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BassinesNonMerci @BassinesNon@social.tmprs.net - 06 mai 2023, 11:01 · · 1 · 0
Un projet routier expose à la pollution des aires de captage produisant les trois quarts de l’eau de la régie de la métropole normande. Les Soulèvements de la Terre et des collectifs organisent un rassemblement contestant l’infrastructure à partir du 5 mai.
Extraits :
L’autoroute doit traverser des aires d’alimentation de captage d’eau destinée notamment à la consommation humaine. Ces zones fragiles jouent un rôle de protection important car les précipitations sur leurs terres alimentent, à plus ou moins long terme, les ouvrages de prélèvement de la ressource en eau (les « points de captage »). Le tracé passe tout près du captage de la Chapelle, à Saint-Étienne-du-Rouvray, qui produit près de 40% de l’eau de la régie de Rouen, et en plein au-dessus de celui de Fontaine-sous-Préaux, d’où sort de 20 à 30% de l’eau rouennaise. Selon les données de la métropole Rouen-Normandie (71 communes, près de 500 000 habitant·es), 76% de l’eau de la régie de Rouen provient d’une aire impactée par le projet d’autoroute.
Pour Francis Bia, qui suit ce sujet à France Nature Environnement-Normandie, « on ne peut pas se permettre aujourd’hui de rogner sur un captage ou une aire d’alimentation alors que la ressource en eau est de plus en plus vulnérable et que nous devrons faire face à des déficits de pluviométrie ou des événements de forte perturbation pour la qualité de la ressource ».
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Énergies - 48 commentaires
Les conclusions d’un vaste débat national sur la relance d’un programme nucléaire ont été dévoilées mercredi 26 avril. La portée est toute relative car le gouvernement a déjà tranché. Néanmoins, elles livrent quelques enseignements et en particulier sur la place centrale des questions de sobriété.
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un rapport de quatre-vingts pages a été mis en ligne, ce mercredi 26 avril, dressant un vaste état des lieux de la controverse et des enjeux entourant la relance d’un programme nucléaire et pour commencer la construction de deux nouveaux réacteurs à Penly en Normandie. Budget total : deux millions d’euros. Le tout pour débattre d’une question qui finalement a été tranchée par le gouvernement avant la fin du débat. L’exercice de démocratie participative a donc largement tourné à l’absurde.
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Photo Séance de débat sur le nucléaire organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP) à Lyon, le 2 février 2023. © Photo Nicolas Liponne / Hans Lucas via AFP
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L’Ademe – l’agence publique de la transition écologique – a défendu, elle, une autre vision : « Cette question de la sobriété est clairement celle qui permet d’aller le plus vite par comparaison avec la construction de tout autre moyen de production. Réduire notre consommation va plus vite. »
Même ligne dans les avis « citoyens » issus de ce débat comme celui du conseil régional des jeunes de Normandie : « Il nous paraît nécessaire de penser une société dans son ensemble où l’on consomme moins. Ainsi, nous souhaitons que les décideurs prennent au sérieux leur rôle pour sensibiliser et réguler afin d’aller vers un modèle énergétique sobre et vivable. »
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Dans sa conclusion, la CNDP souligne plus largement que « des questions essentielles sont sans réponse complète ou même partielle » sur « la place du programme dans le paysage énergétique des décennies à venir, sur ses garanties techniques, professionnelles et sociales, sur son financement et sa justification économique et environnementale par rapport à d’autres options, ou encore sur la prise en compte des incertitudes climatiques et géostratégiques ».
Un débat confisqué
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des amendements ne se glissent dans un projet de loi sur l’accélération des procédures nucléaires voté par le Sénat en janvier et l’Assemblée nationale deux mois plus tard. En permettant la construction de nouveaux réacteurs, ils ont empêché le débat public de se poursuivre normalement.
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À la suite de ce vote, les acteurs antinucléaires, comme Greenpeace ou le Réseau Sortir du Nucléaire, ont quitté la table des discussions et les débats organisés à Lille et Lyon n’ont pas pu se tenir en raison de manifestations.
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Connu / TG le 27/04/23 à 09:04
Idées Entretien - 19 commentaires
Kristin Ross : « Les Soulèvements de la Terre ont réussi à réorienter le regard des habitants des villes vers les campagnes »
Désobéissance de masse contre les mégabassines, « manif’actions » contre des projets d’autoroutes, rassemblement contre le maraîchage industriel : les Soulèvements de la Terre sont une forme de Commune contemporaine, selon l’historienne Kristin Ross, qui publie un essai sur « la lutte comme manière d’habiter ».
