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Ils travaillent dans la restauration, hôtellerie, ou encore l’évènementiel. Les intermittents de l’emploi sont cantonnés aux « extras », aux contrats courts. Mais contrairement à leurs cousins les intermittents du spectacle, ils ne bénéficient d’aucun régime spécial de l’assurance chômage. Une situation déjà compliquée en tant normal, elle tend à devenir dramatique, dans ce contexte d’épidémie mondiale, causée par le Covid-19.
Si la précarité frappe d’autant plus ces travailleurs en temps de crise, c’est aussi et justement parce que les réformes successives de l’assurance chômage ont largement contribué à fragiliser leur statuts et leurs droits. Basculés sur le régime général, obtenir et/ou maintenir leurs droits à l’allocation chômage devient un vrai parcours du combattant et laisse ces intermittents de l’emploi, soit au RSA, soit avec des revenus inférieurs aux minimas sociaux.
Ainsi, les revendications des intermittents de l’emploi sont claires. Ils demandent l’annulation pure et simple de la réforme de l’assurance chômage. Il réclament également le gel du décompte de leurs indemnités journalières et, pour ceux qui les ont épuisés, la reconduction immédiate de leurs droits au chômage.
.#Intermittents #Chômage #Covid
Connue / https://twitter.com/Federation_MNCP/status/1282661058570784769
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MNCP @Federation_MNCP | REVUE DE PRESSE | 🎥 Reportage réalisé par @LeMediaTV sur la conférence de presse avec les collectifs du manifeste pour une nouvelle réforme de l'#AssuranceChômage. #LPPM #CPHRE - 3:00 PM · 13 juil. 2020·14 Retweets avec un commentaire 12 J'aime
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Clés : Pauvreté ; Travail
Samuel Churin, 55 ans, est un des comédiens fétiche d’Olivier Py. On l’a vu au cinéma dans « 120 battements par minute » ou plus récemment « la Terre des hommes ». Ancien informaticien, intermittent du spectacle comblé et actif, il a du coffre et une voix qui porte. Mais l’invité du TPA de cette semaine répond aux questions de Denis Robert pour une autre facette de sa vie : celle d’initiateur et de porte-parole de la Coordination des Intermittents et des précaires. Il cite souvent Ambroise Croizat l’initiateur de la sécurité sociale et le préambule de la Constitution de 1946 : « Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence. ».
Il nous alerte ici, avec gravité, sur la catastrophe en cours qui va nous submerger à la rentrée de septembre quand passera le deuxième volet de la très méchante loi Pénicaud sur la réforme de l’assurance chômage : « Les travailleurs en CDI ont pu bénéficier de 24 milliards d’euros de dépenses en chômage partiel pour les sauver, les travailleurs discontinus hors intermittents du spectacle n’ont pas touché un centime. Non seulement leurs activités se sont stoppées nettes pendant le confinement, mais encore le sont-elles pour longtemps. » explique-t-il.
Il évoque les 2,3 millions de précaires qui travaillent par exemple dans le tourisme, l’évènementiel, la restauration, l’hôtellerie et qui vivent aujourd’hui chichement sur leurs économies ou les aides de proches. Ils vont inévitablement, si rien n’est fait cet été, basculer au RSA en septembre. Ils forment l’essentiel du troupeau des 6 chômeurs sur 10 qui ne sont plus indemnisés. « Cela est inadmissible et contrevient à l’esprit de la Constitution. Que se serait-il passé pendant la crise du Covid 19 si 6 malades sur 10 n’étaient pas couverts par la Sécurité Sociale et donc dans l'impossibilité de se soigner? » interroge le comédien, dépité mais pas découragé par ce combat vital.
Une des raisons de cet oubli des précaires et de cet ostracisme reposerait sur la sémantique. On parle d’emploi, de plein emploi, de contrat à durée indéterminé, alors que l’avenir est, à l’évidence en écoutant Samuel Churin, à la discontinuité, à la précarité assumée et au revenu universel.
Avec ce TPA riche et explosif, on est au cœur du combat contre le capitalisme échevelé et son avatar libéral qui nous appauvrissent, nous affament et nous tuent à petit feu. Si vous avez un doute sur ce constat, écoutez Churin.
Aussi à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?DGDaQw
Transcription : ... les tzcld sont une escroquerie ... le salaire à vie ... mise en cause du paritarisme ... se focaliser sur l'emploi, c'est donner la main aux libéraux et au MEDEF. ... foutaise des "privés d'emplois", des "demandeurs d'emploi" ...
CGT
Télécharger le document http://www.ires.fr/index.php/etudes-recherches-ouvrages/etudes-des-organisations-syndicales/item/download/2413_658f05d27f584c100108d51c37859982
Cette recherche vise à objectiver sur le long terme (1979-2019) les évolutions des droits à indemnisation des chômeurs en portant une attention particulière aux salariés à l’emploi discontinu.
Pour comprendre l’évolution des droits à l’assurance chômage depuis 1979, le rapport débute par une étude sur l’évolution sur 40 ans du taux de couverture en reconstituant des séries inédites et montrant notamment que la part des chômeurs indemnisés n’a jamais été aussi basse qu’à la fin des années 2010 (chapitre 1). Dans un second temps, l’étude retrace l’évolution de la règlementation de 1979 à 2019 (chapitre 2).
Le rapport présente ensuite (chapitres 3 à 6) le cœur de cette recherche : la construction d’un simulateur destiné à objectiver l’évolution des droits pour des profils particuliers de salariés. L’outil permet de calculer, pour tout cas constitué d’une trajectoire particulière d’emploi-chômage de 120 mois, les droits générés, mois par mois, dans le cadre de chacune des 10 principales conventions retenues entre 1979 et 2019. Il permet ainsi à la fois d’étudier les droits pour des trajectoires d’emploi très diverses et de comparer ces droits pour quarante ans de réglementation. Trois principaux types de trajectoires sont étudiés : les trajectoires des salariés stables, celles des salariés à l’emploi discontinu ayant des contrats de plus d’un mois et celles des salariés à l’emploi discontinu ayant des contrats de moins d’un mois.
