ÉNERGIE
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À l’origine de la révolte, on trouve un décret du Président Lenin Moreno. Celui-ci a accepté de supprimer les subventions aux carburants en échange d’un prêt du Fonds monétaire international (FMI) de 4,2 milliards de dollars. Cela a entraîné une augmentation des coûts de 123 %, qui n’a pas été supportée par la partie la population la plus pauvre, en particulier les Indiens, représentant un quart de la population équatorienne.
En Équateur, la partie de la population la plus fragile, en particulier les Indiens, a mis la rue en feu après un décret présidentiel qui a supprimé les subventions aux carburants, faisant doubler les prix. Cette condition était imposée par le FMI en échange d’un prêt de plusieurs milliards de dollars.
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Bientôt la fin de l’huile de palme dans les carburants? Le 1er janvier 2020, l’huile de palme doit être exclue de la liste des “biocarburants”. Mais Total s’est mis en tête de changer cette loi et a saisi le Conseil constitutionnel. Ne laissons pas Total avoir le dernier mot. Ecrivez au Conseil constitutionnel pour leur faire part de votre vigilance à ce que l’intérêt général prime sur l’intérêt des lobby industriels.
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Aujourd’hui, 75% de l’huile de palme que nous consommons en France l’est sous forme de carburant. Une tendance en constante hausse depuis 2010. C’est dans ce contexte que les députés français ont décidé de modifier le code des douanes pour exclure l’huile de palme de la liste des biocarburants.
J’ai appris que Total avait saisi le Conseil constitutionnel pour tenter de faire annuler cette loi au prétexte qu’elle serait “discriminatoire”. Je pense, au contraire, que cette loi s’inscrit pleinement en cohérence avec notre Constitution et sa Charte de l’Environnement. De plus, les autorités européennes ont reconnu que l’huile de palme était le carburant qui était le pire pour le climat et ont exigé des mesures pour plafonner puis éliminer son utilisation d’ici 2030. L’Europe a également clairement reconnu la possibilité pour les États membres d’adopter des mesures plus ambitieuses et plus rapides, ce que précisément ont fait les députés français.
Alors que le réchauffement climatique s’accélère, je suis très préoccupé de voir l’intérêt général menacé par des intérêts privés de lobby industriels. Je souhaite que cette loi entre en application au plus vite. ...
Des scientifiques veulent mettre à profit la grande densité énergétique de certains métaux comme l’aluminium ou le magnésium, dont la combustion n’émet pas de gaz à effet de serre et forme des oxydes recyclables grâce à l’énergie solaire. Menés notamment au four solaire d’Odeillo, leurs travaux sont à découvrir dans ce reportage publié avec LeMonde.fr.
À propos de cette vidéo
Titre original : Poudres de Soleil
Année de production : 2019
Durée : 7 min 13
Réalisateur : Marc Aderghal
Producteur : CNRS Images
Intervenant(s) : Fabien Halter Institut de combustion, aérothermique, réactivité et environnement (ICARE) CNRS / Université d’Orléans
Mariane Balat Pichelin Laboratoire procédés, matériaux, énergie solaire (PROMES) CNRS / Université de Perpignan via Domitia
Connu / https://framasphere.org/posts/7451878
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.#sciences #énergie #climat #carburant
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Pétition signée par 70 167 personnes
Le biodiesel contient de plus en plus d'huile de palme et de soja, provoquant toujours plus de déforestation. L'UE veut exclure l'huile de palme dans une large mesure, mais seulement à partir de 2030, ce qui est bien trop tard. Demandons au gouvernement d'agir MAINTENANT : stop à l'huile de palme et de soja dans les réservoirs !
Penser la fin des énergies fossiles, explique l’enseignant en science politique Luc Semal dans cet entretien, c’est élaborer un projet de société avec des propositions politiques précises, le sentiment de la catastrophe à venir faisant office de carburant.
Luc Semal est maître de conférences en science politique au Muséum national d’histoire naturelle. Il est l’auteur du livre Face à l’effondrement (PUF).
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Quand le gouvernement a voulu alourdir la taxe carbone, il a en même temps supprimé l’impôt sur les grandes fortunes. C’est injuste et ce n’est pas viable, car cela implique de faire peser les efforts de sobriété sur les plus pauvres, pendant que les plus riches disposent d’encore plus de moyens pour y échapper ostensiblement. On ne peut pas enclencher la transition écologique sans que des efforts importants soient réclamés aux plus aisés.
