Une fois n’est pas coutume. Je me félicite des évolutions de Yannick Jadot dans notre direction : protectionnisme, relocalisation, nationalisation ! Un vocabulaire plutôt inhabituel auparavant. Les drapeaux français ont même fait leur apparition dans ses réunions. Ce n’est pas tout. Sur les questions européennes aussi, Yannick Jadot fait son chemin. Tout ce qui nous rapproche est utile tout en sachant parfaitement bien ce qui nous sépare. Mais ces évolutions facilitent ce que nous aurons à faire en cas de deuxième tour
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Yannick Jadot assume son projet : celui d’une « Europe fédérale ». Il a le droit. Les gens doivent savoir pour quoi ils votent. Mais cela veut dire également qu’aussi longtemps qu’une telle Europe fédérale n’existe pas, tous ces engagements sont remis.
Y a-t-il un moyen terme avant cette Europe fédérale ? Pourquoi pas. Mais il ne le décrit pas.
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des propositions de rupture avec la logique de marché et les dogmes absurdes de l’Union européenne. Or, ces propositions sont incompatibles avec les traités européens
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Exemple : comme nous et les communistes, il compte renationaliser EDF. Cela est contraire aux directives de libéralisation de l’énergie et aux principes du marché unique européen. Il veut parvenir au 100% bio et local à la cantine. Mais les règles européennes en matière de concurrence interdisent de favoriser des produits nationaux et locaux. Tout protectionnisme est impossible dans ce cadre.
Ce n’est pas fini. Il veut mettre fin au pacte de stabilité et de croissance pour pouvoir investir dans la transition écologique. C’est impossible sans remettre en cause la fameuse règle austéritaire dite des 3%. Il compte aussi lutter contre le dumping social entre les pays européen ou encore imposer un moratoire sur les nouveaux accords de libre-échange. Cela signifie contester le fondement même des traités européens qui consacre le libre-échange, y compris entre les États-membres.
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