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Étymologiquement, la commune signifie l’association et le partage d’intérêts.
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une forme très pragmatique d’intervention dans les conditions du présent, et la circonscription à une situation très locale. Les Soulèvements de la Terre ont retravaillé la forme archaïque de l’association et du travail ensemble pour l’adapter aux nouvelles conditions d’aujourd’hui et créer une boîte à outils complètement actuelle.
Cette nouveauté, on l’a découverte sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, avec la fabrication d’une solidarité dans une extrême diversité. Toute personne qui a assisté à des assemblées générales à la ZAD sait qu’on pouvait y voir des naturalistes, des avocats, des paysans à l’ancienne, des paysans super modernes, des lesbiennes séparatistes, des militants, des élus, des commerçants. Un arc époustouflant de gens qui s’attelaient à la dure tâche de s’entendre les uns avec les autres, et d’essayer de faire quelque chose ensemble. C’est la forme qui crée le plus de panique dans les élites car elle suppose que les gens soient capables de faire des alliances étendues. Kropotkine [géographe militant et théoricien du communisme libertaire au XIXe siècle – ndlr] dit que la solidarité n’est pas un sentiment, n’est pas quelque chose que l’on ressent, pas une éthique personnelle. C’est une stratégie révolutionnaire. Et c’est la plus importante de toutes les stratégies.
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Connu / TG le 23/04/23 à 12:38
197 commentaires
Mots-clés grèves intersyndicale mouvement social Retraites
... un objectif : rendre le monde du travail ingouvernable.
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D’abord, l’ampleur des manifestations, qui s’explique en partie par l’unité syndicale, elle aussi remarquable. Les cortèges imposants ont structuré le mouvement, permis de le renouveler et donné voix à l’opposition de la population contre la réforme, avec une énergie et une créativité jamais vues depuis des décennies.
À lire aussi Créativité, endurance, joie débordante : le mouvement social a tout gagné 13 avril 2023
... les mobilisations ont su rebondir et muer ... de nouveaux publics ... notamment les étudiants, les jeunes et les lycéens.
... s’est diffusé dans la société : il s’est accompagné d’une agitation permanente et polymorphe, sous forme de blocages de sites, de manifestations spontanées et bien sûr d’un certain nombre de grèves classiques. Ces journées ont permis de créer ce « quelque chose », comme le note l’autrice Lola Lafon dans Libération : une réflexion commune, une atmosphère, une détermination, une solidarité.
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La scansion des « journées de mobilisation », multipliées comme un réflexe par l’intersyndicale, n’a pas fait bouger d’un iota le gouvernement sur le fond. À l’indifférence et au mépris s’est même ajoutée la répression ... la mobilisation massive, l’unité syndicale et le soutien de l’opinion n’ont pas débouché sur un quelconque blocage de l’économie ...
À lire aussi La réforme des retraites, symbole d’une crise de régime 6 mars 2023
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même un mouvement dur comme celui de 1995 a eu un impact mineur sur le produit intérieur brut (PIB) : 0,2 point sur le trimestre concerné.
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l’exécutif peut se permettre de tabler sur la répression et le pourrissement.
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Le risque est donc bien celui d’un épuisement du mouvement
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Organiser l’agitation économique
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l’état de la culture de la lutte n’est pas bon, y compris en France ... les conditions sont particulièrement dures. L’inflation frappe les classes populaires avec une force rare et rend l’acte de grève encore plus difficile à réaliser. ... « saisir le moment propice ». En clair : si l’on n’essaie pas, on ne peut réussir. ... tenter de prendre au sérieux le principe d’une offensive économique de grande ampleur en s’inspirant de la stratégie de « grève de masse » prônée par Rosa Luxemburg.
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implique un travail plus long et plus systématique sur la société pour organiser une forme de déstabilisation permanente du système productif. L’idée est en effet de permettre l’organisation d’un mouvement de grande ampleur fondé non pas sur un « grand moment » mais, au contraire, sur une myriade d’actions déterminées et successives dans les entreprises, venant perturber la sécurité économique et cherchant à imposer en permanence un ordre du jour politique. ... ce qui fonde le système productif, c’est avant tout la stabilité, la prévisibilité et la confiance dans l’avenir. En frappant ici, on touche l’économie en profondeur. Autrement dit, il faut porter le combat sur les lieux de travail pour que le débat politique s’amplifie. ... stratégie proposée récemment par la sociologue Aurore Koechlin. L’unité syndicale est sans doute le bon point de départ pour cet élargissement, qui permettrait de toucher des secteurs jusque-là peu mobilisés, notamment celui des services, le cœur de l’économie actuelle.