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L’idée qu’il faille limiter les transports aériens, voire réduire notre mobilité, gagne du terrain. C’est important, car c’est un secteur où les perspectives de solutions techniques sont quasi nulles à moyen terme. Si on veut baisser les émissions, il faut limiter les avions. Donc le sujet est très clivant.
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D’abord, la contre-argumentation factuelle, pour dégonfler le mythe sans cesse renaissant de la solution technique : il faut rappeler les ordres de grandeur, expliquer qu’aucune solution technique ne suffira à réduire drastiquement les émissions dans les temps impartis. Il est absurde de prétendre que le secteur aérien pourra bientôt réduire drastiquement ses émissions au prétexte qu’un avion solaire a transporté une personne autour du monde. Ce n’est pas à la hauteur des enjeux et il faut le rappeler. Cela veut dire maintenir un contre-argumentaire fort face à des lobbies qui défendent leur secteur industriel. Et c’est vrai bien au-delà du seul secteur aérien : le discours écologiste assure qu’il n’y aura pas de solution purement technique. Les promesses de solutions techniques sont des illusions qui ne fonctionnent que quand on cloisonne artificiellement les problèmes. Par exemple, les scénarios de transition énergétique qui veulent nous faire passer à 100 % de renouvelables sans réduire le niveau de confort énergétique impliqueraient des conséquences dramatiques pour la biodiversité. L’écologie politique propose une approche complexe, tenant compte des interdépendances et des effets de rétroaction.
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travaux de Mathilde Szuba sur l’histoire et l’avenir des politiques de rationnement. Elle explique que le rationnement est une politique d’organisation du partage des efforts qui a souvent été acceptée, voire positivement réclamée par les populations dans les situations de crise ou de pénurie… à condition que cette politique soit perçue comme juste et justifiée.
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la démocratie. C’est celui qui est le plus à même d’accorder un peu d’importance à la voix des acteurs faibles que sont les générations futures et les non-humains. Je ne vois pas de système autoritaire et dictatorial faire cela. La dictature verte est une abstraction fictionnelle.
Propos recueillis par Laury-Anne Cholez
À l’occasion du colloque Dérèglement climatique - défi mondial, approches globales organisé par l’École normale supérieure (ENS) le 8 et 9 juillet à Paris, Reporterre a édité un magazine du même nom. Cet article, second d’une série d’entretiens autour du climat réalisées en partenariat avec l’ENS, en est issu. Relire le premier (avec Coralie Chevallier) Climat : « La culpabilité peut être un moteur pour changer de comportement »
90 708 ont signé
Le Japon est en train de s’ouvrir à l’huile de palme comme combustible. Le groupe H.I.S. souhaite construire une centrale électrique qui brûlerait 70.000 tonnes d’huile de palme par an, ce qui nécessiterait plus de 17.000 hectares de plantations. Ce projet serait dramatique pour les forêts tropicales et le climat. Il doit être stoppé.
Lettre Aux dirigeants de H.I.S. Co. Ltd et H.I.S. Super Power
Renoncez à construire une centrale électrique alimentée à l’huile de palme à Kakuda. Elle détruirait la forêt tropicale et l’avenir des prochaines générations.
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Les biocarburants en 5 minutes
Expropriations, déforestation dans les régions tropicales et hausse du prix des denrées alimentaires : la production de bioéthanol et de biodiesel pose de nombreux problèmes pour l'être humain et l'environnement.
Économie – Social
Vendredi en début d'après-midi, les derniers Gilets jaunes présents sur le barrage installé à l'entrée des dépôts de carburants de La Pallice ont été évacués. L'action surprise a compliqué le chargement des camions citerne toute la matinée.
Le barrage avait été installé vers 5h30 sur la rue menant aux dépôts pétroliers.
Le barrage avait été installé vers 5h30 sur la rue menant aux dépôts pétroliers. © Radio France - Julien Fleury
Panache de fumée noire vendredi en début d'après-midi dans le ciel de La Rochelle. C'est le barrage installé tôt dans la matinée par les Gilets jaunes qui brûle : des vieilles caravanes placées en travers de la route d'accès aux dépôts pétroliers de La Pallice. Des manifestants y ont mis le feu avant de quitter les lieux, alors que les policiers étaient sur le point d'intervenir pour évacuer le barrage.
L'action, impliquant une soixantaine de manifestants venus de toute la Charente-Maritime et même de Niort et Cognac, avait débuté vers 5h30. Le barrage a obligé de nombreux camions citerne, venus s'approvisionner à La Pallice, à faire demi-tour. Mais pour accéder au dépôt, il suffisait de faire le tour par l'autre côté, en passant par une petite zone de chantier. De quoi provoquer jusqu'à deux heures de retard dans l'approvisionnement.
