France Analyse
Après le nouveau non-lieu prononcé par la justice en faveur du ministre de l’intérieur, le gouvernement espère définitivement tourner la page de l’affaire Darmanin. Mais le dossier revêt des enjeux éthiques et politiques dont le pouvoir ne peut se départir.
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en juillet 2020 Julie Klein, professeure de droit à Sciences Po ... « Dès lors que le curseur n’est pas la culpabilité mais l’exemplarité, Gérald Darmanin ne peut s’abriter derrière une argutie purement juridique pour échapper à la discussion. »
Dans ce contexte, relevait Julie Klein, « indépendamment du point de savoir si la relation [sexuelle] a bien été consentie », « la matérialité des faits, non contestée par le ministre lui-même, marque déjà l’exploitation d’une position de pouvoir dans le champ des relations intimes ». ...
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Jean-Luc Mélenchon réagissait lors de son déplacement au Mexique à l’interview d’Emmanuel Macron réalisée à l’occasion de la fête nationale du 14 juillet 2022.
Retrouvez ci-dessous la retranscription de son intervention :
« Du Mexique où je me trouve en ce moment, juste avant d'être reçu par le président de la République de ce pays, j'ai écouté le discours du président Macron.
Je suis frappé par la désinvolture avec laquelle il répond aux questions graves qui lui sont posées. Je suis frappé par son indifférence à la souffrance sociale qui se répand dans notre pays. Comment peut-il avoir comme unique message - le jour de la fête nationale qui est censée nous rapprocher tous dans l'amour de la patrie républicaine - comme unique discours, de nouveau, les inégalités, la violence sociale. C'est-à-dire travailler plus longtemps, ce qui n'est absolument pas nécessaire, c'est-à-dire priver encore plus de gens de leurs allocations chômage quand ce chômage se développe. Tout cela avec l'idée assez grossière que les gens préféreraient des allocations à un travail réel.
Une nouvelle fois cette phrase provocante disant qu'il suffit de traverser la rue pour trouver de l'emploi. Décidément, tout ce qui se dit et passe par sa bouche est toujours comme une sorte de défi, d'agression contre la masse des Françaises et des Français qui l'écoutent. Il y a une indifférence à ce qui leur arrive qui s'exprime à travers sa voix. Il y a une sorte de révérence permanente pour les privilèges qui accablent notre société.
Je me trouve dans un pays où on procède à l'inverse. Je ne vous dis pas que tout est bien, ni que tout est fait à la perfection. Mais du moins la direction de travail est de soulager la pauvreté, soulager la souffrance des plus humbles. Et là, c'est exactement le contraire.
Enfin, j'entends qu'il va falloir se préparer à une sobriété énergétique. C'est bien le moment d'y penser. Depuis le temps qu'on répète qu'il faut le faire. Et surtout, c'est bien le moment d'y penser, après avoir réclamé à cor et à cri le boycott des productions russes et n'avoir pris aucune mesure pour y faire face. Vous souvenez-vous quand je proposais qu'on s'accorde avec l'Algérie pour pouvoir trouver une issue pour les Français, pour que le carburant et le gaz nous coûtent à nous moins cher tandis qu'aux Algériens ce seraient les fournitures de céréales qui coûteraient moins chères.
On a l'impression d'un gouvernement qui pilote à vue et d'un chef de l'Etat qui ne sait plus vraiment où il est.
En attendant, à tous, je vous souhaite une bonne fête de la République, car, ne l'oublions jamais, le 14 juillet, c'est l'émergence du peuple français comme acteur de son histoire. Et avant le 14 juillet, c'était l'Ancien Régime, celui des privilèges et après, la direction qui est prise c'est celle de l'abolition des privilèges et de l'égalité. Il nous reste tant à faire pour atteindre les objectifs du 14 juillet 1789. À nous de faire mieux, tout le temps. »
Macron, le prestidigitateur de la 5è République - 24 juin 2022 - 20H13 / Par Le Stagirite | Le Média
On sort les dossiers
Toutes les deux semaines, Fabrice alias le Stagirite porte un regard décalé sur l'actualité et les stratégies de communication des puissants. L'ironie n'empêchant pas l'analyse rigoureuse.
