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Articles repérés par Hervé Le Crosnier hier
Par :
- Jean-Francois Alesandrini - ancien directeur des affaires publiques à DNDi
- Benjamin Coriat - professeur émérite de sciences économiques
- Stéphanie Leyronas - chargée de recherche à l’Agence française de développement
Le coronavirus oblige à repenser les problématiques de la marchandisation de la santé. Et à permettre ainsi aux plus démunis d’accéder aux traitements et à un futur vaccin, soulignent trois chercheurs.
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Révélatrice des inégalités sociales à travers le monde et des insuffisances des structures publiques de soins, le Covid-19 bouscule l’ordonnancement de la recherche en matière de santé publique. Elle appelle à des outils appropriés, au bénéfice du plus grand nombre, et d’abord des plus fragiles.
Revoir les règles du jeu pour construire une santé en commun devient un impératif moral, éthique, et même démocratique. En sortant du diktat de la propriété intellectuelle exclusive, des initiatives nous montrent la voie.
Jean-Francois Alesandrini, ancien directeur des affaires publiques à DNDi (Initiative médicaments pour les maladies négligées). Benjamin Coriat, professeur émérite de sciences économiques à l’université Sorbonne Paris-Nord. Stéphanie Leyronas, chargée de recherche à l’Agence française de développement
.#Communs #Médicament #Santé_publique
PS : Tiens, tiens, Jean-François Alessandrini était un des auteurs du premier livre publié par C&F éditions ( Pouvoir savoir , en 2005) et Benjamin Coriat dans une des dernières publications ( Discours de Stockholm par Elinor Ostrom, 2020, dont il a rédigé la préface).
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Le cahier de recherche « Plateformes coopératives : des infrastructures territoriales pour un partenariat public-communs en action » est issu de la collaboration entre La Coop des Communs et l’Institut pour la recherche du groupe Caisse des Dépôts.
Il présente les plateformes coopératives comme des outils à disposition des collectivités territoriales, pour augmenter le pouvoir d’action des acteurs de la transition de leur territoire.
Connu / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?i0ZW-w
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Intervention de François Ruffin pendant le meeting du 1er tour ! ☘️ #IciCestGrenoble
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Dans ce 114e numéro de la Revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon revient sur les propositions d’Emmanuel Macron concernant la voiture électrique et le secteur automobile. Il explique les problèmes pratiques que pose la décision d’augmenter le parc automobile électrique et appelle à planifier pour faire face à l’objectif. Il prend également les exemples du second-oeuvre dans le bâtiment et de la production de tuyaux pour acheminer l’eau potable. Jean-Luc Mélenchon parle ensuite du site d’actualité international « Le Monde en commun » (https://lemondeencommun.info) et explique ses objectifs. Il donne également RDV le vendredi 29 mai à 18H sur sa chaîne Twitch (https://twitch.tv/jlmelenchon) pour une nouvelle émission, « Twitchons », dans laquelle il débattra avec les abonnés du sujet des libertés publiques.
SOMMAIRE
00:28 : Planification écologique : voiture électrique, eau, bâtiment
15:06 : Le Monde en commun - Nouveau site d'actualité internationale
27:54 : Lancement de Twitchons, nouvelle émission exclusivement sur Twitch
LES LIENS
- Le Monde en commun : https://lemondeencommun.info
- La chaîne Twitch de Mélenchon : https://twitch.tv/jlmelenchon
- Grève générale monstre en Inde: des millions d'habitants protestent contre le gouvernement : https://bit.ly/2TMNzu4
Catégorie Actualités et politique 1 326 commentaires
diffusé le mer. 13.05.20 à 23h11 - disponible jusqu'au 21.05.20 - découverte - 69 min - tous publics
Dans les Vosges, un géant de l'eau bien connu exploite les nappes phréatiques les plus profondes pour alimenter le monde entier en eau de source. Les 1,5 milliards de bouteilles produites chaque année auront asséché, en 2050, cette ressource naturelle. Depuis plus de vingt ans, des citoyens se battent pour protéger leur précieux sous-sol. En Ile-de-France, ce sont les maires qui sont vent debout contre l'ouverture d'une gigantesque carrière dans le Vexin par un géant du ciment. Ailleurs encore, une multinationale s'est vue opposer une résistance farouche en voulant s'attaquer à un parc naturel. Un peu partout en France, des citoyens multiplient batailles judiciaires, mobilisations populaires, combats politique, pour faire face à des entreprises qui s'attaque au patrimoine naturel ou aux ressources relevant du bien commun.
Connue / https://twitter.com/corinnelepage/status/1260830051769122823
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Corinne Lepage @corinnelepage · 21h Enquête ce soir sur France 3 - Newstele http://newstele.com/2020/05/main-basse-sur-nos-ressources-naturelles-citoyens-contre-multinationales-enquete-ce-soir-sur-france-3.html - 1 - 10 - 9
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Nous aimions nous croire invulnérables. La réalité nous a rattrapés.
La crise sanitaire que nous traversons a interrompu brutalement le cours de nos vies. Elle a imposé le confinement de la moitié de la planète et perturbé toutes nos habitudes. Des millions de personnes ont perdu leur emploi. Beaucoup ont dû dire adieu à des proches. Avec la crise, nos préoccupations ont profondément changé.
Aujourd'hui, le gouvernement prend des mesures extraordinaires pour sauver des entreprises. Demain, il organisera la relance de l’économie. Mais la grande erreur serait de reconstruire notre monde en conservant les méthodes d’hier. Notre société s’est révélée fragile, alors que nous sommes face à de nombreux autres périls. En plus des crises sanitaires, les désastres écologiques nous menacent et les inégalités sociales nous rendent toujours plus vulnérables.
