en vidéo à https://www.youtube.com/watch?v=r-6p-Ttn4zY
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Le samedi 5 mars 2022, plusieurs élus insoumis étaient rassemblés pour rendre hommage à Jean Jaurès sur le lieu où il fit son dernier discours pour la paix avant d’être assassiné.
Après avoir déposé une gerbe aux côtés de Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire de la France insoumise a pris la parole. Elle a rappelé le combat inlassable de Jaurès pour préserver la paix, à l’aube du massacre de la Première Guerre mondiale. Elle a ensuite pointé les similarités avec la situation actuelle, où « l’Europe se débat comme dans un cauchemar » et fustigé les belliqueux à la mémoire courte qui n’ont retenu aucune leçon. Elle a conclu sur un hommage à Jean Jaurès et « à travers lui, à tous les artisans de la paix qui forment ce vœu universel ».
Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a ensuite fait un point presse dans lequel il a expliqué que Jaurès avait compris quelle horreur représente la guerre. Il a fait le parallèle avec le moment tendu et dangereux que représente pour l’Europe la guerre d’Ukraine où il existe un risque nucléaire.
Jean-Luc Melenchon a rappelé que la Russie est un pays capitaliste, prédateur et violent dirigé par des oligarques. Il a expliqué que la guerre d’Ukraine contenait une bataille pour l’accès aux matières premières. Il a répété que les Russes portent la responsabilité du déclenchement d’une guerre qui ramène à un ordre du monde dominé par la raison du plus fort et du plus violent. Il a aussi dit de nouveau qu’une France non-alignée comme il la souhaite ne veut pas dire une France neutre et qu’il était pour sa part engagé dans le refus de l’invasion de l’Ukraine.
Le candidat de l’Union populaire a rappelé qu’il alerte depuis plus de 15 ans sur la question des frontières en Europe. Il a aussi répété qu’il existe des conflits sur les frontières en Europe. Il a pointé du doigt la question du danger nucléaire avec les batailles qui ont lieu en Ukraine autour de réacteurs nucléaires. Il a expliqué qu’une contamination du principal fleuve ukrainien contaminerait la Méditerranée. Il a fait la proposition d’une mise en place de forces d’interposition de l’ONU sur la centrale de Zaporijjia qui est l’objet d’une bataille.
Enfin, Jean-Luc Melenchon a répondu aux questions des journalistes concernant l’envoi d’armes en Ukraine ou encore à propos de la déclaration de candidature d’Emmanuel Macron.
Voir aussi https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?TZHGpA
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Discours de Jean-Luc Mélenchon sur la guerre en Ukraine prononcé le 1er mars 2022 – Voici la retranscription de son intervention :
« Prenons de la hauteur pour mesurer le désastre dans lequel nous sommes plongé ce moment.
· Le GIEC annonce des changements irréversibles dans le climat : la moitié de l’humanité et de la biodiversité sont menacés. Mais nous sommes cloués dans un conflit qui peut dégénérer en guerre nucléaire détruisant plus vite encore toute l’humanité.
· James Webb, le plus puissant télescope que l’humanité ait jamais construit, est entré en fonction aux limites de l’orbite de notre planète.
Mais il nous faut avoir notre priorité est de surveiller depuis l’Espace des mouvements de blindés.
L’humanité est ainsi plongée dans une régression consternante.
Car en une nuit d’invasion le gouvernement nationaliste de la Russie vient de nous ramener au 19éme siècle, quand les différents entre les puissances se réglaient par la guerre. De nous ramener au 20eme siècle quand toute guerre en Europe devenait mondiale.
Quelles que soient les causes de l’invasion de l’Ukraine, rien ne peut l’excuser. Ni la relativiser.
La menace que contient cette invasion – celle d’une guerre mondiale totale. Et cela en fait un crime contre l’intérêt général humain de notre temps. Le gouvernement de monsieur Poutine en porte la totale responsabilité puisque c’est lui et personne d’autre qui est passé à l’acte.
