du papillon ».
Cette membrane en néoprène sera le prétexte saisi qui conduira, de fil en aiguille et après de multiples péripéties, jusqu’à la fermeture de la centrale, huit ans plus tard, à cause d’un mélange de malveillances d’opposants et de lâchetés politiques.
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Annexe_Arrêt de la centrale de Creys-Malville
1 - À partir du texte de Pierre Schmitt présenté en annexe à la fin de cet article. ↩
2 - Pour illustrer l’impuissance de l’homme à prédire le comportement des systèmes complexes, le mathématicien Lorentz prenait l’exemple des phénomènes météorologiques en disant qu’il « suffisait du battement de l’aile d’un papillon au Brésil pour qu’une prédiction théorique bascule d’un temps calme dix jours plus tard à la formation d’un cyclone quelque part en Indonésie » (cité par Georges Charpak et Rolland Omnès, dans Soyez savants, devenez prophètes). ↩
Electricité Autorité de sûreté nucléaire (ASN) - 1 min. de lecture
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L’Autorité de sûreté nucléaire considère les résultats des premières analyses effectuées par EDF pour mieux cerner le phénomène de corrosion sous contrainte affectant ses réacteurs «encourageants». Mais reste vigilante face à des connaissances qui restent «évolutives».
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Documentaire
Une série documentaire réalisée par basta! et Radio parleur plonge au cœur des centrales nucléaires, aux côtés des travailleurs qui s’activent, chaque jour, pour produire notre électricité.
Écologie Temps de lecture : 2 minutes #podcasts
Que se passe-t-il derrière les enceintes de nos centrales nucléaires ? Qui fait fonctionner les 56 réacteurs tout en surveillant la moindre anomalie ? À l’heure où il est question de relancer sans vrai débat public la filière nucléaire, cette série de podcasts, coréalisée par basta! et Radio Parleur donne la parole à ceux qui travaillent au cœur des centrales. Ils y racontent leurs métiers et ses contraintes, mais aussi leurs interrogations pour l’avenir, et évoquent le déni du risque.
Les centrales françaises et les matériaux qui les composent vieillissent : sur 56 réacteurs en activités, 11 ont dépassé les 40 ans, 24 les 35 ans. Quelle surveillance et quelles interventions ce vieillissement rend-il nécessaires pour garantir la sûreté ? D’autre part, trois sites sont actuellement à l’étude pour la construction de six nouveaux réacteurs EPR : en Seine-Maritime (Penly), dans les Hauts-de-France (Gravelines), et dans la vallée du Rhône (Tricastin ou Bugey).
Dans chaque centrale, ils sont environ un millier, parfois plus, à œuvrer en permanence ou à intervenir régulièrement pour s’assurer que les réacteurs tournent, sans s’emballer. « Pilotes » en salle de commande, ingénieurs et employés d’EDF, sous-traitants spécialistes de la radioprotection, « jumpers » pour les interventions à risque dans les zones radioactives, ou encore décontamineurs...
Dans le même dossier « Les centrales nucléaires accumulent des risques qu’EDF anticipe mal et sous-estime largement »
Plusieurs d’entre eux ont accepté de témoigner. Quel que soit leur poste, ils sont inquiets. Leur « machine » comme ils la nomment affectueusement, ils la trouvent « vraiment bien conçue ». Mais, faute d’entretien, elle s’abîme. Quant aux compétences, elles s’amenuisent alors qu’une génération de travailleurs du nucléaires s’en va, et que la sous-traitance en cascade se multiplie. Les collectifs de travail s’affaiblissent, alors qu’ils sont si importants pour accomplir un travail de qualité.
Les travailleurs ne sont pas les seuls à être soucieux. Des experts dressent les mêmes constats. Tous déplorent que nos décideurs politiques soient complètement déconnectés des difficultés du travail dans les centrales nucléaires. Tellement déconnectés que notre président de la République annonce qu’il va relancer la filière nucléaire, sans que l’on sache vraiment comment il compte s’y prendre.
Mais, jusqu’ici, tout va bien...