Les Gilets jaunes espéraient tenir le weekend. Mais ils n'ont pas reçu les renforts escomptés, alors que de nombreux manifestants avaient quitté les lieux pour aller travailler.
à lire aussi
La Rochelle : le dépôt pétrolier de la Pallice bloqué par des gilets jaunes https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/le-depot-petrolier-de-la-palice-bloque-par-des-gilets-jaunes-1559286280
Mots-clés : mobilisation politique social
*Connu / https://www.facebook.com/275987516419880/videos/vb.275987516419880/536599843541724/?type=2&theater
Paris encaisse quatre mises en demeure communautaires pour insuffisances dans les domaines des carburants, des espèces envahissantes, de la qualité de l’air et de l’efficacité énergétique. Un article de notre partenaire, le Journal de l’environnement.
Comme chaque mois, la Commission a livré, jeudi 24 janvier, la liste des États sanctionnés pour violation ou mauvaise application (ou transposition) du droit communautaire. Dans cette livraison, la France est 4 fois nommée.
Comme l’Allemagne, la Lettonie, la Finlande, l’Irlande et la Tchéquie, la France est soupçonnée d’avoir incomplètement transposé la directive de 2015 sur la qualité des carburants et la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables. Une lettre de mise en demeure a été adressée à Paris, indique Bruxelles dans un communiqué. Le gouvernement français dispose d’un délai de deux mois pour « répondre aux préoccupations formulées par la Commission ».
Espèces envahissantes
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Qualité de l’air
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le cœur du problème périurbain : ce territoire est précisément celui du cumul des dépenses contraintes. On y trouve à la fois la plus grande part d’accédants à la propriété, avec une part des remboursements de prêt et charges dépassant le quart du montant de leurs revenus ; et la plus grande part de dépenses de carburant, qui est elle aussi à considérer comme une dépense contrainte dès lors qu’elle est liée essentiellement à l’emploi. On n’a pas encore pris, sans doute, toute la mesure des conséquences de cette extension historique de l’influence urbaine hors des villes. Le périurbain, un « urbanisme d’opportunité », a en effet été promu pendant plusieurs décennies comme une alternative aux banlieues, selon les préceptes de l’anti-urbanisme qui voulait développer une société de propriétaires. Dopée par les aides à l’accession et à la construction, motivée par un marché de promoteurs-constructeurs qui proposait une solution rentable face à l’envol des prix de l’immobilier en ville, l’offre périurbaine a ainsi fixé dans la campagne une France contrainte, plus que toute autre sensible aux variations de ses conditions matérielles de vie et enserrée dans ses dépenses de logement et de transport.
A la contrainte périurbaine, on peut enfin ajouter – toujours avec prudence – une autre surreprésentation géographique, si l’on rapporte toutefois le nombre de points de blocage à l’importance démographique des agglomérations : celle des petites villes ouvrières touchées par la désindustrialisation.
En somme, il est vain de chercher une explication géographique ultime à la crise des « gilets jaunes », tout comme au mal-être social qui s’exprime plus largement dans la société française dans son ensemble. Les territoires ne sont pas la cause des problèmes, ils en sont le révélateur : l’espace périurbain ou les petites villes du déclin industriel, par leur composition sociale particulière, rendent plus visibles qu’ailleurs des revendications de fond qui traversent en réalité la société dans son ensemble. Les arguments de fond du mouvement en cours relèvent avant tout d’une exigence de justice fiscale, laquelle s’est cristallisée autour du refus de transférer les produits d’une fiscalité proportionnelle aux revenus, relativement équitable, vers une fiscalité à la consommation, qui est l’impôt le plus inéquitable qui soit. En négligeant la réalité quotidienne des dépenses contraintes des ménages, et en ignorant le poids des représentations sociales de l’inégalité, on en vient à provoquer une dégradation d’ensemble du consentement à l’impôt, et l’on sape ainsi dangereusement les bases du modèle républicain.
.#Gilets_jaunes #Périurbain
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https://aoc.media/analyse/2018/12/12/gilets-jaunes-france-contrainte/
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Politique
La France contrainte des Gilets Jaunes
Par Samuel Depraz, géographe
Mise à toutes les sauces depuis des années, la notion fourre-tout de « France périphérique » a servi à de nombreux médias de première clé de lecture du mouvement des Gilets Jaunes. Rien pourtant de plus faux : dans les bassins de contestation on trouve à la fois des lieux de désindustrialisation et des carrefours du monde périurbain pétri par l’influence des métropoles. De là proviennent des militants hétérogènes, que rallie davantage une certaine idée de la justice fiscale plutôt qu’un ancrage territorial défini.