Clés : Législatives 2022 Macron
Mercredi soir, le président Emmauel Macron intervenait pour donner sa vision du rééquilibrage en cours entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. Ce fut non pas un numéro d’équilibriste, mais d’illusionniste, en faisant passer le message des électeurs (qui demandent un changement dans le contenu de sa politique) pour une simple demande de changement de méthode.
Il demeure dans les propositions du président ce préjugé tenace du macronisme qu’il existe toujours une solution correcte pour régler les problèmes : le désaccord politique vient d’une mauvaise compréhension ou de chicaneries idéologiques qu’on soigne par de la “pédagogie”. Macron tend un piège à ses oppositions : tourner l’opinion publique contre les partis d’opposition en les rendant responsables d’éventuels blocages institutionnels.
Mais quels sont les compromis qu’il est, lui, prêt à faire ? Car au-delà de ces débat de méthode, il faut rester concentrés sur le contenu de la politique menée par Macron depuis 5 ans. Il prend pour acquis que son projet présidentiel est légitime, mais sa base sociale reste faible. Dans le précédent quinquennat les institutions lui permettaient de gouverner en forçant le pays. Le moment que nous vivons est celui où le strict mécanisme institutionnel ne suffira peut-être plus.
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Débrief post-allocution présidentielle avec Catherine Tricot et Pablo Pillaud-Vivien !
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Adrien Quatennens réagissait ce mercredi 22 juin 2022 à l'allocution d'Emmanuel #Macron sur BFMTV.
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Avec 61%, on gagne largement ce soir dans la Somme. Et on gagne largement partout : dans les quartiers d'Amiens, à Flixecourt, à Abbeville. On inverse le score de Marine Le Pen à la présidentielle. Le rempart à Macron, le rempart au RN : c'est nous !
Ndlr : également à https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?m8JkUw
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Jean-Luc Mélenchon était l’invité de RTL soir le 15 juin 2022. Il a réagi au duel à distance qu’Emmanuel Macron a déclenché avec lui à l’occasion du second tour des élections législatives. Il s’est inquiété du fait que Macron utilise un ton si agressif, s’accaparant la République à lui tout seul, et expliquant qu’il pourrait ne pas respecter le résultat des élections législatives.
Il a aussi répondu à Bruno Le Maire sur les 80 milliards d’euros promis à la Commission européenne en austérité. Bruno Le Maire a répondu en admettant le projet de retirer 40 milliards d’économies. Mais il n’a pas précisé comment il comptait le faire. Jean-Luc Mélenchon a continué à interroger sur ce sujet. Où seront fait les économies ? La TVA sera-t-elle augmentée ?
Enfin, Jean-Luc Mélenchon a regretté que la Première ministre Elisabeth Borne refuse le débat avec lui. Il a réaffirmé que la victoire était possible dimanche prochain. Un Premier ministre du peuple est possible.
Clés : Législatives 2022 ; Macron ; NUPES
Au programme de la 154ème édition de la Contre-Matinale du Média TV, présentée ce lundi 13 juin par Théophile Kouamouo
· Titrologie : Retrouvez la traditionnelle rubrique dans laquelle nous analysons les unes de la presse mainstream et revenons sur leur vision de l'agenda médiatique. Puis, un petit focus sur différents contenus proposés par nos camarades de la galaxie des médias indépendants et alternatifs…
· Spéciale Législatives : La Contre-Matinale d’aujourd’hui sera une spéciale “Législatives”. Avec notre invité Victor Woillet, responsable éditorial du média indépendant Le Vent se lève, nous analyserons les résultats, les projections, et essaierons de comprendre la signification politique de ces 577 scrutins, simultanés pour la grande majorité d’entre eux. Au bout du premier tour, la NUPES et Ensemble sont au coude-à-coude, plus ou moins premier ex-aequo avec une dynamique qui se situe plutôt du côté de la NUPES et non d’Ensemble, d’un camp Macron qui ne bénéficie d’aucun élan venu de l’élection présidentielle.