L’étude donne ainsi à voir des dynamiques de l’indemnisation du chômage qui échappent, pour partie, à une analyse fondée sur les seules évolutions, réformes après réformes, des règles d’indemnisation. Elle montre notamment une inversion complète, entre 1979 et 2019, de la hiérarchie de l’indemnisation pour les salariés à l’emploi discontinu les plus précaires. Alors que ceux qui étaient les plus exposés au chômage en 1979 étaient les plus indemnisés, c’est l’inverse qui se produit en 2019 : leur indemnisation est d’autant plus forte que leur chômage est faible. Aussi cette étude permet-elle de s’interroger sur une transformation profonde du dispositif d’indemnisation du chômage qui, pour ces salariés, relève désormais moins d’une logique d’assurance face à un risque que de ce celle d’un compte d’épargne ou d’une prime pour l’emploi.
Elle donne aussi à voir à quel point la réforme de 2019 est constitutive d’un effondrement historique de l’indemnisation pour les salariés à l’emploi discontinu.
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Des associations de chômeur·se·s et précaires, syndicats de Pôle emploi, syndicats et collectifs adressent un appel solennel aux autorités pour que des mesures d'urgence soient prises pour empêcher la catastrophe sociale, notamment la prolongation sur un an de l'ensemble des droits des chômeurs, chômeuses et précaires inscrit·e·s à Pôle emploi et de nouveaux droits d'indemnisation aux personnes en emploi discontinu ou sans emploi.
...
Les signataires :
AC ! – Agir ensemble contre le Chômage et la Précarité
APEIS – Association pour l'Emploi, l'Information et la Solidarité
CGT Pôle emploi IDF
CNTPEP CGT – Collectif National des Travailleurs Privés d'Emploi et Précaires
MNCP – Mouvement National des Chômeurs et Précaires
SNU Pôle emploi FSU
Solidaires SUD Emploi
et
CLAQ – Comité de Libération et d’Autonomie Queer
Collectif Vacataires Paris Musées
CPHRE – Collectif des Précaires Hôtellerie Restauration Événementiel
DAL – Droit Au Logement
Femmes contre les précarités, le chômage et les discriminations
Gilets Jaunes Intermittent.es Chômeur.es Précaires
Stop Précarité
SUD Culture et Médias Solidaires
Union Syndicale Solidaires
51 min Ce programme est disponible en vidéo à la demande ou DVD
Un cadre usé par le chômage part en guerre contre le système qui l’a trahi... Adaptée du roman "Cadres noirs" de Pierre Lemaitre, cette série interroge les dérives libérales sous l’angle d’un thriller haletant, avec, dans le rôle principal, un Éric Cantona inattendu et attachant.
Alain Delambre, ancien DRH, est au chômage depuis six ans. Il multiplie les boulots ingrats pour faire face à la précarité, mais une altercation avec un employeur met fin à ce fragile équilibre. Malgré le soutien de sa femme Nicole, il commence à perdre pied. L’espoir renaît lorsque sa candidature retient l’attention d’un cabinet de recrutement pour un poste de DRH. Derrière ce mystérieux cabinet officie Alexandre Dorfmann, PDG d’Exxya, une multinationale en difficulté qui prépare un important plan de licenciement…
Humour du désespoir
À l’origine de cette fiction ambitieuse, il y a d’abord l’écriture experte et incisive de Pierre Lemaitre (prix Goncourt pour Au revoir là-haut), qui signe, avec la scénariste Perrine Margaine, l’adaptation de son roman Cadres noirs. Résultat : un thriller à teneur sociale non dénué d’humour noir, qui nous plonge dans la tête d’Alain Delambre, antihéros aussi ambigu que sympathique. Poussé à bout par six années de chômage, cet homme ordinaire va répondre à l’humiliation d’une manière toute personnelle. Le récit, haletant, se fait tour à tour pamphlet, polar, feuilleton judiciaire et drame familial. Dans ce rôle d’homme en colère qui déborde du cadre, Éric Cantona se révèle idéal. Son dérapage à moitié contrôlé se nourrit d’une énergie du désespoir qui n’exclut pas l’autodérision. Tout en tension, mouvement et lignes de fuite, la mise en scène de Ziad Doueiri (L’insulte, Baron noir) emboîte le pas au personnage. Une galerie de seconds rôles bien croqués complète ce tableau noir et réjouissant : Alex Lutz à contre-emploi, Suzanne Clément en épouse pas si dépassée, Alice de Lencquesaing en fille avocate embarquée dans la bataille, sans oublier Gustave Kervern, parfait en compagnon de galère drôle et philosophe.
Réalisation : Ziad Doueiri Scénario : Pierre Lemaitre Perrine Margaine Production : Mandarin Télévision ARTE F Producteur/-trice : Gilles de Verdière Image : Tommaso Fiorilli Montage : Camille Toubkis Musique : Eric Neveux
Avec : Eric Cantona (Alain Delambre) Suzanne Clément (Nicole Delambre) Alex Lutz (Alexandre Dorfmann) Gustave Kervern (Charles Bresson) Alice de Lencquesaing (Lucie Delambre (Lucie Delambre) Louise Coldefy (Mathilde Delambre) Nicolas Martinez (Grégory Ziegler) Xavier Robic (Bertrand Lacoste) Cyril Couton (Jean-Marie Guéneau) Carlos Chahine (Paul Cousin)
Costumes : Pierre Canitrot Décors de film : Françoise Dupertuis Chargé(e) de programme : Isabelle Huige Pays : France Année : 2019
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Demain, l’université et la recherche s’arrêtent. Les universités et les laboratoires se mobilisent contre la précarité, la loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche et et contre la réforme des retraites. Déborah Guy, doctorante à l’EHESS et Samuel Hayat, chercheur en sciences politiques au CNRS, sont les invités de #LaMidinale.