De la sorte, la politique est faite de réalité. De fait, l’honneur de la condition humaine est dans la résistance des ukrainiens. Mais elle est aussi dans celle des Russes eux-mêmes, qui manifestent contre la décision de guerre de leur propre pays.
Ils témoignent pour l’aspiration universelle à la paix. Leurs manifestations nous donnent un modèle d’action. Elles minent politiquement la cohésion de l’appareil du gouvernement russe.
Dès lors ne l’oublions jamais : le peuple russe n’est pas notre ennemi. Nous, français, ne le confondons pas avec le régime nationaliste qui est en place.
Nous savons désormais dans quelle alternative nous sommes enfermés.
Aucune participation à la guerre ne pourrait rester limitée. Action et réaction s’enchaineraient implacablement et sans limite.
Face à une puissance nucléaire comme la Russie, la destruction nucléaire générale serait l’horizon prévisible. D’ailleurs monsieur Poutine n’a pas hésité à en menacer lui-même le monde. Dès lors, si frustrant que cela soit, le seul chemin rationnel est celui de la paix. Il porte un nom clair: la désescalade.
Si frustrant que ce soit, l’alternative reste simple : ou bien la diplomatie ou bien la guerre totale. Tout doit aller à la diplomatie et rien – si peu que ce soit – à la guerre.
Méfions-nous des solutions improvisées et des conforts de postures. Les moyens que nous employons ne doivent jamais pouvoir se retourner contre nous.
· Pourtant je regrette que l’union européenne a décidé de, je cite, « fournir des armements nécessaires à une guerre » selon les termes du commissaire Josep Borrel chargé des relations extérieures. Cette décision ferait de nous des co-belligérants. Un engrenage s’enclenche. Avec quelle légitimité ? Quand notre parlement l’a-t-il décidé ? Pourquoi avoir rompu ce que le commissaire Borrel a lui-même qualifié de « tabou de l’histoire de l’union » à savoir « ne jamais fournir d’armes à des belligérants » ?
· Orienter ces armes à partir de la Pologne, terre d’OTAN, n’est-ce pas se mettre à la merci de toutes les provocations des parties prenantes au conflit ?
· Couper le circuit financier Swift n’est-ce-pas engager une escalade mondiale en poussant russes et chinois à utiliser désormais exclusivement leur propre circuit ? Quel avantage pour la paix ?
Mieux vaudrait plutôt prendre une initiative diplomatique radicale.
C’est-à-dire accepter de traiter franchement, directement le fond du problème posé : la sécurité de chaque nation en Europe. Cette question est restée ouverte après l’implosion de l’URSS, puisque pour la première fois dans l’histoire contemporaine un empire s’est effondré sans qu’on discute les nouvelles frontières.
C’est possible. L’outil existe. Il faut pour cela ouvrir une session extraordinaire de l’Organisation de la sécurité et de la coopération en Europe (OSCE) organisation créée pour cela par les accords d’Helsinki en 1975. Ce moyen existe. Déclenchons le.
La solution existe aussi. C’est la proclamation de la neutralité de l’Ukraine. Le président Zelensky s’y est dit officiellement prêt. D’ailleurs cette neutralité avait été adoptée par le parlement de l’Ukraine en 1990 le jour du vote de sa déclaration de souveraineté par 339 voix contre 5. Cette déclaration dit, je cite que l’Ukraine « déclare solennellement son intention d’être un État perpétuellement neutre qui ne participe à aucun bloc militaire.
Retrouvez la suite de cette retranscription sur le blog : https://melenchon.fr/2022/03/01/guerre-en-ukraine-intervention-de-jean-luc-melenchon-a-lassemblee-nationale-2/
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Le vendredi 4 février 2022, Jean-Luc Mélenchon était au Mans, devant l’obélisque érigée à la mémoire de René Levasseur, pour célébrer l’anniversaire de la première abolition de l’esclavage en France, le 4 février 1794.
Le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a rappelé que l’abolition de l’esclavage était le résultat du combat pour la liberté de ceux qui étaient sous les fers. Il a aussi souligné les raisons économique qui étaient invoquées à l’époque pour maintenir l’esclavage et il a répété les mots de Maximilien Robespierre sur le sujet : « Périssent les colonies plutôt qu’un principe ».