· La NUPES au second tour de la 1ere circonscription de Paris : Théophile s’entretient avec un candidat NUPES arrivé de manière un peu inespérée au second tour de ces législatives. Il s’appelle Thomas Luquet, il a 35 ans, et est arrivé au second tour dans la 1ère circonscription de Paris avec 27,18% des suffrages. Une circonscription dans laquelle on retrouve les 1er, 2eme et 8ème arrondissements, avec une partie du 9ème arrondissement. Bref, une circonscription très bourgeoise, où la gauche est en général lilliputienne. Il nous racontera son expérience locale et évoquera son état d’esprit à six jours du défi national que représente ce second tour des législatives.
· Le Média toujours debout ? : Au mois de mars, Le Média était au bord du gouffre et il s'en est fallu de peu pour qu'il disparaisse. Mais grâce à votre mobilisation, nous avons tenu bon. Merci à vous ! Grâce à vous, nous avons pu produire 150 matinales avec 200 invités qui ont réuni près de 30 millions de vues ! Mais nous ne comptons pas nous arrêter là pour autant… En effet, nous vous proposerons dès la rentrée une émission à 18h qui s'appellera « Toujours debout ». « Toujours debout » sera un tout nouveau terrain de débat, de critique de l'actualité politique, sans détour, avec un regard neuf, un ton décalé, à contre-courant de ce que l'espace médiatique nous sert jusqu'ici. Cette émission, nous allons la construire avec vous, car Le Média, ce n'est pas seulement une équipe de journalistes professionnels. Ce sont 4500 sociétaires appartenant à la plus grande coopérative médiatique de France. Une coopérative engagée qui ne sera jamais sous le joug d'un milliardaire qui dicterait notre ligne éditoriale. Mais vous le savez, si nos contenus vidéo sont proposés gratuitement, leur production coûte cher, très cher. Ainsi, pour que cette ambitieuse saison 6 du Média puisse voir le jour, notre objectif est d'atteindre le prochain palier des 15 000 abonnés. Pour être une véritable alternative médiatique.
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Intervention de Jean-Luc Mélenchon le jeudi 9 juin 2022 après la prise de parole d'Emmanuel Macron dans le Tarn.
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé la fébrilité du président de la République, qui utilise n'importe quelle sortie comme un prétexte pour s'engager dans la campagne législative sans respecter son rôle de chef de l'État. Le leader de la NUPES a notamment souligné les propos d'Emmanuel Macron qui semble dire que ses opposants fragiliseraient l'unité du pays, dans une forme d'irrespect de la démocratie de la part du président de la République.
Jean-Luc Mélenchon a par ailleurs mis en avant le manque de cohérence du chef de l'État, qui ne sait pas sur quel pied danser concernant l'âge de départ à la retraite. Il a aussi mis en avant le manque de compétence des macronistes alors que le chômage est au même niveau qu'au début du quinquennat. Il a enfin parlé du manque de confiance que provoque le fait que les macronistes fuient le débat démocratique. Il a, enfin, dénoncé les propos honteux de Christian Estrosi.
Inclassable
Vous pouvez retrouver tous les contenus de Théophile Kouamouo en consultant sa page.
Clés : Démocratie ; La République en Marche ; Législatives 2022 ; Macron
Premier épisode de notre nouveau module "Direction Palais Bourbon. Il vous dira tout sur la campagne en vue des élections législatives. Bien entendu, il sera question des petites et grandes infos qui remontent du terrain. Nous ferons le point sur les circonscriptions les plus symboliques, les plus observées pour des raisons diverses. Et nous ne nous interdirons pas de passer au scanner le bilan des députés sortants.
Au sommaire aujourd’hui, la grosse bourde de Stanislas Guérini qui a fait frémir la majorité présidentielle et a rappelé le CV problématique de certains de ses candidats aux législatives ; la Macronie qui est soupçonnée de vouloir se servir des préfets pour fausser les résultats du scrutin, du moins d’un point de vue psychologique ; Marine Le Pen qui est pour le moins “emmerdée” par son étrange positionnement dans cette séquence politique, un positionnement quasiment pro-Macron et qui se défend en attaquant Jean-Luc Mélenchon. Et la circo du jour, ce sera celle où candidatera la Première ministre Elisabeth Borne, dans le Calvados.
