Alors que l’écologie a été propulsée au cœur du paysage politique et médiatique cette année, et que les mouvements écologistes s’étoffent, des débats stratégiques se posent. Comment discuter avec le gouvernement ? Comment parler aux classes populaires ? Reporterre lance la discussion. Enquête.
...
Le terrain, justement, c’est là que commencent à se nouer des liens, notamment sur la question des violences policières et de la répression des mouvements sociaux. Le Comité Adama, qui se bat pour obtenir justice depuis qu’Adama Traoré a été tué par des gendarmes à Beaumont-sur-Oise il y a trois ans, a réuni le 20 juillet dernier militants des quartiers, Gilets jaunes et mouvements écologistes tels que ANV COP-21, Désobéissance écolo Paris, Deep Green Resistance, Extinction Rebellion ainsi que des personnes luttant contre le projet EuropaCity.
Les rendez-vous du mois d’août permettront sans doute de poursuivre les rapprochements et le débat, notamment au camp climat d’Alternatiba, au festival les Bure’lesques des opposants à la poubelle nucléaire, ou encore au contre-sommet du G7 fin août, à Biarritz. Ces quelques pistes de réflexion esquissées, chers amis écologistes, nous vous laissons à vos devoirs de vacances.
Qui sommes nous ?
Avant (de 2002 à fin 2007)
Il nous a fallu quelques heures pour trouver un nom pour ce lieu que nous vous invitons à visiter.
Entre-temps CAC 40 et Dow Jones avaient perdu en quelques centaines de points l'équivalent de plusieurs années de plans sociaux, de privatisations et de délocalisations.
...
Après (depuis 2008)
Que dire de plus ?
Parce que toute histoire a une fin, le flambeau fut transmis à "d'autres".
L'esprit (on l'espère) est le même, le contenu est (forcément) différent.
C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question.
Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"...
Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi.
Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?)
Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme".
Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance".
Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance.
Un journal radical, mais pas extrémiste
Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger).
Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.
"Des révolutions et des révolutionnaires, il faut les examiner de très prés et les juger de très loin." Simon Bolivar
Usul et Vincent Verzat, deux vidéastes engagés, tentent d'informer et de sensibiliser, non sans humour, un public d'internautes à la recherche de boussoles face à la crise politique et climatique. Faut-il être radical ? Le sont-ils suffisamment ?
Cet article a été initialement publié dans le numéro 35 de Socialter, "Êtes-vous assez radical ?".
...
Vincent : Le grand combat des militants écolos n’a jamais été la lutte contre l'élite ou contre le capitalisme, mais plutôt une bataille culturelle. Beaucoup pensaient que si cette bataille était remportée, de bonnes mesures seraient prises automatiquement, car ils croient, au fond, dans le système.
Usul : Tout le monde est plus ou moins préoccupé par le climat, par les inégalités ou par la casse du service public. Mais à un moment, il faut que cela se transforme : puisqu’on est dans un État où le pouvoir est très centralisé, il faut le prendre et avec les bons alliés. Car ce sont les pauvres qui vont subir en premier les conséquences les plus désastreuses des changements climatiques. Tout cela reste une lutte des classes face à ceux qui ne veulent changer ni leur manière de produire ni leur emprise sur la production.
5 713 vues - 461 - 31
Les combats écologiques sont-ils douteux dès lors qu’ils s’éloignent de la radicalité et acceptent de transiger avec le capitalisme ? L’action directe est-elle la seule forme de combat pertinente quand les choix politiques sont tellement timides qu’ils en deviennent vains ? L’écologie peut-elle être autre chose que le refuge de la bourgeoisie ?
Entretien avec Philippe Vion-Dury par Théophile Kouamouo.
Catégorie Actualités et politique 97 commentaires
Florence Carlsson il y a 10 heures
C'est justement parce que je suis écologiste que je ne pouvais pas voter pour EELV et l'Europe !