Jean-Luc Mélenchon a ensuite parlé de l’identité française. Il a expliqué qu’avec la Révolution de 1789 et la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, la France parlait « la langue universelle » qui s’adresse à tout être humain. Il a rappelé que l’identité nationale en France ne se basait ni sur une couleur de peau, ni sur une religion, ni sur une langue, mais sur un contrat politique contenu dans notre devise nationale : « Liberté, Égalité, Fraternité ». Il a affirmé qu’il n’y a de France possible qu’en République.
Faisant un parallèle entre le passé et le présent, le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a ensuite salué ceux qui changent le monde par leur action et leur engagement politique. Il a rappelé que le 4 février 1794, c’était René Levasseur qui avait proposé un vote de la Convention pour l’abolition de l’esclavage.
Jean-Luc Mélenchon a expliqué que la liberté est consubstantielle à la citoyenneté, affirmant que la citoyenneté était le moyen de garantir les droits acquis. Il a appelé à porter la mémoire de l’Histoire de la Révolution et de la constitution du peuple français comme nation par l’exercice de la souveraineté.
Face aux discours de haine de Zemmour et Le Pen, le candidat de l’Union populaire à l’élection présidentielle a parlé du processus de créolisation qui est en train d’avoir lieu. Il a défendu l’histoire patriotique, révolutionnaire et républicaine de la France face à la vision étriquée des candidats d’une vision raciste des évènements politiques. Il a rappelé que la France était depuis 2600 ans et la création de la ville de Marseille, née de l’amour d’un Grec et d’une Gauloise, une terre de créolisation.
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Le 1er mai 2021, Jean-Luc Mélenchon était à Lille, à l'invitation des députés insoumis du Nord Ugo Bernalicis et Adrien Quatennens, pour participer au défilé de la fête des travailleurs.
Lors de sa prise de parole, aux côtés des ouvriers de Cargill, il a rappelé les origines du 1er mai, et le lien historique entre cette journée et la lutte pour la réduction du temps de travail contraint dans la journée (8h maximum), la semaine (35h) et la vie (retraite à 60 ans). Il a expliqué comment le capitalisme vit du travail gratuit des salariés et a appelé à une reconquête du temps libre.
Jean-Luc Mélenchon a également parlé de la crise sociale actuelle, de la peur du chômage et de la baisse des revenus du grand nombre, pendant que quelques uns s'enrichissent. Il a dit souhaiter pouvoir revenir dans le Nord comme président de la République ayant rétabli pour de bon la journée de 8h maximum, la semaine de 35h maximum et la retraite à 60 ans. Il a appelé les gens à ne pas céder, à ne pas baisser les yeux et à se battre comme représentants du peuple humain devant régler les problèmes sociaux et écologiques auxquels notre patrie va devoir face.
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Discours de Jean-Luc Mélenchon prononcé à La Paz (Bolivie) le 23 avril 2021 en présence notamment du président de Bolivie, Luis Arce, et du vice-président de Bolivie, David Choquehuanca.
« Je remercie les autorités boliviennes, et en premier lieu vous, Monsieur le Président Luis Arce, et vous, Monsieur le vice-Président Choquehuanca, pour l’honneur d’avoir été invité à intervenir devant vous. Pour le plaisir de voir le drapeau de ma patrie, ici, aux côté de ceux des peuples représentés dans cet évènement.
Le moment de notre rencontre est grave.
Un objectif nous était fixé par la première enquête du GIEC en 1990 et en 1992 au premier Sommet de la Terre à Rio de Janeiro. Il s’agissait d’empêcher le changement climatique dont on voyait apparaître les prémisses. Déjà l’humanité entrait en dette écologique dans des délais qui se réduisaient de façon claire. Cet objectif est mis en échec et il faut l’admettre pour savoir comment reprendre l’action.
L’alerte n’a pas été prise au sérieux. Le résultat est là.
Le changement climatique est commencé.
Il est irréversible.