Une politisation nécessaire ?
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La politisation ne signifie pas l’entrée dans le jeu électoral, elle signifie l’élargissement du combat aux déterminants politiques et économiques qui ont produit cette réforme et ses conséquences.
Cela permet de relier concrètement les conflits salariaux à la lutte contre la réforme, d’organiser l’agitation permanente évoquée plus haut, et de déboucher sur des moments de socialisation entre les travailleurs qui renforcent et organisent l’action. La clé est la même : éviter la passivité d’une position de spectateur et d’attente au sein du mouvement social.
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aux travailleurs et travailleuses, dans leurs syndicats et en dehors, de déterminer les formes concrètes d’une telle stratégie. Mais le but est bel et bien de rendre le monde du travail ingouvernable, et de favoriser une prise de conscience qui préparera les luttes futures.
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À lire aussi
Bataille des retraites : durcir le ton, élargir le front 18 février 2023
« Rencontrer le gouvernement, pour quoi faire ? » : la stratégie des syndicats questionnée par de jeunes manifestants 6 avril 2023
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Poser sérieusement la question de la retraite revient donc immanquablement à interroger la structure de l’économie.
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construire les moyens de rendre ces défaites futures plus difficiles.
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le cadre syndical ne permet plus cette translation microéconomique de la lutte macroéconomique.
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l’unité syndicale s’est faite sur le plus petit dénominateur commun, le rejet du recul de l’âge légal de départ à la retraite ... la violence économique et sociale, symbolique et concrète, qui suivrait une défaite serait telle qu’elle rend nécessaire de tout faire pour l’éviter. Les syndicats seraient les premiers à en payer le prix.
Ndlr : quel rôle AES-PJC pour lier luttes sociales et écologiques ? ACT
Mégabassines, la guerre de l’eau Enquête - 142 commentaires
Mediapart a enquêté sur les douze agriculteurs directement raccordés à la mégabassine de Sainte-Soline. Ces exploitants, qui possèdent de grandes surfaces, veulent coûte que coûte maintenir leurs rendements, en répondant aux exigences de l’agro-industrie.
Vue aérienne de la mégabassine en cours de construction à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), le 11 avril 2023. © Photo Damien Meyer / AFP
« Nous faisons face à une opacité totale quant au projet », se désole Julien Le Guet, figure de la contestation antibassine. Membre du comité scientifique qui accompagne le suivi du protocole scellant la création de la retenue de Sainte-Soline, le chercheur Vincent Bretagnolle confirme : « Concernant les exploitants connectés à cette bassine, un diagnostic a été réalisé, mais il n’a pas été communiqué au comité scientifique. Nous ne savons pas ce que cultivent aujourd’hui ces irrigants. Seule la Coop de l’eau 79 a ces données… »
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Des exploitations sous perfusion d’argent public
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les douze agriculteurs connectés à la mégabassine ont une exploitation qui mesure en moyenne 147 hectares. Des tailles d’exploitation plus grandes que la moyenne française, estimée à 69 hectares, et à la moyenne du département, qui est de 89 hectares.
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Sept des douze agriculteurs investis dans la mégabassine de Sainte-Soline sont des céréaliers. Les cinq autres sont éleveurs bovins, caprins ou ovins.
... Aucune en agriculture biologique ... l’objectif de réduction de 50 % des pesticides ne sera pas tenu ... Seuls quatre agriculteurs sur douze, à l’instar de Jany Bordevaire, éleveur de vaches à viande, se sont exprimés dans les médias ... le bénéficiaire du projet Emmanuel Villeneuve
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Aucune mention n’est faite durant ces interventions médiatiques que Jany Bordevaire est le deuxième adjoint au maire de Sainte-Soline. Ou qu’Emmanuel Villeneuve est élu à la chambre d’agriculture des Deux-Sèvres, mais aussi administrateur à la fois d’Océalia, un géant agro-industriel de l’ouest de la France qui a en 2022 engrangé plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires, et d’une de ses filiales, Alicoop, importante coopérative de nutrition animale.
De l’eau pour maintenir les rendements
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irriguer une surface totale de 847 hectares – l’équivalent de 1 186 terrains de football.
En croisant les futurs points de livraison d’eau connectés à la mégabassine et des bases de données géographiques agricoles de 2020 et 2021, Mediapart a estimé, sur les parcelles dotées prochainement d’une pompe à eau, qu’environ 30 % d’entre elles comportaient du maïs et que deux tiers des parcelles étaient occupées par du blé tendre d’hiver, en rotation avec d’autres cultures notamment du pois et de l’orge – sachant que de ces points de livraison d’eau pourront être tirés des tuyaux pour irriguer d’autres parcelles.