19 098 vues - 696 - 53
Dès le soir des élections européennes, il avait déclaré que « la gauche de la gauche était un champ de ruine ». Mais du coup, que faire ? Olivier Besancenot, ancien porte-parole du NPA, est l’invité de la Midinale.
http://www.regards.fr
VERBATIM
Sur les mobilisations sociales
« Les exploités et les opprimés n’ont pas forcément besoin d’organisations pour se défendre ; ils peuvent se défendre eux-mêmes. »
« On est dans un séquence où il y a des luttes, mais des luttes éparpillées. »
« Le problème, c’est le décalage politique, et notamment électoral, avec la séquence européenne qu’on vient de connaitre. La gauche de la gauche est en ruine. Le dilemme est là. »
« Le temps social et le temps politique ne sont raccord. L’enjeu, c’est de faire en sorte d’en faire, au minimum, une synthèse. »
Sur la victoire de Le Pen et Macron
« La force de tous ceux-là [Emmanuel Macron, Marine Le Pen], c’est notre faiblesse à nous. C’est notre faiblesse au niveau politique, le fait que les organisations soient allées dans les gilets jaunes en ordre dispersé. Il y a eu un rendez-vous loupé qui était un rendez-vous social avant d’être un rendez-vous politique. »
Sur la gauche
« Il y a des volontés hégémoniques qui planaient et planent encore sur une partie de la gauche radicale. »
« Le mot gauche a un sens parce qu’historiquement, ça en a un. C’est une notion discréditée du fait des politiques de gauche qui ont été menées et qui étaient en fait des politiques de droite. »
« On ne peut pas effacer les fractures politiques qui ont un sens depuis des décennies. »
« Il y a eu une volonté de faire des raccourcis : de penser qu’on pouvait enjamber la lutte de classes, enjamber les fractures de classe, à ne plus parler que d’un seul sujet qui serait homogène, qui est celui du peuple contre les élites. Ca, je crois que ça ne fonctionne pas non plus. »
Sur l’union des gauches et populisme de gauche
« Il y a des centaines de milliers de personnes - des militants politiques, syndicaux, associatifs, écologistes, de quartiers - qui se sentent dans un espace politique que j’appelle anticapitaliste et internationaliste. »
« Il y a une réalité de classe dans ce pays. »
« La proposition unitaire a du sens et peu importe qui la mène : tous ceux qui disent qu’il faut apprendre à se reparler et à rediscuter, ont raison. Mais il faut le faire sur la base d’une pratique d’où cette proposition d’une coordination permanente. »
« Il faut tout remettre à plat. Il y a un cycle de luttes qui a vécu. »
« Quand bien même il n’y a plus de perspective politique, ou que ces perspectives politiques ont du plomb dans l’aile, la lutte de classe continue d’exister. »
Sur les initiatives à gauche
« Quitte à rester un peu optimiste, la convergence des luttes n’est plus simplement un concept, il y a des tas d’équipes, des syndicats, des militants de quartiers, des militants anti-racistes, écologistes qui ont appris à se connaitre et apprendre à se connaître, c’est passer par des clashs, des engueulades et se dire des vérités. »
« Nous, on ne fait pas une proposition unitaire, on fait une proposition de méthodologie pour coordonner la gauche de luttes. »
« Pourquoi ne pas faire ce qu’on avait fait au moment du Traité européen : on fait des estrades communes du bas jusqu’au plus haut pour redonner un peu de confiance. »
« Qui, à la gauche de la gauche, peut se sentir le vent en poupe dans les séquences qu’on est en train de connaître ? Tout le monde est en désarroi et notre volonté, c’est d’avoir une discussion fraternelle, honnête, sincère, unitaire avec tout ce milieu là. »
Sur la question de la souveraineté populaire
« La question du souverainiste, si c’est pour parler de souveraineté populaire, ça ne me gêne pas. La souveraineté populaire, c’est la possibilité d’avoir une incursion de centaine de milliers de personnes pour reprendre le pouvoir démocratique, économique et répartir les richesses. »
« Est-ce que l’échelle de la souveraineté populaire est forcément pré-établie, déjà configurée à l’échelle nationale ? Historiquement, ça n’est pas vrai et ça n’est pas le cas aujourd’hui : elle peut être à l’échelle locale, régionale, à l’échelle nationale, européenne, mondiale. »
« Derrière la question du souverainisme, le protectionnisme et la question des frontières, il y a eu aussi ces discussions un peu chaudes, que j’ai eu notamment avec une partie de la France insoumise, sur ce que signifie la liberté ou non d’installation et de circulation des individus. »
Sur l’échéance présidentielle de 2022
« C’est un grand piège pour la gauche radicale. Si on repart comme ça, c’est mort. »
« Tout le monde est capable de comprendre qu’il n’y a pas un courant à lui seul qui peut incarner l’ensemble des radicalités sociales et politiques qui s’expriment à la gauche de la gauche. »
« Est-ce qu’on peut se dire qu’au sein de la gauche radicale, le moyen de nous rassembler, ça ne va pas d’abord être les échéances électorales ? »
Catégorie Actualités et politique 395 commentaires
francais insoumis
il y a 2 jours
une question deja Olivier? prquoi ne pas avoir commence avt que la "gauche radicale soit en ruines" a poser des bases surun ton plus serein au lieu d avoir opte pr l attaque systematique en guise "de debut de rassemblement"? personnellement , meme si je ne suis pas du tout d accord avec tout ici , j aurais d avantage envie de discuter la
la question est prquoi essayer de faire foirer tout ce qui peut gagner?! le romanticsme du loser?! je rappelle que c des gens qui souffrent au boulot et autres qu il s agit de defendre!