...
Je voudrais aborder un autre thème. Nous convergeons souvent pour parler de « biens communs » de l’humanité. Le mot désigne bien les composantes des cycles fondamentaux qui rendent possible la vie de notre espèce. L’eau, l’air, le sol, la biodiversité comme totalité, la génération forment des cycles interdépendants. Ces cycles sont planétaires et globaux. Mais nos peuples sont organisés en nation. Ce cadre est le plus pertinent pour produire des décisions acceptées car il permet un contrôle des citoyens. Cependant, le mot « bien commun » désigne un régime de la propriété collective qu’une majorité ne sera pas prête à accepter aujourd’hui. »
Lire la suite sur le blog : https://melenchon.fr/2021/04/24/je-plaide-pour-la-reconnaissance-des-biens-communs-du-peuple-humain-2/
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Fabrice Rousselot, Directeur de la rédaction
Auteur Valentin Soubise Doctorant en science politique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Le président du groupe parlementaire La France insoumise mène actuellement une fronde, sur les bancs de l’Assemblée nationale, contre le projet de loi « séparatisme », finalement rebaptisé « projet de loi confortant le respect des principes de la République ».
Dans son discours du 1ᵉʳ février, Jean‑Luc Mélenchon juge « inutile » et « dangereuse » une loi qui selon lui demanderait aux associations musulmanes de prêter des « serments d’allégeance » à la République.
« Non, les chemins de la raison ne s’ouvrent pas à la faux. Non, la porte de l’universel ne s’ouvre pas à coups de pied. Non, l’amour de la République, comme tout amour, ne vaut rien sous la menace. »
Jean‑Luc Mélenchon réaffirme ainsi une conception de la laïcité qui ne doit pas être un « athéisme d’État », imposé par la contrainte, mais une séparation stricte où l’État, « indifférent » à la religion, garantit à chacun une liberté absolue de conscience.
La laïcité a selon lui apporté une contribution historique essentielle à la sortie des guerres de religion en France et son enjeu principal est aujourd’hui encore de garantir « l’unité du pays ».
Or, le député considère que ce projet de loi ouvre au contraire « la porte à un déferlement » contre les musulmans.
...
Au Karl Marx de La Question juive qui rejette les droits de l’Homme comme une mystification bourgeoise dissimulant l’exploitation, Jean‑Luc Mélenchon semble alors préférer le philosophe Jacques Rancière qui souligne l’efficacité et la performativité de la « phrase égalitaire » : affirmer et croire en une égalité qui n’existe pas encore est le seul moyen de la faire progresser dans la réalité.
L'auteur réalise sa thèse sous la direction de Frédéric Sawicki.
Clés : gauche Jean-Luc Mélenchon extrême gauche laïcité partis politiques discours islamophobie La France insoumise (LFI)
Connu / https://twitter.com/cremieuxrag/status/1362085129502535683
"
Chômeurs insoumis a retweeté
Robert Crémieux Herbe Abeille @cremieuxrag ·17 févr.
La République laïque de Jean‑Luc Mélenchon : un débat qui fracture la gauche et bien plus encore #islamogauchisme
via @FR_Conversation - 0 - 1 - 1
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Ndlr : article très intéressant et bien documenté mais JLM n'est en aucune façon à l'extrême gauche, pourquoi ce mot-clé plutôt que de parler de radicalité ? Manipulation ? ACT
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Intervention de Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée nationale le 1er février 2021 contre le projet de loi dit de renforcement « des principes républicains ». Le président du groupe « La France insoumise a dénoncé une loi inutile et dangereuse qui va semer de la division dans le peuple français en stigmatisant les musulmans.
Après avoir rappelé que le gouvernement a réussi à mettre d'accord contre cette loi tous les cultes, le député insoumis a interpellé la majorité sur les défis qui sont devant nous. La pandémie, le dérèglement climatique, les 800 plans sociaux, les 10 millions de pauvres, l'augmentation du gaz, des péages, de l'électricité, les millions de personnes à l'aide alimentaire... Alors que le Parlement va discuter pendant deux semaines du voile, de la polygamie, des certificats de virginité, du contenu des cantines scolaires ou de la mixité dans les horaires des piscines.