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Porte-parole de la Confédération paysanne des Deux-Sèvres, l’éleveur Benoît Jaumet explique pourquoi ce blé tendre pourrait être irrigué à Saint-Soline. Il précise que l’agro-industrie impose pour ce type de blé une haute teneur en protéines pour être vendu au meilleur prix sur les marchés français et internationaux ... épandent du nitrate ... le blé peut mourir d’overdose d’engrais ... l’eau stockée par la mégabassine de Sainte-Soline servira à répondre aux exigences du marché.
La rentabilité comme boussole
... ils nourrissent avant tout leur portefeuille ...
Connu / TG le 12/04/23 à 19:27
L’éco à contre-courant Entretien
Gabriel Zucman : « Une très forte demande de justice fiscale s’exprime dans les rues »
Professeur à l’École d’économie de Paris, Gabriel Zucman explique les ressorts de la sous-taxation des grandes fortunes en France, et donne des pistes pour corriger les inégalités qui en découlent.
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Connu / https://twitter.com/Kreis_circle/status/1643930121022103552
Retraites Entretien
Violence, place des syndicats, rôle du Président… Le député insoumis de la Somme livre son analyse sur la bataille des retraites, qui a rouvert à ses yeux, en plus d’une crise sociale, une profonde crise démocratique. Il pense qu’elle peut néanmoins être un tremplin pour la gauche.
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La seule question qui vaille, d’après moi, aujourd’hui, c’est : comment fait-on bouger des pans encore endormis du pays ? C’est le nombre qui fera plier Macron.
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Le diagnostic, d’abord : nous avons des classes populaires en convalescence ... À un malade, tu ne dis pas : « Lève-toi et viens battre le record du saut en longueur, on va faire la révolution ! » Non, juste un pas, ce sera déjà ça. Et ensuite viendra un second pas. Et enfin, on pourra relever le nez vers un horizon…
Moi, mon but, aujourd’hui, c’est que les gens prennent confiance et conscience de leur propre force. « Vous comptez. Vous êtes importants. Vous pouvez faire bouger le pays. On parle de vous. Ils ont peur. » Alors qu’on leur a dit être, et qu’ils se sentent tous les jours, des « gens qui ne sont rien », qui ne comptent pas. Domine alors l’immense fatalisme du « c’est comme ça ». Voilà l’ennemi. Voilà la véritable bataille. C’est ça qui doit basculer, dans les têtes : « On peut gagner. »
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c’est la jonction qu’il nous faut, des profs et des prolos en gros. Et pour la première fois, la jeunesse était là, qui apporte une énergie
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Nous sommes entrés dans le conflit sur un motif social : « Non aux deux années de plus ! », nous en sommes à une crise démocratique : « Comment se fait-il qu’un homme peut décider tout seul là-haut ? ». C’est le même scénario que pour les gilets jaunes : on entre par le prix du gasoil, on en sort avec le désir d’un « référendum d’initiative citoyenne » (RIC). Même chose pour la Révolution française : ça commence par « qui paie les impôts ? » et ça conduit aux états généraux, à l’Assemblée nationale, à la fin de la monarchie absolue. Aujourd’hui, c’est la crise démocratique qui amène la jeunesse dans la rue.
... inscrire le RIC dans la Constitution, c’est déjà un mot d’ordre populaire, de bon sens, un pas que les gens ont envie de faire ensemble vers notre horizon. ... croissance, concurrence, mondialisation, n’attirent plus les gens, ces mots les inquiètent, les dégoûtent. Dès lors, poursuit Gramsci, « la classe dominante ne parvient plus à diriger, seulement à dominer, et à dominer par la force de coercition ».
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les syndicats sont parvenus à saisir le bon tempo pour réveiller les gens, pour faire bouger dans les profondeurs des régions ... ils ont laissé à leur base, aux intersyndicales dans les départements, de la latitude, de la souplesse, sur les modes d’action ... c’est aussi grâce aux syndicats que la loi n’avait pas de majorité dans l’Assemblée. Ce sont eux qui ont démarché les députés macronistes ou les députés Les Républicains, et qui, par un lobbying citoyen, les ont convaincus. Ce sont eux qui ont contraint le gouvernement au 49-3.