Pour aller plus loin :
https://universiteouverte.org/
https://precairesdelesr.wordpress.com/
Sur l’arrêt de la recherche et des universités
« On lance un appel à l’arrêt. C’est un appel au refus des conditions de travail actuelles de l’enseignement supérieur et de la recherche. »
« C’est un appel à la grève reconductible de manière à marquer notre désaccord. »
« En gros, c’est l’idée de ‘on se lève, on se casse’. »
« Il y a un niveau de précarité dans l’université qui s’étend à tous les rôles et les statuts qui ont atteint un niveau inacceptable et ingérable. »
« Notre mobilisation s’inscrit dans la continuité d’une lutte qui a commencé le 5 décembre dernier et qui continue le 5 mars qu’on veut amplifier dans les universités et les établissements de recherche. »
Sur la néolibéralisation de l’université et la « prévarication »
« Il y a une compétition généralisée et une sur-sélection dans l’université qui passe par une précarisation des statuts. »
« La plupart des enseignements qui sont donnés à la fac sont donnés par des précaires dans le cadre le plus souvent de vacations où on est payés à la tâche. »
« La mise en compétition généralisée va accroitre la sélection sociale de l’université. »
Sur la fin de l’université publique
« On voit une pression démographique de plus en plus forte qui a démarré en 2012 et qui ne va pas s’arrêter avant 2029. »
« L’université ne tient que sur la précarisation des contrats. »
« Les TD [travaux dirigés] sont surchargés, les amphithéâtres sont dépassés. »
« Les conditions sont de pire en pire. »
« Il y a une demande de formation et on n’a pas les moyens de le faire correctement. »
Sur les promesses de la ministre Frédérique Vidal
« Il y a de la part de ce gouvernement et des gouvernements précédents une logique qui consiste non pas à détruire les universités ou la recherche publique mais à modifier fondamentalement son fonctionnement. »
« Il s’agit de mettre en place une logique de différenciation. »
« Avant d’être ministre, Frédérique Vidal était membre d’un lobby qui s’appelle la Coordination des Universités de Recherche Intensive de France qui est une association qui regroupe les présidents des universités d’élite sur lesquelles se concentrent tous les financements. Ces gens-là ne veulent pas la fin des universités mais des universités à deux vitesses : des universités de masse d’un côté et de l’autre 10% d’universités sur lesquelles vont se concentrer les moyens et l’ensemble de la recherche. »
Sur les conditions de travail et les négociations avec le ministère
« Il y a quasi 50% des étudiants qui travaillent à côté de leurs études. Avec la sélection massive, les étudiants se retrouvent dans des filières qu’ils n’ont pas choisi. »
« On est dans des conditions de rémunération qui sont littéralement inacceptables. On commence nos thèses sans financement. »
« On est obligé aujourd’hui pour pouvoir devenir un professionnel de l’enseignement ou de la recherche, de passer par des conditions de précarité extrême. »
« Si on veut faire ces métiers-là, c’est parce qu’on tient à la recherche et au travail de transmission. »
« Les doctorant-es sont une main d’oeuvre corvéable à merci pour faire tenir l’université qui est à bout de souffle. »
« On est face à des travailleurs et travailleuses qui sont sinistrés à tous les niveaux. »
Sur la vocation de la recherche
« Le ministère dit qu’il faut renforcer l’attractivité des métiers de la recherche. Pour un poste de maitre de conférence, vous avez entre 50, 100 et 150 candidats. »
« Le métier, malgré les difficultés, malgré les conditions de travail et de rémunération, il y a une envie qui est énorme de l’exercer. »
« On ne peut pas être dans une logique où les gens se sacrifient et se transforment en exploiteurs de précaires. »
Sur le climat dans les universités
« Je pense qu’il faut être performatif : la mobilisation va prendre. »
« Les chercheuses et les chercheurs, les personnels administratifs de l’université sont particulièrement touchés par la réforme des retraites. »
« La baisse de nos pensions va être entre 25 et 30% selon les catégories de personnels. »
« Il faut retirer la réforme des retraites. »
« Il y a un projet global de société : l’idée c’est de mettre fin à des logiques de sécurité sociale, de service public et de les remplacer par un système de marché généralisé. »
Sur les violences policières et les intimidations à l’université
« La lutte prend surtout au niveau des personnels les plus précaires mais on a besoin du soutien des personnes qui prennent moins de risque. On a besoin d’une solidarité inter-statut de manière à collectiviser et minimiser les risques. »
Catégorie Actualités et politique 11 commentaires
RICHA Roland il y a 22 heures
La marchandisation de l'enseignement supérieur entraîne la prolatisation du corps enseignant et des chercheurs.
Tous ensemble pour éradiquer le Macronavirus.
Transcription :
...
processus de bologne fin 1990 ... néolibéralisation mettre tout le monde en compétition généralisée accroit la sélection sociale ... normalisation généralisée, recherche qui va dans les clous, standardisation contre la diversité des recherches et des objets des recherches ... la ministre vient d'un lobby pour imposer une université à deux vitesses, ... la rech sur coronavirus était délaissée ... au bout du sacrificiel /burnout, précarisation, ...
UNEF @UNEF · 2h
Hier @clemovitch a mis des mots clairs sur cette tentative d'atténuer la réalité des faits. La précarité étudiante est omniprésente et la politique de ce gouvernement ne fait que la renforcer #LaPrécaritéTue
Clément Viktorovitch@clemovitch · 18h
"Se suicider n'est jamais un acte politique"
Le gouvernement est sorti de son silence quant au drame de Lyon, où un étudiant s'est immolé par le feu. Et il y a un mot pour qualifier la rhétorique des ministres. L'indécence.
Ma chronique, pour @cliquetv. - 5:15 / 5:15 - P
Transcription : Je voulais revenir sur l'acte de cet étudiant à Lyon qui s'est immolé par le feu devant un bâtiment du CROUS vendredi dernier. Le gouvernement est resté longtemps silencieux. On a enfin eu les premières prises de parole hier notamment celle de Gabriel Atal, secrétaire d'état chargé de la jeunesse, et d'Amélie de Montchalin, secr d'état chargée des affaires européennes. Et vous allez voir, ya quand même comme une petite musique. Voilà donc l'élément de langage du gouvernement: l'acte ne serait pas politique. Déclarations triplement problématiques : contredites par LES FAITS (ce jeune homme a laissé un message sur facebook dans lequel il accuse nommément Emmanuel Macron, François Hollande, Nicolas Sarkozy et l'Union Européenne de l'avoir TUÉ). D'autre part, ces déclarations sont contredites pas l'histoire : exemple, le 11 juin 1963 à Saïgon Vietnam le moine bouddhiste Thich Quang Duc s'immole par le feu pour protester contre le gouvernement qui aboutit quelques mois plus tard, à la chute du régime. Autres SUICIDES : 1969 Jan Palach Prague immolé par le feu, Mohamed Bouazizi Tunisie 2010 idem.