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé ensuite l'hypocrisie du gouvernement. Il a parlé des différents séparatismes qui existent bel et bien dans notre pays dont il n'est pourtant pas question dans cette loi : le séparatisme social des riches, le séparatisme religieux du Concordat, le séparatisme institutionnel de l'Union européenne.
Le Président du groupe La France insoumise a rappelé que l'État est indifférent aux religions et que c'est le gage de notre liberté. Puis il a dénoncé l'amalgame insupportable entre islam et islamisme. Il a pris à partie l'Assemblée en demandant aux députés quand les musulmans avaient manqué à l'appel de la patrie.
Jean-Luc Mélenchon a conclu son discours en disant que la France est grande parce qu'elle fait France de tout bois et que l'amour de la République, comme tout amour, ne vaut rien sous la menace.
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Suite de https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?ZNhqUQ
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Dans cette vidéo, j’analyse en profondeur une partie (de 25:40 à 34:40) de la conférence de M. Gervais: https://www.youtube.com/watch?v=iK3G8wqqp_k
La première partie est disponible ici: https://youtu.be/XGq4WRTLfvc
Curieux 2 Savoir traite d'autres parties de la vidéo ici: https://www.youtube.com/watch?v=MRgcF-mG_ls
Sources détaillées ici:
https://www.lereveilleur.com/analyse-francois-gervais-2-2/
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Humeurs
Guylain Chevrier, docteur en histoire, formateur, enseignant, consultant et ancien membre de la mission laïcité du Haut conseil à l'intégration, revient sur les propos racistes dont a été victime Rokhaya Diallo et sur sa responsabilité concernant la racialisation du débat public.
...
Madame Rokhaya Diallo est l’une des chefs de file d’un retour de la « race » dans le débat public, que l’on croyait rayé de l’histoire depuis la victoire sur le nazisme. Elle participe d’un courant qui entend rabattre sur la question des discriminations toute analyse, traitant comme des races les couleurs de la peau, la différence des sexes, l’orientation sexuelle, l’origine géographique, telle ou telle filiation culturelle… C’est le propre d’un discours indigéniste, racialiste ou décolonial, qui s’est imposé à la faveur de médias complaisants et mêmes d’institutions officielles, mettant en accusation la France comme raciste. On justifie cette accusation par le fait qu’être « blanc » serait être l’héritier d’une domination coloniale qui perdurerait dans les rapports sociaux par des privilèges, ayant pour pendant la discrimination des autres. Les blancs seraient ainsi consciemment ou inconsciemment des racistes. Certains opposent ainsi aujourd’hui à la « lutte des classes » ce qui serait le seul vrai combat, celui de la lutte des « races ».
...
cette généralisation d’un « privilège blanc » n’a aucun fondement, à moins de tirer un trait sur l’existence de classes sociales qui reste la réalité structurante des inégalités dans les sociétés développées, dont la France. Rappelons ici que selon l’Observatoire des inégalités, à classe sociale égale les enfants d’immigrés et de non-immigrés réussissent aussi bien. Ceci indiquant combien ce sont les classes sociales qui demeurent le critère essentiel en matière d’inégalités.
On peut être discriminé pour sa condition sociale, son sexe, le fait d’être en surpoids, d’être handicapé, d’être âgé, d’être syndicaliste, et qu’on soit « blanc » ou pas, il n’y a là à attendre aucun privilège.
...
En montant les uns contre les autres, on cherche à instaurer des fractures poussant au renoncement à l’égalité républicaine, pour justifier le passage au multiculturalisme et à la discrimination positive !