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les compléter. Il y a des pans de la société où les syndicats ne savent pas faire, sont absents, et ce n’est pas leur boulot. Les quartiers populaires, par exemple, ou la jeunesse, ou les artisans, ou les isolés, c’est à d’autres, à nous, de ramener ça, et nous ne sommes pas au bout
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il fallait empêcher que l’article 7, repoussant l’âge de départ à 64 ans, soit voté ... il nous faut incarner un débouché politique ... « Je suis social et démocrate. » Je veux le partage des richesses et je veux que le peuple décide
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Mai 68 se traduit pour moi en mai 1981, les grèves de 1995 donnent Jospin, le mouvement de 2010 contre les retraites Sarkozy amène Hollande… Quand on énonce ces trois cas, on voit bien pourquoi le débouché politique ne met pas en appétit. À chaque fois ce furent des déceptions ou des trahisons ... plus le mouvement est fort, plus il affilie les gens à des idées progressistes, plus on place la question sociale au cœur des débats, mieux c’est pour nous. La pente, la pente de l’indifférence, la pente du ressentiment, elle ne coule pas dans notre sens, elle va vers le Rassemblement national
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sortir de la parenthèse libérale, ouverte en 1983, et en y ajoutant la crise climatique. Tout est à transformer : l’industrie, le logement, les déplacements… Voilà nos vrais défis. Et j’en veux surtout à Macron pour cet immense gâchis : on devrait se rassembler, se retrousser les manches pour affronter tout ça, avec énergie, avec envie, et à la place, lui fait quoi ? Des contre-réformes à la noix. Et c’est avec ça qu’il prétend « laisser une trace dans l’histoire » ! Quel rigolo ! C’est d’un ridicule.
Politique Analyse
La députée insoumise sortante, Bénédicte Taurine, a subi un camouflet face à la socialiste dissidente Martine Froger. Le coup est rude pour les partisans de l’union de la gauche sous sa forme actuelle, et pour Olivier Faure en particulier.
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le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, et son courant « Refondations »
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le communiqué du PS réagissant au résultat de l’élection est sans ambiguïté : « Ce soir, l’union de la gauche comme l’intergroupe de la Nupes à l’Assemblée nationale perdent une députée. »
Après avoir écarté de la direction du PS Nicolas Mayer-Rossignol en raison de son soutien à Martine Froger en Ariège, faisant voler en éclat l’accord du congrès de Marseille qui faisait de lui de « premier secrétaire délégué », cette nouvelle péripétie va donc accentuer l’affrontement entre les deux blocs internes au PS.
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Sur son blog, Jean-Luc Mélenchon écrit ainsi : « En Ariège, on voit les bases de la résistance d’un vieux monde sans avenir qui achève son agonie dans la combinazione la plus méprisable. »
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Les fauristes se refusent pour leur part à considérer que l’Ariège reflète une réalité politique à l’échelle nationale. « C’est une situation particulière, dans une terre historiquement de gauche, où on a moins le souci de survivre au moyen des alliances, mais partout ailleurs, sans la Nupes, il n’y avait plus de gauche. C’est la Nupes qui a permis d’envoyer 151 députés de gauche à l’Assemblée »
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Thibault Lhonneur ... LFI pâtit du fait que son électorat est « très captif sur des temps électoraux majeurs », alors que l’électorat de la gauche notabilisée de Martine Froger – que Carole Delga est venue soutenir à plusieurs reprises, comme Bernard Cazeneuve – peut plus facilement se mobiliser pour une législative partielle.
« C’est lors des élections partielles que la puissance de feu des grands féodaux est la plus forte : leurs électorats se mobilisent, et la relative dépolitisation du scrutin laisse la place aux fidélités de proximité », écrivent Thibault Lhonneur et Axel Bruneau.
Par ailleurs, de manière plus globale, les législatives partielles qui ont eu lieu depuis que la mobilisation contre la réforme des retraites a commencé ont plutôt tendance à conforter la Nupes – à l’instar de l’élection de René Pilato en Charente.
... le vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon était plus hétérogène en 2022 qu’en 2017, étant plus concentré dans les grandes villes. Cette faiblesse dans les villes des sous-préfectures semble avoir été préjudiciable à Bénédicte Taurine », conclut Thibault Lhonneur.
Photo En 1982, des manifestantes contre l'installation de missiles nucléair se sont unies pour encercler la base américaine de Greenham Common, en Angleterre. ©AFP - UPI
Depuis les années 1970, à Plogoff, Greenham Common, Fessenheim, Fukushima, en passant par Bure, des femmes se sont constituées en collectifs et ont mené des actions antinucléaires pour alerter sur les conséquences de cette technologie et dénoncer un projet antidémocratique et patriarcal.
Dans le cadre de notre semaine avec Pénélope Bagieu, nous nous intéressons aux liens entre luttes des femmes et nucléaire.
Dans les luttes antinucléaires, des mouvements et collectifs de femmes se sont constitués en opposition à cette puissance nucléaire, qu’elle soit civile ou militaire.