Les sciences sociales : 1897 : Émile Durkeim publie "Le suicide". C'est l'un des actes fondateurs de la sociologie. Tous les étudiants de première année de fac de sciences sociales l'apprenent. Il montre dans cette étude que les suicides ne sont pas que des fait individuels ou que des faits pyschologiques. Ce sont des faits sociaux. Le suicide doit être interrogé au regard de notre société. Et justement, des études récentes montrent que le taux de suicide chez les jeunes augmente depuis les années 1970, c'est-à-dire depuis l'installation du chômage de masse. Qui oserait dire que derrière cette réalité ne se trouvent pas JUSTEMENT des QUESTIONS politiques ? Ces déclarations gouvernementales sont contredites par les FAITS, par l'HISTOIRE et par les SCIENCES SOCIALES. Dernière déclaration de sibeth n'dialle?? "un message qui semble désigner un geste qu'il qualifierait, peut-être lui, de politique" : on est sur une triple énonciation du doute. Alors que justement, sur ce point précisément, il n'y a PAS DE DOUTE. Dans son message, le jeune homme accuse explicitement la politique de l'avoir tué. Alors, on comprend bien que le gouvernement soit embarrassé par cette affaire. Mais devant de telles APPROXIMATIONS, on peut commencer à se demander où se site la frontière entre la prudence et l’indécence. APPLAUDISSEMENTS.
Ndlr :
- VIDÉO à https://www.youtube.com/watch?v=d_h9Ya70W3Y
- comment qualifier cette volonté manifeste du gouvernement de FAIRE DOUTER en introduisant le doute sur des faits avérés ? Manipulation politique ? Instrumentalisation par le doute ? Existe-t-il un autre mot plus précis ? ACT
(https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?WCML2Q le rend crédible) - gazou de https://twitter.com/JulienDelalande/status/1195021017820909568
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3m En réponse à @UNEF et @clemovitch
J'ai indexé et transcrit puis commencé à référencer des instances d'#InstrumentalisationParLeDoute en #Politique :-)
https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?searchtags=instrumentalisation%28s%29_par_le_doute
Faisons que ce geste de #Désespoir+#Courage soit le plus utile possible pour l'#IntérêtGénéral & nos #Communs #CoÉco #STOPMacron #Indécence
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(lire aussi les 33 commentaires)
La réforme de l’Assurance-chômage entre en vigueur ce 1er novembre. 1,3 million de demandeurs d’emploi, dont les plus précaires, verront leurs indemnités baisser dans l’année qui vient. Basta ! a rencontré des agents de Pôle emploi qui décryptent le nouveau système et ses conséquenfces.
... véritable machine à fabriquer de la pauvreté ... objectif : économiser 3,4 milliards d’ici fin 2021. Tout en mettant au passage un énorme coup de pression sur les demandeurs d’emploi, une nouvelle fois rendus responsables de leur situation ... chute brutale des montants d’indemnisation pour celles et ceux qui ont des périodes de travail hachées. Beaucoup de gens vont aller émarger au RSA ... avoir travaillé six mois au lieu de quatre (soit désormais 910 heures, ou 130 jours). Quant à la période de référence, celle sur laquelle l’Unédic se penche pour comptabiliser les heures passées à travailler, elle baisse de 28 à 24 mois.
Certaines personnes qui, dans l’ancien système, auraient pu être indemnisées en ayant travaillé par exemple 6 mois sur les 28 derniers mois, n’auront plus accès ... il fallait avoir travaillé en moyenne un jour sur sept pour ouvrir ses premiers droits. Il faudra désormais avoir travaillé un jour sur quatre !
... Un mois travaillé suffisait à recharger ses droits d’autant. « Mais ça, c’est terminé, prévient Catherine. Il faudra désormais un minimum de six mois travaillés pour ouvrir de nouveaux droits. Il s’agit en fait d’une quasi-suppression du droit rechargeable ... Le mode de calcul des indemnités journalières va vraiment se durcir ... la période de référence prise en compte ne sera plus la période travaillée – deux CDD de 6 mois en tout – mais la période sur laquelle s’étalent les contrats, soit une année entière. Pour obtenir l’indemnité journalière, on va donc diviser six mois de revenu par 12 !
« Comment vais-je faire, en face de quelqu’un qui a travaillé le même nombre de mois que son collègue, mais n’aura droit qu’à la moitié de son allocation ?, se demande Gisèle. Je trouve cela horrible. » . « Bon courage à tous ! », ironise un tract de la CGT Pôle emploi dans lequel le syndicat s’inquiète de la mise en place de cette réforme.
CDD, intérimaires, mi-temps thérapeutique... les plus fragiles seront en première ligne ... Si une personne est en mi-temps thérapeutique, c’est pareil ... Si vous n’avez pas assez pour vivre, que cela dure 6 mois ou 12 mois, le problème reste le même ! ... Même le très mesuré secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, évoque une « tuerie » ... Les cadres les mieux payés sont également mis à contribution, mais dans une moindre mesure ... ceux dont les salaires bruts excèdent 4500 euros – représentent 4 % des 2,7 millions de demandeurs d’emplois indemnisés, soit un peu plus de 100 000 personnes. L’Unédic attend de cette mesure 140 millions d’euros d’économies en 2021, contre plus d’un milliard grâce aux coupes dans les indemnités des plus précaires ... Les personnes précaires seront orientées vers les emplois pénibles et mal payés ... Il y a ceux qui pourront se permettre de refuser les annonces trop pourries, parce qu’ils ont un bagage intellectuel, des relations, qu’ils connaissent leurs droits, ont confiance en eux… et les autres ...
Sur le même sujet :
- Ouverture de l’assurance-chômage aux démissionnaires : une arnaque ? https://www.bastamag.net/Pole-emploi-reforme-assurance-chomage-indemnites-salaries-demissionnaires-independants-artisans
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- La double peine des femmes au chômage, moins visibles et moins indemnisées que les hommes https://www.bastamag.net/La-double-peine-des-femmes-au-chomage-moins-visibles-et-moins-indemnisees-que
Notes
[1] Ces chiffres sont tirés de la note d’impact de l’Unédic https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?0ig-mw sur la réforme de l’assurance chômage publiée en septembre 2019.