L’essentialisation du blanc, un renversement de l’antiracisme en son contraire
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La communauté scientifique s’accorde sur le fait qu’il n’y a qu’une race humaine, tous les êtres humains appartenant à une seule et même espèce, tous naissant égaux car avec les mêmes propriétés. Les sociétés ensuite leurs donnent des destins différents susceptibles d’évolutions. On voit ce que représente de recul le racialisme, au regard de cette vision universelle de l’Homme, au sens de ses droits naturels, affirmés par la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, repris dans les principes et valeurs fondamentaux de la République. C’est une voie sans issue, incendiaire et fratricide.
rac(i)(a)(l)(i)(s)(é)(m)(t)(e)(s)(ux)
«Je chante avec toi liberté» - Discours sur l'abolition de l'esclavage à La Réunion - •20 déc. 2020 / JEAN-LUC MÉLENCHON
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Le 20 décembre 2020, Jean-Luc Mélenchon était au cimetière des esclaves de Saint-Paul aux côtés d'Huguette Bello, maire de la ville, pour célébrer la Fèt Kaf : l'abolition de l'esclavage sur l'île de La Réunion.
Le député insoumis a remercié la maire de Saint-Paul Huguette Bello et a salué sa lutte pour faire reconnaître en France l'esclavage comme crime contre l'humanité ainsi que celle de Younous Omarjee pour la faire reconnaître dans l'Union européenne. Il a ainsi expliqué qu'il ne pouvait y avoir d'esclavage sans esclavagistes et que c'était un système économique qui permettait que la cupidité l'emporte sur la dignité et la liberté humaines.
Jean-Luc Mélenchon a aussi salué les combattants de la liberté, ceux qui ont résisté à l'esclavage. Il a en particulier mis en avant le rôle des femmes noires de La Réunion qui se sont battues, à la Révolution, en 1792, en refusant de s'asseoir sur les places réservées aux femmes libres de couleur au théâtre et qui ont participé à la création des mouvements de femmes Sans Culotte sur l'île de La Réunion.
Le député insoumis a aussi appelé à se battre, aujourd'hui, contre toutes les formes de préjugés racistes et notamment ceux qui visent à cibler les musulmans. Il a expliqué qu'il fallait faire nôtres les mots de ceux de Champagney qui, dans une pétition, appelaient le roi à abolir l'esclavage au nom du fait que les êtres humains sont semblables. Il a expliqué que l'aboutissement de cette idée était le processus de créolisation dont la société réunionnaise est le modèle.
Jean-Luc Mélenchon a conclu son discours en citant les paroles de la chanson «Je chante pour toi Liberté».
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Intervention de Jean-Luc Mélenchon le 15 juillet 2020 pour répondre au discours de politique générale de Jean Castex. Seul le prononcé fait foi.
Président, ministres, collègues,
Cette après-midi, ni la solennité du lieu ni celle des circonstances ne devraient effacer le cocasse de la situation. Vous êtes nommé, monsieur le Premier ministre, depuis une semaine, mais vous avez été aussitôt condamné au pain sec du silence politique. Vous avez occupé le temps en faisant une tournée des commissariats. Il fallait vous taire parce que Jupiter allait tonner. Il l’a fait le 14 juillet. Mais il n’a rien dit. Sinon son acte de contrition. Et vous voici monsieur Castex ! Douze jours après votre nomination, vous assumez enfin la responsabilité minimum qu’on attend d’un Premier ministre dans une démocratie parlementaire. Vous sollicitez un vote de confiance pour être autorisé à rester sur votre banc, car c’est nous qui décidons de cela.
Cela se fera, sans doute, mais sans nous. Ce n’est pas votre personne monsieur Castex qui est en cause. Car sachez que nous la respecterons toujours. Mais pourquoi vous ferions-nous confiance politiquement ? La Constitution nous dit à l’article 20 : le Premier ministre « détermine et conduit la politique de la Nation ». Vous n’êtes pas concerné. Il n’y a pas une personne en France qui croit que vous déterminerez quoi que ce soit s’agissant de la politique de la Nation. Jupiter nous a rappelé, bien des fois déjà, qu’il s’occupait de tout et même du reste, du montant des primes pour les voitures au nombre des contrats d’apprentissage. Tout est déjà dit. De toute façon le monarque présidentiel ne supporte pas que le Premier ministre fasse mieux que lui, raison pour laquelle votre prédécesseur a été renvoyé, car sinon nous n’en voyons pas d’autres puisqu’il s’agit de faire dorénavant comme auparavant.