Les trois semaines qui ont séparé le moment fondateur du mouvement des gilets jaunes, le 17 novembre, des premières annonces gouvernementales relatives à l’abandon de la hausse des prix du carburants puis au soutien du pouvoir d’achat, le 10 décembre 2018, ont permis aux analystes et aux chercheurs de faire la découverte d’un mouvement social totalement inédit dans son origine, dans ses vecteurs de mobilisation comme dans ses effets territoriaux.
Faute de précédent, et avec aussi peu de recul, l’analyse se doit de rester humble sur le sujet. Toute tentative de catégorisation tombe bien souvent dans la caricature et le réductionnisme. S’il est difficile de saisir toute la diversité des facteurs explicatifs à ce mouvement, il est cependant possible de dire au moins ce qu’il n’est pas. On souhaite en particulier revenir sur l’affirmation galvaudée d’un mouvement qui serait issu de la « France périphérique », et qui viendrait s’opposer à une autre France, celle de l’élite et des métropoles, en une sorte de répétition du jeu éternel des luttes entre dominants et dominés – mais qui ...
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Priscillia LUDOSKY a lancé cette pétition adressée à Ministre de la transition écologique et solidaire et à 1 autre
990 063 ont signé AU 28/11/2018
Depuis janvier 2018, particulièrement, nous constatons une forte hausse du prix du carburant.
Soit une hausse de 7,6 centimes/litre pour le gasoil, et de 3,8 centimes/litre pour l'essence. En 2021, essence et diesel seront au même prix.
ndlr :
- des doutes sur l'indépendance de cette personne, sorte d'ovni de la politique... à qui profite le crime ? à Macron au final ?
Plutôt dissipés notamment par https://www.agoravox.tv/tribune-libre/article/priscillia-ludosky-la-tete-79403 où Priscillia montre des qualités remarquables de lucidité, de sang-froid et de compétence. Elle mérite d'être soutenue dans l'amplification de la pertinence de ses analyses ++ ACT
Un collectif signe une tribune dans Libération pour appeler au mouvement du 17 novembre à partir des préoccupations écologiques et sociales, contre la logique libérale du gouvernement Macron.
mots-clés : blocages Ecologie france insoumise Gilets jaunes
Candidat de la France insoumise aux élections européennes et co-responsable de son école de formation politique, je soutiens et j’approuve la mobilisation du 17 novembre contre l’augmentation des taxes sur la consommation de carburant.
A cela, plusieurs raisons.
Pour des millions de Français, le volume de carburant qu’ils consomment n’est pas un choix. C’est une dépense contrainte.
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Derrière son imposture pseudo-écologique, en réalité Emmanuel Macron fait simplement du racket fiscal des classes moyennes et populaires
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Puisque par définition, les gens ne peuvent pas baisser leurs dépenses contraintes de carburant, augmenter les taxes sur celles-ci c’est du racket.
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C’est contre cette injustice fiscale systématique imposée par Emmanuel Macron qu’il faut se mobiliser.
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La bonne réponse, c’est une politique massive d’investissement public ayant pour but la sortie rapide et totale du pétrole
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Les forces de gauche doivent s’investir massivement dans cette colère populaire et en déloger les nouveaux poujadistes
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lus profondément, voici une raison majeure de soutenir et d’approuver la mobilisation populaire du 17 novembre : elle a le potentiel de provoquer la défaite d’Emmanuel Macron et de son monde. La lecture de la magistrale Histoire populaire de la France de Gérard Noiriel (éd. Agone) nous rappelle en effet que, dès l’ère médiévale et jusqu’à nos jours, la quasi-totalité des soulèvements populaires eurent pour déclencheur le racket fiscal des masses, la dégradation brutale de leurs conditions d’existence, ou l’addition des deux. Nous sommes dans cette situation aujourd’hui : d’une part, la majorité de la population subit le racket croissant de l’injustice fiscale d’Emmanuel Macron ; d’autre part, cette même majorité en colère a basculé dans ce que le sociologue Guy Standing appelle le « précariat » - c’est-à-dire, en clair, la France des débuts de mois difficiles. Or, si la mobilisation du 17 novembre provoque le blocage des raffineries du pays et d’un nombre significatif de stations essence, alors, l’économie du pays sera paralysée au bout d’une poignée de jours parce qu’elle sera littéralement tombée en panne d’essence. Les oligarques multimilliardaires, les dirigeants des grandes firmes, et ceux des grandes banques et compagnies d’assurance, exigeront alors eux-mêmes d’Emmanuel Macron qu’il capitule, pour que le fonctionnement normal de l’économie reprenne.