Les élections européennes ont vu une nouvelle fois l’extrême-droite tirer son épingle du jeu. Dans de nombreux pays en Europe – Belgique flamande, Italie, Royaume-Uni, Pologne, France, etc. – celle-ci engrange des réussites électorales avec une stabilité qui force le respect. Certes, on en oublierait que le principal vainqueur de ces élections est, comme à l’accoutumée, l’abstention – avec uniquement 50,7% de participation. Les cris d’orfraie provoqués par cette percée masqueraient presque l’impuissance colossale du Parlement européen, exclu du droit d’initiative législative et enserré dans le complexe réseau d’acteurs de la gouvernance européenne. C’est donc à une élection aux enjeux "dérisoires" https://www.marianne.net/debattons/entretiens/david-cayla-les-regles-europeennes-determinent-strictement-le-cadre-economique que le peuple français était convié.
...
Pour Jean-Claude Michéa, il ne s’agit ni plus ni moins d’une "trahison des classes populaires par la nouvelle gauche "progressiste"", et ce recentrement sur les questions dites sociétales "a permis de dégager peu à peu un boulevard pour le Rassemblement National en lui offrant la possibilité - au prix de quelques indispensables révolutions de palais - de diffuser dans l’électorat populaire ses propres "vérités alternatives".
extrême(s)_droite(s)
Le Petit Guide pour plus d'autonomie, de créativité, d'efficacité, de radicalité et de solidarité dans la lutte
comprend deux feuilles:
- La première constate l'existence de mécanismes dont il faut se méfier car ils cadrent nos réflexions et nous poussent à reproduire les mêmes stratégies et méthodes : ensemble, ils forment un logiciel militant. Arrêtons-nous, prenons le temps et faisons un pas de côté pour dépasser et/ou de déconstruire notre cadre !
- La seconde feuille contient les questions qu'il faut se poser pour soutenir un brainstorming d'environ 3h pour 3 à 15 personnes, qui permettent de reconstruire notre cadre, inventer de nouvelles stratégies et des modes d'action !
https://www.youtube.com/watch?v=2qO95g4BDMI
"
17 236 vues - 2,2 k - 19
Vidéo IMPORTANTE ⚠️ Après "On S'est Planté...", on s'est creusé le cerveau pour imaginer ce que pourrait faire de plus créatif, efficace, radical, autonome et solidaire. Voilà notre humble proposition : https://ieet.fr/PetitGuide
Le Petit Guide pour plus d'autonomie, de créativité, d'efficacité, de radicalité et de solidarité dans la lutte comprend deux feuilles:
► La première constate l'existence de mécanismes dont il faut se méfier car ils cadrent nos réflexions et nous poussent à reproduire les mêmes stratégies et méthodes : ensemble, ils forment un logiciel militant. Arrêtons-nous, prenons le temps et faisons un pas de côté pour dépasser et/ou déconstruire notre cadre !
► La seconde feuille contient les questions qu'il faut se poser pour soutenir un brainstorming d'environ 3h pour 3 à 15 personnes, qui permette de reconstruire notre cadre, inventer de nouvelles stratégies et des modes d'action !