Si certaines de ces femmes ne se définissaient ni comme féministes, ni comme écologistes comme à Plogoff dans les années 1970, certains mouvements dans les années 80 comme aux États-Unis avec le Women’s Pentagon Action ou en Angleterre avec Greenhman Common se revendiquaient comme féministes, non-mixtes et avec des modes d’actions bien particuliers. Ces mouvements de femmes anti-nucléaires sont polymorphes et pluriels, ils se réinventent aujourd'hui à travers de nouveaux terrains de lutte et de nouvelles formes de militantisme, notamment à Bure, lieu d’enfouissement des déchets nucléaires.
Pourquoi des luttes féministes se sont rattachées historiquement à la lutte antinucléaire ?
Pourquoi le nucléaire s'impose comme un véritable symbole du patriarcat ?
Ces mouvements sont une recherche d’antidote qui vont s’opposer au nucléaire en développant des formes de performances, de poésies, d’art, pour faire raisonner des enjeux civilisationnels et existentiels, et critiquer cette technologie identifiée comme mortifère.
Chants, danses, slogans, tels que “sorcière, vénère, anti-nucléaire”, réunions d’information jouant sur le bouche-à-oreille, occupation de forêts, les moyens de lutte des écoféministes antinucléaires cherchent à se réinventer et à donner une tonalité non-violente.
À lire aussi : Comment la BD "Le monde sans fin" est devenue le livre le plus vendu de l’année
Cette lutte féministe antinucléaire n’a pas toujours été non-violente. Françoise d’Eaubonne, l’écrivaine qui a pensé le néologisme « écoféministe » participe en 1975 à poser des bombes artisanales sur le chantier de la centrale nucléaire de Fessenheim dans le Haut-Rhin, cela qui cause des dégâts et retarde la construction de plusieurs mois.
Quel est le lien entre le féminisme et la lutte contre le nucléaire ?
Les femmes sont en effet parmi les adversaires les plus actives, et les plus critiques, de l'énergie nucléaire. Comment expliquer la persistance de ce mouvement social, féministe et antinucléaire ?
La journaliste Jade Lindgaard explique : « C'est peu connu en France. Mais dès les années 1970, aux États-Unis, et en Grande-Bretagne, des mouvements féministes, anti-nucléaire se développent. Ils sont très populaires, et très actifs. Le lien entre être féministe et être antinucléaire pour ces femmes ? À l'époque, c'est principalement deux choses. Le nucléaire est considéré comme l’incarnation et la célébration du patriarcat. C’est une énergie brutale et hiérarchique, opaque, sur laquelle on n'a aucune prise, qui vous écrase, vous marche dessus, et ne vous laisse pas votre mot à dire.
Par ailleurs, le nucléaire est souvent à l'époque géré par des hommes. C’est un milieu pas féminin. La différence avec aujourd'hui : ce sont des mouvements pacifistes. À la fin des années 1970, au début des années 1980, à la fin de la guerre froide, naît une tension sur la question de la présence de missiles nucléaires, soviétiques, et étasuniens. Il y a vraiment la peur d'une troisième guerre mondiale qui serait une guerre nucléaire.
Des femmes plus ou moins anti-capitalistes, plus ou moins anarchistes se réunissent autour du refus de la mort par la bombe nucléaire. Le lien entre féminisme et anti-nucléaire se fait alors sur la question de la vie. C'est un enjeu d'existence. Face à un enjeu existentiel, il n'y a pas de compromis. Donc on occupe, on bloque, on sabote… C’est une bataille vitale. »
Et aujourd’hui ?
L’activiste Pauline Boyer estime que le sujet est toujours d’actualité : « Ces arguments et les références à la vie sont toujours valables aujourd'hui. D’autant plus que nous sommes dans une période cruciale par rapport aux choix que l’on va faire pour faire face au dérèglement climatique, à l'effondrement de la biodiversité et aux crises sociales qui existent… Le choix de relancer le nucléaire imposé par le gouvernement revient à imposer un système qui ne répond pas du tout aux besoins de la société aujourd'hui. Donc, aujourd'hui, nous sommes dans une même dynamique de violence verticale. Dès que quelqu'un émet une critique sur l'énergie nucléaire arrive un déchaînement de violence, en tout cas sur la question du réchauffement.
Il faut aussi regarder quels sont les effets secondaires du nucléaire avec la production de déchets radioactifs, avec la menace nucléaire, la menace d'accident nucléaire qui n'est pas un fantasme. On a affaire à Three Miles Island, Tchernobyl, Fukushima… On sait que ça peut arriver ! Et puis, le dernier rapport du GIEC nous dit qu’il faut réduire de moitié nos émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030. Antonio Guteres dit que les pays développés doivent tout faire pour atteindre la neutralité carbone en 2040.