Exécutif Analyse
Après vingt-six jours d’attente, Emmanuel Macron a nommé les vingt-sept membres du premier gouvernement d’Élisabeth Borne. Un casting gouvernemental marqué par sa continuité et toujours ancré à droite. La nomination de l’historien Pap Ndiaye à l’Éducation nationale y fait presque figure d’anomalie.
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Par-delà le signal de continuité, certaines de ces reconductions ont de quoi surprendre. Celle d’Éric Dupond-Moretti ... provocation : mis en examen depuis juillet 2021 pour « prise illégale d’intérêts », ... risque un procès devant la Cour de justice de la République. Le parquet général de la Cour de cassation a rendu, pas plus tard que le 9 mai dernier, des réquisitions en ce sens.
À rebours du principe qu’il se fixait en mars 2017, selon lequel « un ministre mis en examen doit démissionner », Emmanuel Macron a choisi de maintenir puis de conforter l’ancien avocat. Nonobstant les multiples mises en garde, venues notamment des syndicats de magistrats, qui ont récemment alerté la Commission européenne face aux risques pesant sur l’indépendance de la justice.
Au ministère de l’intérieur, Gérald Darmanin continuera à diriger – entre autres sujets – la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Tout en étant encore visé par une enquête pour viol. À deux reprises, il a été accusé d’avoir profité de sa position dominante d’élu pour obtenir des faveurs sexuelles. À deux femmes, il aurait promis, d’après leurs récits, d’intervenir en leur faveur – la première pour sa condamnation judiciaire, la seconde pour sa demande de logement.
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Plusieurs secteurs clés du gouvernement sont tenus par la bande d’anciens élus Les Républicains (LR) dont l’influence n’a cessé de croître depuis 2017 : l’économie, l’intérieur et la défense sont respectivement dirigés par Bruno Le Maire, Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu. Ce dernier se voit promu aux armées, malgré un bilan très critiqué dans les territoires d’outre-mer où Emmanuel Macron a obtenu un score minime.
À eux trois, ils contrôleront des services aussi cruciaux que les renseignements intérieurs et extérieurs (DGSI et DGSE), le renseignement militaire et l'organisme de renseignement de Bercy, Tracfin.
Quant à l’enjeu climatique, il sera piloté par trois femmes : Élisabeth Borne à Matignon, Agnès Pannier-Runacher à la transition énergétique et Amélie de Montchalin à la transition écologique et à la cohésion des territoires.
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Emmanuel Macron a propulsé sa conseillère culture, Rima Abdul-Malak, au ministère y afférent et le délégué général de La République en marche (LREM), Stanislas Guerini, à la fonction publique (malgré sa défense critiquée d’un candidat condamné pour violences conjugales mercredi). La députée LREM Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission des lois au Palais-Bourbon, sera chargée des outre-mer.
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À trois semaines des élections législatives, et trois semaines après une réélection sans élan, l’absence de relief politique de cet exécutif prive toutefois le président de la République de la moindre dynamique dans l’opinion.
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interview de Pap Ndiaye au Monde en 2019. Le nouveau ministre de l’éducation nationale y jugeait : « Quant à Emmanuel Macron, au centre-droit, s’il lui arrive de s’exprimer avec éloquence […], on peine à discerner une politique, ou même un point de vue consistant. » Le constat s’applique cruellement au premier gouvernement de ce quinquennat.
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Le loup Macron se fait mouton le temps d'une élection. Il montre patte blanche à la porte de la bergerie. Et quand il aura une majorité à l'Assemblée, le loup redeviendra loup. Le nom de sa future Première ministre importe peu : il s'essuiera les pieds dessus comme les autres.
Retrouvez l'interview de François Ruffin dans la matinale de RTL en intégralité !
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#LeDébrief - 7 611 vues - 423 - 39,9 k abonnés - 149 commentaires
Macron empêché, Mélenchon dans l’après, l’affaire Taha Bouhafs et Israël jusqu’au sacrilège. Chaque semaine, retrouvez #LeDébrief de la rédaction avec Catherine Tricot, Pierre Jacquemain et Pablo Pillaud-Vivien.
http://www.regards.fr
Enquête — Politique - Durée de lecture : 10 minutes - Politique Culture et idées
La planification écologique s’est imposée dans le paysage politique jusqu’à Emmanuel Macron, qui se l’est appropriée dans l’entre-deux-tours de la présidentielle. Retour sur un concept clé qui pousse aussi l’écologie politique à réinterroger son rapport à l’État.