Alors que le mercure s’apprête à grimper dans les prochains jours, six centrales nucléaires sont particulièrement sous surveillance, a indiqué EDF mardi 6 juillet lors d’une conférence de presse : Golfech (Tarn-et-Garonne), Le Blayais (Gironde), Bugey (Ain), Saint-Alban (Isère), Tricastin (Drôme) et Chooz (Ardennes). En juin, Saint-Alban tournait déjà au ralenti à cause de l’élévation de la température de l’eau du Rhône. Le parc est néanmoins « prêt et résilient » pour faire face à la situation, a assuré le groupe......
Connu / vsn
*Connu / tg le 19/06/22 à 14:24
Institutions | 0 commentaires
Les opposants au nucléaire, forcément, s’opposent et critiquent. Lapalissade. Mais que dire alors d’un rapport interne discrètement disposé sous la pile dans le tiroir de la commode du garage qui tirerait une sonnette d’alarme ? Rien officiellement… Ce rapport émane pourtant d’un des plus hauts responsables d’EDF dans lequel il reconnait qu’un accident n’est plus négligeable au regard de l’état des centrales. Bon, l’augure a été avancé en 1989 et est dépassé, mais les éléments relevés restent d’actualité chaude et le pourcentage a donc nécessairement cru un plus encore depuis.
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Ce rapport est appelé ‘rapport Tanguy’, du nom de son rapporteur donc, comme il est d’usage en pareil cas. Pierre Tanguy, ci-devant Inspecteur Général de la Sûreté Nucléaire d’EDF, autant dire un homme du cénacle. Cette communication pointe un vieillissement plus rapide que prévu de certains éléments essentiels au bon fonctionnement des réacteurs, plus rapides que les attendus de sûreté minimum réglementairement imposés et anticipés par calculs savants (encrassement précoce de générateurs de vapeur par exemple), et un risque de ruptures brutales de tubes de générateurs est carrément redouté.
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Au niveau des générateurs de vapeur, ce phénomène d’étranglement des tubes au niveau des orifices de passage dans les plaques entretoises, résultant d’une corrosion accélérée du métal de ces plaques, est un phénomène nommé « denting » (analogue à celui constaté aux Etats-Unis il y a quelques années, pour lequel des fissurations par corrosion sous contrainte s’ensuivent). L’origine exacte de ce défaut restait alors à déceler). Cela entraine aussi des déformations à la base des tubes des générateurs de vapeur des tranches 1300 MW, dues à la présence de boues et de particules métalliques.
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Connu / tg 19/06/22
Durée de lecture : 9 minutes - Nucléaire
Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?DH0Bmg
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Dans ce portrait-vidéo, nous vous proposons de découvrir le candidat de la 2e circonscription de la Drôme : Gilles Reynaud !
Il s'engage contre le nucléaire et se battra pour une convention collective pour ces salariés.
12 commentaires
emmanuelle legrand il y a 7 heures
Félicitations Gilles pour votre candidature✌Parfait et atout précieux, cette expertise sur la filière nucléaire et sur les conditions de travail effectives dans ces métiers👏🙏
Votons massivement pour la NUPES aux législatives
La moitié des centrales nucléaires françaises sont à l'arrêt menaçant la France de Black-out. Un risque qui a poussé RTE, le gestionnaire du réseau électrique à demander aux Français à réduire leur consommation d'électricité. Cette annonce intervient après l'identification de fissures sur la tuyauterie de plusieurs réacteurs. Les fissures, un risque déjà connu et décrit leur construction.
Marcel Boiteux "La durée de vie d'une centrale nucléaire est estimée à un peu plus de 30 ans" - 1979 - 03:28 - vidéo
En ce début avril 2022, la France pourrait connaître un black-out faute d'électricité. La baisse des températures intervient au moment critique où la moitié des centrales (24 sur 56) est à l'arrêt pour travaux de maintenance. Une maintenance qui était prévue mais a été retardée par la crise du Covid-19, à laquelle s'ajoute des arrêts provisoires après la détection d'anomalies dans certaines infrastructures, notamment des traces de corrosion et de micro-fissures sur la tuyauterie.
Ces risques de fissures liés à la corrosion étaient déjà clairement identifiés dès la construction des premières centrales nucléaires lancées en 1974, en pleine crise du pétrole. A l’époque, le gouvernement avait décidé d’assurer son indépendance énergétique en construisant un vaste parc de centrales, confiant l’édification du « tout-nucléaire » à EDF. C’est Marcel Boiteux, à la tête d’EDF depuis 1967 (jusqu’en 1979), qui fut chargé de normaliser la construction des centrales nucléaires sur l'ensemble du territoire français. Nommé à la présidence du conseil d’administration d’EDF en février 1979, il connaissait bien cette question.