Regardons en face nos vulnérabilités.
La destruction de la biodiversité augmente considérablement le risque de pandémie. La déforestation et le braconnage créent une proximité forcée avec des animaux sauvages et nous exposent à des crises sanitaires. Nos systèmes de santé ne peuvent pas y faire face.
Certaines activités économiques conduisent à d’autres désastres environnementaux qui nous menacent directement. Les bouleversements climatiques, l’épuisement des ressources, les pollutions entraîneront inévitablement des situations parfois plus meurtrières que le Covid-19: pénuries alimentaires, canicules, catastrophes naturelles plus fréquentes, raréfaction de l’eau douce, mais aussi augmentation des inégalités, migrations climatiques, etc.
Nous appelons donc nos décideuses et décideurs à revoir nos priorités dans la reconstruction qui s’annonce pour éviter les catastrophes à venir.
Le temps est venu de garantir la pérennité des activités essentielles assurées par nos services publics.
Investissons massivement dans notre système de santé, dans l’éducation et dans la recherche. Revalorisons enfin ces métiers, plus que jamais nécessaires.
Le temps est venu de développer les activités et métiers nécessaires à une reconstruction écologique et sociale.
Investissons massivement, formons et créons des emplois dans les activités écologiquement et socialement responsables, comme la rénovation thermique des bâtiments et les transports décarbonés. Passons à des modèles industriels, agricoles et alimentaires de proximité accessibles à tous. Relocalisons les activités utiles à notre société sans pour autant bannir nos échanges avec le reste du monde.
Le temps est venu d’imposer le ralentissement des activités qui nous mènent à des désastres écologiques et sociaux.
Conditionnons strictement le sauvetage de certains secteurs, comme l’automobile, à l’alignement de leurs activités avec nos objectifs écologiques. Engageons les secteurs incapables d’y parvenir suffisamment rapidement, comme l’aviation et le tourisme de masse, à suivre des impératifs écologiques et sociaux très forts, et à réduire progressivement leur activité. Mettons en place ces mesures dans le respect des engagements climatiques pris par la France. Accompagnons également la formation et la reconversion des salariés qui ne doivent pas subir les conséquences des choix industriels effectués par le passé.
L’État vient de montrer qu’il est capable d’écouter la communauté scientifique et de mobiliser des moyens financiers exceptionnels lorsque la situation l’impose. En tant que citoyens, nous montrons que nous sommes capables d’accepter de changer radicalement notre mode de vie quand l'intérêt général est en jeu. Depuis 2019, la Convention Citoyenne pour le Climat prouve qu’un collectif réunissant des citoyens tirés au sort qui se forment aux questions écologiques peut faire des propositions constructives.
L’État doit désormais intégrer les enjeux écologiques et sociaux dans la reconstruction de notre société. Il est de son devoir d’associer la société civile aux débats et aux prises de décision qui vont avoir un impact décisif sur notre futur. Nous sommes nombreuses et nombreux à vouloir participer à la construction d’un avenir désirable.
Décideuses, Décideurs, il est temps d’agir !
Ils portent l'appel
Alter'Actions - Animafac - APF France handicap - Association Nationale des Etudiants en Médecine de France - Association négaWatt - Association pour la Protection des Animaux Sauvages - ATD-Quart Monde - Avenir Climatique - B.A.-BA FAEAP - Campus de la Transition - Citoyennes.ens Lobbyistes d'Intérêts Communs - Citoyens Pour Le Climat - CliMates - Colibris - Collège des Directeurs de Développement Durable - Comité 21 - Confédération Nationale des Junior-Entreprises - Convergence Infirmière - COP2 étudiante - Earth Uprising France - Emmaüs - Enseignant.e.s Pour La Planète - Entrepreneurs d'Avenir - Extinction Rebellion - Groupe ACR - FAGE - Fédération Nationale des Etudiant.e.s en Soins Infirmiers - FIDL - Filière Paysanne - Fondation Nicolas Hulot - Football et Ecologie - Forum Français de la Jeunesse - France Nature Environnement - Gilets Citoyens - Greenlobby - Groupe SOS Transition écologique - Il est Encore Temps - Institut Rousseau - Institut Veblen - Jeunes Ambassadeurs pour le Climat - La Fresque du Climat - Labos 1.5 - Latitudes - Les Greniers d'Abondance - Les Shifters - Low Carbon France - Makesense - Miramap - Mycelium - NOISE - Notre Affaire A Tous - On Est Prêt - Paris-Bascule - Pour un réveil écologique - Printemps Ecologique - Profs en Transition - REFEDD - Réseau Action Climat - Réseau Environnement Santé - Resilience - Sciences Citoyennes - SOS Maires - Together For Earth - Terra Nova - The Shift Project - UNEF - UNICEF France - Unis Pour La Planète - URIOPSS Nouvelle-Aquitaine - WARN - WWF - Yon A Lot - L'Un à l'Autre - Youth For Climate France
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4 mai 2020
Texte relayé par https://blogs.mediapart.fr/patrickloiseleur/blog/070520/appel-commun-la-reconstruction
Écologie - Entretiens
TAGS Anthropologie écologie relationnelle néolibéralisme philippe Descola transition écologique
Damien Deville est géographe et anthropologue de la nature. Il est l’auteur, avec Pierre Spelewoy, du récent Toutes les couleurs de la Terre – Ces liens qui peuvent sauver le monde paru aux éditions Tana. Il y développe plusieurs concepts, parmi lesquels celui « d’écologie relationnelle », qui s’oppose notamment à l’uniformisation du monde par le néolibéralisme. Dans ce riche entretien, nous avons demandé à ce jeune héritier de Philippe Descola comment il analysait les processus de destruction écologique, sociale et culturelle que nous traversons, et comment construire concrètement une autre approche de la relation, compatible avec la préservation de nos biens communs, a fortiori environnementaux. Réalisé par Clément Molinier et Pierre Gilbert, retranscrit par Manon Milcent.