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nommer sous peu son ou sa Première ministre. D’après l’Élysée, il ou elle se verra « chargée de la planification écologique » : une formule soustraite à son adversaire de gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui en a fait un étendard depuis plus d’une décennie. Même si les contours de la planification souhaitée par le président de la République restent flous, elle pourrait entraîner un bouleversement en profondeur de l’appareil d’État. Investi officiellement samedi 7 mai, Emmanuel Macron a de nouveau insisté sur sa volonté de « planifier » en faisant « le serment à la jeunesse de léguer une planète plus vivable ».
« C’est une victoire idéologique pour la France insoumise, clame Martine Billard. Emmanuel Macron est rattrapé par la réalité. Face à la gravité du réchauffement climatique, il n’a plus d’autre choix »
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Dès 2009, cette historique du parti de gauche avait déposé une proposition de loi sur le sujet alors qu’elle était encore députée Les Verts à l’Assemblée nationale. Cosignée par Noël Mamère et Yves Cochet, ce texte voulait « instaurer le plan écologique de la Nation », créer « un commissariat à la Planification écologique » et « organiser des conférences de participation populaire » pour construire démocratiquement le projet.
La planification est plus qu’une méthode : il s’agit d’éclairer l’avenir, de se donner des objectifs chiffrés à tenir et d’organiser avec les territoires la transition écologique dans tous les secteurs : énergie, finance, aménagement du territoire, agriculture, etc.
En 2008, alors qu’il était encore au Parti socialiste (PS), Jean-Luc Mélenchon portait déjà lui aussi cette idée. « Le programme socialiste doit être celui du retour de l’État redistributeur, stratège, protecteur, organisateur du temps long », plaidait-il dans le cadre d’une motion. En parallèle, les intellectuels proches de l’écosocialisme comme Michael Löwy participaient à la diffusion de ce concept dans le milieu universitaire.
« Un mot “obus” pour produire de la conflictualité »
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Corinne Morel Darleux, l’une de ses plus proches camarades de l’époque. ... Chez les écolos, on se déchirait : « On me traitait d’étatiste », se souvient Martine Billard. « Nous sommes plutôt issus d’une tradition libertaire et régionaliste, héritière de Mai 68, confirme Noël Mamère. Une partie des pionniers de l’écologie politique, comme Ivan Illich, Jacques Ellul ou Murray Bookchin se sont construits contre l’État, son dirigisme et son centralisme. » « Historiquement, les plans, ce n’est pas trop notre truc », concède, aussi, Alain Coulombel, actuel porte-parole d’Europe Écologie-Les Verts.
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Jean-Luc Mélenchon (à droite) avec l’ingénieur spécialiste des éoliennes marines, Bertrand Alessandrini, le 14 janvier 2022, au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). © Stéphane Burlot/Reporterre
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le chercheur Dominique Plihon dans une note d’Attac ... sociologue Razmig Keucheyan, la planification écologique est le seul moyen pour imposer un contrôle public du crédit et de l’investissement, arrêter le financement des industries polluantes et organiser leur fermeture, tout en accompagnant massivement les investissements dans la transition écologique. « Jusqu’ici, la planification a été productiviste. La planification écologique, elle, doit organiser la décroissance de l’utilisation des ressources naturelles », écrit-il dans le Monde diplomatique.
... Naomi Klein ... réapprendre à planifier nos économies en fonction de nos priorités collectives et non plus des critères de rentabilité ... Cyrille Cormier, l’auteur du livre Climat, la démission permanente (Utopia, 2020)
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Martine Billard ... la planification n’est pas simplement une refonte de l’architecture gouvernementale, c’est une nouvelle vision, un imaginaire révolutionnaire de l’action politique ... décalage entre cette proposition et l’urgence d’actions immédiates ... construction de nouveaux EPR ... plans des années 1970 et 1980, décrétés par le haut et de manière autoritaire. L’inverse de ce que préconisaient les fondateurs de la planification écologique, qui voyaient dans cet outil un moyen de stimuler la démocratie locale, d’établir les besoins et les objectifs à l’échelle des territoires.