Dans l’extrait que nous vous proposons en tête d'article, Marcel Boiteux décrivait l'origine probable de l'apparition de fissures dans les conduits menant aux cuves : « Ces cuves sont soumises à des cycles thermiques. Quand l’usine est en pleine puissance, elle est chaude, quand elle est en faible puissance, elle est froide ». La température de l’eau chauffée par la fission des atomes d'uranium atteignant selon lui à 350°C (elle est en fait de 320°C). Il poursuivait : « Le résultat c’est que l’acier est dilaté par la chaleur et contracté quand il fait moins chaud, et c’est cette respiration thermique qui est en cause. »
Peu de fissures avant 40 ans
Rassurant, le président d’EDF expliquait cependant que ces risques étaient minimes dans la mesure où les centrales auraient une durée de vie inférieure à celle susceptible de provoquer la corrosion de l'acier et l’apparition des fissures. La longévité de l'acier avait été calculée « pour 12 000 cycles », selon lui, on ne dépasserait pas cette date, « ce qui est totalement exclu ».
Jean-Louis Servan-Schreiber qui menait l'interview l'interrogeait sur la durée effective : « 12 000 jours une centrale ? C’est-à-dire 40 ans ? ». Marcel Boiteux confirmait cette estimation, la minimisant même : « Oui, un peu plus de 30 ans. »
Marcel Boiteux décrivait la manière dont on avait estimé les risques et comment les « calculs volontairement pessimistes », avaient été établis. Selon ces études, « dans certains cas, la fissure ne débouchait que dans les 40-50 ans, ce qui n’a vraiment aucune importance. » précisait-il, avant d'ajouter que ces calculs concernaient notamment les fissures des « plaques tubulaires », des plaques de 50 cm d’épaisseur placés dans « les échangeurs de chaleur des réacteurs », un poste stratégique.
Des micro-fissures déjà visibles
... malfaçon dans le « beurrage », la technique de recouvrement de l’acier inoxydable. Mais il rassurait : « Les délais de propagations sont tels qu’il n’y a pas un vrai problème. »
D'autres fissures situées dans le « nez de tubulure », où résidait la plus grande tension, l’inquiétaient d’avantage. Il estimait qu’elles pourraient poser problème à l’avenir.
Marcel Boiteux à propos des risques des fissures au niveau des "nez de tubulure"
1979 - 02:42 - vidéo
« Alors là, c’est plus embêtant » : « Effectivement les calculs montrent que dans ces nez de tubulure, dans les pires conditions, 12 000 cycles etc. les dites fentes pourraient déboucher dans 6 à 40 ans. » (Marcel Boiteux, président du conseil d'administration d'EDF (1975-1987)
Une situation d’autant plus préoccupante, qu’il reconnaissait que les mesures effectuées sur des cuves avaient été réalisées en usine, et pas en fonctionnement. Aucune technique de mesure ni de réparation n’existait encore dans les centrales en activité à l'époque.
Le président d’EDF se voulait rassurant à propos des fissures : « Là où on en a trouvé, ce n’est pas grave, et là où c’est grave, on n’en a pas encore trouvé ! » Il concluait qu'EDF avait mis en place des : « systèmes de mesures automatiques » qui devaient permettre de contrôler l'évolution des fissures dans le temps.
Focus sur la centrale de Penly
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Ndlr : connu /mel vsn du 2/5/22 à 17:05 - Valoriser ACT
DOCUMENTAIRE duration 52 minutes
Le compte à rebours a commencé: Fessenheim, la plus vieille centrale nucléaire française, dont la construction a commencé en 1970 et qui est en fonction depuis janvier 1978, va fermer. Le réacteur numéro 1 a été arrêté en février dernier et le réacteur numéro deux doit suivre à la fin du mois de juin 2020. Retour sur une histoire à rebondissements et aux enjeux vitaux pour nous tous.