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parti 6 mois travailler pour le ministère de l’Environnement du Queensland, dans une équipe de rangers, sur la protection des populations de koalas. Pour les protéger, les politiques publiques d’alors consistaient à les parquer dans des zones dédiées à la protection. Grillagées dans des forêts de protection, loin des activités humaines, le koala s’en porterait mieux. ... j’ai remis en cause mes acquis, car ce système de protection se confrontait à plusieurs biais. Un biais écologique d’abord, au sens scientifique du terme, dans le sens où parquer des koalas dans des zones spécifiques participait, sur du long terme, à limiter l’expression de la diversité génétique de la population. Une diversité pourtant nécessaire au renouvellement de l’espèce. Deuxième biais : on observait que certains koalas préféraient s’établir en zone péri-urbaine.
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dernier biais, davantage culturel, m’est apparu : les koalas sont énormément représentés dans les symboles australiens alors que la coexistence est refusée. C’était pour moi une instrumentalisation du vivant doublée d’une hypocrisie anthropologique. Cette expérience m’a dynamité l’esprit. D’ailleurs, je le découvrirai plus tard, la violence infligée aux koalas n’était que le miroir d’une pluralité de violences qui émergent des mondes occidentaux et qui fait de nombreuses victimes : les populations autochtones qui décident de vivre autrement, dont les aborigènes d’Australie – les violences faites aux koalas et les violences faites aux humains sont les deux faces d’une même médaille – mais aussi les territoires oubliés de l’économie monde, les violences faites aux femmes, aux Tsiganes, aux roms, les DOM-TOM marginalisés dans les démarches républicaines… Bref, par notre incapacité à penser la diversité, nous avons laissé sur le carreau nombre d’individus, de collectifs et de territoires.
De ce fait, contourner l’uniformisation des mondes demande, je crois, une réponse citoyenne et politique forte : remettre la diversité, qu’elle soit humaine ou non humaine, au cœur des modèles sociaux. Cette démarche peut offrir des dynamiques d’innovation majeures aux crises que nous connaissons tout en nous permettant de remettre de la poésie dans nos vies. En puisant dans la singularité de chaque être, de chaque imaginaire, de chaque territoire, des voies citoyennes et politiques se dégagent pour emmener le social et l’environnement dans un seul et même horizon.
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??????????? [TOUT ou RIEN copier ?!]
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En Cévennes par exemple, il y a beaucoup de conflits entre les néoruraux et les archéos cévenols. ... La culture de la résistance d’une part, et l’amour des montagnes d’autre part ! Deux symboles sur lesquels construire de l’inclusivité. Le lien au paysage comme projet territorial a également pour avantage de ne pas être anthropocentré. Il emmène anciens comme nouveaux, humains comme non humains dans un seul et même bateau. J’ai tendance à militer actuellement pour des politiques du symbole, au sens littéral du terme. Ça me fait penser à cette fameuse phrase de l’anthropologue Jean Malaurie : « sans symbole nous ne sommes rien, qu’un peuple de fourmis manipulées par le verbe, l’information et l’image ».
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tension très forte dans les milieux écolos, entre l’urgence climatique et sociale et les manières de cultiver des réponses qui demandent nécessairement du temps. Ce conflit, nous y sommes tous confrontés. Néanmoins, il reste impératif de cultiver le sens !
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se développent à Paris des fermes verticales, sans eau, sans sol. Elles sont très subventionnées au nom de l’autonomie alimentaire des villes. Elles entrent alors en concurrence avec l’agriculture des campagnes où les paysans cultivent pourtant les valeurs de la terre et n’arrivent plus à vivre de leurs métiers. Autrement dit, au nom de l’écologie à Paris, on détruit ce dont l’écologie est censée être la gardienne : la diversité des mondes.
Une deuxième clé de réponse se situe dans le dialogue entre la valorisation de la diversité à l’échelle locale et le sentiment d’appartenance à l’humanité. Il y a un imaginaire auquel j’aime me relier, même si en l’état il peut paraître de l’ordre de l’utopie. Le géographe Augustin Berque, qui a été très influent pour moi, propose dans ses travaux de penser la diversité via trois échelles à partir desquelles on pourrait déployer de nouvelles compétences politiques. La première est l’échelle de l’atmosphère, le matériau physico-chimique de la Terre. Cela correspondrait à des politiques internationales relevant d’un sens commun de l’humanité telle que la lutte contre le réchauffement climatique. Ajouter la vie sur terre permet de déployer une deuxième échelle : l’échelle écosystémique. C’est une échelle biorégionale en somme à partir desquelles se pensent et se préservent les grands équilibres de la vie. Il y a enfin l’échelle de l’habité, celle des symboles et de l’expérience partagée. Augustin Berque l’appelle « l’écoumène ». C’est une échelle beaucoup plus fine qui construit pourtant le vivre ensemble au quotidien. Un universel par-delà l’humain, se situe peut être dans un dialogue pertinent entre ces trois nouvelles échelles politiques et citoyennes.