Aujourd'hui, on met 15 à 20 ans à construire une centrale nucléaire. On est complètement hors délai. C’est une excuse pour l'inaction climatique du gouvernement. Il prétend agir alors qu’il propose une solution basée sur un fiasco industriel français. Flamanville après quinze ans de chantier et une multiplication des coûts par six, ne fonctionne toujours pas. C'est une solution qui est beaucoup trop lente face à l'urgence climatique. Il y a un risque. L’activiste Marge Piercy disait : « Comment comprendre quelque chose qui ne vous tue pas aujourd'hui ou demain, mais lentement, de l'intérieur pendant 20 ans ? Comment concevoir qu'un choix industriel, ou gouvernemental, signifie que nous soyons porteurs de gènes difformes et que nos petits-enfants seront mort-nés si nos enfants ont de la chance ? Des études faites sur les populations, notamment de Tchernobyl, effectuées à l'hôpital de Novossibirsk qui est à 200 kilomètres de Tchernobyl montrent que les adultes ont 50 % de maladies respiratoires de plus que la moyenne de la Fédération de Russie. Donc, dans le temps, les impacts sont avérés. »
La suite est à écouter...
On en parle avec :
- Jade Lindgaard, journaliste au pôle écologie de Mediapart, spécialiste des questions environnementales
- Pauline Boyer, activiste climat et chargée de campagne sur la transition énergétique pour Greenpeace. Co-autrice du Manifeste pour la non-violence , Edition Charles Léopold Mayer
S’il fallait une seule preuve de la justesse de la cause écologiste, le déchaînement répressif à son égard l’apporte de façon récurrente. De Creys-Malville à Saint ...
Connu / TG le 28/03/23 à 09:03
Écologie Entretien
Andreas Malm : « Sainte-Soline est une lutte avant-gardiste »
Dans cet entretien à Mediapart, le militant suédois, auteur de « Comment saboter un pipeline », tire les premières leçons stratégiques de la mobilisation contre les mégabassines dans les Deux-Sèvres, où il était.
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Connu / TG le 27/03/23 à 22:14
Mégabassines, la guerre de l’eau Reportage
Au lendemain de la répression brutale de la mobilisation contre les mégabassines, les manifestants dénoncent la violence des actions policières et les accusent d’avoir retardé la prise en charge des blessés. Des faits confirmés par la Ligue des droits de l’homme, qui s’inquiète de la « militarisation des forces de l’ordre ».
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Connu / TG le 27/03/23 à 13:22
À l’étranger, de nombreux médias jugent dangereux l’entêtement du président français à mettre en œuvre une réforme ...
Connu / TG le 21/03/23 à 11:07
Alliance Écologique et Sociale (Amis de la Terre, Attac France, CGT, Confédération paysanne, FSU, Greenpeace France, Union syndicale Solidaires, Oxfam France)
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Sa biographie
Alliance Écologique et Sociale (ex-Plus jamais ça) est née en janvier 2020 de la volonté de syndicats et d’associations environnementales de changer les termes du débat et de défendre une vision profondément sociale et environnementale de notre société : https://alliance-ecologique-sociale.org/ @Ecolo_Sociale
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- Soutien aux grévistes des raffineries !
12 oct. 2022 | 5 commentaires | 30 recommandés - Taxons les super-profits des multinationales pour redonner du pouvoir d’achat
18 juil. 2022 | 9 commentaires | 36 recommandés - Ne laissons pas l’extrême droite arriver au pouvoir
20 avr. 2022 | 1 commentaire | 4 recommandés
Émission spéciale sur le mouvement contre la réforme des retraites, face à l’intransigeance du pouvoir. Près d’une quarantaine de personnalités s’exprimeront sur les causes et les risques de cette attitude, à l’orée d’une semaine décisive.
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Des mobilisations historiques contre la réforme des retraites se succèdent depuis maintenant plusieurs semaines, et il ne se passe rien. Ou plutôt : Emmanuel Macron et son gouvernement ne consentent ni dialogue ni compromis à la hauteur de cette contestation massive, qui traverse les sensibilités politiques, les générations et les catégories sociales.
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Comment comprendre ce déni démocratique ? Comment le vivent celles et ceux qui partagent le refus de cette réforme, l’expriment dans la rue, et le portent en tant que responsables politiques et syndicaux ? Quelle issue à cette impasse qui heurte et interroge ?