Donc vous êtes condamné à faire moins bien que le monarque. Ça vous laisse, finalement, peu d’espace.
Personne ne croit non plus que vous « conduirez » la politique de la Nation. Monsieurs Castex, comme nous, vous seriez déjà bien heureux d’arriver à la suivre. Car Jupiter varie souvent et bien fol qui s’y fie. Ordres et contre-ordres sont devenus la règle. Le masque, par exemple, hier inutile pendant la crise sanitaire sera désormais obligatoire. Oui mais pas tout de suite, seulement dans un mois. Le Covid est prié de rester confiné. Macronie et absurdie sont limitrophes. Comme le sont, le long du fleuve Oyapoc où vous êtes allés récemment, le Brésil et la Guyane qui ne parvient pas à devenir une île, même après que Jupiter et vous l’ayez proclamé. La Guyane abandonnée, la Guyane qui réclame des moyens et du respect. La Guyane, toutes tendances confondues qui réclame maintenant l’arrivée des médecins cubains puisque la patrie n’y répond pas.
Bref, pour finir, le président vous demande de réparer en 600 jours les dégâts qu’il a occasionné en trois ans.
C’est votre feuille de route. Nous ne pouvons y croire. Nous ne pouvons avoir confiance.
La suite sur le blog de Jean-Luc Mélenchon : https://melenchon.fr/2020/07/15/video-castex-et-jupiter-aucune-confiance/
Discuté à l’Assemblée nationale jusqu’à la démission du gouvernement Philippe, le projet de loi de finances rectificative (PLFR) a méthodiquement écarté toutes les mesures qui auraient pu permettre un « virage » écologique et social.
Ce n’est plus une faille, c’est un gouffre. Le décalage entre les paroles et les actes du gouvernement ne cesse de se creuser. Quelques jours à peine après « la vague verte » des municipales, l’écologie a fait naufrage à l’Assemblée nationale. La majorité parlementaire La République en marche (LREM) a enterré, lors de l’examen du troisème projet de loi de finances rectificative (le PLFR 3) toutes les mesures susceptibles d’enclencher une transition écologique et sociale. Les débats ont été suspendus vendredi 3 juillet à la suite de la nomination du nouveau Premier ministre Jean Castex mais ils reprendront sûrement dans les prochains jours.
...
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Discours de Jean-Luc Mélenchon à Bagnolet le 20 juin 2020 pour soutenir Raquel Garrido et la liste «Ensemble pour changer la ville» conduite par Laurent Jamet. Le député insoumis a expliqué que la France appartenait à tous ses enfants et que le peuple français n'acceptera jamais d'être trié selon la couleur de peau. Il a aussi rappelé l'engagement du député européen insoumis Younous Omarjee qui a fait adopter une résolution au Parlement européen pour faire reconnaître l'esclavage comme crime contre l'humanité.
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Revivez le discours d'Éric Piolle hier soir lors de notre grand meeting du premier tour ! Ici c'est Grenoble ! ✊💚
https://www.grenobleencommun.fr/
Transcription : ... grenoble, nous sommes encore des pionniers, nous l'avons vu en visitant une entreprise, Novum Tech, qui reconvertie des véhicules thermiques en véhicules électriques. On touche là l'essentiel : ne plus jeter, reconvertir, recycler, ...
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Vendredi soir, Jean-Luc Mélenchon a fait un discours d'un peu plus d'une heure dans le cadre d'un meeting numérique de la France insoumise. A-t-il convaincu ? On y répond avec Pierre Jacquemain, Pablo Pillaud-Vivien et Catherine Tricot.
http://www.regards.fr
Catégorie Actualités et politique 113 commentaires
Réf. discours JLM à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?Qm2kWQ
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Toutes les émissions de Clique sont à voir gratuitement et en intégralité sur myCANAL : http://can.al/clique
Catégorie Divertissement 1 113 commentaires
Opinion - Politique - Par Sandra Laugier, Pascale Molinier et Patricia Paperman
Philosophe, Psychologue sociale, Sociologue
Dans la crise du Covid-19, toute critique de l’action gouvernementale, dont l’incompétence et l’irresponsabilité est patente, tend à être écartée comme polémique, ignare et même dangereuse. Cette tonalité, à la fois sûre de son autorité politique et scientifique, et récusant toute contestation, est parfaitement reconnaissable pour les féministes : c’est celle du patriarcat.