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La crise du coronavirus montre à quel point nous avons besoin de relation et que l’expérience territoriale est tout ce qui compte face au présent. Y compris pour lutter contre la solitude qui est une bien grande maladie. Toute relation n’est pas physique, il y a également des espaces symboliques dans lesquels nous pouvons trouver des voies d’émancipation malgré le confinement qui a été mis en place. La crise sanitaire invite également à orienter des politiques décentralisées qui donnent les moyens à chaque lieu de faire face aux réalités qu’il traverse. Les relations entre individus laissent place ici à des relations de coopération entre territoires. Pendant des décennies nous les avons opposés. Peut-être arriverons-nous maintenant à les faire dialoguer ! Il y a une bataille culturelle à mener autour de cette égalité territoriale. Je crois même que cette bataille culturelle est mère de toutes les batailles, car, lorsque notre projection au monde change, tout change, à commencer par la vision politique d’une nation. Le coronavirus place l’humanité devant un tel choc qu’il permet ce pas de côté dans l’opinion.
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une feuille de route gouvernementale en deux temps : une rapide transition vers une économie décarbonée sur du court terme, demandant des arbitrages politiques nationaux assez forts tout en amorçant un retour aux territoires sur du moyen terme. Pour qu’il soit pertinent, le vivre ensemble ne peut pas être du ressort des états nations : il demande de placer au cœur des décisions des échelles d’action facilement appropriable par le tout citoyen, c’est-à-dire des échelles plutôt locales. L’un dans l’autre, face à l’uniformisation des mondes et aux précarités qui en émerge, il me semble inévitable de questionner non pas simplement le rôle de l’état, mais bien la place qu’il occupe dans les régimes démocratiques. Sur du long terme, je pense qu’il devra nécessairement s’effacer en partie pour laisser place à de nouvelles modalités d’interventions citoyennes et politiques. Expérimentons.
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réassumer notre propre vulnérabilité. Chaque être vivant a en commun d’être vulnérable, et pour s’adapter à cette condition, il a besoin des autres. Humains comme non humains sont interdépendants. Nous avons besoin des autres, et ce sont bien ces liens d’interdépendances qui doivent mobiliser l’action citoyenne. La deuxième, c’est la rencontre avec l’autre. La rencontre positionne les relations dans une dynamique créatrice. Un plus un, en géographie, ça n’a jamais fait deux. Lorsqu’on réussit à comprendre l’autre pour ce qu’il est vraiment, la rencontre ouvre des trajectoires d’innovations majeures.
Je me permets de préciser que rencontrer l’autre ce n’est pas nécessairement l’apprécier. Vivre la relation revient à accepter également les antagonismes, la différence, le refus. Enfin, puisque qu’on peut rencontrer l’autre en le dominant voir en le détruisant, il convient d’ajouter une troisième étape à cette société de la relation : la justice. Pour que les relations soient émancipatrices pour les deux parties prenantes, il est important d’exercer justice dans la coexistence. Ces trois thèmes sont suffisamment larges pour être mobilisés de manière extrêmement plurielle en fonction des réalités de chaque espace, de chaque communauté voir de chaque individu.
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la diversité que je projetais ailleurs est également présente ici, dans les moindres recoins de l’espace. Nous n’arrivons néanmoins plus à la voir et encore moins à la mettre au cœur de nos vies. Je crois que c’est lié en grande partie à nos modèles éducatifs qui ne valorisent pas assez les territoires. À la lumière de la relation, l’éducation devient également un objet de réforme. Philippe Descola milite effectivement pour davantage d’anthropologie à l’école. J’ajouterais pour ma part davantage de géographie et d’éthologie ! ... construire davantage de liens entre ce que l’on pense et ce que l’on fait de ses mains. Il n’y a presque plus d’activités manuelles dans les programmes pédagogiques et universitaires. Pourtant expérimenter un territoire passe également par le mouvement du corps et par les sens. ... dans les moments de bonheurs comme de malheurs, tout ce qui compte au final, c’est le vivre ensemble. La crise du coronavirus le confirme. Remettre ce vivre ensemble, par-delà l’humain, par-delà l’Occident et par-delà le visible, au cœur de l’action me semble être un beau chemin à suivre.
Ndlr : revisiter, approfondir, questionner notamment sur le lien entre république, fédéralisme et régionalisme / TdM ACT
« Il se trouva même des enragés pour rêver à un virus vengeur qui bloquerait tout, réussissant là où ils ont toujours échoué... »
Quelles seront les conséquences à moyen et long terme de cette « crise » du Coronavirus sur nos vies ? Personne ne le sait pour l’instant. Pourtant deux grandes tendances semblent se dessiner, l’une que l’on pourrait qualifier d’« optimiste » est convaincue (ou s’auto-convainc) que plus rien ne pourra être comme avant et qu’une reconfiguration de l’organisation sociale est inévitable. L’autre plus « pessimiste », perçoit tous les signes d’une mise au pas sans précédent et d’une recomposition brutale du capital. Ce dont nous sommes convaincus, pour notre part, c’est que la situation est extrêmement ouverte, qu’il n’y aura pas de retour à la normale mais une lutte entre deux états d’exception : celui du gouvernement et de l’économie d’un côté, celui de la plèbe et du commun de l’autre. Ce texte que nous avons reçu nous a néanmoins beaucoup plu, comme son auteur nous l’indique « dans mon esprit, la forme-de-vie-vaincue est celle qui pourra reprendre le combat d’aussi bas qu’elle se trouve, Si souvent dans l’histoire des mondes les humbles furent vaincus sans que jamais pourtant le pouvoir parvienne à dormir en paix. ».
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Petit détail sémantique à l’adresse d’aucun, être vaincu ne suppose pas que l’on aurait pu faire mieux, c’est même un peu le contraire…
Pascal Mathis, un vieil homme dont la forme-de-vie se réduisait à travailler, aller voir la mer, traîner dans les musées de sa région, ballade en voiture et prendre un verre… et aussi à rêver un peu aux fabuleuses formes-de-vie dont il entendait la geste portée par l’air du temps, un vieil homme qui n’accepte pas la vie-nue et lui préfère encore la forme-de-vie-vaincue.