DÉBAT avec Valérie Faudon, déléguée générale de la SFEN Société Français d'Énergie Nucléaire
Yves Marignac, porte-parole de l'Institut Négawatt
Marc-Antoine Eyl-Mazzega, directeur du centre énergie climat de l'IFRI
L'électricien français EDF écrit dans son rapport annuel qu'il pourrait accuser de nouveaux retards pour le démarrage de la centrale
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Le samedi 5 mars 2022, plusieurs élus insoumis étaient rassemblés autour de Jean-Luc Melenchon pour rendre hommage à Jean Jaurès sur le lieu où il fit son dernier discours pour la paix avant d’être assassiné.Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a ensuite fait un point presse dans lequel il a expliqué que Jaurès avait compris quelle horreur représente la guerre. Il a fait le parallèle avec le moment tendu et dangereux que représente pour l’Europe la guerre d’Ukraine où il existe un risque nucléaire.
Jean-Luc Melenchon a rappelé que la Russie est un pays capitaliste, prédateur et violent dirigé par des oligarques. Il a expliqué que la guerre d’Ukraine contenait une bataille pour l’accès aux matières premières. Il a répété que les Russes portent la responsabilité du déclenchement d’une guerre qui ramène à un ordre du monde dominé par la raison du plus fort et du plus violent. Il a aussi dit de nouveau qu’une France non-alignée comme il la souhaite ne veut pas dire une France neutre et qu’il était pour sa part engagé dans le refus de l’invasion de l’Ukraine.
Le candidat de l’Union populaire a rappelé qu’il alerte depuis plus de 15 ans sur la question des frontières en Europe. Il a aussi répété qu’il existe des conflits sur les frontières en Europe. Il a pointé du doigt la question du danger nucléaire avec les batailles qui ont lieu en Ukraine autour de réacteurs nucléaires. Il a expliqué qu’une contamination du principal fleuve ukrainien contaminerait la Méditerranée. Il a fait la proposition d’une mise en place de forces d’interposition de l’ONU sur la centrale de Zaporijjia qui est l’objet d’une bataille.
Enfin, Jean-Luc Melenchon a répondu aux questions des journalistes concernant l’envoi d’armes en Ukraine ou encore à propos de la déclaration de candidature d’Emmanuel Macron.
Durée de lecture : 13 minutes - Clés : Nucléaire
Un ancien membre de la direction de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) dénonce une « politique de dissimulation et de minimisation » des incidents de sûreté. Et assure qu’on l’a forcé à se taire.
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faire de la sûreté la priorité absolue afin de garantir la protection du public et de l’environnement.
RCSRGB - Agir, Diaporama, Golfech
Point d’orgue d’un épisode de propagande tous azimuts d’une rare intensité, le président de la république a annoncé le 9 novembre 2021 qu’il suivrait la politique énergétique tracée par EDF en relançant la construction de réacteurs nucléaires.
Il balaie ainsi les perspectives ouvertes par les rapports effectués par l’Agence Internationale de l’Énergie (A.I.E.) et le Réseau de Transport d’Électricité (R.T.E.) qui avaient publié le 27 janvier à la demande du gouvernement des scénarios proposant « Un consensus scientifique sur l’existence de solutions technologiques permettant de maintenir la stabilité du système électrique sans production conventionnelle ».
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Signé COORDINATION STOP GOLFECH
(Vivre Sans le Danger Nucléaire de Golfech, Amis de la Terre Midi Pyrénées, France Nature Environnement 82, Sortir du Nucléaire 82, Réseau Citoyen de Surveillance de la Radioactivité Golfech Le-Blayais)
Ndlr : terminer de dépouiller, valoriser ACT
L’artiste suisse a sillonné les environs des centrales du monde entier afin d’observer les conséquences des radiations sur la faune locale, peignant des organismes mutants.
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Connu / tg 7/2/22 09:20
Connu / tg 6/2/22 22:24
Un début d’incendie a été maîtrisé par les pompiers dans une centrale nucléaire d’Ardèche, ce dimanche 6 février. Le fonctionnement
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Connu / tg 6/2/22 22:24
« Le nucléaire n’est pas sûr, bon marché et propre » : la lettre de politiques japonais contre le label « vert » européen embarrasse Tokyo
La démarche de cinq ex-premiers ministres coïncide avec la plainte déposée contre Tepco, opérateur de la centrale de Fukushima Daiichi,
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*Connu / tg 4/2/22 17:02