[2] Note d’impact de l’Unédic sur la réforme de l’assurance chômage, septembre 2019, page 27.
Ndlr : nécessite + d'accueil et d'accompagnement indépendant => promouvoir CHÔMEURS DEBOUT ! ACT
Ambiance studieuse à Montpellier
Réunis dans un ancien musée squatté pour l'occasion, les Gilets Jaunes qui sont "toujours là", planchent sur l'avenir du mouvement pendant tout le week-end. Compte rendu.
Plus de 450 Gilets Jaunes venus de toutes la France tiennent la 4ème Assemblée des assemblée ce week-end. Pendant trois jours, ils vont échanger sur l’avenir du mouvement, les prochaines étapes de la mobilisation et les revendications. Le lieu de la rencontre avait été tenu longtemps confidentiel. C’est finalement un squat, la Soucoupe, l’ancien musée de l’agriculture à Montpellier, qui abritera le rassemblement.
...
Il y a de nombreux retraités pauvres, les lois pour l’indemnisation du chômage et pour les minima sociaux se durcissent, il y a de plus en plus de temps partiels subis. C’est le cas de mon fils qui a 29 ans, il est en CDI à temps partiel chez Mac Do. Les jeunes n’arrivent plus à s’installer, à avoir des projets de vie. Je ne veux plus voir le fossé se creuser entre les gens. » ... Baptiste arrive de Funnel dans le Lot-et-Garonne avec Chantal et Georges. Tous trois se sont connus sur un rond-point. « Avant je râlais devant ma télé ou au repas de famille. Je ne m’étais jamais engagé syndicalement ou politiquement. J’avais besoin d’exprimer ma colère contre le mode de fonctionnement du monde, l’individualisme, la compétition, l’injustice. Je ne me reconnais plus dans cette société de consommation. » ... partage colère ... solidarité ... La cohabitation avec des militants Front National a été difficile. Beaucoup sont partis, d’autres ont évolué dans leurs positions ... Deux thématiques : appel à la grève générale du 5 Décembre et la question de l’international, en particulier au vu du contexte actuel de soulèvements populaires dans plusieurs pays ... ensemble contre les personnes ou les intérêts qui nuisent à notre vie ...
Qui sont les micro-travailleurs français ? Une étude lève le voile sur le travail précaire qui rend possible l’automatisation et l’intelligence artificielle
Aujourd’hui, le micro-travail est accessible en France à travers de dizaines de plateformes numériques où des milliers de personnes réalisent chaque jour des micro-tâches payées très faiblement. Le rapport “Le Micro-travail en France” se penche sur les caractéristique socio-démographiques de cette population invisible qui contribue au développement des intelligences artificielles.
...
réaliser des tâches très fragmentées (micro-tâches), payés généralement à la pièce. Le plus souvent, elles nécessitent une faible qualification pour une rémunération tout aussi faible, de l’ordre de quelques centimes.
L’enquête DiPLab
Le projet DiPLab (Digital Platform Labor) a été conduit au sein de Télécom ParisTech (grande école spécialisée dans les sciences et technologies) et du LRI (Laboratoire de recherche en informatique) du CNRS. Le projet a bénéficié d’un financement de la part du syndicat cgt-FO (dans le cadre de l’agence d’objectifs FO-IRES 2017), ainsi que de deux financements additionnels, respectivement de France Stratégie, une institution rattachée au Premier Ministre, et de la MSH Paris Saclay (dans le cadre de l’appel à projets « Maturation 2017 »). (contacter DiPLab)
L’équipe
Antonio A. Casilli – “Je suis enseignant-chercheur à Télécom ParisTech et membre associé du LACI-IIAC EHESS. J’étudie les technologies et le travail du clic.”
Paola Tubaro – “Je suis chargée de recherche au Laboratoire de Recherche en Informatique du CNRS. J’analyse les réseaux sociaux et les entreprises du secteur numérique.”
Touhfat Mouhtare – “Je suis chercheuse junior à Télécom ParisTech. J’étudie les différents usages du numérique dans le monde.”
Clément Le Ludec – “Je suis ingénieur d’études à la MSH Paris Saclay. Je collecte et j’analyse les données des plateformes.”
Elinor Wahal – “Je suis ingénieure d’études à Télécom ParisTech. Je collecte et j’analyse les données des plateformes.”
Maxime Besenval – “Je suis Ingénieur d’études CNRS au CSO Sciences Po Paris. J’étudie les marchés et les réseaux.”
Lise Mounier – “Je suis chercheuse indépendante, ancienne IR au CNRS. Je collecte et j’analyse les données des plateformes.”
Odile Chagny – “Je suis économiste à l’IRES. J’étudie les transformation du travail et j’anime le réseau Sharers & Workers.”
Manisha Venkat – “Je suis assistante de recherche stagiaire à Télécom ParisTech. J’étudie les plateformes du monde .”
Marion Coville – “Je suis enseignante-chercheuse à l’Université de Nantes. J’interviewe les personnes utilisant les plateformes.”
Adresse
Département SES, Télécom ParisTech, 46 rue Barrault, 75013 Paris
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Le 18 juin, le gouvernement a présenté son projet de réforme de l’assurance chômage. Les nouvelles règles annoncent déjà une véritable catastrophe sociale. Aujourd’hui, moins d’un∙e chômeur∙e sur deux est indemnisé, et plus de 6,5 millions de chômeur∙es et précaires sont inscrits à Pôle emploi, soit 25 % de la population active. Mais la nouvelle réforme va encore aggraver la situation, et faire peser davantage le poids de la misère et de la culpabilité sur les plus démuni∙es
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Depuis le 17 novembre, des centaines de milliers de personnes sont mobilisées contre la pauvreté et les inégalités, qui ne cessent de croître et de plonger dans la souffrance et la misère de plus en plus d’hommes et de femmes. Et parmi les acteurs de cette lutte, de nombreux chômeurs et précaires.