Positions
Julie Brillet @MeTaL_PoU Vous suit
Formatrice et médiatrice indépendante
.#mednum #inclusion #privacy #bibliothèques #communs #ados
Présidente d'@ExodusPrivacy
Membre de @contrib_nantes
TAGS Banque centrale européenne Changement climatique Economie Politique finance Monnaie transition écologique
Dans le contexte de cette crise sanitaire et économique inédite, il semblerait finalement que l’argent magique soit une solution. Après 40 ans de « gestion monétaire », le grand public redécouvre petit à petit qu’il serait possible et souhaitable de mettre en œuvre une véritable politique monétaire. De fait, que ce soit pour financer un plan de relance économique à la hauteur de cette crise ou pour financer la reconstruction écologique – les deux pouvant et devant être synonymes – la création monétaire s’avère une solution incontournable. Nicolas Dufrêne est haut fonctionnaire et directeur de l’Institut Rousseau. Alain Grandjean est cofondateur de Carbone 4 et président de la Fondation Nicolas Hulot. Ces deux économistes viennent de faire paraître un ouvrage pionnier en France sur la question du financement de la transition écologique grâce à une politique monétaire entièrement repensée, Une monnaie écologique (Ed. Odile Jacob, février 2020). Dans cet entretien, nous avons voulu comprendre un peu mieux ces mécanismes économiques, avoir leur avis sur des thèmes d’actualité, mais également évoquer leurs propositions. Entretien retranscrit par Dany Meyniel et réalisé par Pierre Gilbert.
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Les acteurs de marché ne peuvent pas réduire spontanément leurs émissions de gaz à effet de serre, car ils n’ont pas intérêt à le faire. Une politique monétaire soi-disant neutre ne l’est pas, car elle favorise implicitement le modèle actuel qui est un modèle fossile.
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La monnaie est devenue un commun pour une raison extrêmement simple : depuis la fin de Bretton Woods, la création monétaire est entièrement déconnectée de toute matérialité.
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il y a deux grands mécanismes de création monétaire : ce que nous avions appelé à l’époque « la monnaie d’endettement », ... La deuxième grande méthode pour créer de la monnaie, c’est ce qu’on a appelé « la monnaie libre » : elle peut être créée directement et sans contrepartie d’endettement.
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une belle formule de l’écrivain et poète Jorge Luis Borges qui dit que : « la monnaie est un répertoire de futures possibilités » ... si on associe un programme d’investissement intelligent avec une réindustrialisation « verte » et une baisse de notre dépendance aux énergies fossiles, les marges de manœuvre de l’outil monétaire sont exceptionnelles.
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Modern Monetary Theory ... MMT. ... si on réduit fortement la consommation d’énergies fossiles, on réduit fortement nos importations
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réindustrialiser la zone euro ... échec hier, aujourd’hui et demain de toutes les politiques d’austérité qui conduisent à comprimer toujours plus la part de dépenses du secteur public et qui réduisent donc les excédents du secteur privé dans un cercle vicieux infernal ... pour des pays comme le Liban, le Venezuela, l’Algérie, etc. qui sont très endettés en devises étrangères, en dollars ou en euros, ils risquent des attaques spéculatives sur leur monnaie. En outre, ils risquent une inflation importée massive, car si la valeur de leur monnaie s’effondre, cela veut dire que tout ce qu’ils vont acheter à l’extérieur va leur coûter beaucoup plus cher. Une des réponses monétaires qu’on peut avoir est de mettre en œuvre des mécanismes de création monétaire ciblés pour diminuer notre dépendance aux importations. ... des mécanismes de création monétaire qui soient ciblés pour la réindustrialisation verte, pour diminuer la dépendance aux exportations et pour financer ce qui n’est pas délocalisable.
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Après la prise de pouvoir par Hitler, le même Hjalmar Schacht crée une monnaie complémentaire, le MEFO, qui permet précisément à l’Allemagne de se passer d’un financement extérieur.
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il y a des actions que l’État français peut faire tout seul notamment sur ses banques publiques, on a parlé de la BPI mais on peut également parler des banques publiques, la Banque Postale étant une banque publique jusqu’à preuve du contraire. L’État a donc une certaine marge de manœuvre.
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après la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne a bénéficié d’un haircut, c’est-à-dire d’une annulation pure et simple de près de 60 % de son immense dette ... C’est grâce à l’inflation qu’ils se sont débarrassés d’un montant de dette publique astronomique ... Le modèle allemand n’est donc pas durable et il est très vulnérable aux chocs mondiaux et externes
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une unité de monnaie locale ne peut être obtenue qu’en échange d’une unité de monnaie officielle, c’est-à-dire l’euro
Ndlr : dommage, ils citent le mécanisme de monnaie nationale complémentaire (cas particulier de monnaie libre ?) avec le funeste ex allemand (traumatisant ?), mais ils n'envisagent pas l'hypothèse de l'employer de nouveau malgré la citation des limites des monnaies locales complémentaires :-( (tabou de l'alternative au capitalisme ?) => questionner ACT
Les administratrices et l'administrateur sont :
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- Hélène Mulot, professeure-documentaliste.
- Hervé Le Crosnier, éditeur C&F éditions.
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Les communs de la connaissance nous invitent à regarder avec un œil neuf la transmission des savoirs et l'autonomie citoyenne. Avec le numérique, ils permettent de régénérer la dynamique scolaire, pour apprendre à partager, et pour partager les moments d'apprentissage.