Pour toutes ces raisons, être de gauche, c'est épouser les colères légitimes populaires ; et non pas se pincer le nez envers celles-ci.
connue / https://twitter.com/FranceInsoumise/status/1057543476555014144
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La France insoumise
Compte certifié @FranceInsoumise
12 hil y a 12 heures
Déclaration du groupe parlementaire de la France insoumise sur l'action citoyenne du #17Novembre ⬇️
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Energie - 5 partages - Réagir 2 réactions
Une cinquantaine d'exposants étaient présents hier aux Journées Hydrog-ne dans les territoires à Toulouse./ Photo DDM
«Carburant de la mobilité du futur», selon la présidente de la région Occitanie Carole Delga, l'hydrogène est à l'honneur à Toulouse depuis hier. Dans le hall du Centre de congrès Pierre -Baudis, où se tient jusqu'à ce soir la sixième édition des «Journées Hydrogènes dans les territoires», les 350 participants se pressent autour des stands.
À l'image de sa présidente arrivée en voiture à hydrogène, de nombreuses initiatives, aussi bien académiques qu'industrielles, tournées vers cette filière ont fleuri dans la région. C'est d'ailleurs la deuxième fois que ces journées sont organisées en Occitanie. La toute première édition avait eu lieu à Albi en 2013.
Recherche en pointe
«Cela s'inscrit dans notre volonté de devenir première région à énergie positive d'ici 2050», affirme l'ancienne ministre qui insiste sur «la stratégie globale» de la collectivité. Pour cela, elle a mis en place la stratégie Repos, dont l'objectif de produire 4 000 GWh d'hydrogène vert à l'horizon 2050.
Les transports sont particulièrement concernés, non seulement par le biais de géants industriels comme Airbus et Safran Power Units dans l'aéronautique, d'Alstom dans le ferroviaire ou encore d'Ariane Group dans le spatial, mais aussi grâce à de nombreuses PME à l'instar de Safra à Albi qui conçoit des bus à hydrogène ou de Braley et de sa station d'hydrogène. Quant à l'entreprise Bulane à Montpellier, elle a mis au point une flamme «propre» à hydrogène.
Du côté de la recherche, la région n'est pas non plus en reste. Le laboratoire Laplace a ainsi mis en place une plateforme nommée Pacaero afin de tester le vieillissement des piles à combustible et des électrolyseurs.
À l'Ecole des Mines d'Albi des chercheurs travaillent sur la production d'hydrogène par gazéification, tandis qu'au Laboratoire d'Ingéniérie des Systèmes Biologiques et des Procédés (LISBP), les scientifiques ont préféré se concentrer sur sa production par voie biologique.
«Une année charnière»
Dans la région, les départements de «l'Ariège et (du) Gard sont particulièrement dynamiques» estime Philippe Boucly, président de l'Association Française pour l'Hydrogène et les Piles à Combustible (AFHYPAC) qui organise ces Journées.
«C'est une année charnière pour la filière», annonce Carole Delga, rappelant le plan Hydrogène français lancé par Nicolas Hulot le 1er juin. Celui-ci vise à produire 10 % d'hydrogène «vert» d'ici 2023, puis entre 20 % et 40 % en 2028 et à déployer 5 000 véhicules dans cinq et 50 000 dans dix ans. Aujourd'hui, ils dépassent à peine la barre des 250.
Caroline Peyronel
Clés : Toulouse Énergie
Réactions des lecteurs
Lecteur impliqué
4048 commentaires
Provinciale, il y a 1 jour
L'hydrogène:énergie du futur....le projet est bloqué dans des cartons depuis les années 60 ! L'ingénieur qui a déposé le brevet doit être bien âgé ou disparu.Quel affront!
Lecteur impliqué
6557 commentaires
Ubu2, il y a 1 jour
Le bon commercial est celui qui rentre par la fenêtre lorsqu'on lui ferme la porte.
Le lobby du nucléaire n'arrive pas à nous placer les véhicules électriques malgré les dépenses publiques pour les bornes de recharge, pas de problème !
Alors, il nous place le moteur à hydrogène.
L'électricité est à la fois sale et propre. Propre du côté de l'utilisation mais sale du côté de la fabrication. Que ce soit avec des centrales à charbon, du nucléaire et ses déchets, et pas mieux par la construction des éoliennes.