...déposés sur la plateforme, les projets cherchant financement s’offrent aux donateurs potentiels. Par la même, ils entrent immédiatement en concurrence pour les attirer. S’évalue alors leur compétitivité car il s’agit pour eux de s’imposer face à d’autres, concurrents. Dans un tel cadre, ne peuvent l’emporter que les offres intégrant déjà les prérequis identifiés par le marché. Qui paie commande. L’immixtion des intérêts privés est d’ailleurs constitutive du dispositif qui prévoit « de nouer un dialogue entre porteurs de projets et donateurs, et de les informer de l’avancement et de la réalisation de l’activité qu’ils ont choisie« .
Outre à une entrave au principe de liberté pédagogique, à quels effets un tel abandon à la « main invisible » peut-il conduire ? Sans doute à l’émergence d’ oligopoles pédagogiques, à la valorisation de certaines approches et pratiques. Les autres (hétérodoxes?) étant dans un tel cadre abandonnées par des gouvernements ayant renoncé à donner aux enseignants les moyens d’exercer leur métier.