À propos des autrices
Marion Carbillet et Hélène Mulot sont professeures documentalistes et formatrices dans l'académie de Toulouse. Elles ont contribué au classeur Éducation aux Médias et à l'Information : comprendre, critiquer, créer dans le monde numérique (Éd. Génération 5, 2015). Après avoir tenu chacune un blog, elles participent à l'équipe d'animation du site Doc pour Docs http://docpourdocs.fr/.
Référence
LIVRE À l'école du partage
Les communs dans l'enseignement
Marion Carbillet & Hélène Mulot
C&F éditions - Collection Les enfants du numérique, 4
Version imprimée : 13,5 x 20 cm. - 310 p. 26 € ISBN : 978-2-915825-93-0 avril. 2019
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⚠️ Dernière audition de cette journée, le Syndicat des avocats de France (SAF) avec Estellia ARAEZ, Présidente du SAF, pour une courte introduction, David VAN DER VLIST secrétaire général, sur la justice civile et prud’homale, Elisabeth AUDOUARD co-responsable de la commission mineurs, Yannis LANTHEAUME membre du bureau, sur le droit des étrangers et le délit de non-respect du confinement, Florian BORG co responsable commission droit public et ancien président du SAF, sur l’hospitalisation d’office, Catherine GLON membre du bureau, sur la justice familiale et les procédures collectives.
Cette audition s’inscrit dans le travail initié par les parlementaires de la France insoumise à l’Assemblée nationale et au Parlement européen qui ont mis en place une commission d’enquête de suivi du Covid-19, coordonnée par Mathilde Panot et Éric Coquerel, député·es, et Manuel Bompard pour le Parlement européen.
Cette audition sera organisée autour des trois objectifs suivants :
- Comprendre les dysfonctionnements qui ont amené à un tel niveau de crise
- Étudier la gestion de la crise et ses répercussions à tous les niveaux (continuité des services de l’État, conditions de travail des fonctionnaires et salarié·es du secteur privé, respect de l’État de droit en période d’État d’urgence sanitaire…)
- Préparer l’après crise
.#ENQUETECOVID19
Catégorie Actualités et politique 4 commentaires
Description
Antonio CASILLI, Maître de conférences en humanités numériques à Telecom ParisTech/EHESS
Nicole ALIX, Présidente de la Coop des Communs
55 minutes
Sujet : [appel en commun] Retour d'expérience de mobilisation face au coronavirus avec les militants italiens (Appel en commun 17 mars 2020
Date : Wed, 18 Mar 2020 22:51:45 +0100
De : info - remixthecommons.org>
Pour : appel - bienscommuns.org
Les membres de l'Assemblée nationale des Communs Émergents d'Italie ont partagé leur situation et l'état de leur mobilisation face à la crise du Covid-19 au cours de l'Appel en commun. Depuis la programmation de cette réunion (jeudi dernier), plusieurs pays ont établi des confinements généralisés. Plusieurs amis dans ces pays avaient exprimé leur intérêt à participer à la réunion, aussi, à Remix, nous avons décidé d'ouvrir l'appel en commun afin que nous puissions tous y participer et le faire en plusieurs langues, en utilisant la pratique et l'expérience de traduction simultanée sur Pad du groupe de Confluence des biens communs du FSMET.
Vous pouvez retrouver l'enregistrement et les liens vers les pads en
français, Italien et espagnol ...
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La présentation à https://chaire-philo.fr/heriter-et-prendre-soin-dun-monde-en-train-de-se-defaire/ -> https://chaire-philo.fr/wp-content/uploads/2020/03/Pr%C3%A9sentation-Alexandre-Monnin.pdf à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?esXHeA dont
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- page 33 tech zombie / tech vivante ++
- page 35 « Techniques du naturer »
- p 38 n gérer l’anthropocène
- p 40 Hériter et prendre soin du monde organisé - Le projet Closing Worlds
- p 41 Fermer l'avenir
- P 42 INVESTISSEZ DANS LE DERNIER INVESTISSEMENT
Diego Landivar : diegolandivar@gmail.combat
Alexandre Monnin : aamonnz@gmail.com - p 44 Futuration / Défuturation
- p 45 Undesign
- p 46 Hériter : deux directions : de l'existant - de ce qui n'existe pas encore
- p 47 CLIENTS : soutenir les patrons effondrés ; accompagner les organisations qui planifient leurs fins ; des terrains à fermer
- p 48 Une enquête en cours
- p 49-53 SCÉNARIOS ET FONCTIONNALITÉS : TABLEAUX
- P 55-65 Les communs négatifs
- p 56 Définition proposée avec Lionel Maurel
- p 66-69 Communs négatifs et pharmaka (ndlr : =pharmakon ?)
- p 70 La « mutabilité des communs » - dimension conflictuelle
- p 71 Designer les communs négatifs ?
- p 72 Conclusion - Que faire ?
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Connue / https://twitter.com/aamonnz/status/1237819846601007104
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Conversation Alexandre Monnin @aamonnz
"mon intervention", au @LeCnam, le 26 février dernier, dans le cadre de la la chaire @hospiphilo
1/2 - 8:17 PM · 11 mars 2020·Twitter Web App
20 Retweets - 29 J'aime
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Transcription : ... dualité ... effet rebond ... c'est maintenant qu'il faut arrêter d'émettre de l'énerge ... pas le moment de semer des graines ex la fusion ... temps qui dramatise la question de l'action. Comment atterrir, où atterrir ?