Avec le soutien du Centre national du cinéma et de l’image animée - CNC TALENT et la Guerrilla Foundation
Catégorie People et blogs 430 commentaires
"
Blog : Le blog de Julien Delalande
En ce début d'année, je formule le vœu pour 2019 que nous, les Gilets Jaunes, restions UNIS et allions jusqu'au bout, c'est-à-dire la démission du Président de la République Mr Emmanuel Macron face à un constat simple : "ne pouvant plus conduire ma politique et servir l'oligarchie, je m'en remets au peuple et donc à la démocratie".
mots-clés : Anthropocène Climat Coconstruction cocréation Emmanuel Macron Exemplarité france gilet jaune Gilets jaunes gilets verts il est encore temps jonction l'affaire du siècle lucidité macron démissionne monde parti de l'anthropocène pétition planète plpdla politique radicalité République solidarité Souveraineté populaire terre union unité Urgence Climatique urgence sociale vincent verzat Voeux
->
https://laffairedusiecle.net/
et
https://www.mediapart.fr/journal/france/311218/les-voeux-de-lucidite-solidarite-et-radicalite-de-vincent-verzat
dont
https://www.youtube.com/watch?v=Lw0ioljqNpo
qui remercie Edwy Plenel, Christophe Gueugneau, Donatien Huet, Juliette Eynard, Lorenzo Papace, Nicolas Haeringer
...
Deux volets sont à conduire en parallèle :
- le volet limitation : limiter au maximum et AU PLUS VITE nos émissions de gaz à effet de serre pour réduire au maximum le réchauffement climatique (le Zéro Fossile VITE) ;
- le volet adaptation : nous adapter au changement climatique déjà opéré à cause de la très grande inertie du cycle des émissions de gaz à effet de serre en anticipant au maximum.
Dépasser les constats
Malgré des efforts, des initiatives, les responsables politiques élus, les Institutions, ont bien du mal à sortir de leurs contradictions.
Et par ailleurs, les citoyens militants sont loin d'être assez nombreux ni assez unis pour renverser définitivement le rapport de forces.
En d'autres termes, l'inertie du "business as usual" est en train de gagner. Et la démission de Nicolas Hulot n'en est que le dernier avatar.
Heureusement, ce n'est pas encore inéluctable. Nous pouvons encore faire beaucoup mieux.
Mais pour ce faire, nous devons nous unir le plus largement possible, nous, les citoyens du monde. Exemple : Patrick Cahez nous fait découvrir Jean-Michel Valantin, dans Géopolitique d’une planète déréglée, Le choc de l’Anthropocène (Seuil). Il ne dit pas autre chose :
organiser "une alliance stratégique mondiale pour atténuer les effets de l'Anthropocène".
Nouvelle géopolitique d'un côté, nouvelle approche de l'économie de l'autre avec notamment "Le PIB nous mène dans l’impasse" Par Jean-marc B, dont je retiens "...détruire des forêts tropicales pour y planter du soja transgénique ou des végétaux destinés aux agrocarburants est bon pour le PIB des pays et pour le PIB mondial. Peu importe que ce soit une catastrophe écologique pour la biodiversité et pour le climat et que les peuples indigènes soient chassés manu militari : rien de tout cela n’entre dans le PIB." Faire émerger un nouvel indicateur économique sociétal est donc bien STRATÉGIQUE... La boucle est bouclée, l'économie nous ramène à la géopolitique.
Et comme il n'est pas sûr que ça soit suffisant, mettons tout en œuvre pour gagner la "bataille" culturelle portée par exemple en France par le collectif Le Partage dont certains membres font également partie de l’organisation d’écologie radicale internationale Deep Green Resistance. En effet, elle va jusqu'à remettre en question la notion même de civilisation, de façon très convaincante en s'appuyant sur la pensée de son fondateur Derrick Jensen. Il se termine par la vidéo du documentaire End:Civ - VOSTFR (2011) À VOIR ABSOLUMENT à la mémoire de Qwatsinas et de tous les peuples autochtones opprimés (depuis l'invention de l'agriculture ?).
Parlez-en autour de vous