Depuis 33 ans, les associations du Mouvement National des Chômeurs et Précaires (MNCP) accueillent, rassemblent et défendent des centaines de milliers de personnes, chômeurs et précaires, jeunes et vieux, hommes et femmes, tous victimes des politiques ultra-libérales conduites contre eux et sur leurs dos par tous les gouvernements qui se sont succédés depuis des dizaines d’années.
Le mouvement des gilets jaunes se bat pour réclamer plus de droits, plus d’emplois, plus de revenus, plus de considération, et plus de citoyenneté. Ces revendications sont la base et la pierre angulaire des associations de chômeurs et de précaires : c’est pourquoi le MNCP est pleinement solidaire de cette irruption démocratique et sociale, du rapport de force qui se crée et des exigences d’égalité et de droits qui en naissent.
Quant aux quelques débordements violents constatés ces derniers samedis, ils ne sont dus qu’aux violences, subies depuis si longtemps comme ces dernières semaines, par celles et ceux que les politiques publiques excluent et maltraitent si violemment. Le MNCP dénonce ainsi la criminalisation permanente d’actions qui, loin d’être criminelles et scandaleuses, sont tout simplement politiques et légitimes.
Fort de son histoire, solidaire d’une mobilisation autonome et issue du terrain, le MNCP appelle tous les chômeurs et tous les précaires, adhérents ou non d’une association, engagés ou non dans une démarche collective, à s’associer à ce mouvement et à agir, partout et aussi longtemps que nécessaire, pour leurs droits !
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Au programme de l'Autre 20h ce soir présenté par Rémi-Kenzo Pagès :
⏩ LE PARLEMENT FLINGUE LES PRIVATISATIONS
La chronique parlementaire de Serge Faubert qui revient aujourd'hui sur les privatisations prévues par la loi PACTE.
⏩ TRÈVE HIVERNALE : PLUS DE RÉPIT POUR LES PRÉCAIRES
Romain Mahdoud est allé rencontré une famille sous la menace d'expulsion dès la fin de la trève hivernale.
⏩ RÉFUGIÉS : LE COMBAT LIBRE DE CÉDRIC HERROU
Une interview de Michel Toasca qui revient pour nous sur l'engagement de Céric Herrou : sauver la vie de réfugiés.
Catégorie Actualités et politique 8 commentaires
Tel. 06 44 77 55 68 ; www.ahcp-mncp-lehavre.fr ; permanences le mardi de 9h30 à 12h, 2 parvis Saint-Michel.
connu /
https://twitter.com/Federation_MNCP/status/1085131740656685058
dimanche 24 avril 2016
par Philippe Bardonnaud , Pascal Dervieux , Vanessa Descouraux
Les forçats de l’intérim
47 minutes
La question de l'emploi, ou plutôt du chômage, est au centre du débat politique en France. L'inversion de la courbe du chômage, voulue par François Hollande, ne vient pas.
Mais il y a une forme d'emploi qui est repartie fortement à la hausse depuis un an, après quelques années de baisse, c'est l'intérim. Faut-il s'en réjouir ? Un emploi en intérim, c'est au moins un emploi, diront certains. Mais la grande précarité de ce statut pose question et la réalité de l'intérim est souvent loin de l'image idéale du salarié libre de choisir ses missions et mieux payé.
Arcelor Mittal à Fos sur Mer
Arcelor Mittal à Fos sur Mer © MaxPPP/Le Provence/Nicolas VALLAURI
Quelles en sont les conséquences et quel sens a une économie où l'intérim se substitue à de l'emploi pérenne ? Plus de deux millions de personnes signent, chaque année, en France, un contrat en intérim. L’intérim est très présent dans certains secteurs, notamment dans l'industrie et en particulier dans l'automobile Renault a ainsi employé jusqu'à 45% d'intérimaires dans ses usines en 2015. Le secteur public n'est pas en reste. Les hôpitaux de Paris ont récemment été visés par l'inspection du travail pour recours abusif à l'intérim. Et les pouvoirs publics encouragent l'intérim avec l'autorisation depuis mars 2014 d'intérimaires en CDI, embauchés par l'entreprise d'intérim pour enchainer les missions.Taillables et corvéables, plus exposés aux risques, moins armés pour se défendre, les intérimaires constituent une main d'œuvre ultra-flexible. Si tel est l'avenir du salariat, il n'est pas vraiment rose ...
►« Lettre de l’Inspection du travail adressée à Martin Hirsch, directeur général de l’Assistance Publique- Hôpitaux de Paris (AP-HP), concernant le recours illégal à l’intérim dans les hôpitaux publics ».
► « tableau interne à une société d’intérim pour calculer les marges faites en fonction du taux horaire de l’intérimaire ».
« Moins l’intérimaire est payé, plus les marges sont élevées, car la société d’intérim bénéficie de réduction de cotisations patronales prévues par la loi Fillon de 2003».
Reportage de Pascale Pascariello présenté par Lionel Thompson
Réalisation : Sylvain Richard assisté de Stéphane Cosme et Zohra Bensmaïli.