Le monde organisé selon SAP (Leader des logiciels de gestion de multinationale) est un cliché / hhenry Mintzberg théorie des organisations ; thibaut Le Texier. Nous sommes dans un monde d'entreprises.
le devenir organisation du monde. opposer les organisations aux institutions, ce n'est pas la même chose. institutions dégradées en organisations.En sortir. Replacer des enjeux cosmologiques. /design maintenir l'habitabilité du monde pour les humains ) LE projet. Couplage entre design et organisations. Principes organisateurs du monde par les orgas. Rodolphe Durand. Pierre Montebello. ... Le manager manipule le groupe humain pour une efficience. Alors que :
- bruno latour /système d'engendrement : ... l'agir avec pour aller vers le commun ...pluraliser la technique now tech zombie / tech vivante basée sur du renouvelable. /livre techniques du naturer ... worldmaking (la fabrique du monde) comme les champignons donc design non humain.
/anthropocène brèche cosmologique dans les organisations. les orgas produisent de la désorganisation. crise ontologique ... sciences de gestion, science fondamentale, mais anthrorpocentrée. un mond humain devenu inhumain. Socialité des agencements ... couper distinction humain/non humain. sources théologiques de l'orga !
Pr closing word : hériter, prendre soin du monde organisé. BPI -> bp de désinvestissement. /brexit : londres symbole de la mondialisation ; comment hériter de ses ruines ? défuturation produite / Le design .... /habitable ... /objets connectés innov d'il y a >30 ans arrivent en étant obsolètes ++ /objets riches en services => >>q d'énergie => objets pauvres en services !
/undesign design non progressiste : le soutenable ...ya des survivances du passé
/Hériter : de l'existant pour la désaffecteret la réaffecter ou atterrissage par paliers ; de ce qui n'existe pas encore. destauration ne pas faire advenir une idée devenue obsolète
/patrons effondrés accompagner pour planifer leur fin
imposer une planification écologique car ex une planète à 4°C est inassurable ; la décroissance devenue le principal horizon d'optimisation financière .../stations de ski déjà 168 désaffectées. c'est donc dès aujourd'hui.
ne plus opposer nature et culture. les alpes s'effondrent. fabr de ski se lance dans le streetware, secteur aussi affecté ! sic
/boussole stratégique pour les orgas dans l'anthropo
un monde à reprendre ; une finitude qui approche ; désinnovation/désinvestissement (divest)
Matrice Mc Kinsey révisée -> prendre en compte la réalité de l'anthropocène dans la grille de gestion actuelle
À l'opposé de SAP !
enquêtes, veilles sur des actions, proposer les leviers qui font défaut, inventer
/obsolescence programmer lutter ? si pas d'effets de bord
Un ordiphone ne sera jamais durable. numériser la carte vitale = injonction contradictoire.
Programmer l'obsolescence sans culpabiliser mais renoncer démocratiquement ex gilets jaunes / voiture
Les communs négatifs
politiquedescommuns.cc ++
être en rupture avec la vision bocolique
sols pollués, infrastructures en déserrence, rivières polluées etc
avoir typologie : vivre sans communautés de non usage ;réinterroger
vivre avec de nouvelles réalités ex terrils de loos en goère lieu de mémoire refuge de biodiversité exemple de redirection démocratique.
vivre avec autrement : naturer autrement, autres techniques ex hors antibiotiques /bactéries sinon tragédie du commun négatif
diplomatie pour vivre avec els bactéries
type de négativité ex immédiate déchets nucléaire
zones d'exclusion /pesticides / numérique
...
mécanismes de compensation niet
/externalités les intégrer dans le fonctionnement quotidien
pharmaka de stiegler
poison/remède puissance curative ou destructive ambivalance de la tech socialisation suppose de la prescription
discutable : pb d'usage ex /pétrole trajectoire proliférante
pbt de prohiber un pharmakon ex le nucléaire
2 usages : se mithridatiser ; remède puis poison ; la logique du pharmakon a donc été celle du capital
darren dochux ? escatologie percer le sol libère la mort ex pétrole
Les communs sont aussi des uncommuns ex le numérique
dimensions conflictuelles => luttes
un design plus qu'humain
que faire ?
ouv master en sept 2020 faire discuter des gens de toutes disciplines ++
... remettre en chantier toutes les règles de fonctionnement de l’économie pour qu’elle devienne soutenable.
L’année 2019 a été marquée par une aggravation des effets tangibles du réchauffement climatique (canicules, inondations…), qui n’est sans doute pas pour rien dans l’accélération de la prise de conscience écologique. En France, l’un des signes les plus nets de l’évolution des esprits est la place prise par les thèmes écologiques et climatiques dans les médias. Le score des écologistes aux élections européennes est également significatif, même s’il n’est pas inédit, et l’on n’oubliera pas la Convention citoyenne pour le climat, dont on attend avec intérêt les suites concrètes. Au niveau européen également, les choses bougent : mille milliards d’euros sur dix ans annoncés par la Commission pour financer la « transition juste », déclarations de Christine Lagarde sur la nécessité d’intégrer le sujet climat dans la stratégie de la Banque centrale européenne, vote du Parlement sur l’« urgence climatique ». Et l’on pourrait aussi parler du rapport alarmiste publié en ouverture du forum de Davos, du phénomène de Greta Thunberg et de la mobilisation des jeunes (y compris l’émergence d’une nouvelle génération de militants avec le groupe Extinction Rebellion), etc. Reste que ces signaux insistants n’ont pas l’air d’ébranler Trump, ni Bolsonaro, sans parler du Premier ministre australien Scott Morrison, pourtant confronté au désastre que l’on sait.
... dynamique endogène de l’économie de marché ... bâtir un cadre social pour l’action rationnelle qui intègre pleinement la finitude du monde et des ressources exploitables, les phénomènes irréversibles et la dépendance de l’être humain à la nature.
...
très en deçà de ce que demande ici Gaël Giraud, pour qui le besoin urgent de financer un plan massif d’investissements verts exige une mobilisation du secteur bancaire.
