Durée de lecture : 3 minutes - Clés : Climat Sciences
Disparition de la calotte glaciaire du Groenland, mort des récifs coralliens… Les points de bascule climatique sont nombreux et pourraient intervenir dès 1,5 °C de hausse de la température mondiale, alertent des scientifiques.
Disparition des glaces, arrêt du Gulf Stream, dépérissement de la forêt amazonienne… la survenue de ces évènements à cause du changement climatique préoccupe de plus en plus la communauté scientifique. Une étude internationale parue dans Science vendredi 8 septembre fait la synthèse des connaissances scientifiques sur ces points de bascule du climat, autrement dit ces transformations terrestres drastiques et irréversibles au-delà de certains seuils de température. « Il devient clair que nous sommes déjà proches de plusieurs points de bascule, dont certains sont peu connus du public », commente pour Reporterre David Armstrong McKay, chercheur au Stockholm Resilience Centre et premier auteur de l’étude.
En plus de lister seize points de bascule identifiés aujourd’hui par les climatologues, l’étude précise les seuils de température auxquels ces basculements deviennent probables (voir la carte ci-dessous)
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les connaissances scientifiques progressent grâce aux avancées de la paléoclimatologie, à la précision des observations actuelles et aux perfectionnements des modèles du climat.
Au-delà des éléments scientifiques, c’est un message politique que le Stockholm Resilience Centre veut faire passer. « Cette étude fournit un solide soutien scientifique à l’objectif plus ambitieux de 1,5 °C de l’Accord de Paris, qui minimiserait la probabilité de déclencher des points de bascule climatique. Cependant, plusieurs points de bascule sont encore possibles ou même probables à ce niveau, faisant probablement de 1 °C une limite plus sûre. Sachant que les politiques actuelles nous placent sur la trajectoire dangereuse de 2,6 °C. »