Ndlr : en cela la médiation est centrale dans ce processus de co-création où l'horizontalité fertilise deux articulations :
- entre les verticalités ascendantes et descendantes.
- Et entre conflits et projets.
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Si Jean Castex sera en poste "au moins" jusqu'à vendredi soir comme l'a expliqué il y a quelques jours le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, le Premier ministre prépare bien son départ. Hier soir, il a convié à Matignon ses 41 ministres et secrétaires d’État pour un dîner d’adieu après vingt-deux mois de gouvernement. Et l'heure est à l'incertitude pour bon nombre d'entre eux. Plusieurs figures du quinquennat, à l'instar de Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin, souhaiteraient faire partie du second mandat d'Emmanuel Macron. Dix-huit ministres sont par ailleurs candidats aux législatives. Jean Castex a fait savoir de son côté qu'il ne souhaitait pas entrer dans le prochain gouvernement ni être candidat aux législatives et a déjà fait ses cartons. Mais le nom de son successeur n’est toujours pas dévoilé. Le chef de l’Etat qui avait promis que la personne nommée serait attachée "à la question sociale, environnementale et productive" a affirmé lundi avoir arrêté son choix sans en dire plus. Et préfère s’engager dans la campagne des législatives en ciblant Jean-Luc Mélenchon.
Mardi, lors d’un discours visant à mobiliser ses troupes pour les élections des 12 et 19 juin, Emmanuel Macron a multiplié les attaques contre le leader de la France insoumise qui a réussi à prendre la tête d’une union de la gauche dans l’optique des législatives et ambitionne d’être Premier ministre. "Un troisième tour ? Cela n’existe pas. Il ne faut pas vous laisser intimider par ceux qui voudraient rejouer aux législatives ce qui a été tranché à la présidentielle", a-t-il lancé aux candidats de la majorité, réunis aux Docks d’Aubervilliers, avant de dénoncer une "extrême gauche", qui serait "unie sur une seule chose, la décroissance", "pas même d’accord sur le nucléaire" et "qui a choisi le communautarisme plutôt que l’universalisme".
Un ton offensif contre celui qui est devenu le deuxième personnage politique le plus apprécié des Français et le premier opposant au président (37 %), devant Marine Le Pen (33 %) d’après les dernières enquêtes d’Elabe. À la tête de la Nouvelle union populaire écologique et sociale, Jean-Luc Mélenchon rêve d’une majorité à l’Assemblée nationale et d’une cohabitation où il tiendrait le premier rôle. Le parti est en train de finaliser la liste de ses candidats aux législatives, non sans remous, et doit gérer une première crise. La France insoumise a annoncé mercredi avoir ouvert une enquête interne après des accusations de violences sexuelles à l’encontre du journaliste controversé Taha Bouhafs. Le jeune homme avait retiré sa candidature, la veille, aux législatives à Vénissieux en dénonçant des "attaques sans précédent" et des "calomnies" récurrentes.
Invités :
- Bruno Jeudy, rédacteur en chef du service politique - Paris Match
- Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique - France Télévisions
- Caroline Vigoureux, journaliste et auteure de "Le mystère Taubira" - l’Opinion
- Mathieu Plane, économiste - Observatoire Français des Conjonctures Économiques (OFCE)
Ce mardi, François Ruffin a accusé Emmanuel Macron de "bloquer" un certain nombre de réformes européennes.
Le député LFI accuse le chef de l'État de s'être opposé au "congé paternité", aux "taxes sur les transactions financières" et à la "reconnaissance des salariés d'Uber".
La réalité est plus nuancée.
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le congé paternité, ou plutôt la "directive vie privée - vie professionnelle", proposée en avril 2018 par la Commission européenne
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Paris fera tout pour contrer cette directive, qui va effectivement à l'encontre de la politique française en la matière, qui tend à préférer un statut d'indépendant
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En résumé, la France, son gouvernement et Emmanuel Macron, ont bel et bien marqué leur opposition à ces trois réformes. Ceci dit, il est trompeur de penser qu'elle fut le seul État membre à en bloquer l'avancée.