...
contester l’impératif productiviste, c’est s’obliger à remettre en chantier l’ensemble des règles de fonctionnement de l’économie, à commencer par le fondement et le rôle de la monnaie. Dans cette perspective, Dominique Dron et ses coauteurs tracent la voie d’une resocialisation des institutions monétaires. Pour eux, « la transition écologique exige bien plus que des investissements décarbonés », d’où la nécessité d’explorer des scénarios plus disruptifs pour mettre la monnaie au service d’une économie centrée sur les besoins et la gestion des communs environnementaux.
...
Le cas des mathématiques financières illustre le dévoiement d’une discipline enfermée dans un cadre épistémologique autoréférentiel, qui ignore l’encastrement social et environnemental de l’économie monétaire. J’essaie dans mon propre texte d’identifier les présupposés et les biais méthodologiques qui rendent la théorie économique peu utile pour penser le monde qui vient. L’entretien avec Robert Boyer complète cette réflexion, par une analyse de l’intérieur des dérives de l’économie académique. Pour lui, la « perte de qualité de l’offre politique » n’est pas sans rapport avec la balkanisation des savoirs et l’excès de confiance des décideurs dans une discipline supposée scientifique qui a renoncé à s’interroger sur ses propres limites.
Bernard Perret
est haut fonctionnaire ; il a longtemps travaillé pour l'INSEE, pour ensuite se tourner vers les questions écologiques et de développement durable au sein de différentes instances (dont le Ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie). Il est l'auteur de nombreux essais sur les politiques publiques, les liens entre économie et société, le développement durable (…
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Intervention à Beaumont-lès-Valence (26) le 29 octobre 2019 pour l’Atelier paysan, par Corinne MOREL DARLEUX (26’56 min).
Dans le cadre de la tournée nationale de conférences-débats La technologie va-t-elle sauver l’agriculture ? (automne 2019)
Une réflexion sur l’autonomie, l’effondrement, les politiques agricoles, le rapport de force.
De plus en plus préoccupée par l'état critique de dévissage de la société, notamment en matière culturelle, de climat et de biodiversité, Corinne Morel Darleux défend depuis dix ans un projet politique et une vision systémique incluant la sobriété dans tous ses aspects. D'inspiration libertaire, elle prône l'émancipation et l'autonomie, à la fois individuelle et collective, pour favoriser la résilience.
Elle a déposé et défendu de nombreux amendements à la Région visant à développer une alimentation locale de qualité, respectueuse des écosystèmes, accessible à tous et rémunératrice pour les paysans, ainsi que diverses propositions en faveur des savoirs et pratiques "low-tech" et de la déconnexion de nos vies.
Corinne Morel Darleux est militante écosocialiste, écrivaine, conseillère régionale Auvergne Rhône Alpes ; membre de la commission Agriculture à la Région ; autrice (entre autres) de "Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce : Réflexions sur l'effondrement"(Libertalia, 2019).
L’Atelier paysan organise une tournée de soirées-débats pour se rencontrer localement et prendre connaissance du poids et des impacts des machines, des robots, de l’informatique et des biotechnologies sur les vies des paysan-nes, sur l’environnement comme sur l’ensemble du modèle alimentaire.
Venez discuter de ces réalités agricoles, de l’imaginaire du progrès technique, de la nécessité de faire émerger une communauté citoyenne « technocritique » basée sur l’entraide, la mise en commun, le « lowtech », avec la volonté s’organiser pour stopper la « démesure technicienne ».
Catégorie Organisations à but non lucratif 0 commentaire
Connue / https://twitter.com/cmoreldarleux/status/1236192541491572736
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corinne morel darleux @cmoreldarleux Mon intervention dans le cadre des tournées @atelierpaysan : quelques réflexions sur l'autonomie et l'importance de simplifier nos vies pour se libérer de l'emprise technologique et des dépendances qui nous affaiblissent. #Agriculture #Montagne #Politique 8:30 AM · 7 mars 2020 - 21 Retweets - 37 J'aime
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Hervé Le Crosnier @hervelc · 10h
https://cfeditions.com/ostrom Le préfacier Benjamin Coriat explique ici l'expression "Common Pool resources" et le choix de traduction en "Réservoir commun de ressources". @CetFeditions, @Calimaq
1:41 - 0:00 - 403 vues - 4 - 2
Tr.:
... ensemble commun divisible, séparable ...
membres du collège (sorte de conseil constitutionnel, il n’a pas de pouvoir autre que celui de protéger la raison d’être de la LSC) : Bernard Brunet, Florence Devouard, Christian Mahieu, Michel Briand.
Ses principes :
LSC signifie « Legal Service For Commons« . En Français, « Services légaux pour les communs ».
Son nom est en anglais car elle relève potentiellement du droit européen, donc utilisable dans les pays non francophones. Elle est une copie du modèle qui existe depuis 20 ans de la SPI-INC : http://spi-inc.org/et qui permet à des projets comme Debian ou LibreOffice d’avoir un outillage juridique à leur disposition.
La LSC a pour but de rendre le portage de projets possible sans obligatoirement passer par une création de structure, et tout en protégeant au mieux les ressources partagées du projet afin qu’elle puissent le rester sur le long terme.
Sa spécificité est qu’elle peut héberger pour des tiers les éléments bloquants d’un portage sans structure, mais n’a dans ses statuts aucun pouvoir sur la gouvernance de ces ressources. La gouvernance revient à la communauté.
Le type d’éléments que la LSC peut héberger sont :
Des noms de domaine
Un hébergement serveur ou application web
Un dépôt de marque
Un contrat (ex: serveur informatique)
Un compte numéraire (de l’argent) (en cours de réflexion sur ce sujet)
…
ndlr : / portage incubation plutôt