Mixage : Philippe Bredin
Les liens
Sur le site « Insee », « Une rotation de la main-d'œuvre presque quintuplée en 30 ans : plus qu'un essor des formes particulière
Sur le site « La Croix », article du 21 février 2016, « Emplois en intérim : un bon cru 2015 »
Sur le site « Le Monde », article du 07/01/2016, « Recrutement : le grand décalage »
Sur le site « Le Monde », article du 18 décembre 2015, « La hausse de l’emploi intérimaire devrait se poursuivre en 2016 »
Sur le site de l'Humanité "Précarité Pris dans la chaîne sans fin de l’intérim"
Sur le site de l'Echo "L’intérim s’envole chez Renault et PSA"
Sur le site La Croix "Le CDI intérimaire, ce nouveau contrat hybride qui commence à percer"
Sur le site Le Monde "L'intérimaire a tendance à être considéré comme un sous-travailleur"
Les références
Serial Drama (28 Screen Stories for Electric Guitar) par Jean-Francois Morin (Cezame)
Couloir Boss extrait de la Bande Originale du Film Eastern Boys de Robin Campillo par Arnaud Rebotini (Blackstrobe Records)
Lit from Underneath par Andrew Bird (Wegawam Music)
Critique de l'organisation du travail écrit par Thomas Coutrot (éditions La Découverte)
Winter midnight suicide par Jasper TX Jasper TX (LIDAR)
Oculus extrait de la compilation : Journeys. Escape, sleep, relax, repeat par Luke Howard (Needwant records)
Marchands de travail écrit par Nicolas Jounin (Editions du Seuil / collection Raconter la Vie)
Turning Back the Clock par Vincent Leibovitz (Cezame)
Bowsprit par Balmorhea (Wesvi)
Les Nouveaux marchands d'hommes ? Etude du travail intérimaire écrit par Guy Caire (Editions de l'Atelier)
Visages de l’intérim en France et dans le monde, sous la direction de Rachid Belkacem, Cathel Kornig et François Michon écrit par Rachid Belkacem (Editions L'Harmattan)
L'équipe
Pascal DervieuxProducteur (trice)
Lionel ThompsonProducteur (trice)
Vanessa DescourauxProducteur (trice)
Anne LhioreauRéalisateur (trice)
Stéphane CosmeAttaché(e) de production
Zohra BensmaïliAttaché(e) de production
Mots-clés :
Société Info
799 soutiens
Infos sur la pétition
/ Collectif de Citoyens, Gilets jaunes et CIP du Limousin et d'ailleurs , a lancé cette pétition adressée à Emmanuel Macron, Président de la République française. et à 1 autre
Nous, citoyens, que nous soyons salariés, chômeurs, bénéficiaires des minimas sociaux ou retraités, refusons catégoriquement que des économies soient réalisées sur le dos des précaires.
Aujourd'hui, une nouvelle négociation sur l'assurance chômage est en cours en France. L'état exige 4 milliards d'euros d'économies sur le dos des chômeurs à partir de février 2019 et souhaite particulièrement pénaliser ceux qui alternent des CDD avec des périodes chômées soi-disant pour "lutter contre la précarité"!!!
C'est 150 000 chômeurs indemnisés par an qui ne le seront plus, et particulièrement ceux qui cumulent les "petits boulots"
(de la femme de ménage à l'assistante maternelle, du serveur à l'employé en batiment, du musicien au technicien).
Nous sommes tous concernés. Parce qu'il y aura désormais une flexibilité totale des travailleurs, qui, sans protection sociale suffisante, seront à la merci de devoir accepter des contrats de travail toujours plus précaires. Sans broncher.
Et ce sont les conditions d'emploi qui vont encore se dégrader par rebond.
Ces économies demandées par le gouvernement sont inacceptables.
La violence de l'État qui ose imposer cela est inouïe.
Pourquoi est ce inacceptable ?
▪ parce que les plus précaires vont être touchés de plein fouet. Encore plus durement que jamais,
▪ parce que 86% des embauches se font en CDD,
▪ parce que 6 chômeurs sur 10 ne sont déjà pas indemnisés,
▪ parce que 42% des demandeurs d'emplois indemnisés ont une allocation en dessous du seuil de pauvreté.
▪ parce qu'à l'heure où, selon les chiffres 2017 de pole emploi, il existe environ 200 000 offres d'emplois non pourvues pour 6,5 millions de chômeurs,
Le chômage n’est pas choisi. Il est subi. Personne n’est au chômage par choix ou en CDD par plaisir,
▪parce que nous refusons que la dette de l'assurance chômage soit érigée en bouclier. Alors que c'est en son nom que les économies sont réclamées (la dette de l'assurance chômage est illégitime et a été créée de toutes pièces),
▪parce qu'en 2017 encore, l'UNEDIC nous informe dans son rapport d'activité que les contributions collectées sont de 35,7 milliards d’euros et les allocations versées : 34,3, soit un excédent bénéficiaire,
▪parce que la fraude prétendue à l’assurance-chômage représente 60 millions d’euros, avec un taux de recouvrement de 90 %, alors que la fraude aux cotisations patronales (toutes caisses confondues) est estimée à hauteur de 20 000 millions, et seulement 1,5% de ce montant est récupéré,
Nous, citoyens, que nous soyons salariés, chômeurs, bénéficiaires des minimas sociaux ou retraités sommes solidaires et :
▪Nous refusons catégoriquement que des économies soient réalisées sur le dos des plus précaires. (Qu'ils soient salariés, retraités, chômeurs longue durée, courte durée, intérimaires ou intermittents).
▪ Nous demandons à l'état de renoncer aux 3.9 milliard d'économies demandées sur le dos des chômeurs dans sa lettre de cadrage. Si cela doit changer, ce sera pour indemniser dignement tous les chômeurs.
▪ Nous demandons à ce que tous les travailleurs en CDD (restauration, batiment, services à la personnes, culture,...) soient indemnisés sur le même modèle et les mêmes règles que les intermittents du spectacles le sont aujourd'hui, au nom de l'intermittence de l'emploi, parce que ce modèle est le seul adapté aux CDD et ne coûte pas plus cher, tout en étant plus juste et plus redistributif.
▪ Nous demandons enfin l'arrêt de la politique de stigmatisation du chômeur, la fin des contrôles sur présomption de culpabilité ainsi que la fin du harcèlement administratif.
"Sois jeune et tais-toi"
Porte-parole des gilets jaunes : “Ma vie a complètement changé”
Par Florent Vairet | 28/11/2018 à 18:12, mis à jour le 28/11/2018
Jason Herbert jongle avec ces trois emplois et ses nouvelles responsabilités au sein du mouvement des gilets jaunes. @Image BFMTV
Les jeunes se sont imposés dans la représentation des gilets jaunes. Jason Herbert, 26 ans, fait partie des huit porte-parole désignés. Il nous explique les raisons de son engagement, et l’impact que la surmédiatisation a eu dans sur sa vie depuis lundi, jour de son élection.
Samedi prochain, les gilets jaunes appellent de nouveau à descendre dans la rue. Samedi dernier, ils étaient plus de 280.000 à travers la France. Parmi les mécontents, des jeunes, des hommes, des femmes, des retraités. Tous les sexes, tous les âges semblent être représentés dans ce mouvement hétéroclite. Pourtant, parmi les huit porte-parole nationaux désignés par un collège de 30 porte-parole régionaux, seuls des jeunes de moins de 33 ans ont été élus.