Voilà les questions que la rédaction de Mediapart posera aux travailleuses et travailleurs, et aux nombreuses personnalités du monde syndical, politique, intellectuel et artistique qui interviendront lors d’une soirée spéciale en direct et au cœur de notre rédaction, ce lundi 13 mars, à partir de 19 heures.
Cette émission aura lieu au seuil d’une semaine décisive, avec une nouvelle journée de mobilisations et le vote final de la loi par l’Assemblée nationale et le Sénat... à moins que le pouvoir n’aille encore plus loin dans sa stratégie du passage en force, en usant du 49-3.
Se succèderont sur notre plateau près de quarante invité·es : Philippe Martinez, François Hommeril, Yvan Ricordeau, Annick Coupé, Caroline De Haas, Michèle Riot-Sarcey, Jérôme Guedj, Aurélie Trouvé, Michaël Zemmour, Valérie Damidot, Sylvie Kimissa, Mouloud Sahraoui, Yann Le Lann, Vincent Jarousseau, Arno Bertina, Lucie Pinson, Yanis Khames, Geneviève Fraisse, Manès Nadel, Rachel Keke, Youlie Yamamoto, Anne-Cécile Mailfert, Isabelle Pettier, Yanis Khames, Adrien Cornet, Simon Duteil, Pascale Coton, Karel Yon, Éléonore Schmitt, Sylvain Chevalier, Benoît Teste, Sophie Binet, Cyrielle Chatelain, Aurore Lalucq, Jean-Michel Remande, Mimosa Effe, Agnès Aoudai, Djamel Benotmane.
Selon un organe du Conseil de l’Europe, la France restreint le « droit fondamental » de grève en retenant une journée de salaires ...
Connu / TG le 12/03/23 à 21:20
La secrétaire d’État Sarah El Haïry a présenté « deux scénarios de généralisation du SNU » à un rapporteur spécial de la commission des finances du Sénat. Mais ce dernier alerte sur les risques d’une telle décision, dans un document que publie Mediapart.
Pour le gouvernement, l’information tombe au plus mauvais moment, comme l’a écrit Challenges. L’hebdomadaire d’information économique a révélé, mercredi 8 mars, l’existence d’un rapport sénatorial qui dresse un bilan salé des premières années d’expérimentation du SNU (service national universel), cet objet non identifié, à la frontière entre la colonie de vacances et le service militaire, dans lequel le gouvernement a déjà englouti des milliards d’euros d’argent public, et qu’il envisage de généraliser.
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Énergies Enquête
Cheffe de file de la majorité présidentielle sur le nucléaire, la nouvelle députée était salariée d’EDF jusqu’à son entrée au Parlement. Quand on a le pouvoir de voter la loi et de représenter la nation, où passe la ligne rouge entre biais professionnel, interférence, conflit d’intérêts et intérêt général ?
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Le 28 décembre dernier, la députée faisait partie de la délégation de parlementaires qui a visité la centrale de Flamanville, ainsi que le chantier du réacteur pressurisé européen (l’EPR) sur place. Dix jours plus tôt, EDF avait annoncé un nouveau retard pour ce chantier cauchemardesque (douze ans de retard, 10 milliards d’euros de dérapage).
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défendre la filière nucléaire
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corapporteuse du projet de loi sur le nouveau nucléaire, qui doit entrer en discussion à l’Assemblée en mars – et au Sénat dès la semaine prochaine. Ancienne salariée du seul exploitant de centrales nucléaires en France, elle participerait à l’écriture d’une loi dont EDF serait le grand bénéficiaire. On ne peut s’empêcher de s’interroger : Maud Bregeon est-elle en conflit d’intérêts ?
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Chaque année, des centaines de tonnes d’organismes marins sont piégées dans les systèmes de refroidissement des réacteurs nucléaires ...
Connu / TG le 06/03/23 à 18:58
87 commentaires
Les années Macron se sont ouvertes sur une annonce : le clivage gauche/droite était derrière nous. Son premier quinquennat allait être celui qui verrait les progressistes, ouverts et modernes, triompher des populistes, passéistes et dangereux. Le président nous promettait même que nous n’aurions bientôt plus aucune raison de voter pour ces derniers.
Cinq ans plus tard, le bilan est mitigé : l’extrême droite est dédiabolisée comme jamais et la gauche, quant à elle, est à ça de se faire exclure du prétendu « arc républicain ». Que s’est-il passé ? Pour clore les cinq premières saisons d’« Ouvrez les guillemets », cet épisode repasse tout le film en accéléré.
Tr.: ... la NUPES, seule bonne nouvelle de cette période ...