Tags #L'info passée au crible #Europe #Emmanuel Macron #François Ruffin #La France insoumise #Union européenne
Connu / https://twitter.com/Francois_Ruffin/status/1524425852229926914
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François Ruffin @Francois_Ruffin · 6h
"Quand l'Europe avance dans le bon sens, Macron la freine." TF1 m'a fact-checké, pour parvenir à cette conclusion : « Macron a bien freiné tout ça, mais heureusement, il n’est pas le seul en Europe ! »
23 - 213 - 529
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Jean-Baptiste Rivoire @JBRivoire · 9 mai
1,5 Millions de vues en 5 semaines pour notre enquête sur le patrimoine de #Macron réalisée sans un euro d'argent public. Financez l'investigation indépendante!
https://off-investigation.fr/soutenir/
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54 minutes
Jean-Luc Mélenchon, député LFI des Bouches du Rhône, est l'invité de « Questions Politiques » ce dimanche. Une émission présentée par Thomas Snegaroff avec Carine Bécard (France Inter), Jeff Wittenberg (France TV), Claire Gatinois (Le Monde).
Jean-Luc Mélenchon © AFP / Thomas COEX / afp
Invité de Questions Politiques, le chef de fil de la Nupes et candidat arrivé troisième de la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon précise qu'à l'issue de ce dernier scrutin, il "ne remets pas en cause la légitimité" d'Emmanuel Macron, car "le président a été élu", mais il "combat la constitution" de la Ve République. "Aussi longtemps que c'est celle-là, c'est sa règle qui s'applique", assure celui qui appelle à la mise en place d'une VIe République.
Je ne suis pas partisan d'organiser une insurrection politique dans ce pays.
En cas de cohabitation, "nous nous entendrons"
Interrogé sur ses ambitions à l'approche des législatives, Jean-Luc Mélenchon précise sa position. Vendredi, sur France 2, il a laissé entendre qu’il ne sera "vraisemblablement" pas candidat et donc laisserait sa circonscription de Marseille. "Je me prépare plutôt à l'idée d'être Premier ministre qu'à l'idée d'être de nouveau député", dit aujourd'hui le chef de fil de la Nupes.
Si l'alliance de gauche arrive en tête et qu'il est désigné Premier ministre, c'est une cohabitation qui se mettra en place avec un président qui ne partage pas ses positions. "Nous nous entendrons parce que c'est l'intérêt du pays", promet Jean-Luc Mélenchon.
L'équipe Alexandre Gilardi, programmateur Jean-Philippe Balasse, Journaliste
Ndlr : excellente intervention, hauteur de vue, synthèse, recul, JLM est prêt à gouverner AU SERVICE de l'intérêt général... Valoriser ACT
Clés : Extrême droite ; Macron ; Présidentielles 2022
Les efforts conjugués de millions de citoyens, d’activistes et d’électeurs n’y auront rien fait. Le second tour programmé depuis cinq ans par ceux qui y avaient intérêt aura réussi à s’imposer en cette année 2022.
Une fois de plus, Emmanuel Macron contre Marine Le Pen. La différence, c’est que cette fois-ci, Emmanuel Macron a un bilan, un lourd bilan contre lui, et on peut imaginer que le réflexe du “vote barrage” sera moins évident à provoquer. Il y a aussi le fait que Marine Le Pen fait campagne, notamment en vue de ce second tour, sur le thème du pouvoir d’achat…
Elle se présente comme une aspirante présidente compassionnelle, qui aime les Français et qui voudrait qu’on l’aime. Mais au-delà de la com, de quoi la proposition politique de Marine Le Pen est-elle le nom ? En quoi se diffère-t-elle de celle d’Emmanuel Macron ? Est-ce parce qu’elle est de manière impossible à nier soutenue par une large frange des classes populaires qu’elle a vraiment la fibre sociale ?
De toutes ces questions, nous en parlons avec Nicolas Framont, rédacteur en chef de Frustration Magazine, un média indépendant gratuit… auquel vous pouvez vous abonner en guise de soutien. Il est aussi chroniqueur pour Le Média TV.
Le site internet de Frustration magazine : https://www.frustrationmagazine.fr/
Connu / tg 16/4/22 8h28