Lorsqu’on ré-entend au hasard de reportages la série des interventions des gouvernants depuis le début de la crise sanitaire, on est pris d’un vertige. Des « officiels » messieurs en costume-cravate la plupart, derrière le pupitre symbolisant la compétence et le pouvoir, débitant essentiellement des mensonges : non, cela ne sert à rien de porter des masques c’est même dangereux ; non, pas la peine de tester ; non, pas de danger à aller voter, c’est même un devoir civique… À chaque fois, ce qui se révèle est de l’incompétence, ce qui pourrait être excusable si 1) ces dirigeants présentaient des excuses, justement, pour leur gestion de la crise depuis le début ; 2) si ces discours n’avaient pas été produits pour dissimuler la réalité : on n’a pas de masques, pas de tests, donc on explique qu’il n’y en a pas besoin. ...
i / https://seenthis.net/messages/840117
"
Ce qui est indigne, et encore plus de la part d’un directeur de la Santé ou des ministres issus du corps médical, c’est d’avoir répandu des fake news pour éviter de perdre la face et simplement reconnaître qu’il y a eu des erreurs. Cette incapacité à reconnaître des torts, à assumer rappelle le leitmotiv de la clique LREM depuis ses débuts : « j’assume » signifiant, paradoxalement, « je refuse de prendre mes responsabilités ». Cette tonalité autoritaire, à la fois sûre de son autorité politique et scientifique, et récusant toute contestation, est parfaitement reconnaissable pour les féministes : c’est celle du patriarcat.
...
Ce qui apparaît aujourd’hui est très concrètement ce que les féministes et autres pensées critiques ont analysé en termes d’injustice épistémique. Les critères qui disent ce qui est bien, mal, valorisable, méprisable, les critères collectifs de ce qui compte se présentent comme universels mais sont de fait ceux d’une société patriarcale. Dans le désastre actuel émerge la nécessité vitale d’y inclure d’autres points de vue, d’autres voix que celles des dominants. Intégrer les voix de tous ceux et en majorité celles qui font vivre la société, dans les définitions de ce qui compte est bien affaire de démocratie : d’élargissement du public et d’intégration de l’ordinaire et du contingent dans la préoccupation politique, de reconnaissance de la compétence de personnes subalternes dont profitent les dominants qui les mobilisent plus que jamais aujourd’hui à leur service, leurs ambitions politiques ou leur expansion économique que rien selon eux ne doit arrêter.
.#Coronavirus #Féminisme
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Mardi 3 mars, Jean-Luc Mélenchon a pris la parole devant les manifestants rassemblés devant l'Assemblée nationale pour protester contre l'usage du 49-3 par le gouvernement pour faire passer en force la réforme des retraites.
Catégorie Actualités et politique 735 commentaires
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... esther benbassa présente ... 2022 ...
Économie
... La libération de Patrick Balkany m'a donc semblé bienvenue malgré les arguments de ceux qui rêvaient de le maintenir au trou ... Je les aurais sentis plus contents encore si Balkany s'était vu, tel Strauss-Kahn aux États-Unis, affublé d'une combinaison de prisonnier, enchaîné par les mains et par les pieds.
Je ne me suis donc pas étonné, les jours suivants, de constater que les brigades du Web s'inquiétaient du fait que l'ami de Sarkozy aurait pu bénéficier d'une cellule décente, au lieu d'être soumis à toute la précarité des prisons. Je ne défends pas les agissements du maire de Levallois. Je trouve juste qu'il rende ce qu'il doit, et pourquoi pas qu'il aille faire la plonge dans une cantine scolaire. Mais je ne...
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