Parmi eux, Jason Herbert. A 26 ans, ce Charentais cumule déjà trois jobs : conseiller prud’homal, rédacteur web pour un journal local et chargé de communication à l’intercommunalité du GrandAngoulême. Pour ce jeune “slasheur”, l’engagement était inévitable.
“Faire avancer le mouvement”
“Je travaille et je n’arrive pas à vivre dignement alors que je n’ai aucun crédit”, explique-t-il. Poussé par la cherté des loyers dans le centre ville d’Angoulême, Jason Herbert est parti vivre à 30 km de son lieu de travail. “C’était aussi une envie de fuir la bétonisation du centre, une envie de vert, je voulais respirer !”
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Résultat : il débourse environ 250 euros par mois pour son carburant. “Aucune solution alternative ne me permettrait de me rendre à mon travail”. Et ne lui parlez pas de véhicule électrique. “J’aurais adoré mais je n’en ai pas les moyens. Et je n’ai aucune envie de m’endetter”, assène-t-il.
Le mouvement des gilets jaunes est né à la suite de la décision d’augmenter les taxes sur les carburants. Le 10 octobre, un appel est lancé sur Facebook. Tout au long du mois de novembre, la contestation prend de l’ampleur sur internet. Le 17 novembre, 280.000 personnes défilent à travers la France, selon le ministère de l’Intérieur.
Alors quand les organisateurs lui proposent d’être sur la liste des candidats au porte-parolat du mouvement, il hésite un peu, avant de franchir le pas. “J’étais convaincu que j’y avais toute ma place”. Il dit qu’on est venu le chercher pour ses capacités en communication qui pouvaient aider le mouvement. “Après plusieurs jours de blocages, de blessés et même de morts, je voyais la situation s’enliser et le capital sympathie des automobilistes se réduire à néant, alors j’ai voulu aider à faire avancer les choses”, confie-t-il. “Autrement, je l’aurais regretté.”
Plus de 80 demandes de médias
A 26 ans, il ne craint pas la pression qu’implique ses nouvelles responsabilités. Jason ne s’attarde pas non plus sur la polémique qui monte sur le mode de désignation des porte-parole par une trentaine de leaders régionaux réunis en visio-conférence. Il dit s’en tenir à son rôle de porte-parole et faire simplement remonter les revendications du terrain.
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Il n’empêche, depuis lundi, jour de son élection, sa vie a “totalement changé”. “En une fraction de secondes, ma vie privée a été décortiquée dans les moindres détails. J’ai reçu des centaines de menaces”. Y compris physiques, lors d’échanges parfois musclés avec des passants dans sa ville Angoulême, où désormais tout le monde le reconnaît.
Il s’attendait à l’emballement médiatique, mais avait-il conscience de l’ampleur de la vague ? Sur son téléphone portable, il compte plus de 83 interlocuteurs différents depuis lundi 13h. “Ce sont à 99% des médias”. “Hier, j’ai commencé à 7h du matin avec BFM, j’ai terminé le soir à 23h avec RMC.” Et ce matin, il retrouvait cette même radio au micro de Jean-Jacques Bourdin qui l’a interviewé, juste avant le Premier ministre. Il dit ne plus avoir le temps de déjeuner car toutes les pauses sont dédiées aux médias.
Comme lui, ils sont huit jeunes porte-parole à avoir été élus. Le plus vieux est âgé de 33 ans. Il s’agit de Eric Drouet, chauffeur routier à Melun et l’instigateur de la manifestation du 17 novembre. Julien Terrier, 31 ans, gère en tant qu’auto-entrepreneur une société de rénovation près d’Annecy. Priscillia Ludosky, 32 ans, habitant la région parisienne est à l’origine de la pétition "pour une baisse des prix du carburant à la pompe" qui a réuni près d’un million de signatures. Mais il y a aussi Maxime Nicolle, 31 ans, intérimaire dans les Côtes-d’Armor, et Mathieu Blavier, 22 ans, étudiant dans les Bouches-du-Rhône.
La jeunesse impliquée dans le mouvement
Comment expliquer cette représentation du mouvement exclusivement par des jeunes? “C’est un mouvement qui est né et qui s’organise sur les réseaux sociaux. Même si les personnes de tous âges y sont présentes, les jeunes sont inévitablement plus actifs et plus agiles”, analyse Jason Herbert. “Les jeunes manifestent en même temps qu’ils relaient les événements sur internet”, ce qui leur donne une plus grande visibilité.
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Une analyse partagée par la sociologue et spécialiste de la culture du web Monique Dagnaud. Concernant l’engagement de la jeunesse dans le mouvement, cette directrice de recherche au CNRS identifie quelques raisons. “Globalement, les jeunes de ce mouvement habitent les petites villes ou les campagnes, et nombre d’entre eux sont auto-entrepreneurs et d’indépendants”, observe la spécialiste.
“Ces populations connaissent plus souvent la précarité économique que les jeunes actifs des grandes métropoles. Le statut auto-entrepreneur est plus une façon de se créer un emploi, à défaut de de devenir un premier de cordée en lançant une startup à succès. Le mouvement des gilets jaunes apparaît pour cette jeunesse qui se sent délaissée, et dont la mobilité repose exclusivement sur la voiture, comme un bon moyen d’exprimer leur colère”, conclut-elle.
Les associations de chômeurs AC!, APEIS, CGT chômeurs et MNCP, soutenues par les syndicats et organisations Sud-emploi, Snu/Fsu, JOC…, ont occupé l’agence Pôle emploi, 78 boulevard Ney (Paris), ce vendredi 29 juin 2018 à 10 heures. Il s’agissait de protester, entre autres, contre la multiplication par trois des contrôles et des sanctions ainsi que le vote de la loi Pénicaud, remplaçant l’assurance-chômage actuelle par un système non-assurantiel d’aides sociales. Celles-ci seront soumises aux aléas de décrets décidés en tout arbitraire par le gouvernement.
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Contacts presse :
Malika Zédiri (APEIS) : 06.18.56.26.05 | Claire Pauchet (MNCP) : 06.16.99.69.57